Ciaray #2 - Surveillance

03.06.20 20:17

Surveillance

Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Même si je refuse de l’admettre, cette gonzesse me fait toujours autant d'effet. Même après huit ans je n'arrive pas à l'oublier, à tirer un trait sur elle et sur cette histoire. Pourtant j'y ai cru... oui avec le temps je pensais vraiment avoir fait disparaître tout ça de ma mémoire. Mais cette récente rencontre ma bien fait comprendre que ce n'était pas le cas. Pire encore, elle ma fait comprendre que cette petite blonde était toujours aussi importante à mes yeux... une découverte désastreuse quand on sait le temps que j'ai mis pour l'oublier ou en l’occurrence pour essayer de l'oublier. Une découverte qui me perturbe et qui me fait aussi prendre des risques, puisqu'il y a quelques jours, j'ai été confronter l'homme qui voulait s'en prendre à elle. Une connerie ? Possible oui puisqu'en plus de perdre niveau crédibilité, j'ai du accepter un autre job pour valider cet accord. Un job de merde qui va me faire prendre encore plus de risque mais c'était le prix à payer pour... pour quoi exactement ? M'assurer que cette fille qui ne veut plus de moi dans sa vie termine l'année en un seul morceau ? Quelle idée à la con... à croire que j'aime me foutre dans la merde. Autant que j'aime garder un œil sur cette fille, puisque même si cette histoire est normalement réglée. C'est bien jusqu'à cet hôtel où je me trouve actuellement que j'ai suivi mon ex. Je sais, sur le papier ça fait psychopathe et c'est peut-être un peu le cas. Mais en réalité je veux juste m'assurer que ce type tienne parole et pour ça, quoi de mieux que de garder un œil sur la petite blonde ? Le soucis, c'est qu'un type comme moi ne passe pas inaperçu et même si j'ai troquer ma bécane contre une bagnole, j'ai bien du mal à imaginer que Ciara ne finira pas par remarquer ma présence. Non pas que l'idée me fasse peur mais, je me vois mal lui donner toutes sortes d'explications au sujet de ma présence au même endroit qu'elle. Alors qu'il y a quelque jours je lui faisais comprendre que nous allions prendre chacun notre chemin et oublier tout le reste. Ouais côté crédibilité il y a beaucoup mieux, mais puisqu'en ce moment je fais n'importe quoi, on peut dire que ça colle plutôt bien...

La voiture arrêtée de l'autre côté de la rue, me voilà donc en train d'observer l'entrée ou Ciara a disparue quelques instants plus tôt. C'est donc dans cet hôtel qu'elle crèche ? C'est pas trop mal mais puisque je suis là, on peut facilement dire que ce n'est pas la meilleure des planques... une chance que plus personne ne soit à ses trousses. Mais lui laisser croire le contraire me plaît assez. Je sais, c'est pas cool mais en terme de vengeance c'est plutôt sympathique... d'accord pas autant qu'un départ il y a dix ans, mais on s'en approche tout de même ! Et puis si ça ne lui plaît pas, qu'est-ce que je risque ? Elle a déjà disparue une fois et je sais déjà que ça recommencera... ce n'est au final qu'une question de temps avant que je la laisse tranquille, assuré qu'aucun autre psychopathe ne soit prêt à lui tomber dessus.

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Jay & Ciara

« baby, when we first met, I never felt something so strong. You were like my lover and my best friend, all wrapped in one with a ribbon on it and all of a sudden you went and left. I didn't know how to follow, it's like a shock that spun me around and now my heart's dead. I feel so empty and hollow. »

Je n'ai pas eu d'autres problèmes depuis le fameux soir où Jay m'a kidnappée. J'ai pris mes précautions en rassemblant les quelques affaires qui m'importent et je suis allée prendre une chambre dans un hôtel le temps de trouver autre chose. Le loyer est payé pour le mois donc je pourrais toujours retourner là-bas si les choses s'apaisent mais pour l'heure, je préfère prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas être emmerdée.
J'ai pris la chambre sous un faux nom, un des nombreux que j'utilise pour enquêter. J'ai payé en liquide pour que ma carte bleue ne soit pas tracée et j'ai fait en sorte de ne jamais entrer ou sortir aux mêmes horaires pour ne pas établir de routine. Etant donné que je ne sais toujours pas qui a cherché à me faire du mal, je ne fais pas les choses à moitié. Je ne pense pas pour autant être en danger immédiat. Ils savent où je travaille et pour l'instant, j'ai pu poursuivre mes enquêtes sans encombre.
Je reste prudente néanmoins. C'est lorsqu'on baisse la garde qu'une merde survient. Alors je regarde constamment derrière moi quand je marche dans les rues de la ville pour être certaine que je ne suis pas suivie. Ce soir là, j'ai un étrange pressentiment. A chaque fois que je me retourne, je ne vois rien d'anormal. Pourtant je sens que quelqu'un m'observe. Je me dépêche de rejoindre l'hôtel et ma chambre pour m'y enfermer. Je m'approche ensuite de la fenêtre qui mène à la rue. Je suis au troisième étage, je peux donc repérer assez facilement les allées et venues des badauds. Je ne reconnais personne dans la rue qui pourrait en avoir après moi. J'observe chaque visage, chaque passant. Je fais de même avec les voitures. Rien d'anormal à première vue. Jusqu'à ce que je repère un bras tatoué qui dépasse d'une vitre. Je fronce les sourcils et prends quelques secondes supplémentaires pour vérifier ce que je vois.
"C'est pas vrai.." Qu'est-ce qu'il fait là lui ? Coïncidence ? Certainement pas. Je ne prends pas le temps de me changer, je prends ma lacrymo dans mon sac et sors de la chambre. Je retourne au rez-de-chaussée et sors de l'hôtel en prenant soin de traverser la route sans me faire renverser. Je pose ma main sur le toit de la voiture et me penche pour faire face à mon ex, la bombe dans l'autre main prête à servir si besoin. "Je peux savoir ce que tu fous là ?" Et s'il me dit qu'il a un rendez-vous ou je ne sais quoi, je vais péter un câble. Ce n'est pas du tout son secteur, il y a donc forcément une bonne raison à sa présence. Et quelque chose me dit que je suis mêlée à tout ça. Suspicieuse, je le regarde avec un regard méfiant. Il m'a laissé filer la dernière fois, ça ne veut pas dire que cette fois il fera pareil. J'aurais certainement dû rester dans ma chambre et attendre qu'il s'en aille. Mais c'est plus fort que moi. En voyant Jay, j'ai déraillé et me suis précipité dans la gueule du loup.

