Ciaray #1 - Trouble

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Trouble

Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

La nuit était tombée depuis bien longtemps. Je suis restée au bureau bien après l'heure de fermeture officielle pour poursuivre mes recherches. Voilà une semaine que je suis là et je n'ai encore rien trouvé de probant. J'ai un tas de papiers étalés devant moi sur mon bureau et je n'arrive pas à relier quoi que ce soit. La fatigue n'aide pas, je dors très mal depuis mon retour. J'ai constamment cette boule au ventre de croiser une personne que je connais. Je tiens à rester incognito et le fait d'avoir changer de nom est déjà un bon point. Mais je reste assez reconnaissable pourtant.
J'ai perdu du poids depuis mon adolescence, mes formes se sont intensifiées à certains endroits tandis que je me suis amincie à d'autres. Puis j'ai transformé mon châtain clair en blond franc, comme si une coupe de cheveux ou un changement physique pouvait transformer une personne. Ça m'a aidé à prendre confiance en moi cela dit. Je n'ai plus cette timidité enfantine qu'on développe en éprouvant les premiers émois ou quand on prend les premières grandes décisions de sa vie.
Mais bon là, ce n'est pas avec ma gueule que je trouverais la solution au problème. Avec un soupir exaspéré, je rassemble toutes les feuilles en un tas et éteins mon ordinateur pour partir. Mon appartement se trouve à quelques rues de là, je vais donc faire le trajet à pieds. Je salue l'équipe de nuit qui organise la parution du lendemain matin puis sors dans la fraîcheur nocturne de Dublin. Mes vêtements sont déjà prêts pour l'été, j'ai tout de même pensé à emmener un gilet pour le retour, puisque je savais pertinemment que je rentrerais tard.
Comme nous sommes en semaine, il n'y a plus grand monde dans les rues, à part quelques groupes rassemblés autour des bars encore ouverts. Je ne m'attarde pas, je ressens soudain une profonde lassitude et mon lit va me faire le plus grand bien. Dans la pénombre, je ne remarque pas tout de suite qu'on me suit. Celui qui me file est discret et sait se cacher au bon moment. Il ne s'attend juste pas à ce que je tourne la tête dans sa direction quand je m'apprête à traverser la rue pour prendre un raccourci. Je ne m'emporte pas pour autant, pensant qu'il s'agit d'un passant qui va dans la même direction que moi. Mais j'ai soudain l'intuition qu'il ne fait pas que marcher au même pas que moi. Il me suit réellement. Il est déjà trop tard quand je m'en rends compte. Je ne suis pas bien loin de mon appartement mais je n'arriverais jamais à le distancer en courant. Quant à la bombe lacrymo dans mon sac, elle ne sera pas bien efficace s'il m'attrape avant.
En plus de ça, les éclairages sont un peu défectueux par endroit, rendant l'ambiance encore plus glauque. Mon coeur se met à battre plus fort quand je comprends qu'il en a après moi. Je choisis tout de même de fuir même si j'ai très peu de chance de m'en sortir. Alors je m'élance dans la nuit, priant pour me tromper et me retrouver chez moi sans personne à mes trousses. Sauf que les pas derrière moi si discrets se font plus audibles d'un coup, signe qu'il s'est lui aussi mis à courir. Je m'élance plus vite. Je pousse mes capacités à leur maximum. Je fuis pour ma vie.

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TENUE

19.05.20 19:43

Trouble

Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Il y a deux types de personnes sur cette planète. Celles qui restent dans le droit chemin dans l'espoir d'avoir un salaire régulier et mettre des années à avoir une petite fortune de côté. Et celles qui sont prêtes à tout pour gagner un maximum de fric en peu de temps. Cette catégorie de personne, j'en fais partie. Oui, je suis de ceux qui sont prêts à contourner les lois pour arriver à ses fins. De ceux qui n'ont aucun scrupule à répandre la haine et la douleur sur cette terre. De ceux qui sont prêts à enlever une personne en échange d'un beau petit pactole. Oui, pour moi l'être humain à bien un prix et quand on arrive à me proposer le bon, alors je me moque bien de ce qui est bon ou mauvais. Cette petite blonde que j'observe depuis plusieurs jours par exemple. Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire pour mériter ce qui va lui arriver ? Est-ce qu'elle a fait du mal à quelqu'un ? Est-ce qu'elle n'a rien à se reprocher ? J'en ai pas la moindre idée et au final je ne me pose même pas la question. Pour moi elle n'est qu'un contrat de plus... un contrat que je compte bien honorer. Tout ce qui ce passe autour n'a pas d'importance. Aussi bien les répercutions que les quelques personnes que je croise alors que je reste à bonne distance pour ne pas attirer l'attention de cette demoiselle qui aurait mieux fait de rentrer en taxi. Sauf que voilà, son appartement n'est pas très loin, j'ai rapidement pu le remarquer. Tout comme j'ai rapidement compris qu'elle n'était pas du genre à prendre une voiture pour faire si peu de kilomètres. La coincer à la sortie de son boulot était donc le moment idéal pour réussir ma mission et j'en ai maintenant la confirmation. Puisque cette ravissante demoiselle emprunte sans le savoir le meilleur chemin possible, du moins pour moi. En effet, pensant prendre un raccourci, la jeune femme s'éloigne bêtement de la circulation, empêchant ainsi les quelques passants qui traînent encore dans les rues de lui venir en aide.

Malheureusement pour moi, la chance n'est pas complètement de mon côté et alors que la demoiselle traverse la route. Elle balance un regard dans ma direction... merde, cette fois impossible pour moi de me mettre à l'abri. Jouant le tout pour le tout, je continue mon chemin, cherchant à faire croire à ma cible que j'emprunte tout simplement le même chemin qu'elle. Une combine qui semble fonctionner... du moins, jusqu'à ce que la jeune femme ne commence à accélérer le pas. Prenant exemple sur elle, je commence à accélérer le mien. Pour finalement balancer ma clope et me mettre à courir quand cette salope fait la même chose. Cette fois, adieu la discrétion, mon objectif est de coincer ma proie avant qu'elle ne puisse se réfugier chez quelqu'un. Problème, la belle est rapide et il me faut beaucoup plus de temps que prévu pour réussir à la rattraper. Malgré tout, il y a un point positif à cette histoire. La ruelle est déserte... ainsi, blondie ne peut compter que sur ses propres capacités pour m'échapper et puisque la course ne semble pas fonctionner. Voilà qu'elle fouille dans son sac, sûrement pour en sortir une arme. Pas de chance pour elle, je suis plus rapide et d'une poigne puissante, je lui arrache le sac des mains et le balance plus loin. Comme prévu, le contact est inévitable et ma proie ne se laisse pas faire. Se débattant dans un premier temps, elle cherche ensuite à hurler, m'obligeant à venir presser ma main contre sa bouche, en même temps que mon corps ne propulse le sien contre le mur qui se trouve dans son dos. « Ferme-là salope ! Ferme là ou ça va mal finir. »

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

J'ignore ce que ce type me veut mais je sais à présent avec certitude que c'est bien moi qu'il suit depuis tout à l'heure. Peut-être un simple pickpocket ? Je suis sa victime parmi tant d'autres pour pouvoir s'acheter de quoi se nourrir et s'acheter de la drogue. C'est une possibilité. Tout comme être poursuivie par quelqu'un qui sait parfaitement qui je suis l'est tout autant. Je suis consciente de remuer pas mal de merde avec mon enquête. Je ne suis pas flic, je n'ai donc pas d'arme sur moi pour me protéger ni la loi de mon côté si jamais ça venait à dégénérer. Je n'ai pas non plus d'entraînement en défense, bien que, en y repensant, j'aurais dû m'y mettre depuis des années. A la place, je compte sur mon sang froid et sur mon endurance à la course.
Je détale comme une biche apeurée par le chasseur. Je zigzague même pour qu'il n'arrive pas à me rattraper. A un carrefour, je traverse en espérant qu'aucune voiture ne passe par là et ne me renverse. Je ne peux pas me permettre de m'arrêter. Pas alors qu'on me poursuit. J'ignore ce qu'il me veut et plutôt que de le découvrir, je préfère m'enfuir. Sauf qu'il est bien plus rapide que moi. Par précaution, il projette mon sac à main plus loin dans la rue lorsqu'il réussit à me faire m'arrêter. J'ai le souffle court, les poumons en feu mais je suis toujours capable de me débattre et de crier. "A l'aide ! Au secours !" Je hurle aussi fort que je peux. Je garde espoir qu'une bonne âme m'entendra. Que ce soit dans l'immeuble miteux où on s'est arrêté ou dans une rue adjacente. Mon coeur est prêt à exploser dans ma poitrine, mon ventre est serré par l'angoisse. J'ai peur pour ma vie. Je sens que ce n'est pas qu'un simple voleur. Sinon il serait parti avec mon sac depuis longtemps. Non c'est moi qu'il veut.
Il me pousse contre le mur, obligeant mes poumons à se vider de leur air à cause du choc. Sa main se pose sur ma bouche pour m'empêcher de crier. J'ai les yeux exorbités par la peur, le regard déjà à moitié flou par des larmes qui menacent de s'échapper. Je n'arrive donc pas à bien distinguer son visage et au final, est-ce que ça a une importance ? Je ne compte pas me laisser abattre pour autant. Je prends mon courage à deux mains et relève brusquement un genou vers ses parties intimes. J'ignore si j'ai visé juste mais le coup a au moins pour effet de le faire se reculer un peu. Suffisamment pour me permettre de prendre la fuite une seconde fois. Je cries encore une fois pour alerter autour de moi, mais faut croire que dans cette partie de la ville, c'est chacun pour soi. Je l'entends à nouveau derrière moi et je sais que cette fois, il faut que je m'en sorte. Il ne fera pas la même erreur une seconde fois. Et en général, énerver son agresseur n'est pas du tout une bonne idée.