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TENUE

05.06.20 9:20

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

La blonde a maintenant disparue derrière cette porte et pourtant, je continue de fixer celle-ci. Un peu comme-ci je m’attendais à voir quelque chose de particulier. Un cinglé débouler à son tour, un plan cul qui vient la rejoindre ? De la famille ? Aucune idée… une chose est sûre, j’ai bien du mal à démarrer à démarrer et à quitter les lieux. Si bien que je me questionne même sur les pensées qui doivent se balader dans l’esprit des types qui ont repérés ma présence. Il faut dire qu’avec ma dégaine je ne passe pas inaperçu et par conséquent, il est plutôt normal de se poser des questions en voyant que je reste la a observer les bâtiments de la rue. Certains vont certainement penser que je suis en train de préparer un sale coup… de repérer une maison pour un futur casse par exemple. Mais que les gens se rassurent, je ne compte pas débouler dans les prochaines nuits pour fouiller les meubles d’un appartement. Ca fait d’ailleurs bien longtemps que je n’ai plus faire ce genre de choses. Avec les années j’ai préféré me centrer sur autre choses et laisser les cambriolages aux petits jeunes qui débutes… a mes yeux c’est beaucoup de risques pour au final pas grand-chose. Certes par moment on peut tomber sur de bonnes surprises, mais j’ai des plans qui me rapportent beaucoup plus. Du moins quand je ne fais pas le con en laissant filer ma cible ! Heureusement ça n’arrive pas souvent, c’est même la première fois que je merde à ce point. Et oui, une partie de moi regrette, cette même partie qui n’arrive toujours pas à accepter le départ de cette fille il y a bien longtemps maintenant. Une partie qui bien souvent prend possession de mon esprit et m’oblige à me poser des tonnes de questions. Questions qui restent bien souvent sans réponses et que j’oublie grâce à certains mélanges. Malheureusement, je n’ai pas d’alcool dans cette foutue voiture et je ne peux rien faire d’autres qu'attendre. Attendre ou enfin mettre les voiles… c’est d’ailleurs ce que je me prépare à faire. Juste avant que mon regard ne capte la blonde qui vient de sortir du bâtiment et qui fonce dans ma direction telle une furie. Fronçant les sourcils, je peste entre mes dents et lèves les yeux au ciel quand la demoiselle prend appuie sur le toit du véhicule. « Tu veux dire, qu’est-ce que je fous dans une rue que des milliers de gens empruntent dans la journée ? » Arquant un sourcil, j’observe quelques secondes mon ex avant de finalement hausser les épaules. « La même chose que toi je pense, j’attends quelqu’un pour aller prendre un peu de bon temps dans cet hôtel. » Guettant la réaction de la petite blonde, je laisse un léger blanc s’installer avant de reprendre d’une voix amusée. « Mais vu ton état, j’ai l’impression que ton plan cul n’a pas été très bon… désolé pour toi, ça arrive de temps en temps. » Mettre cette gonzesse en rogne n’est sûrement pas la meilleure idée du monde, mais c’est toujours mieux que de lui avouer ce que je fais vraiment ici.

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Jay & Ciara

« baby, when we first met, I never felt something so strong. You were like my lover and my best friend, all wrapped in one with a ribbon on it and all of a sudden you went and left. I didn't know how to follow, it's like a shock that spun me around and now my heart's dead. I feel so empty and hollow. »

Pour moi, la présence de Jay devant mon hôtel est un signe. Ça ne peut pas être une coïncidence. J'ai volontairement choisi un établissement hors de son quartier habituel pour que je ne tombe pas sur lui ou un autre criminel dans son genre, moins scrupuleux à me laisser m'en aller sans réagir. Du coup, si mon intuition est bonne, je risque de tomber dans un piège en allant le confronter. C'est plus fort que moi, je suis incapable de rester dans le confort et la sécurité de ma chambre tout en sachant qu'il est en bas à attendre quelque chose. Ou quelqu'un. Quand je me pointe devant lui et sa voiture, je ne passe pas par quatre chemins et me montre directement agressive. Il n'est pas là pour flâner ou observer les passants. Ce n'est pas son genre de faire des choses pour rien. Alors j'attends son explication.
"Quoi ?" Il m'a prise au dépourvu avec sa répartie et du coup, je ne sais plus trop si j'ai eu raison de venir le voir jusqu'à sa voiture. Et s'il disait vrai ? Non, impossible. Je ne le vois pas prendre une chambre d'hôtel pour un plan cul, comme il dit. Il a un appart, une chambre quelque part dans son club aussi très certainement. Qu'est-ce qu'il viendrait foutre dans un hôtel qui ne fait même pas de chambre à l'heure ? "Tu ramènes tes putes chez toi d'habitude, non ? Tu ne vas pas me faire croire que t'es devenu adepte du confort." La meilleure défense, c'est l'attaque. Et là, il a pile piqué là où ça fait mal. Mon coeur s'emballe de l'imaginer avec une autre. Ou des autres d'ailleurs. Je ne suis pas stupide au point de penser qu'il n'a pas profité de sa jeunesse quand je suis partie. Il aurait eu tord de s'en priver. Mais pour autant, je n'ai pas envie de l'imaginer et encore moins de tomber sur une de ces filles.
"Et pour ton information, je ne vois personne. Alors si tu pouvais aller attendre ton rencard ailleurs ça m'arrangerait." Je retire ma main de la voiture et regarde autour de moi histoire de repérer toute anomalie. Rien à l'horizon. Bizarre. Le fait de parler à Jay aurait dû faire sortir les autres de leur cachette. S'il n'y a personne pour venir me cueillir, ça veut peut-être dire qu'il a dit la vérité en fin de compte. Je frissonne à cette idée et croise les bras pour cacher ma bombe lacrymo toujours bien planquée dans ma paume gauche.

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08.06.20 17:45

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Au regard de Ciara, je comprends rapidement qu'elle ne s'attendait pas à cette réponse. Elle pensait sûrement qu'une nouvelle prise de tête allait éclater. Que j'allais me mettre à l'agresser ou quelque chose dans ce style. Mais non, au final il n'y a rien de tout ça et au vu de la réaction de cette petite blonde, je pense avoir fait le bon choix. Bien entendu, elle reprend bien vite le contrôle de ses pensées et revient à la charge pour mettre en doutes mes récentes réponses. Quoi ? Mon style ne colle pas avec l'endroit ? Je suis trop tatoué pour pouvoir me taper une gonzesse dans ce genre d’établissement ? C'est en tout cas ce que la petite blonde semble croire. Ou alors c'est ce qu'elle aimerait croire pour éviter de penser à autre chose. Oui, l'idée me traverse rapidement l'esprit avant de disparaître lorsque les actions de cette jolie blonde me revienne en mémoire. Ciara jalouse ? J'aurais pu le croire il y a encore quelques années mais maintenant c'est bien différent. « Certaines gonzesses méritent plus de confort que d'autres. » Malheureusement, ça fait bien longtemps que je n'ai pas retrouvé ce genre de femmes. Mais la tout de suite, l'idée de faire croire le contraire à mon ex me plaît bien. Un moyen bien sympathique de la faire grogner pendant que je me marre intérieurement. « C'est pour ça que tu tire cette tronche ? Parce que j'attends quelqu'un alors que toi t'as juste prévu un tête à tête avec ton oreiller ? » Ne détournant pas le regard, je continue d'observer la blonde alors qu'elle se détache enfin du véhicule. Même sans la connaître, n'importe qui pourrait remarquer qu'elle est en rogne et qu'elle veut me voir disparaître le plus rapidement possible. Ça tombe bien parce que c'est ce que je compte faire. Même si l'idée de rester un peu plus longtemps dans le coin me plaît bien aussi.

« Mais t'inquiète pas, je vais bouger, l'attendre ici ou quelques mètres plus loin ça changera pas grand chose. Puis, j'ai pas vraiment envie que tu m'fasses une crise en pleine rue, côté discrétion c'est pas terrible. » Provocateur, je termine par un clin d'oeil, avant de faire retomber les lunettes de soleil sur mon nez. « Mais si tu veux mon avis, trouve toi un autre hôtel quand t'auras ton plan cul. Ça serait con qu'on ce croise un soir. » Et ça risque de me faire chier. Mais ça, je préfère le garder pour moi, sinon cette garce serait capable d'en jouer pour me faire grogner à mon tour. Ou tout simplement de s'en moquer, ce qui dans le fond me ferait sûrement encore plus de mal.Ouais, y'a pas à dire, la retour de cette fille dans ma vie me perturbe au plus haut point. Si bien que je continue de surveiller ses réactions. Alors que je pourrais tout simplement démarrer et aller arrêter cette voiture un peu plus loin. Avant de disparaître pour de bon quand je serais hors de son champ de vision.

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« baby, when we first met, I never felt something so strong. You were like my lover and my best friend, all wrapped in one with a ribbon on it and all of a sudden you went and left. I didn't know how to follow, it's like a shock that spun me around and now my heart's dead. I feel so empty and hollow. »

Je regrette amèrement d'être sortie de ma chambre pour le trouver. Vu ce qu'il me dit, autant lui donner mon coeur pour qu'il le torture de ses mains nues. Je ne pensais pas qu'il avait encore ce genre de pouvoir sur moi. Pas après toutes ces années. Mais le fait de savoir qu'il était sur le point de s'envoyer en l'air me rend malade. Littéralement. J'ai envie de le secouer, de le gifler et de tirer la tignasse de la pute qui l'approcherait. Totalement illogique comme réaction. Je n'ai plus aucun droit sur lui depuis longtemps et inversement. Pourtant, un coin de ma tête essaye de garder l'espoir qu'il ne m'a pas oubliée. Cette même partie qui souffre en entendant ses mots. J'espère que la grimace que je fais ressemble plus à du dégoût qu'à de la douleur parce que sinon je suis grillée. "Oh tu tapes dans le luxe maintenant ? T'as dû bien réussir ta vie." Je n'y peux rien, j'ai besoin d'être méchante. C'est tout ce que je sais faire quand je suis blessée. Et là putain je souffre. Pourtant il n'a fait que parler. Il n'est pas avec une fille dans la voiture et je ne l'ai pas surpris dans une situation plus délicate. J'en ai des frissons rien que d'y penser.
Je fronce les sourcils quand il fait une remarque sur la tête que je tire. Putain il ne faut pas qu'il me perce à jour. Alors je détourne le regard et déglutis en observant les voitures avancer après que le feu soit passé au vert. "Où tu fourres ta queue ne m'intéresse pas Jay. J'aimerais juste que tu évites de le faire sous mon nez. Je crois que la ville est assez grande pour nous deux, non ?" Apparemment non. Je continue à penser qu'il est là pour une raison plus importante qu'un coup d'un soir. Je ne sais pas pourquoi, mais je refuse de croire à son histoire. Pas juste parce qu'elle me rend verte de jalousie.
"Voilà, fais donc ça !" Il cache ses yeux avec ses lunettes de soleil et maintenant, je n'arrive plus à déchiffrer son expression. Non pas que ça m'ait particulièrement réussi jusqu'à présent. Je pousse un soupir exaspéré ensuite quand il me suggère de changer d'hôtel. Je me mords la lèvre pour ne pas l'insulter et même carrément en venir aux mains. J'en suis capable et ça se voit aux poings que je serre alors que mes bras sont toujours croisés. "Tu vois, c'est la différence entre toi et moi, Jay. Le cul n'est pas ma priorité. J'ai des choses bien plus importantes à faire que de m'envoyer en l'air avec le premier venu. Et pour ton information, je crèche ici. Donc c'est à toi de trouver autre chose la prochaine fois." Je viens de péter ma couverture à cause de lui et je m'en mords un peu plus la lèvre de frustration. Puis finalement, je donne même un coup de pied dans la portière de sa voiture pour évacuer un peu de ma colère. "Putain casse toi ! Fous le camp et tringle ta putain loin de moi !" J'ai un peu trop crié puisque les passants à proximité se tournent vers nous pour me dévisager. Je lève les bras pour les envoyer balader puis me détourne de la voiture de mon ex pour traverser la rue et retourner à l'intérieur de l'hôtel. Je ne monte pas directement dans ma chambre. Maintenant que j'ai foiré, je préfère éviter qu'on me suive jusqu'à la bonne chambre. Je choisis donc d'aller au bar pour prendre un verre d'alcool fort. Évacuer la frustration, la colère et cette putain de jalousie qui continue de me ronger.