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19.05.20 22:45

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Bien que cette garce soit capable de courir vite, elle ne l'est malheureusement pas assez pour s'échapper. Si bien qu'après plusieurs mètres, je fini par la plaquer contre le mur, non sans avoir pris le temps de dégager son sac à main qui peut contenir une arme. Oui, sur le papier la belle n'a pas l'air bien dangereuse mais je préfère rester sur mes gardes. Mais pas assez visiblement, puisque la demoiselle arrive à dégager un de ses genoux qu'elle m'envoie directement dans le bas-ventre. Par chance, elle n'est pas très précise dans son coup et rate la zone la plus sensible. Néanmoins, cette attaque est suffisante pour me faire reculer de quelques pas et ainsi donner la possibilité à ma proie de fuir. Une occasion qu'elle ne rate bien entendu pas... Frustré, je ne peux contenir un grognement de rage alors que la course poursuite recommence dans cette ruelle à la con. Bien que sous le choc, la demoiselle est toujours capable de courir et j'ai encore une fois bien du mal à combler la distance entre nos deux corps. Par chance, la ruelle est assez longue et la puissance de mes jambes m'aide à rattraper encore une fois ma cible avant qu'elle ne puisse rejoindre la route. Cette fois, mon approche est beaucoup moins douce, puisque je pousse tout simplement la jeune femme sur le côté, l'envoyant ainsi contre une benne à ordure. Le bruit du corps de la demoiselle contre le métal n'est pas très discret mais après autant de hurlement je n'ai plus de temps à perdre.

Tel un prédateur, je bondis alors sur la demoiselle. Profitant qu'elle soit encore légèrement sonnée pour reprendre l'avantage et la garder coincée contre le conteneur. « Un conseil, arrête de me faire courir parce que tu vas vraiment morfler. » Agrippant la gorge de la jeune femme, je ne me prive pas pour serrer cette dernière. Un bon moyen pour faire encore un peu plus paniquer la demoiselle et par chance lui donner envie de m'écouter. Oui, j'aime penser que cette technique peut fonctionner. Mais le comportement de blondie me fait douter, a tel point qu'après une courte hésitation, je la frappe juste la où il faut pour lui faire perdre connaissance. Ouais, comme quoi il y a du bon à avoir un passif de boxeur. « Fallait arrêter de gueuler... » Grognai-je alors que j'empêche la demoiselle de s'écrouler sur le sol. Rapidement, je la dépose sur mon épaule et après un regard vers le fond de la ruelle, j'emprunte celle-ci, bien décidé à rejoindre la voiture que j'ai laissé un peu plus loin.

Chanceux jusqu'à la dernière seconde, c'est sans me faire remarquer que je traverse les deux ruelles qui me séparent de mon véhicule. Et c'est avec autant de facilité que je balance la petite blonde dans le coffre avant de rapidement me glisser derrière le volant et mettre le contact. Un coup d'oeil dans le rétroviseur plus tard, histoire de m'assurer que personne ne s'approche. Et voilà que nous quittons les lieux...

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Les poumons en feu, je pousse mes jambes à leur maximum. Je ne pratique pas assez la course pour partir au quart de tour et c'est clairement à mon désavantage ce soir. Avec un peu plus de pratique, j'aurais peut-être pu le distancer. A la place, je me prends le poids de son corps sur le flan, ce qui m'envoie directement contre la benne à ordures sur ma gauche. Le bruit du métal percuté fait un écho dans la ruelle déserte et un chat de gouttière effrayé s'échappe du recoin où il était planqué pour détaler plus loin. Par réflexe, j'ai protégé le haut de mon corps avec mon bras qui a méchamment morflé à l'impact. Je chancelle sur mes pieds, à deux doigts de perdre l'équilibre. Ma tête n'a pas percuté la benne mais je suis essoufflée et en manque d'oxygène, ce qui fait que je vois flou tout de même.
Mon agresseur a plus de vigueur que moi puisqu'il me saisit à la gorge pour me bloquer contre le métal et m'empêcher de faire le moindre mouvement. Je sens immédiatement ma gorge se serrer et le manque d'air se faire ressentir. J'ouvre la bouche comme pour essayer de grappiller quelques bribes d'oxygène et ma main se pose sur le poignet de mon assaillant. Je sais que mon heure est venue. Ou du moins qu'il va m'en faire baver pour lui avoir résisté. Mes yeux se font de plus en plus flous, je ne distingue qu'une forme, des longs cheveux et une peau foncée par endroit. Puis un nouveau coup et là, c'est le trou noir.

C'est un mal de crâne carabiné qui me réveille. Je gémis dans un demi sommeil, pas encore totalement consciente. Mon corps tout entier est endolori. J'ai l'impression d'être passée sous un camion. J'essaye de me mettre sur le côté pour soulager mon flan douloureux, je gémis de plus belle et je sens que je suis mouillée à la tête. Immédiatement, ma main se lève pour toucher mon front et j'ouvre difficilement les yeux pour voir de quoi il s'agit. C'est foncé sur mes doigts, je ne distingue pas grand chose vu la pénombre mais je reconnais l'odeur. Du sang. Tout à coup, l'épisode de la rue me revient en mémoire et je me redresse brusquement. Trop brusquement puisque ma tête se met à tambouriner, m'obligeant à fermer les yeux et à la tenir des deux mains pour qu'elle n'explose pas. Je n'ai pas le temps de me plaindre pour autant, il faut que je comprenne où je suis et surtout si je suis encore en danger.

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20.05.20 13:59

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Installé derrière le volant, il ne me faut qu'une poignée de secondes pour mettre le contact et quitter les lieux. Une poignée de secondes qui sont bien trop longues à mes yeux. Non, je n'en suis pas à mon coup d'essai, j'ai déjà du faire ce genre de boulot mais, c'est l'une des premières fois ou je suis si peu discret. Par conséquent la crainte d'avoir été repéré est bien présente et même si la voiture que je suis en train de conduire est volée, je ne me sens pas en sécurité pour autant. Merde, comment ce job pourtant si simple à pu merder à ce point ? J'ai perdu la main ? C'est possible ouais, même si en réalité le problème vient surtout de cette blonde qui a été beaucoup plus coriace que prévu. Blonde qui dort bien sagement dans le coffre de ce tas de ferraille et qui je suis certain va encore me donner du fil à retordre une fois à la planque. Une idée qui ne me plaît absolument pas et que je cherche à faire dégager de mon esprit en allumant l'autoradio. Avec un peu de chance je peux tomber sur une station sympathique et la musique sera un bon moyen de masquer le bruit si jamais la garce revient à elle et commence à tambouriner contre la carrosserie.

Après plusieurs minutes de route. Minutes durant lesquelles je vais garder un œil dans mon rétroviseur pour m'assurer que personne n'est en train de me suivre. Je vais enfin arrêter le véhicule dans le garage d'une petite maison à l'entrée de la ville. Non, je n'habite pas ici, il s'agit d'une simple planque que j'utilise de temps en temps et qui ce soir se révèle indispensable pour mener à bien ma mission. Et en parlant de mission, il est temps pour moi de récupérer la demoiselle qui se trouve dans le coffre. Grognant déjà à l'idée d'une nouvelle épreuve de force avec la jeune femme, je contourne le véhicule et prend soin de verrouiller correctement la porte du garage et d'enfiler une cagoule avant d'ouvrir le coffre. Sur mes gardes, je me prépare déjà à reculer ou a frapper si nécessaire. « Debout blondie, te voilà chez toi. » Balançai-je d'une voix neutre alors que mon regard se pose sur ma proie qui a l'air terrifiée. Un sentiment tout à fait logique et que je compte bien utiliser pour mieux contrôler cette petite garce. « Allez bouge et surtout ferme ta gueule sinon ça va mal se passer. » Pour mieux faire comprendre à la blondinette qu'elle doit m'écouter, je viens l'attraper par les cheveux, tirant durement dessus, me moquant bien de lui faire mal ou non. Après tout, je ne suis pas en train de l'inviter à dîner et dans quelques heures, elle sera de l'histoire ancienne. « Sors de là et tend-moi tes putains de mains. » Libérant sa longue crinière blonde, je récupère le serre-câble qui se trouve sur l'établi juste à côté et reviens à la charge, bien décidé à lui attacher les mains. Bien entendu, cette garce ne se montre pas des plus docile et je suis obligé de me saisir moi même de ses poignets pour les rassembler et enfin pouvoir les attacher. « Bien, maintenant avance... » Souhaitant garder un œil sur elle, je laisse la belle passer devant, la guidant ainsi jusqu'à la porte qui donne sur le reste de la maison. « Continue d'avancer... » Main sur son épaule, je guide tranquillement ma cible, prêt à intervenir si elle cherche encore une fois à prendre la fuite.