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10.06.20 10:19

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Si c’est sans grandes surprises que je découvre que Ciara n’apprécie pas notre discussion. De mon côté, je dois bien avouer que je prends énormément de plaisir à jouer avec ses nerfs. C’est peut-être pas très mature comme comportement d’utiliser ce genre de choses pour me venger d’une histoire vieille de huit ans. Mais je m’en moque pas mal… pour moi, tout ce qui compte c’est faire comprendre à Ciara a quel point elle a pu me faire souffrir en disparaissant de cette façon. Et malheureusement pour elle, je suis incapable de lui dire clairement… non, moi je préfère être plus fourbe et appuyer la ou ça fait mal. Bien entendu ce comportement n’arrangera pas les choses bien au contraire ! Mais pour l’instant c’est tout ce que je proposer à cette fille. Un type qui est toujours en rogne à cause de cette histoire et qui se comporte en véritable connard pour ne pas avouer qu’il a été blessé. « Disons que j'ai pas à me plaindre, comme quoi, on a pas toujours besoin de prendre la fuite pour s'en sortir. » Non vraiment, je n'arriverais pas à laisser cette histoire de côté et je suis certain que c'est la même chose pour cette fille. Même si pour l'instant elle cache plutôt bien son jeu... beaucoup mieux que moi en tout cas. Ce qu'elle ne cache pas par contre, c'est la colère qui grimpe en elle quand je parle de la gonzesse que je suis en train d'attendre. Non, je n'aime pas me donner en spectacle, ce n'est clairement pas mon style mais, j'avoue que voir Ciara réagir de cette façon me plaît assez. J'aime voir qu'elle est encore jalouse, me dire que je ne suis pas encore qu'un simple inconnu à ses yeux. Autant que j'aime la voir enrager et attirer le regard des passants qui doivent la prendre pour une dingue quand elle commence à cogner sur ma voiture. « Tu crèches ici ? Merde tu fais carrément débouler tes plans cul chez toi ? Pas terrible comme technique, tu risques de tomber sur des types bien trop collant... enfin j'vais pas m'en faire pour toi, tu sais comment mettre de la distance avec les gens. » Ouais, je devrais peut-être me calmer sinon le prochain coup ce n'est pas contre la portière de la voiture qu'il va finir.

Par chance, la petite blonde va contenir ses nerfs, du moins à mon encontre et tout simplement s’éloigner sous le regard des habitants qui ne doivent pas être habitué à ce genre de spectacle. De mon côté c’est différent puisque dans mon milieu j’ai souvent le droit à ce genre de scène. Néanmoins je n’en suis pas insensible pour autant et je cède bien vite à l’envie de quitter la voiture pour prendre le même chemin que la jeune femme. Est-ce que le fait qu’il s’agisse de Ciara joue ? Oui c’est certain mais j’essaie de ne pas y penser et pénètre à mon tour dans l’hôtel. Comme bien souvent dans ce genre d’endroit, les regards se braquent rapidement sur moi alors que je traîne plusieurs secondes devant l’entrée à observer le hall, espérant y découvrir mon ex. Malheureusement celle-ci n’apparaît pas dans mon champ de vision et c’est un peu à l’aveugle que je m’élance dans l’énorme bâtiment.

Rejoindre l’accueil et questionner l’employé sur la petite blonde qui vient d’entrer ? Ouais c’est ce que je pourrais faire mais je sais déjà qu’il ne me donnera pas le numéro de sa chambre. Alors à la place je fais quelques pas dans la grande salle et sans trop savoir pourquoi, voilà que je me dirige jusqu’à la partie bar de l’hôtel. Une intuition qui se révèle être la bonne puisque je repère bien vite ma cible, installée au comptoir à attendre son verre. Sans un mot, je me traine jusqu’à elle et s’installe à ses côtes, retirant mes lunettes de soleil que j’accroche à mon haut. Tout d’abord intrigué, le barman fini par s’approcher de ma position, non sans lancer un dernier regard à ma voisine. « Un whisky et quelques cacahuètes si t’as ça qui traine. » Quoi ? Trop direct comme demande ? Possible mais l’homme doit comprendre que je m’en branle puisqu’il ne réplique pas et s’éloigne juste pour préparer ma commande.

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"Pas toujours. Mais parfois, c'est une question de survie." Dans mon cas, c'était une nécessité. Je n'aurais pas survécu dans ce monde là. J'avais besoin de me créer de nouveaux repères loin de mon passé. Pour ça, je ne vais certainement pas m'excuser. Je le fusille encore du regard quand il juge ma façon de vivre. Il sait que je dors à l'hôtel à cause de ce qui s'est passé quelques jours plus tôt. Il ne fait que remuer le couteau dans la plaie. Me rappeler qu'ici, je n'ai aucun allier. Que je ne suis personne. "C'est mon problème, pas le tien. Et t'as raison, je suis devenue maître en la matière." Je ne vais pas le contredire, faire le vide autour de moi est chose aisée pour moi maintenant. Ça ne m'empêche pas de m'énerver contre lui et de l'exprimer en tapant sa caisse. Je pourrais le viser lui, sauf que je sais parfaitement que je me ferais plus mal à moi qu'à lui. Je décide plutôt de couper court à cette dispute qui n'a aucun sens pour rejoindre le bar de l'hôtel. J'avais oublié à quel point il est tenace et borné. Le voir débouler et se poser comme une fleur à côté de moi quelques minutes plus tard ne m'apporte aucun plaisir.

"Qu'est-ce que tu m'veux Jay ?" Je lâche un soupir en ingurgitant mon verre d'une traite, grimaçant à peine à cause de la brûlure de l'alcool. "T'es là pour te venger c'est ça ? Pour me faire payer ce que j'ai fait il y a huit ans ?" Je toise son regard à la recherche de la vérité. Nous quereller n'arrangera rien bien au contraire. Mais si je sais ce qu'il a dans la tête, je pourrais tenter de répliquer. Je n'ai aucune envie de rester présente quand sa petite amie débarquera alors j'espère que notre conversation sera brève. Je relance le barman pour qu'il me serve un autre verre et observe mes doigts qui tapotent sur le comptoir. "Je n'ai pas été réglo je le sais. J'étais jeune, je souffrais. J'ai tout plaqué parce que j'avais peur et que je savais que je n'oserais pas partir si tu me retenais. Traite moi de lâche, de salope égoïste, tout ce que tu veux." Je hausse les épaules, pas parce que je m'en fous, mais parce que je sais que c'est inévitable. A sa place, je serais moi aussi en colère et à la recherche de réponse. Le fait que j'entretienne une rancœur tenace pour notre relation prouve que je ressens toujours quelque chose pour lui. Encore plus maintenant qu'il a réapparu dans ma vie. "Mais ne te pavane pas avec une autre sous mon nez pour me faire souffrir. Je risque de vraiment péter un plomb sinon." Ce n'est pas une menace, juste un fait. J'en ai rien à faire qu'il comprenne que tout ça m'affecte encore. C'est ce qu'il cherche à faire de toute manière, sinon il me provoquerait pas comme ça depuis tout à l'heure. Le fait qu'il soit encore assis à côté de moi le prouve aussi. Un autre se serait contenté de quitter le parking pour se poser plus loin et vaquer à ses occupations en oubliant son ex hystérique.

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11.06.20 16:01

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Quelques secondes, voilà exactement le temps qu'il faut à mon ex pour me repérer et me balancer une première remarque. Qu'est-ce que je veux ? Boire un coup tout simplement... ouais, c'est la réponse la plus simple du monde vu l'endroit et c'est celle que je pourrais balancer à cette jolie blonde. Mais pour cette fois j'arrive à me retenir... mieux encore, j'arrive à ne même pas ouvrir la bouche, préférant resté concentrer sur le verre que le barman est en train de remplir. Un verre qui ne tarde pas à terminer sous mon nez alors que de son côté, la ravissante petite blonde continue de me questionner. Si ma présence la dérange ? Oui absolument et il est inutile de préciser que cette découverte me plaît. Pourtant, encore une fois je garde le silence, récupérant simplement le verre que je porte jusqu'à mes lèvres. Un comportement qui je sais ne va pas plaire à ma voisine. D'ailleurs, cette dernière semble déjà en train de perdre son sang froid. Pour le coup, je suis un peu déçu... je m'attendais à un peu plus de résistance... je pourrais presque croire que son discours est sincère. Non en réalité je sais qu'il est sincère, je sais bien que cette fois elle n'est pas en train de se foutre de ma gueule. Qu'elle s'en veut et qu'elle était vraiment perdue après la mort de son frère. Mais voilà, je suis quelqu'un de rancunier et même en sachant tout ça, je n'arrive pas à tourner la page... et encore moins maintenant que la demoiselle est à mes côtés. « Parce que les insultes peuvent servir à quelque chose ? Tu crois franchement que te traiter de salope va soudainement tirer un trait sur le passé ? Qu'après ça je vais t'offrir un verre et qu'on va aller se mater un film ? » Ne pouvant m'en empêcher, voilà que je laisse un petit rire s'échapper de ma gorge. Juste avant que le liquide ambré de mon verre ne vienne s'y glisser. Non, les choses ne sont pas aussi simples... pourtant j'aimerais, oui j'aimerais vraiment que cette histoire reste derrière. J'aimerais pouvoir oublier tout ça et tout simplement être heureux de retrouver cette fille. Mais je n'y arrive pas.

« Il y a quelques années tu pouvais encore intervenir dans ma vie. Me donner ton avis, me dire ce que je devais faire ou ne pas faire. Maintenant ce n'est plus le cas, alors si j'ai envie de venir ici avec une pute, tu ne pourras pas m'en empêcher. » Avalant une nouvelle gorgée d'alcool, je fini par pivoter légèrement de façon à avoir une meilleure vue sur ma voisine. « Je pourrais même baiser une fille ici sur ce comptoir juste devant ta gueule si je le voulais et t'aurais rien à dire... absolument rien. C'est compris ? » Sourcils froncés, je ne fais même pas attention au barman qui semble perturber par ce discours qu'il a sûrement du entendre. Puisqu'à aucun moment je ne cherche à être discret. « Alors tu peux hurler, tu peux te mettre à courir partout en secouant les bras ou même demander à un prince charmant de venir te porter secours... ça ne m'empêchera pas de continuer. Tout comme ça ne t'as pas empêchée de m'abandonner comme la dernière des merde il y a huit ans. » J'y vais fort ? Sûrement oui mais ça fait déjà trop longtemps que je garde tout ça pour moi, alors il est temps de cracher tout ce que j'ai sur le cœur. De faire comprendre à cette fille que son départ n'a pas arrangé les choses, bien au contraire...

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Jay & Ciara

« baby, when we first met, I never felt something so strong. You were like my lover and my best friend, all wrapped in one with a ribbon on it and all of a sudden you went and left. I didn't know how to follow, it's like a shock that spun me around and now my heart's dead. I feel so empty and hollow. »

J'ignore pourquoi il m'a rejoint au bar, comme si notre conversation n'était pas déjà arrivée au bout des ses capacités. A part me chercher des noises encore et encore, je ne vois pas ce qu'il peut bien me vouloir. Je me montre tout de même beaucoup plus bavarde que dans la rue, l'alcool aidant à me détendre un peu. Je n'hésite d'ailleurs pas à enchaîner les verres tandis que ce que je lui dis ne fait que raviver notre dispute précédente. Je soupire une nouvelle fois et me tourne vers mon voisin. "Absolument pas, non. Mais ça fait du bien. Et j'aimerais vraiment savoir ce que tu penses vraiment. Allez Jay, je t'offre une occasion de m'en foutre plein la gueule. Qu'est-ce que tu attends ?" Je le provoque un peu pour qu'il ose enfin me dire clairement le fond de ses pensées, au lieu de constamment parler par métaphores ou en usant de subterfuges pour me faire enrager. Comme cette histoire de rencard que je suppose bidon. Pourtant, il continue de parler de ça, trouvant amusant de remuer le couteau dans la plaie. A chaque fois qu'il parle d'une éventuelle autre femme, je vois rouge et il l'a remarqué. Je secoue la tête et ma mâchoire se crispe alors que mes doigts se referment plus fortement sur mon verre. "Tu vois, c'est justement pour ça que je ne voulais pas te revoir. T'es pas plus mature aujourd'hui qu'à l'époque." Je finis une énième fois mon verre que je fais claquer contre le comptoir. Je le désigne ensuite de la main en montant d'un ton. "Alors vas-y, cherche là ta pute. J'attends." Je croise les bras et dévisage le tatoué à mes côtés. Je ne reconnais pas mon ex. Il est aigri et plein de rancunes à mon égard. Ma colère est devenue son carburant, il cherche constamment à me mettre hors de moi pour se faire plaisir.
Je finis par me lever de mon siège et de le pousser. Bien entendu, il ne bouge pas de sa place, trop fort pour moi. Mais c'est le geste qui compte. "Je t'emmerde Jay ! J'ai pas l'intention de m'excuser pour avoir préféré m'éloigner de tout ce merdier qui vous entourait, toi et Ciaran ! Tu t'es un instant demandé pourquoi j'ai pris cette décision ? Tu t'es pas dit que j'avais fait le bon choix, vu la vie que tu mènes ?" J'attends quelques secondes pour que mes mots fassent leur chemin dans son cerveau d'impulsif borné. "Tu me voyais sérieusement jouer la petite amie parfaite pendant que t'allais faire je ne sais quelle activité illégale dans mon dos ? Ça aurait péter un jour ou l'autre. J'aurais fini par te détester à cause de ça. Je suis partie avant que ça n'arrive." Avant de le haïr vraiment. Je préfère vivre avec des regrets, des bribes de notre amour qui me hantent chaque jour qui passe plutôt que de le détester pour ce qu'il m'a fait vivre. La mort de Ciaràn aura suffi à me faire vriller. Je repense à son allusion à un quelconque prince charmant et je m'approche de lui pour le montrer du doigt, mes yeux envoyant des éclairs. "Je n'ai jamais eu besoin de personne pour prendre soin de moi. Je me débrouille très bien toute seule." Je ne crie pas, je n'ai pas envie que tous les curieux autour nous entendent. Je crache mon venin, ne me sentant pas pour autant mieux. Je lâche mon ex du regard pour dire à l'attention du barman. "Mettez le tout sur ma note. Les consommations de monsieur aussi." Je jette un autre regard à Jay avant d'ajouter. "Finis ton verre et casse toi. C'est la dernière fois que je te le demande."