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J'ai le crâne qui me lance et les membres en compote. Je me rends rapidement compte que je suis enfermée dans le coffre d'une voiture puisque le moteur vient juste de s'éteindre. Je sais qu'il va venir ouvrir pour me récupérer, j'aimerais me tenir prête à répliquer si jamais il était amenée à me toucher encore. Sauf qu'avec le minuscule espace dont je dispose, je ne peux même pas me préparer à lui donner un coup.
Quand il ouvre finalement le coffre, la soudaine clarté me fait fermer les yeux. Nous sommes pourtant en pleine nuit mais comme j'étais entièrement dans le noir, chaque nuance de pénombre me paraît bien plus clair. Il me saisit par les cheveux pour me faire sortir de la voiture. Je tente de réduire la poigne en tirant dans le sens opposé et je manque de trébucher en sortant du coffre. "Aïe, putain vous m'faites mal !" Il m'ordonne de la fermer et de lui tendre gentiment mes mains pour qu'il les attache. Il est sérieux ? Il croit franchement que je vais obtempérer sans résistance ? "Qu'est-ce que vous me voulez bon sang !?" Je résiste à son manège, je tente de me libérer et je le vois perdre doucement patience. Il arrive à me maintenir les deux poignets ensemble le temps de les attacher. Je me débats toujours, j'essaye de le repousser, de le cogner avec un flan mais rien n'y fait. Il est costaud et se sert de son corps massif pour se stabiliser. Attachée mais pas résignée, je regarde autour de moi dans l'espoir de trouver une solution. Quelque chose qui m'aidera à m'échapper contre son grès. Il me pousse en avant pour que j'avance jusqu'à la porte de la maison. J'ignore où nous sommes et vu la nuit noire, je n'ai pas beaucoup d'indice mais c'est calme. Ce qui veut dire que nous ne sommes plus dans le centre de Dublin. Je ne sais pas combien de temps je suis restée évanouie mais pas des heures en tout cas. On ne doit pas être loin de la ville, juste en périphérie.
Je dégage d'un coup d'épaule la main qu'il avait posé sur moi pour me guider. "Lâchez moi ! Je vous interdis de me toucher !" J'entre dans la maison puisque je sais pertinemment que si je me mets à courir, il arrivera à me rattraper en deux secondes. Je me tourne vers lui pour lui faire face, dégageant des mèches de cheveux qui étaient devant mes yeux au passage pour qu'il me voit bien. Moi par contre, je suis incapable de distinguer son visage puisqu'il a eu la bonne idée de mettre une cagoule. Il porte un nombre conséquent de tatouages que je peux apercevoir au niveau de sa nuque et de ses bras. Un membre d'un gang peut-être ? J'ai la trouille parce que j'ignore toujours ce qu'il me veut mais ça doit forcément avoir un rapport avec mon enquête. "Et maintenant ? Vous allez me tuer ?" Autant être fixée. Il y a très peu de chance que je m'en sorte à cette allure et si je sais au moins pour quelle raison je suis prisonnière, ça me permettra de comprendre la raison de ma mort.

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20.05.20 16:57

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Bien que la situation soit plus que délicate pour elle, la jeune femme continue de lutter. Un comportement que j'apprécie c'est certain, même si ça ne changera absolument rien au destin tragique qui attend cette jolie demoiselle. Non, je n'ai pas pour job de la descendre, mais je sais très bien que le type qui veut un tête à tête avec elle ne va pas se gêner pour lui régler son compte. Peut-être même qu'il va un peu s'amuser avant mais ça ce n'est pas mon problème. Pour moi, tout ce qui compte c'est le fric qui va terminer dans ma poche. Est-ce que ça fait de moi une ordure ? C'est certain... mais il faut bien gagner sa vie non ? Et trainer bien sagement derrière un bureau c'est pas pour moi. Alors j'utilise mes capacités d'une autre façon. Une façon qui ne plaît pas à tout le monde. En particulier aux flics, mais ce soir ils n'ont pas l'air d'être sur mon dos alors tout va bien.

Tout va bien ou presque, puisque la salope blonde que je traîne hors du coffre continue de gigoter. M'obligeant même à devenir plus brusque par moment. Une façon de lui faire comprendre qu'elle ne fait pas le poids ! Mais ça, j'ai bien l'impression qu'elle ne s'en rend pas compte, ou alors qu'elle est prête à passer au-dessus pour s'en sortir. Il faut bien l'avouer, sa détermination est assez impressionnante. Une partie de moi souhaite même jouer avec, juste pour voir jusqu'où elle est prête à aller pour quitter cet endroit en un seul morceau. Heureusement pour la petite blonde, cette envie sadique s'éloigne bien vite de mon esprit, alors que je la pousse en direction de la porte. « Ferme-là. Avance et ferme ta gueule. » Répondis-je d'un ton sec alors que la prisonnière cherche à me questionner. Non, elle n'aura aucune réponse, pas question de la rassurer ou de l'aider à y voir plus clair. J'ai envie que ce soit le bordel dans sa tête, rien que pour me venger de la petite course poursuite qu'elle m'a forcée à faire dans cette putain de ruelle. « Continue d'avancer et pose ton cul sur la chaise. » C'est pas compliqué comme demande ? Pourtant il faut croire que si, puisque cette garce se rebelle encore une fois. Repoussant dans un premier temps ma main, elle me fait ensuite face, écartant ses cheveux pour me présenter son visage. Un visage qui capte immédiatement mon attention, ou plutôt un regard qui capte le mien. Une impression de déjà vu... un sentiment étrange qui me bloque un court instant. Si bien que je ne fais même pas attention à sa nouvelle question. A la place, je la bouscule encore une fois, l'obligeant à poser ses fesses sur la chaise. « T'inquiète pas, tu vas pas rester ici bien longtemps. Alors reste dans ton coin, ferme ta gueule et tout ira bien. » Encore secoué par son regard, je m'éloigne un instant de la demoiselle et ouvre la porte du frigo pour y attraper une canette de bière. Dos à la jeune femme, j'en profite pour relever la cagoule et porter le goulot à mes lèvres après avoir viré la capsule. Merde, c'est pratique les cagoules mais qu'est-ce que ça donne chaud... je pourrais clairement pas garder cette merde pendant des heures.

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Mon agresseur n'est pas très causant. J'essaye de lui soutirer des informations mais il se contente de me demander de me la fermer en me guidant à l'intérieur de la maison. Je ne vais certainement pas m'arrêter là. J'estime avoir le droit de savoir ce qui m'arrive pour pouvoir avoir une chance de m'en sortir. Si ça se trouve, ce n'est qu'une histoire d'argent. Je n'ai pas énormément d'économies mais je peux toujours mentir.
Mon intuition me dit que ce n'est pas le problème, qu'il y a autre chose qui se trame. Ce serait une bien trop grosse coïncidence que cette agression m'arrive pile à mon retour à Dublin. Et mon investissement plein et entier dans une enquête pour meurtre qui ne mène nulle part du côté des flics. "J'vous interdis de me parler comme ça !" Une fois à l'intérieur, il me demande de me poser sur une chaise mais à la place, je me tourne pour lui faire face et le confronter. Je veux savoir ce qu'il en est. J'en ai marre d'être dans l'incertitude. Il reste muet un instant et je le dévisage puisqu'il ne me donne toujours pas ce que je souhaite. A la place, il passe à côté de moi et me bouscule pour m'obliger à m'asseoir sur cette maudite chaise. Je me relève presque aussitôt. "J'ai pas l'intention de me taire putain ! Qui êtes vous ? Et qu'est-ce que vous me voulez ?" Je hausse d'un ton, entre impatience et peur. Je perds mon sang froid et le voir boire une bière tranquillement au frigo ne m'aide pas à me calmer. Je saisis la chaise et la balance aussi loin que je peux avec mes mains attachés. "Bordel répondez moi !!" Je n'ai plus rien à perdre maintenant. Je m'avance vers lui et donne un coup dans la canette qu'il tient en main. "Qui êtes vous ?" que je redemande en face de lui à présent. Il n'a pas eu le temps de redescendre entièrement sa cagoule et j'essaye donc de la lui retirer mais ses mains m'en empêchent juste à temps. Je hurle ma rage en répétant encore et encore la même question, avec l'espoir qu'il finisse par céder.

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21.05.20 1:03

Trouble

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Interdiction de lui parler de cette façon ? Non mais sérieusement, elle y croit vraiment à celle la ? Elle pense vraiment que je vais me plier à ses envies et me montrer tout d'un coup sympathique avec elle ? Non c'est pas possible. Cette petite blonde panique pas mal oui mais elle n'est sûrement pas assez idiote pour penser que ce genre de demande va fonctionner. Du moins je l'espère, puisque dans le cas contraire elle risque de tomber de haut... et cette fois, il n'y aura pas de chaise pour la rattraper dans sa chute. Une chaise qu'elle ne tarde d'ailleurs pas à balancer, m'obligeant à tourner les yeux dans cette même direction. Cette distraction bien que légère est suffisante pour me faire oublier la jeune femme pendant une pognée de secondes. Secondes qui vont lui permettre de me foncer dessus et me surprendre en bousculant la canette que j'ai entre les doigts. Par chance, j'arrive à empêcher cette dernière de s'écraser sur le sol. Mais pas à descendre une partie de la cagoule avant que cette garce ne recommence à hurler. Si dans la ruelle elle avait surtout envie de fuir, maintenant elle ne cherche clairement la confrontation, un peu comme-ci des putains d'ailes venaient de pousser dans son dos. « Putain mais t'as vraiment envie de t'faire cogner toi ! » Grognant de rage, j'agrippe la gorge de la blonde et la plaque contre le frigo. Portant ensuite la canette de bière au-dessus de sa tête pour y verser le contenu. « Voilà, c'est bon ça t'calme ça ? » Sans attendre de réponse, je balance la canette dans l'évier et agrippe les mains de la prisonnière. Entraînant celle-ci jusqu'à l'endroit où se trouve la chaise.