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11.06.20 21:02

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Jay & Ciara

« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Nous y voilà, cette fois les remarques fusent enfin. Est-ce que ça va servir à quelque chose ? Aucune idée mais une chose est sûre, aucun de nous ne donne l'impression de ce retenir. Oui, j'ai des choses à dire mais la demoiselle se débrouille plutôt bien aussi. Si bien que je pourrais presque me mettre à écouter ses plaintes, voir même à lui donner raison sur certains points. Ouais mais voilà, je suis bien trop fier pour ça et les propos de la demoiselle ne reste pas bien longtemps dans ma tête. Autant que les miennes ne doivent pas traîner dans la sienne non plus. En d'autres termes, c'est un petit jeu qui peu durer longtemps et qui ne débouchera sûrement sur rien de bon. Mais dans le fond, est-ce que j'ai vraiment envie que les choses s'arrangent ? Quand on m'écoute, on peut facilement se poser la question et c'est la même chose pour Ciara qui ne garde pas son calme bien longtemps. Pour le plus grand malheur du barman qui ne doit certainement pas savoir comment réagir. Se taire ? Intervenir ? Contacter la sécurité ? Pour être franc, je n'aimerais pas être à sa place, tout comme il n'aimerait certainement pas être à la mienne. « Et toi, t'as pris un instant pour te demander si j'avais envie de te voir partir ? Non, t'as pris la fuite sans te poser de questions et j'ai du me débrouiller avec toute cette merde. » Elle a son point de vu et elle le défend plutôt bien. Mais voilà, j'ai le mien et je ne suis pas prêt à abandonner non plus. Certes je suis une grande gueule et un type pas très fréquentable. Mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas morfler avec cette histoire, une chose que la demoiselle semble oublier. « A aucun moment t'as voulu m'expliquer que tu voulais plus de cette vie. Non, t'as juste pris la fuite sans même chercher à en parler. » Non je ne suis pas en train de dire qu'elle aurait pu me faire prendre un autre chemin mais, on aurait au moins pu en discuter un peu... trouver une solution ou accepter la rupture. Au final il n'y a rien eu... tout à été trop brusque et c'est bien ça que je n'arrive pas à digérer. Tout comme Ciara n'arrive pas à digérer le fait que je puisse baiser avec une autre. Ouais, cette découverte la fait enrager et bizarrement, j'aime en jouer voir plutôt en abuser. « C'est vrai, tu te débrouilles très bien, j'ai pu le découvrir il y a quelques jours. » Tellement bien qu'un type rêve de lui mettre la main dessus et lui faire subir tout un tas de saloperies. Non pour le coup elle n'est absolument pas crédible et je ne me gêne pas pour le lui faire comprendre. Une façon de faire qui va sûrement provoquer de nouveau grognements chez la jeune femme. Mais ça c'est devenu quelque chose de tout à fait logique depuis que je suis de retour dans sa vie.

« C'est trop d'honneur, après presque dix ans sans nouvelles, voilà que j'ai le droit à un verre. Je sais pas comment te remercier. » En parlant de verre, je termine celui que j'ai entre les doigts et le repose sur le comptoir, faisant signe au barman de le remplir à nouveau. « Mais t'inquiète pas, j'ai de quoi payer mes conso. Comme quoi ça a aussi des bons côtés de rester dans l'coin. » Voyant que le barman hésite, je lui jette un nouveau regard, beaucoup moins sympathique cette fois. Avant de hocher doucement quand il commence à remplir le verre. « Tu peux aussi garder tes menaces, tu sais que ça fonctionne pas sur moi. Mais rassure toi, je compte pas passer la nuit ici, même si l'idée pourrait bien me traverser l'esprit. »

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« baby, when we first met, I never felt something so strong. You were like my lover and my best friend, all wrapped in one with a ribbon on it and all of a sudden you went and left. I didn't know how to follow, it's like a shock that spun me around and now my heart's dead. I feel so empty and hollow. »

"Te débrouiller ? Tu as dû te débrouiller ?! Mais putain Jay, c'est de ta faute et de celle de votre putain de club si tout ça est arrivé !" Je n'en ai jamais eu la preuve, personne n'a voulu me dire la vérité à l'époque. Même pas mon soi-disant petit ami. Je me suis heurtée à des murs à chaque fois que je tentais une approche, une question un peu trop précise. Comment j'étais sensée faire le deuil de mon frère alors que j'avais de tels soupçons ? "Je ne te faisais plus confiance. Pourquoi serais-je restée dans ce cas ?" L'amour ne suffit pas toujours. La preuve est là. S'il n'y a plus la confiance, ça ne sert à rien de se voiler la face.
"Oh arrête, tu le savais que j'en avais marre ! Combien de fois on s'est disputé à cause de vos activités ? Combien de fois j'attendais à côté de mon téléphone la nuit en espérant avoir de tes nouvelles ?" Et encore, on ne vivait pas ensemble, j'étais encore mineure à l'époque. Si j'avais dû poireauter dans un appartement vide, je serais carrément devenue folle. "Je m'inquiétais constamment pour Ciaràn et toi. J'avais peur qu'il ne vous arrive quelque chose. Ciaràn est tombé en premier. Mais ça aurait pu être toi." Je le repousse encore une fois à cause de l'émotion. "Ça aurait pu être toi putain Jay !" J'en ai encore des frissons plein le corps à cette idée. Je détourne le regard en avalant ma salive et tentant de cacher la soudaine vague d'émotions qui me submerge. Heureusement pour moi, mon ex continue à me pousser à bout, ce n'est donc pas difficile de ravaler ma peur au profit de la colère.
"Oh ferme là !" Merdique comme répartie mais j'arrive à me taire suffisamment pour ne pas trop en divulguer aux oreilles curieuses autour de nous. Elles ont déjà trop entendu à mon goût. Du coup, je coupe encore une fois court à cette conversation en prenant sur ma note de chambre l'ensemble de nos consommations. Je soupire d'exaspération quand Jay rouvre la bouche. Décidément, il ne veut vraiment pas lâcher l'affaire. "Très bien, alors paye, j'en ai rien à foutre putain !" Ma voix porte à nouveau beaucoup trop loin et quand je vois le barman remplir encore une fois le verre du tatoué, je le lui prends pour le vider aussi sec en grimaçant. "Ne me provoque pas Jay."

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13.06.20 11:51

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

C’est vrai qu’elle a toujours été du genre à râler. A ne pas apprécier mes petits trafics et a ne pas avoir confiance envers mes ou plutôt ils associés. Mais elle n’a jamais pris le temps de vraiment m’en parler. De s’installer calmement à mes côtés et me demander de tirer un trait sur tout ça… ou alors je n’ai pas pris le temps d'y faire attention ? Oui c’est possible aussi… a cette époque les trafics avaient une grande importance dans ma vie, peut-être même plus qu’aujourd’hui… alors oui, j’ai très bien pu ne rien remarquer mais ça, je suis bien trop fier pour l’avouer. Tout comme j’ai bien du mal à accepter le manque de confiance qu’elle avait envers moi. Certes je n’ai jamais été le type parfait, bien au contraire ! Mais j’ai toujours fait de mon mieux pour assurer sa sécurité alors non, cette remarque ne passe pas. Tout comme un tas d’autres remarques d’ailleurs. Mais je n’ai plus ma force de rebondir dessus. C’est trop tard maintenant, je le sais et revenir là-dessus ne changera absolument rien. Sauf peut-être offrir un meilleur spectacle aux personnes présentes qui nous regardent en ne sachant pas vraiment comment réagir. « Ca aurait pu être moi ouais et ça aurait été beaucoup mieux ! Beaucoup plus simple pour tout le monde. Malheureusement les choses ne se sont pas passées comme ça… » Ouais, ca aurait été beaucoup plus simple… Ciara n’aurait sûrement pas eu à fuir la ville où alors elle aurait emportée son frangin avec elle et maintenant elle ne serait sûrement pas ici à fuir un psychopathe. Sauf que voilà, les choses sont différentes et c’est bien moi qui me retrouve face à cette furie. Écoutant les répliques de cette dernière au même titre que le barman qui aimerait bien pouvoir prendre la fuite avant de recevoir un mauvais coup.

« Si ma présence ne te plaît pas, tu peux toujours changer de ville. Tu sais bien le faire, je m’en fais pas pour toi. » Elle sait bien le faire ouais, peut-être même un peu trop puisque quand elle veut disparaître, il est impossible le de lui remettre la main dessus. Oui j’ai essayé… ne serait-ce que pour savoir si elle était encore en vie. Si son départ était volontaire ou si elle avait eu des problèmes… ouais cette idée ma traversée l’esprit… mais pas le sien visiblement. « Je m'occupe de mes conso ouais et je te provoque si je veux, rentre toi ça dans le crâne, parce que ça ne changera jamais. » Je paie mais c’est visiblement cette garce qui picole… et vu sa descente, je me rend facilement compte qu’elle n’a pas bue que de l’eau pendant son séjour hors de Dublin.

Oubliant ce fameux verre, je dépose alors un billet sur le comptoir avant de me redresser et récupérer mes lunettes du soleil qui retrouvent bien vite leur place sur mon nez. « Au final t’as raison, j’ai mieux à faire que traîner ici. » Sourire au coin de la gueule, je contourne cette fois mon ex et lui murmure un petit « Au fait, c’est réglé avec ton psychopathe. » Avant de reprendre ma route et gagner la sortie du grand bâtiment.

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J'ai l'impression de répéter les mêmes mots, encore et encore. Mes reproches n'ont pas changé avec les années, il y a toujours les mêmes barrières entre nous et c'est usant de voir que malgré les années, rien n'a évolué. Je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus pour lui faire comprendre mon départ. Je pense avoir été assez claire et logique dans mes choix. Encore faut-il qu'il l'accepte et qu'il mette sa fierté de côté. Mais ce qui me met à nouveau hors de moi, c'est lorsqu'on aborde la mort de Ciaràn et qu'il ose dire exactement tout ce qu'il ne faut pas. Je bloque, choquée qu'il tienne un tel discours. Je n'arrive pas à croire qu'il me jette sa vérité à la gueule comme si ça ne voulait rien dire. Je secoue la tête, consciente d'être en face d'un total inconnu. "Comment oses-tu dire ça.. comment peux-tu être aussi insensible..." Je le dévisage, dégoûtée par son attitude. "En quoi ta mort aurait été plus simple ? Tu te rends compte de ce que tu dis putain ?!" J'ai le coeur qui se serre à l'idée qu'il disparaisse. J'ai déjà eu beaucoup de mal à supporter le meurtre de mon frère, mais si ça avait été Jay... bordel je n'y aurais pas survécu. Ce n'est pas parce que je suis partie sans me retourner que je ne ressens rien. C'est même tout l'inverse. Mais cette information, je la garde pour moi. Je n'ai pas très envie de lui donner un moyen supplémentaire pour me faire souffrir.
"Je n'ai pas prévu de m'attarder de toute façon. Tu ne fais que me donner une raison supplémentaire pour remplir ma mission plus vite." Ce mec me pousse dans mes retranchements. Je veux couper court à cette conversation qui ne fait que me bouffer de l'intérieur. Je bous, je suis à deux doigts de gueuler à travers le bar, peu importe les clients autour qui pourraient nous entendre. Pour me contenir, je bois son verre de whisky, juste pour le narguer. C'est à ce moment là qu'il se redresse à son tour et qu'il enfile ses lunettes de soleil pour signaler son départ. Je lève les yeux pour continuer à le toiser malgré sa taille imposante. Quand il passe à côté de moi, je crispe ma mâchoire et ferme mes mains en poing. Puis il me sort une nouvelle bombe qui me laisse coi. Il me faut quelques secondes pour que ça monte au cerveau. Quand je reprends usage de mes membres pour me tourner dans sa direction, il a déjà disparu du bar. C'est à mon tour de partir à sa suite. A croire qu'on ne fait que ça depuis qu'on s'est retrouvé. On se court après pour toujours mieux se déchirer. "Jay !" Je crie son nom dans le hall de l'hôtel pour le faire stopper. J'accélère le pas et arrive à le rattraper avant qu'il ne franchisse la porte tourniquet. Je pose ma main sur son bras pour le forcer à rester et lève les yeux vers les siens, cachés par ses lunettes. "Je peux savoir ce que ça veut dire ?" Je suis encore plus perdue qu'avant. Pourquoi me dire un truc pareil après tout ce qu'on s'est balancé à la tronche ? Ça n'a aucun sens pour moi. Et ça se voit dans ma façon de le toiser, en quête de réponses.