« Alors maintenant tu vas la fermer et poser ton cul là-dessus ! » Pour appuyer mes propos, je relève la chaise et force une nouvelle fois la jeune femme à s'y installer. Comme la première fois, la blonde n'est pas d'accord avec cette idée, mais j'ai l'avantage de la force et je ne me prive pas pour l'utiliser. Néanmoins, cette petite garce ne me rend pas la tâche facile, une chance que ma mission ne soit pas de la descendre, sinon elle serait déjà au fond d'un trou... A la place, je suis comme un con à essayer de la maîtriser, oubliant même de baisser complètement la cagoule ce qui donne une très bonne visibilité sur ma bouche et ma barbe. « Je suis le mec qui va te coller une balle dans le crâne si tu continues d'ouvrir ta gueule comme ça. » Me doutant bien qu'elle ne va pas écouter, je décide de prendre blondie de vitesse et d'attraper le chiffon qui traîne un peu plus loin dans l'espoir de bâillonner ma proie. Une mission que j'aurais certainement pu réussir si mon regard n'avait pas croisé le sien pour la seconde fois de la soirée... encore une fois, je suis comme paralysé, incapable de cligner des yeux ou de foutre ce putain de bout de chiffon dans la bouche de cette furie. Non, ce regard me perturbe, m'en empêche... un peu comme-ci j'étais en train de voir un fantôme. Et soudainement, j'arrête mon geste et me recule de quelques pas, trouvant ainsi le temps nécessaire pour remettre ma cagoule en place.

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Je devrais certainement faire profil bas plutôt que de me faire remarquer. Sauf que ce n'est pas dans mes habitudes. Même quand la situation semble désespérée, j'ai mon sale caractère qui fait des siennes. Il m'est intolérable d'imaginer ne rien faire et attendre mon jugement sagement installée sur cette maudite chaise. Chaise que j'envoie valser avant de rejoindre l'homme cagoulé et lui demander des comptes. Ça ne lui plaît pas, je le vois au regard noir qu'il me lance. Il a tout de même eu le réflexe de rattraper sa bière avant qu'elle ne tombe au sol et virer mes doigts qui étaient bien partis pour lui retirer sa cagoule et voir enfin qui me veut des noises. Il passe sa paume contre ma gorge et me plaque contre le frigo. Encore une fois, mes mains se posent d'emblée sur la sienne pour me dégager. Ce qu'il fait ensuite, je ne l'ai carrément pas vu venir. Il me verse le reste de sa bouteille sur la gueule. Je tente de me dégager, je ferme les yeux en criant. "Putain t'es malade ?!" La bière c'est bon quand ça passe dans la gorge, pas quand ça se déverse sur le corps. Ça colle, ça pue et en plus, avec ma plaie à la tête, ça brûle. Je crache les quelques gouttes qui sont entrées dans ma bouche et je me débats encore quand il tire sur mes liens pour me faire me rassoir sur la chaise.
Quand il me relâche, je m'essuie le visage avec le dos de ma main. Je dois avoir une mine atroce. Mélange de sang, de bière et de maquillage. Mais vu que je suis amenée à mourir, je m'en fous un peu je dois dire. Il n'a pas remis sa cagoule mais ce que je vois ne m'aide pas. C'est un homme barbu, la belle affaire ! Un tas de criminels possèdent cette description. J'ai bien vu ses tatouages et je pourrais les reconnaître si on me présentait des photos mais je ne pense pas arriver à cette étape. Je lève les yeux vers lui quand il me menace de me tirer une balle. "C'est ce qui va se passer de toute façon non ?" Je ne vais pas l'inciter à avancer l'échéance mais je ne comprends pas ce qu'il attend. S'il doit me tuer, pourquoi m'amener dans une baraque au milieu de nulle part au lieu de directement m'achever et enterrer mon corps dans un coin ? "On attend quelqu'un c'est ça ?" Le coup à la tête m'a un peu étourdie et je ne réfléchis plus aussi vite. Puis le stress, la peur, tout ça n'aide pas à être logique. Mais ça expliquerait pourquoi il tient à me faire m'assoir sur mon cul en tout cas.

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21.05.20 15:40

Trouble

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Si cette fille s'attend à finir avec une balle dans la tête. Elle ne s'attend clairement pas à recevoir une douche à la bière. Je le vois facilement à son regard et je dois bien avouer que j'aime ça. Ouais, après autant de hurlement, je suis bien content de la surprendre juste quelques secondes et lui faire fermer sa gueule. Mais oui, malheureusement ça ne dur qu'une poignée de secondes, puisque bien vite cette garce recommence à hurler, me donnant envie de lui éclater le crâne contre le frigo. A la place, c'est jusqu'à la chaise que je la traîne, l'obligeant à y poser une nouvelle fois son cul. Non, je sais très bien qu'elle ne va pas obéir et qu'encore une fois elle va chercher à contester mes ordres. Mais les autres serre-câbles sont bien trop loin et je ne peux pas prendre le risque de laisser cette petite garce seule le temps de rejoindre le garage. Ouais, pour le coup j'ai mal préparé la planque mais, je ne m'attendais pas non plus à tomber sur une furie de ce style. Ça n'excuse pas tout certes mais ça m'offre tout de même une petite défense. « Tu vois quand tu veux, t'es capable de réfléchir et pas seulement d'hurler comme la dernière des connasses. » Cagoule de nouveau en place sur ma tronche, j'essaie de dégager son regard de mon esprit. Mais celui-ci n'en fait qu'à sa tête et des tas d'images commence à venir me péter à la gueule. M'obligeant à retourner jusqu'au frigo pour récupérer une autre bière. Non cette fois je n'ai plus soif mais j'ai besoin d'un peu de temps pour moi. Juste un court instant pour faire le point et essayer de retrouver mes esprits. « Quelqu'un te veux vivante alors c'est dans cet état qu'il va t'avoir. Mais si tu continues, je peux toujours te couper la langue ou les oreilles. Je trouverais bien une excuse pour expliquer les blessures. » Haussant les épaules, je fini par me tourner complètement et prendre appuie contre le frigo. A la fois pour pouvoir surveiller la jeune femme, mais surtout parce que je n'arrive plus à contrôler mon esprit qui veut se remettre à creuser dans mon passé.

Perdu dans mes souvenirs, j'arrive tout de même à retrouver assez de lucidité pour attraper mon téléphone et vérifier l'heure. Si tout ce passe bien, je devrais avoir un coup de fil dans moins d'une heure. Après ça, les choses vont s'accélérer et je pourrais enfin me débarrasser de cette gonzesse et cette merde qui se passe dans ma tête. Oui mais voilà, cette merde gagne du terrain, si bien que sans le voir venir. Je me détache du frigo et rejoins la blonde qui en a visiblement assez de hurler. D'une poigne ferme je lui attrape alors les cheveux et la force à pencher la tête en arrière. Non pas pour la provoquer ou même pour la cogner, mais simplement pour pouvoir replonger mon regard dans le sien. Est-ce que c'est elle ? Ou est-ce que je suis en train de devenir complètement cinglé ? A choisir, je suis prêt à opter pour la seconde options. Mais, plus j'observe le visage de cette fille et plus je doute...

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Je vrille totalement, la panique me fait faire des choses inconscientes. Je provoque mon agresseur au lieu de l'apaiser. Je joue avec ma vie au lieu de trouver une solution pour la sauver. A croire que je suis suicidaire au final. Ce n'est qu'après cette douche à la bière que je m'éclaircis les esprits. Je ne vais pas pour autant le remercier d'avoir fait ça, j'ai pris un coup à la tête certes, mais je ne suis pas devenue folle pour autant ! Mais je comprends bien vite qu'il n'est que le larbin qui devait me capturer. Celui qui doit me garder jusqu'à ce que mon véritable bourreau ne se pointe. Qui ? Je n'en ai pas la moindre idée et monsieur cagoule n'est pas très bavard à ce sujet. Je n'aurais pas à hurler si tu ne m'avais pas capturé, abruti !" Les insultes fusent des deux côtés et je ne vais pas être la première à m'arrêter.
Il s'éloigne de nouveau de moi et je prends un peu plus mes aises sur la chaise. Pas parce que je suis résignée mais parce que je compte ménager mes forces pour plus tard. J'ai bien l'intention de me barrer d'ici au plus vite. Je fronce les sourcils en entendant ses nouvelles menaces. Je ne le connais pas pour savoir s'il est sérieux ou s'il veut juste me faire peur. Dans tous les cas, je ne compte pas repartir d'ici mutilée. Alors je ronge mon frein et l'observe prendre une nouvelle boisson. "Il a dit que je devais être déshydratée aussi ?" La canette ne me servira pas d'arme mais je trouverais sans doute une idée plus tard.
Quand il revient vers moi, il tire mes cheveux en arrière, me forçant à soupirer de douleur. Il m'observe comme s'il voulait vérifier quelque chose. J'essaye de virer sa grosse paluche en reprenant un discours béliqueux. "Quoi ? Tu t'es rendue compte que tu t'es trompé de personne ?" Ce serait bien ma veine. Je doute que dans ces cas là, la fausse victime s'en sorte mieux que la vraie. Mais sa façon de rester muet à me mater me perturbe. Quelque chose cloche et j'ignore quoi. Je n'ai rien fait de plus pour l'énerver alors qu'est-ce qu'il fait ? "Qu'est-ce qu'il y a ? T'as perdu ta langue tout à coup ?" Chassez le naturel.. impossible pour moi de la fermer. Je n'aime pas quand on me regarde comme ça, surtout quand je ne peux pas rendre la pareille.

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21.05.20 20:27

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Elle serait pas en train de hurler si je n'étais pas venu la kidnapper ? Ouais pour le coup c'est logique, aussi logique que j'aurais pu avoir une immense baraque si j'étais le fils d'un milliardaire. Malheureusement pour cette petite demoiselle, la logique n'a pas sa place dans cette histoire, sauf peut-être si elle a pour but de me faire enrager. Et ça, il faut bien avouer que cette garce sait très bien le faire ! Bon en même temps c'est pas très difficile... je suis du genre impulsif alors il en faut pas beaucoup pour me faire montrer les crocs. Mais cette fille hum... ouais elle est sûrement en train de battre des records. Dommage que d'ici quelques heures elle ne sera plus de ce monde pour pouvoir s'en vanter. Mais en attendant ce moment, je dois continuer de la supporter ! Ce qui veut dire que je dois encore prendre sur moi et lutter contre cette envie d'attraper un serre-câble pour serrer autre chose que ses poignets. « T'es loin d'être déshydratée, je viens de te filer à boire. T'aurais du ouvrir la bouche pour boire plutôt que pour gueuler comme une actrice porno. » Ok j'avoue, c'est petit comme remarque mais en même temps, pourquoi est-ce que je me priverais ? Pour que son séjour ici ce passe mieux ? Ouais... non, elle mérite clairement pas ce genre d'efforts ! Et dans le fond, elle est plutôt chanceuse puisque j'aurais pu me montrer beaucoup plus violent, avec un mec par exemple. Ouais, si elle n'avait pas une paire de seins, alors elle aurait sûrement déjà perdue quelques dents. A la place, elle aura juste perdue quelques cheveux, puisque depuis notre arrivée, je prends un malin plaisir à tirer sur sa longue crinière. Non il faut pas y voir un plaisir tordu comme chez certains cinglés ! C'est juste qu'en agrippant cette partie de son corps, je sais très bien que la belle n'aura pas d'autres choix que de se plier à mes envies... alors pourquoi m'en priver ?

En sachant ça... à votre avis, quelle partie du corps de cette jolie blonde je fini par agripper lorsque je retourne à ses côtés ? Bingo ! C'est bien ses cheveux sur lesquels je tire. Non pas pour menacer la jeune femme, mais plutôt pour l'observer. L'observer durant de longues et interminable secondes... concentré, je ne fais même pas attention aux remarques qu'elle prend soin de me balancer en pleine tronche. Est-ce que je rêve ? Mon cerveau se fout de ma gueule ? Au départ j'ai pu y croire il faut bien l'avouer, mais plus le temps passe et plus je me rends compte que ce n'est pas le cas. Aylin... est-ce bien cette fille que j'ai sous les yeux ? Certes elle n'est plus brune et les traits de son visage sont légèrement différents. Mais son regard reste le même et c'est bien ça qui me perturbe... « Amène toi ! » Grognai-je finalement, avant d'attraper les mains de la demoiselle et la forcer encore une fois à me suivre. Mais cette fois ce n'est pas pour la coller au mur mais bien pour la conduire jusqu'au garage et plus précisément jusqu'au coffre du véhicule. « Entre là-dedans et pose pas de questions. » Si je vais le regretter ? C'est certain ! Mais s'il s'agit vraiment d'elle, alors je ne peux pas la livrer et je ne peux pas non plus lui montrer qui je suis... « C'est ta dernière chance de pas finir au fond d'un trou, alors grouille ! »

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En réalité, je n'ai même pas soif. C'est juste pour passer le temps, voir jusqu'où je peux aller avec ce type. S'il est du genre à plus grogner qu'agir, ce genre de choses. Avec un peu de chance, s'il se montre empathique envers moi j'arriverais à le manipuler pour qu'il prenne pitié pour moi et le laisse partir. Pour le moment c'est mal barré puisque je ne fais que l'énerver. Et il m'envoie gentiment chier avec la bière d'ailleurs. Je grimace et ris jaune à sa blague tout sauf drôle. "Super, j'ai affaire à un comique en plus ! Et je sais pas quel film tu mates, mais si les femmes gueulent comme ça dedans c'est vraiment bizarre !" Il me cherche ? Il me trouve. J'imagine qu'il se permet ce genre de remarque juste parce que je suis une femme. Avec un homme, il n'aurait pas eu ce ton déplacé. Mais bon, je n'ai pas très envie de débattre sur ce sujet maintenant. Surtout que le cagoulé revient à la charge et s'amuse encore une fois à tirer sur ma crinière qui va salement morfler après ça. Enfin, si je survis.
Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête. Il bloque en m'observant, comme s'il avait une illumination soudaine. J'essaye d'en savoir plus, je lui pose des questions mais sans succès. Il ne dit rien, il est aussi figé qu'une statut. Alors je me demande sérieusement s'il ne s'est pas rendu compte d'une boulette. Il s'est trompé de cible ? Aucune réponse encore une fois. Il finit par lâcher enfin ma chevelure pour m'attraper au niveau du lien que j'ai aux poignets. "Quoi ?" que je demande instantanément quand il me force à me lever et à le suivre. "Où est-ce qu'on va ?" Je suis prise de panique. Et s'il m'avait menée en bateau depuis le début en me faisant croire qu'on attendait une tierce personne pour jouer avec mes nerfs ? Il a finalement décidé de finir le travail parce que je l'ennuyais ? Je tente de freiner des pieds pour l'empêcher de m'emmener puisque c'est la seule explication qui me semble logique. Il me tire jusqu'au garage et ouvre le coffre où j'étais logée un peu plus tôt. Je tourne la tête vers lui lorsqu'il me demande d'y entrer sans poser de questions. "Pourquoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ?" Ouais, je n'ai jamais su écouter.. Sa dernière phrase me fait tiquer. Je ne comprends pas ce revirement. Ça n'a absolument aucun sens pour moi ! "Mais je..." Trop de bavardage pour lui il appuie sur ma tête pour me faire me plier en deux et me jette dans le coffre avant de le refermer sans un mot. Je me mets immédiatement à tambouriner. "Laisse moi sortir !" Et si c'était un sadique ? Un psychopathe ? Il pourrait m'emmener ailleurs, foutre le feu à la bagnole et me laisser crever comme ça ! Je suis encore plus prise de panique. Je tape plus fort, je crie, je hurle, je tente de sortir mais sans succès. L'air est très rare dans cet espace réduit et je sens déjà ma tête tourner alors qu'il me conduit je ne sais où. Si je m'évanouis, je ne sentirais peut-être rien ? A bout de souffle, je m'étale sur le flan et finis par céder à l'appel de l'inconscience une nouvelle fois.

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22.05.20 11:15

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S'il y a bien un sentiment que je déteste c'est celui-ci. Celui de savoir que je suis en train de faire une connerie mais de ne pas être capable de faire marche arrière. C'est quelque chose de frustrant, de perturbant... d'autant plus que c'est la première fois depuis des années que je me retrouve dans cette situation et bizarrement, ça ne m'avait pas manqué... Bien sûr, de son côté la petite blonde ne comprend absolument rien. Elle se contente de me suivre, résistant par moment, mais au final c'est bien jusqu'au coffre de la voiture que j'arrive à la traîner. Coffre où elle refuse d'entrer, préférant me bombarder de questions, dans l'espoir d'obtenir des réponses ce qui n'arrivera bien entendu pas. A la place, c'est avec un peu plus de force que je l'incite ou plutôt que je l'oblige à se baisser et à entrer dans le coffre que je m'empresse de refermer. Comme je pouvais m'y attendre, la petite blonde recommence à paniquer – même si elle n'avait jamais vraiment arrêtée – m'arrachant un long soupir qui témoigne parfaitement de mon agacement. Même lorsqu'elle est sur le point d'en sortir en un seul morceau, cette peste continue de hurler et de me donner envie de lui arracher les yeux ! C'est à en devenir dingue ! Par chance – surtout pour elle – j'arrive à garder mon sang froid et à laisser tout ce bordel de côté le temps de déverrouiller la porte du garage et retourner me glisser à l'intérieur du véhicule.

A ce moment, les choses s'accélèrent. Plus question de parler ou de réfléchir, je dois juste quitter cet endroit et c'est ce que je fais, engageant la voiture dans une première rue. Puis une seconde avant d'enfin rejoindre la route principale que je vais suivre sur plusieurs kilomètres. A l'arrière, je n'entends plus le moindre bruit, signe de la demoiselle a enfin compris qu'elle devait se calmer. Ou qu'il y a un problème. Ouais, cette idée me traverse l'esprit et le temps d'un instant, j'hésite même à arrêter le véhicule sur le bas-côté de la route pour m'assurer qu'elle va bien. Heureusement, cette envie ne fait qu'un passage dans ma tête et je reprends bien vite le contrôle de mon esprit et du reste de mes capacités. Ainsi, c'est pendant plusieurs longues minutes que je vais conduire à travers les rues de la ville. Jusqu'à finalement engager le véhicule dans une petite ruelle, semblable à celle où j'ai pu enlever la petite blonde un peu plus tôt dans la soirée. Cagoule à nouveau sur la gueule, je m'assure encore une fois que le coin est calme et c'est avec agilité que je sors de l’habitacle et rejoins l'arrière du tas de ferraille. Sans un mot, j'ouvre le coffre, déposant immédiatement mon regard sur la jeune femme qui est visiblement inconsciente. Sourcil froncé, j'hésite quelques instants et fini par bousculer son épaule histoire de la faire réagir. « Bouge, j'ai pas toute la nuit ! » Lançai-je même d'un ton sec. Juste avant d'agripper les poignets de mon interlocutrice pour forcer cette dernière à quitter l’inconfort du coffre. « Même consignes, ferme juste ta gueule. » Je me demande encore une fois pourquoi je me fais chier à répéter ça puisqu'elle n'écoute pas... Enfin, cette fois je ne m'arrête pas à ça et cherche plutôt à maintenir Blondie droite, le temps de récupérer le couteau qui se trouve à ma ceinture. « Reste tranquille putain ! » Tirant plus fort sur les mains de ma prisonnière, je cherche à avoir un maximum de contrôle sur celle-ci, avant de venir couper ses liens. « Allez, dégage, t'es pas loin du centre-ville, tu vas vite retrouver ton chemin. »