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15.06.20 14:33

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« You can see my heart beating. You can see it throw my chest. Said I'm terrfied but I'm not leaving. I know that I must pass this test, so just pull the trigger. »

Même si cette conversation est intéressante, voir même amusante sur certains points. Elle reste malgré tout inutile... aucun de nous ne voulant donner raison à l'autre, voir même tout simplement écouter les paroles de l'autre. Non, cet échange tourne en rond et il n'apporte rien d'autre qu'un agréable spectacle pour les clients présents dans la salle qui sont sûrement heureux d'en apprendre d'avantage sur nos vies. Autant qu'ils seraient certainement heureux de voir Ciara me balancer un verre en pleine tronche. Mais cette action n'arrivera pas, mon envie de mettre fin à tout ce bordel se faisant plus grande et m'incitant à abandonner la petite blonde à côté du comptoir. Une position qu'elle ne garde visiblement pas bien longtemps, puisque quelques instants plus tard, j'entends déjà sa voix qui hurle mon prénom. Et qui par la même occasion doit de nouveau alerter les employés de l’hôtel... mais après tout, nous ne sommes plus à ça près pas vrai ? Retenant un soupir, je cherche dans un premier temps à franchir la porte. Avant de finalement tirer un trait sur cette idée lorsque la petite blonde attrape mon bras. Fronçant les sourcils par réflexe, je résiste un court instant, pour finalement accepter de pivoter et baisser les yeux en direction de mon interlocutrice. « Ça veut dire que c'est réglé tout simplement, qu'est-ce que tu veux entendre de plus ? » Bien sûr qu'elle veut des détailles, mais qu'elle ne compte pas sur moi pour en avoir. Je connais déjà sa réaction si par malheur je venais à lui annoncer le nom de la personne qui a pris sa place. Alors non, cette information restera secrète et les choses seront beaucoup plus simple, aussi bien pour elle que pour moi. « T'étais dans la merde et c'est plus le cas, cherche pas plus loin. Dis-toi juste que t'es à nouveau tranquille. » Enfin, tranquille c'est un bien grand mot, puisque la demoiselle a peut-être d'autres soucis mais ça, je ne peux rien y faire.

Ne sachant pas quoi rajouter, je détache mon bras de sa main et rejoins enfin la porte pour franchir celle-ci et retrouver la rue. Bien que mon passage à l'intérieur de l’établissement ne soit pas très long. Je ressens immédiatement la fraîcheur du vent lorsque je marque une première pause sur le trottoir. Le temps de fouiller dans la poche de mon pantalon et en sortir un paquet de cigarettes. Dans mon dos, je peux sentir le regard de mon ex qui doit certainement se poser une tonne de questions. Oui, savoir que je suis encore capable de foutre le bordel dans sa tête me plaît bien, tout comme savoir qu'elle a toujours autant de mal à garder son calme lorsque je suis dans le coin. Signe que je suis encore important pour elle non ? Ou du moins que mon passage dans sa vie ne s'efface pas en un simple claquement de doigt comme j'aurais pu le penser il y a encore quelques jours. Malheureusement, cette découverte bien qu'agréable ne me fais pas revenir en arrière et c'est bien vers ma voiture que je me dirige après avoir allumé une clope. Le tout certainement sous le regard de quelques employés de l’hôtel qui doivent être ravi que cette dispute avec Ciara ne se soit pas terminé d'une façon plus dramatique.

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Il a réussi à me clouer le bec avec ce revirement de situation. Pourquoi me balance-t-il ça alors qu'il se casse ? Il le fait exprès pour que je lui cours après et le pire ? C'est que ça marche. Je ne peux pas le laisser partir sans avoir plus de détails. Il me rend folle avec ses secrets et ses phrases ambiguës. Je reste bloquée comme une conne devant lui quand il répète que la situation avec celui qui voulait ma peau est réglée. Il ne répond pas vraiment à ma question mais s'il me dit ça, c'est qu'il a quelque chose à voir avec le résultat. Il se dégage de ma main et repars vers la rue. Je reste cette fois dans l'entrée de l'hôtel et l'observe partir.
Est-ce que ça veut dire qu'il s'est occupé du gars en question ? Qu'il s'est débrouillé pour qu'il ne veuille plus me chercher des noises ? Je vois Jay démarrer et partir dans la circulation. Je reste toujours bloquée. J'ignore ce que je dois faire de cette information. S'il dit vrai, ça veut dire que je n'ai plus besoin de me cacher à l'hôtel sous un faux nom. J'ai toujours mon appartement mais je ne me vois pas y retourner maintenant. Surtout que j'ignore si je peux réellement faire confiance à Jay. Après tout, il peut aussi avoir dit ça pour me tendre un piège.
C'est totalement déboussolée que je rejoins ma chambre d'hôtel. Je reste quelques instants le dos collé à la porte avant de doucement retirer mes fringues et prendre une douche. Ça ne m'éclaircit pas les idées, bien au contraire. Je m'écroule sur le lit avec des pensées plein la tête. Je finis même par m'endormir en rêvant de Jay, comme j'en ai pris l'habitude depuis nos retrouvailles.

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