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J'ai l'esprit embrumé. Encore plus que la première fois où j'ai perdu connaissance. J'ai besoin de quelques secondes pour reprendre mes esprits et me souvenir où je suis. Et surtout avec qui. Il ne me laisse pas le temps d'émerger que déjà il veut me faire sortir du coffre de sa caisse. Je suis prise de vertige une fois sur mes pieds et heureusement qu'il me maintient sinon je me serais écroulée aussi sec. "Où est-ce qu'on est ?" que je demande alors même qu'il veut que je me la ferme. Je cligne plusieurs fois des yeux pour retrouver une vision claire et nette. Ma tête me lance, j'ai du mal à le supporter. La position debout ne m'aide pas à soulager la douleur. Je me sens faible, à bout de force.
C'est plus par réflexe que je me débats encore lorsqu'il me tient les mains. J'arrive à distinguer une ruelle mais c'est encore flou. J'ai du sang qui a coulé dans l'oeil et qui me pique les yeux. J'ai envie de me tenir la tête, de me frotter l'oeil mais il veut garder un contrôle sur mes mains. Pourquoi ? J'entends le bruit caractéristique d'un couteau qu'on sort de son fourreau. Je me débats d'avantage. Ca y est alors ? Il va finir le travail ici ? J'ai abandonné l'idée de comprendre ses actions depuis longtemps. Mon souffle se fait difficile, la panique me prend à nouveau et me serre l'estomac. Je tourne la tête sur le côté comme pour éviter un coup quand il lève le couteau. Mes mains se séparent soudain, signe que mes liens ont été coupés. Quoi ?
Je me redresse tant bien que mal et chancelle sur mes jambes. "Qu'est-ce que tu fais ?" J'ai bien entendu ? Il veut me laisser partir ? Ce n'est pas logique ! Si c'est vrai, je ne vais bien sûr pas me plaindre mais c'est bien trop facile. Trop gros pour être vrai. Je fronce les yeux d'un air suspicieux en levant le regard vers l'homme cagoulé. "Tu vas me courser comme un putain de gibier c'est ça ?" Il a un putain de grain ce type ma parole ! Si ce qu'il dit est vrai, je ne suis pas loin d'une zone fréquentée et ce serait dangereux pour lui de me lâcher comme ça, dans l'état où je suis. Je vais forcément attirer l'attention sur moi avec le sang sur mon visage. "Je comprends pas..." Je devrais déjà être en train de courir mais je n'y arrive pas. Je n'en ai pas la force. Je m'approche du mur et pose une main puis carrément mon dos contre. Je tiens ma tête avec mes deux mains, grimaçant à cause des coups de marteau qui menacent de me faire péter un câble. Le manque d'oxygène n'a pas aidé à améliorer mon état. Je suis à deux doigts de perdre connaissance pour la troisième fois. Tu parles d'une battante.

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22.05.20 17:51

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Enlève une fille, attache là, conduit là jusque chez toi et fait finalement demi-tour pour la libérer. Putain mais qu'est-ce que t'es en train de branler Jay ? Si t'as envie de te faire chopper rejoins directement le poste de police le plus proche et dégaine ton flingue... La, t'es juste en train de te faire chier pour rien puisque le résultat sera le même. Plus long à mettre en place certes, puisque cette petite blonde va devoir trouver quelqu'un à qui se plaindre. Mais au final les flics te tomberont tout de même dessus... Ouais, quand j'y pense cette petite voix dans ma tête a complètement raison. Je suis en train de faire n'importe quoi ! Et pourquoi exactement ? Parce que j'ai l'impression de revoir une fille qui a disparue il y a plusieurs années maintenant ? Merde si ça se trouve c'est même pas elle et je suis en train de foirer cette putain de mission simplement parce que mon esprit est en train de dériver. Y'a pas à dire, tout ça c'est vraiment n'importe quoi et le pire, c'est que je suis incapable de retrouver la raison. Ouais, ça bataille sévère dans mon crâne et pour l'instant je n'arrive tout simplement pas à revenir sur la décision que je suis en train de prendre. Voilà pourquoi je ne cherche même pas à répondre aux paroles de la blonde, me limitant à un simple geste... celui de la libérer de ses liens. Un geste qui la surprend presque autant que moi et qui encore une fois l'incite à me bombarder de questions. Bordel mais elle arrive jamais à la fermer ? Elle a la chance de pouvoir filer, alors pourquoi est-ce qu'elle revient à la charge ? Pourquoi est-ce qu'elle continue de l'ouvrir alors que n'importe quelle autre personne serait déjà en train de courir hors de cette ruelle. « Te courser comme un gibier ? Putain mais arrête de regarder des films d'horreur à la con. Tu m'as pris pour un connard en pull rayé noir et rouge ? » Sourcils froncés sous ma cagoule, je fixe la blonde, jusqu'à ce qu'elle s'éloigne enfin. Oui mais voilà, si elle bouge ce n'est pas pour fuir, mais bien pour aller se poser contre le mur et... attendre. Non mais sérieusement, elle se fout de ma gueule ? Je viens de tomber sur la seule fille au monde qui aime être enfermée dans un coffre ou quoi ?

Complètement perdu par ce comportement. J'hésite quelques instants et ferme finalement le coffre avant de retourner m'installer derrière le volant et passer la première pour rapidement quitter les lieux. Oui mais voilà... après seulement quelques mètres, je balance un coup d'oeil dans le rétroviseur intérieur. Et comme un connard, voilà que je commence à reculer, jusqu'à finalement arrêter la voiture aux côtés de la blondinette qui ressemble maintenant à une junkie. Complètement perdu, je me penche sur le siège passager et j'ouvre la portière avant de reprendre ma position de départ. « Grimpe... et bordel surtout ne fait pas de commentaires ! » C'est confirmé, je fais vraiment n'importe quoi.

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Je sens que quelque chose cloche quand je comprends qu'il me relâche. Déjà que j'ai du mal à trouver une explication logique au comportement du tatoué, voilà qu'il me perturbe encore plus. Alors bien sûr, des scénarios de psychopathe me viennent en tête et notamment l'idée qu'il ait envie de partir à la chasse à l'homme. Pourquoi pas après tout ? J'ignore ce qu'il a dans la tête et depuis le début, il fait tout l'inverse de ce qui est logique, alors autant imaginer le pire pour être préparé. Je tique quand il choisit une référence bien spécifique à un film d'horreur. Les Freddy ont longtemps été mes préférés dans le genre. C'est une coïncidence qu'il en parle, n'est-ce pas ?
Je laisse tomber ce détail quand je prends conscience que je ne suis pas suffisamment en forme pour me barrer. Je m'approche du mur pour prendre appui et attendre que ma tête arrête de me faire un mal de chien. Je souffre le martyre et je sais que si je tente tout de même de prendre la fuite, je vais m'écrouler comme une merde dans cette ruelle et personne ne viendra m'aider. A la place, je prends mon temps pour respirer et tenter de faire passer la douleur.
J'entends le coffre qui se ferme et le moteur qui se remet à tourner. Donc il n'a vraiment pas l'intention de me prendre en chasse ? Il me laisse partir ? Je pose ma tête contre le mur et relâche un immense soupir de soulagement. J'ai même les larmes qui me montent aux yeux tellement je relâche la pression. Mais quelques secondes plus tard, la même caisse s'arrête juste devant moi et il ouvre la portière passager pour me demander de monter. Je devrais lui fermer la porte au nez et faire comme s'il n'était pas là. A la place, je grimpe dans la voiture, perturbée pour la première fois depuis qu'il m'a choppé dans la rue, par un tatouage qu'il porte au bras. Par plusieurs dessins même pour être précise. Je garde les yeux rivés sur ces tatouages en fermant la portière, blanche comme un linge. Mon coeur loupe même un ou deux battements quand la réalité me percute de plein fouet. Et si .. ?? Je secoue la tête en tentant de reprendre mes esprits mais les flashs affluent par vague. Des souvenirs du passé que je pensais avoir oublié, enfouis tellement profondément dans ma tête que je n'y pensais plus. En tournant la tête vers la fenêtre, je vois que je suis livide, les yeux exorbités comme si je venais de voir un fantôme. Un putain de fantôme ouais.

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23.05.20 14:52

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Plus les minutes passent et plus je m'enfonce dans une merde sans nom. C'est la première fois que je dérive à ce point et même si pour le moment je suis incapable de dire quand ça va arriver. Je sais déjà très bien que je vais m'en bouffer les doigts. En agissant de cette façon avec cette fille, je prends des risques, aussi bien avec elle qu'avec le type qui veut l'avoir entre ses mains. Pourtant, même en sachant ça, même en comprenant bien que je fais n'importe quoi. Je n'arrive pas à retrouver la raison. Si bien qu'après une énième hésitation, voilà que j'invite la petite blonde à s'installer à mes côtés. Une invitation qu'elle accepte, foutant encore un peu plus le bordel dans ma tête... sérieusement, elle n'aurait pas pu refuser ? Tout simplement partir pour ne pas se retrouver encore une fois en compagnie du type qui vient de la kidnapper ? Non, il faut croire que non et bien entendu, ça n'arrange absolument pas les choses. Du moins, ça n'arrange pas le bordel qui se passe dans mon crâne alors que je repasse la première et guide ce tas de ferraille jusqu'en dehors de la ruelle. Sincèrement, j'espère qu'un flic n'est pas en train de me suivre parce que si c'est le cas, je risque de passer pour un sacré con. Le seul criminel du pays qui n'est pas foutu de savoir ce qu'il veut... n'importe quoi...

C'est donc dans un silence de mort que je conduis la jeune femme jusqu'à l'endroit où nous étions un peu plus tôt. A savoir, dans la planque où elle a pris un malin plaisir à me faire enrager et à maltraiter cette pauvre chaise. Non, cette fois je ne cherche même pas à camoufler l'endroit en obligeant la blonde à fermer les yeux ou une connerie du genre. Non, c'est sans aucune précautions que je rentre pour la deuxième fois de la soirée cette bagnole dans le garage, me moquant bien des choses qui peuvent se passer dans la tête de Aylin. Parce que ouais, même si je n'ai pas encore la confirmation, pour moi il s'agit bien d'Aylin. Cette fille qui a disparue il y a plusieurs années maintenant, provoquant un sacré bordel dans ma vie. « C'est bon, tu peux descendre. » Voilà les seuls mots qui quittent ma bouche lorsque le véhicule s'arrête et que je prends le risque d'observer ma voisine. Elle est dans un sale état, je le vois bien mais je m'en moque. Du moins, j'essaie de m'en moquer mais c'est difficile maintenant que je connais sa véritable identité, ou plutôt que je pense la connaître. Par chance, j'arrive à contenir l'envie de lui poser une question et je m'empresse de quitte le véhicule ainsi que le garage avant que cette envie ne fasse son retour et que je sois incapable de la contenir une seconde fois. « Y'a une salle de bain au fond du couloir. Va te nettoyer. » Ou pas... en fait, elle peut faire ce qu'elle veut. De mon côté, je suis tellement perdu que je ne traîne pas bien longtemps dans le couloir. Préférant retourner dans la cuisine où les vestiges de notre ancienne confrontation sont encore bien présents. Et maintenant, qu'est-ce que je vais faire ? Garder un œil sur cette fille ? M'assurer qu'elle aille mieux avant de la déposer chez elle ? Merde, à quel moment je suis devenu un putain de baby-sitter ?

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Franchement, je ne fais pas gaffe à la direction qu'il prend ni même à la destination. Je suis tellement sonnée que je ne réagis même plus. J'ai jamais été comme ça de ma vie. Mes émotions ont subi des montagnes russes cette dernières heure et j'ai l'impression que ce n'est pas prêt de s'arranger. Si mon intuition est bonne, je viens de me faire agresser par mon ex et vu qu'il a à peine réagi en me voyant en face de lui, il ne doit pas me reconnaître. Ou au contraire, il sait parfaitement qui je suis et a pris un malin plaisir à jouer avec mes nerfs depuis le départ. Bizarre comme vengeance, vous en conviendrez. Surtout que ce n'est pas fini. Me voilà de retour dans cette même baraque que je pensais avoir quitté. Sauf que cette fois, il ne me force à sortir de la voiture avec une voix autoritaire. Il m'informe simplement que nous sommes arrivés et même qu'une salle de bain et à ma disposition si je veux me rafraîchir. Pour être perdue, je suis perdue. Mon mal de tête ne s'est toujours pas calmé non plus et j'ai besoin de bien une ou deux minutes de plus pour enfin trouver la force de sortir de la voiture. Je me tiens toujours le crâne même si ce n'est qu'un réflexe et que ça n'aide absolument pas à me sentir mieux.
Je cligne des yeux plusieurs fois en luttant contre de nouveaux vertiges une fois debout, je me tiens à la caisse puis chancelle jusqu'à l'intérieur. Je me tiens à chaque meuble qui me passe sous la main, telle une mamie qui n'arrive plus à tenir sur ses jambes. Je fais peine à voir, même moi je l'ai remarqué. Je deviens également la cible idéale pour mon agresseur. Je n'ouvre même plus la bouche pour réagir. Je n'en ai ni la force, ni l'envie. A la place, je passe devant lui sans tourner la tête dans sa direction et rejoins ce qui semble être la salle de bain. Une fois les deux mains bien accrochées au lavabo, je lève la tête vers le miroir qui se trouve au dessus. Et putain je prends peur. Je ne me reconnais absolument pas. Je suis face à un visage livide, sali par le sang, le maquillage et la bière. Mes mains se mettent à trembler tout comme ma lèvre inférieur.
Non ! Ce n'est pas le moment de craquer bordel ! J'ouvre le robinet et passe mon visage sous l'eau froide pour me rafraîchir les esprits et tenter de nettoyer le plus gros des dégâts. Quand je relève la tête une nouvelle fois pour vérifier les progrès je grimace. J'ai viré le sang et les traces collantes de bière mais je suis toujours aussi pâle. Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Je tourne la tête vers la porte. Est-ce que je vais le confronter pour savoir si c'est bien lui ? Peu importe la réponse, qu'est-ce que je vais en faire ? Il fait partie de mon passé. Je l'ai fui. J'ai fait en sorte de rester à distance depuis mon retour. Si c'est Jay derrière cette cagoule informe, j'ignore comment je vais réagir.
L'estomac dans les talons, je sors de la salle de bain et me dirige vers la cuisine à pas lents. Il sirote de nouveau une bière, à croire qu'on ne peut faire que ça dans cette baraque. Je me poste en face de lui, au milieu de la pièce et je croise les bras encore fois. Mon fin gilet ne me réchauffe absolument pas en cet instant et ma tenue que je qualifierai de sexy est totalement hors de propos alors j'espère que ma voix arrivera à ne pas trahir mon émotion. "On se connaît toi et moi, n'est-ce pas ?" Mon regard se pose de nouveau sur ses bras. J'ai de plus en plus de certitude quant à son identité. Je n'avais pas fait attention plus tôt, bien trop occupée à essayer de me tirer. Je déglutis en levant les yeux vers lui et lui demander d'un mouvement de tête. "Retire ta cagoule Jay."

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23.05.20 19:13

Trouble

Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Ah il est bien loin le gangster sur de lui et sans pitié que je suis depuis de nombreuses années maintenant. Ce soir, il a tout simplement fait place au type complètement paumé qui n'est même plus foutu de réfléchir par lui même. Est-ce qu'il s'agit bien de Aylin ? J'en sais rien. Comment cette histoire va se terminer ? Aucune idée... Est-ce que je dois garder cette fille ici ou la conduire ailleurs ? Bonne question... Non vraiment c'est un sacré bordel dans ma tête et le fait de me poser n'arrange malheureusement pas les choses. Pourtant j'essaie... bière à la main, je fixe la porte du frigo et j'essaie de me calmer, de trouver des solutions, de peser le pour et le contre. Mais il n'y a tout simplement rien à faire. A chaque fois que je commence à creuser dans mon esprit, c'est le visage de Aylin qui me revient en pleine gueule et je suis incapable de dire si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Après tout, si cette fille est vraiment celle à qui je pense... ça veut dire qu'elle a changée de nom, de vie, de look et en plus de ça, elle n'a pas cherchée à reprendre contact avec moi. Ce qui veut dire que cette situation lui plaît et que je n'ai plus ma place dans sa nouvelle vie. Et si je me trompe, si cette fille n'a rien à voir avec Aylin, alors je suis en train de me mettre dans une merde noire et pas grand chose ne pourra m'en sortir. D'un côté comme de l'autre c'est donc le bordel et j'ai pour l'instant bien trop de conneries en tête pour être capable de trouver une solution.

Heureusement – enfin c'est vite dit – la petite blonde fini par faire son retour dans la pièce. M'obligeant ainsi à laisser mes pensées dans un coin et à reporter mon attention sur elle. Le petit tour dans la salle de bain lui a fait du bien, elle semble toujours complètement perdue mais, elle est tout de même beaucoup plus présentable. Est-ce que ça va changer quelque chose ? Pas vraiment non, sauf pour la vue qui est soudainement beaucoup plus agréable. Agréable mais aussi perturbante, puisque je reconnais de plus en plus cette fille qui a disparue peut de temps après la mort de son frère. A l'entendre, je ne suis d'ailleurs pas le seul à avoir fait le rapprochement, puisqu'elle a l'impression de me connaître. Une question assez perturbante qui m'oblige à lutter pour ne pas afficher un regard surpris. « C'est pas parce que je viens de te foutre dans un coffre qu'on se connaît. » Pas terrible comme réponse mais elle colle plutôt bien avec mon état d'esprit et ne devrait pas vraiment perturber la petite blonde. Puisque depuis tout à l'heure je ne fais que lui répondre avec des provocations de ce style. Sauf que cette fois, l'ancienne prisonnière ne se limite pas à cette simple question. Non, elle enchaîne sans tarder, balançant tout simplement mon prénom. Cette fois, j'ai bien de mal à ne pas froncer les sourcils, mais avec un peu de chance la cagoule va masquer mon expression et me sauver la mise. « T'as rien trouvée de mieux pour voir ma tronche ? Utiliser un prénom à la con dans l'espoir de me faire réagir ? Et quoi ? Tu penses que pour te prouver que je ne suis pas ce Jay, je vais te montrer ma gueule ? » Du coin de l'oeil, je surveille la réaction de la demoiselle et en profite pour prendre une nouvelle gorgée de bière. Reposant ensuite la canette sur la table la où se trouve déjà mon paquet de clopes d'une marque que je fume depuis que j'ai commencé.

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Trouble

Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Plus j'ai cette idée en tête et plus je suis sûre de moi. Les tatouages, la référence au film d'horreur, son attitude bizarre envers moi.. s'il ne s'agit pas de Jay, il va falloir m'interner parce que je serais devenue folle. Le meilleur moyen de connaître la vérité, c'est de le confronter. Donc je termine de me rincer puis retourne dans la cuisine. Je suis plus présentable mais je reste faible. Mon cerveau menace d'exploser à tout moment, je n'ai pas vu de médocs dans la salle de bain alors je vais devoir prendre mon mal en patience. Puis je pense que je vais très vite avoir d'autres raisons d'avoir mal au crâne de toute façon.
Quand je l'entends parler, je suis de plus en plus persuadée d'avoir Jay en face de moi. Mais il s'évertue à jouer un jeu avec moi et j'ignore pourquoi. Même quand j'utilise ouvertement son prénom, il continue à faire comme si je racontais de la merde. Au point de me faire douter quelques instants. J'ai peut-être réellement perdu la boule finalement. Jusqu'à ce que mon regard se pose sur le paquet de clope. Encore un signe qui ne trompe pas. Bon ils sont des milliers comme lui à fumer les mêmes alors ce n'est pas non plus l'indice du siècle. Je me rapproche et plonge mon regard dans le sien. Ces yeux.. ils m'ont suffisamment hanté pour que j'arrive à les reconnaître. "Arrête de me prendre pour une conne et montre toi." Il a de nouveau la cagoule à moitié relevée pour pouvoir boire sa bière tranquillement. Alors il me suffit de tirer dessus pour libérer le reste. Il me saisit le bras mais trop tard, c'est bien sa gueule qui se trouve face à moi. J'ai l'impression d'être percutée par un bus tellement le choc est grand. "Putain c'est bien toi." Plus aucun doute possible cette fois. C'est lui qui m'a agressé, m'a kidnappé et m'a fait subir ce chaos indescriptible.
Je relâche presque aussitôt la cagoule et tire sur mon bras pour qu'il le libère. Puis je recule, jusqu'à percuter une table avec le cul. "J'y crois pas..." Je me passe la main dans les cheveux en soupirant. Cet instant, je voulais l'éviter à tout prix. Je ne sais même pas quoi dire en premier. Si je pouvais m'enfuir pour ne pas avoir à croiser ce regard intense... Sans parler du risque de sa personne. Bon sang il a changé. Et pas tant que ça finalement. Il a plus d'encre sur lui, beaucoup plus si j'en juge par ce que je peux observer. Il a aussi pris de la masse tandis que moi j'en ai perdu. Mais son visage.. il est resté le même petit con pour lequel j'ai craqué il y a plus de dix ans. "Pourquoi tu m'as kidnappée ?" Ce n'est peut-être pas la question la plus pertinente mais c'est celle qui a franchi mes lèvres en premier. Maintenant que le mystère sur son identité est levé, j'ose espérer qu'il acceptera de répondre à mes questions. Sans que j'ai à répondre aux siennes par contre. Ce n'est clairement pas gagné.

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23.05.20 21:32

Trouble

Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Bien que mon excuse ne soit pas la meilleure du monde. Elle n'en est pas la plus mauvaise pour autant. Du moins c'est ce que je pense jusqu'à entendre les nouvelles paroles de mon ex. Cette dernière refuse d'avoir tort, pour elle je suis bien Jay et je refuse de lui donner raison. Prétendre le contraire simplifie les choses, je le sais bien et même si ce n'est pas le cas pour elle, c'est au moins le cas pour moi. Du moins c'est ce que j'aimerais croire, puisque dans le fond je sais très bien que tout ce bordel va me marquer. Autant que le départ de cette fille il y a une dizaine d'années. Un départ que je n'ai toujours pas réussi à accepter, alors pourquoi est-ce que j'accepterais le retour ? Parce que oui maintenant il n'y a plus aucun doutes possibles, c'est bien Aylin qui se trouve en face de moi. Aylin qui se fait maintenant appeler Ciara. Pourquoi exactement ? Aucune idée, enfin si pour être certain que je ne puisse pas la retrouver et malheureusement pour elle, c'est un échec. Un échec qui est encore plus perturbant, puisque cette peste refuse de se plier à mes réponses, souhaitant à tout pris avoir la confirmation sur mon identité. Pourquoi ? Aucune idée et c'est bien ça le problème... si elle a tout fait pour que je sois incapable de retrouver sa trace, pourquoi est-ce que maintenant elle veut à tout pris savoir s'il s'agit bien de moi sous cette cagoule ? Une cagoule qu'elle vient même saisir pour relever et même si je suis assez rapide pour agripper son poignet. Je ne le suis pas assez arrêter entièrement son mouvement et ainsi l'empêcher de découvrir mon visage. Cette fois je ne peux plus mentir... certes je pourrais jouer sur les différents changement qu'il y a eu chez moi ces dernières années. Mais à la réaction de Ciara, je comprends bien que c'est inutile et qu'il est maintenant trop tard pour jouer la carte de l'erreur. A la place, je me contente de la fixer avec un regard froid, ne faisant même pas attention aux paroles qu'elle prend le temps de prononcer alors qu'elle cherche à se reculer. Quoi ? Elle ne s'attendait pas à ça ? Ça tombe bien parce que moi non plus je ne m'attendais pas à tomber sur elle en acceptant ce job ! Comme quoi, les choses auraient été plus simple si elle n'avait pas changée de nom...

« Pourquoi t'as pris la fuite ? » Si j'ignore volontairement sa question ? Bien entendu ! Après tout ce qui a pu se passer entre nous, je pense avoir la priorité au sujet des questions. Même si je sais très bien qu'elle genre de réponse cette fille va me donner. Incapable de détourner le regard, je juge maintenant mon ex, oubliant complètement la cagoule qui dans la bataille a été finir sa course sur le sol. « Pose ton cul sur une chaise et quand tu seras en état, je pourrais te déposer devant chez toi. » La déposer ou la laisser se barrer toute seule si elle préfère. Après tout, je vais pas la retenir si elle a soudainement envie de prendre la fuite et attraper le premier taxi qui passe pour rentrer chez elle ou à nouveau disparaître. Parce que ouais, dans ce domaine elle est vraiment très douée...

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Maintenant que je sais qu'il s'agit bien de Jay, je ne sais pas comment réagir. Je suis paralysée par le choc, la ribambelle d'émotions qui me submergent m'empêchent de réfléchir à des paroles cohérentes. J'ai besoin de temps pour digérer la nouvelle et l'avoir en face de moi ne m'aide pas pour ça. J'ai une flopée de souvenirs qui me viennent en tête. La première fois que je l'ai vu, les regards en biais que je lui lançais pendant qu'il s'éclatait avec Ciaràn dans la rue, le désir qu'il m'a fait ressentir une fois qu'il a atteint l'âge adulte et qu'il a commencé à se tatouer les bras. Sans parler de nos étreintes passionnées, nos corps enlacés en parfaite symbiose, l'envie perpétuelle d'être ensemble envers et contre tout. Nous étions jeunes, insouciants. En y repensant, j'arrive à me rappeler l'émoi qu'il me provoquait sans même le faire exprès. Les nuits blanches que je passais à m'inquiéter parce que je n'avais aucune nouvelle ni de lui ni de mon frère. Les crises de jalousie que je ne pouvais m'empêcher de faire en découvrant qu'il était sorti avec ses potes et que des filles lui avaient tourné autour. J'étais totalement folle de lui à l'époque, c'en était même devenu irrationnel.
A la mort de mon frère, j'ai souffert le martyre. Il se croyait invisible et il a été le premier à succomber à une balle. Ou plusieurs qui sait. Je n'ai jamais su la vérité finalement. Difficile de faire son deuil sans connaître les circonstances de la mort. Jay les connaissait et a refusé de m'en parler. Affaires de club ou je ne sais quoi. Déjà à l'époque, je critiquais leur appartenance à cette organisation. Ça a coûté la vie à Ciaràn et comme Jay refusait de les laisser tomber, ça a aussi tué notre couple. Je les tiens forcément responsables de ce qui est arrivé. Mais si j'ai quitté Dublin, c'est surtout pour tirer un trait sur tout ça. Je savais qu'en restant, je n'arriverais pas à résister au tatoué. C'était au-dessus de mes forces. Je l'aimais trop pour imaginer ma vie sans lui. Et pourtant oui, je suis partie.
"Tu veux vraiment avoir cette conversation maintenant ?" Bien sûr qu'il le souhaite. Ça fait plus de dix ans qu'il attend certaines réponses. "Tu réponds et je répondrai." Avant de s'engager dans le passé, je suis en droit de savoir pourquoi il a voulu me nuire ce soir. Il ne devait pas savoir qui j'étais au départ, sinon il n'aurait sans doute pas accepté cette mission. Et j'ose espérer qu'il ne m'aurait pas frappé non plus s'il avait su la vérité. Je baisse la tête vers une des chaises qui se trouvent à proximité et je m'y assieds sans protester. J'ai une sale mine je le reconnais et ça ne me servirait à rien de me battre à ce sujet. Je pose mon coude sur la table pour pouvoir maintenir ma tempe qui continue à me faire un mal de chien. "Ou tu pourrais me ramener tout de suite pour qu'on ait cette conversation ailleurs qu'ici." Surtout que j'ignore toujours qui m'en veut. Si ça se trouve, il va débarquer d'un moment à l'autre pour moi et je ne pourrais même pas me défendre. Alors que dans mon appartement, je me sentirais au moins un minimum en sécurité.

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