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| Long time no see ~ Terrence | |
| Auteur | Message |
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| Le voilà encore bien éloigné de son quartier de prédilection. Pourtant, il n’a aucune raison de rester loin du quartier de Temple Bar. Maintenant qu’il est tombé sur Poppy, ou plutôt qu’elle lui est tombée dessus, il n’a plus à l’éviter. Mauvaise habitude qu’il a déjà prit de faire exactement ce qu’il lui a promis de ne plus faire. Mais comme c’est pour vendre sa merde, comme elle aime le dire, ce n’est pas si grave qu’il s’éloigne un peu plus des quartiers où il a l’habitude de la vendre, justement. Étonnamment, il trouve ça même plus facile, il y a bien moins de concurrence entre petits dealers de ce côté-ci. Ou bien dans son ignorance, il se retrouve dans les quelques rues à ne pas fréquenter, c’est bien possible. Quoiqu’il en soit, il enfuit ses mains dans son sweat et continue son chemin. Passant de ruelle en ruelle en tombant de temps en temps sur un client, des toxicos qui clairement ont tout perdu à la drogue mais ne peuvent malgré tout pas s’en passer. Il pourrait avoir honte de ce qu’il fait, d’encourager la descente aux enfers. Mais il n’en a jamais ressenti et même quelques mois de prisons ne lui ont pas fait gagner de conscience lorsqu’il s’agit de se faire de l’argent. Chacun vit sa vie comme il lui plaît, non ? Mensonge, même s’il est résigné à faire ce qu’il fait, sachant bien qu’il est incapable de garder un vrai job, il est vrai qu’il espère pouvoir un jour faire autre chose. Quoi ? Nul ne le sait, lui encore moins. Il a eu le temps d’y réfléchir en taule mais rien ne lui est venu, absolument rien. SI ce n’est qu’il devrait peut-être arrêter de se la jouer solitaire pour ne pas encore une fois terminer derrière les barreaux, sans le moindre allié pour l’aider à survivre. Dure leçon qu’il a apprise là. Mais la mafia, ou les motards, ou tout autre petit gang à Dublin, ne lui ont jamais inspiré confiance. Forcément, dirait-on. Mais la simple idée d’avoir des obligations envers d’autres personnes lui font froid dans le dos. Il ne sait pas si c’est les familles d’accueil, ou son enfance, qui font qu’il a cette incapacité à vraiment faire confiance à qui que ce soit, mais cette merde lui pourri l’existence. Il y a bien sûr Poppy, qui est l’exception à chaque fois, et puis Leilan et même Aylin ou Billie, même s’il n’appellerait pas ça forcément de la confiance. Mais à part ça ? C’est un si grand solitaire qu’il s’en demande si tôt ou tard ça ne va pas causer sa perte. D’ailleurs, il finit justement une petite transaction avec un client qui lui demande s’il n’a pas plus sur lui, étant donné que ça fait plus d’une heure qu’il traîne là, la réponse est bien évidemment non. Réponse qui ne semble pas plaire au principal intéressé, mais Neill ne sort jamais aussi loin sans son flingue et il lui suffit de relever légèrement son sweat pour que l’autre abruti le voit et s’en aille. Heureusement, car aussi près il n’aurait pas eu le temps de l’attraper avant que ce cinglé ne lui saute dessus. Toutefois le mec n’est pas encore assez désespéré pour risquer sa chance. Ce ne serait pas la première fois qu’il ait à se battre avec un drogué pour ne pas se faire voler ce qui lui reste de ses doses. Ou ce qu’il a comme argent sur lui, d’ailleurs, il prend cinq minutes pour vérifier les billets, parfois des faux, avant qu’il ne se remette en recherche d’autres potentiels clients. Code by Silver Lungs |
| | | LTTP Member / ORIGINES : Irlandais natif de Dublin / STATUT : Célibataire / OCCUPATION : Officiellement manutentionnaire, officieusement apprenti tueur sous l'égide d'Alexander O'Connor. / LOGEMENT : Studio servant de piaule dans Liberties
/ CRIMINALITE : Il n'a jamais été du genre à suivre les normes et les codes, sociaux comme légaux, aussi la violence et la mort ne lui posent pas de problèmes, à l'exception des enfants qui lui rappellent des souvenirs désagréables. Il tuerait le facteur sans le moindre état d'âme juste pour un regard de travers. / RELATIONS : Alexander O'Connor * Mara McGuire * Aeryn Duncan * Söl Crowley
Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| S'il y avait bien un type de personnes auquel on ne pouvait pas faire confiance, c'était les toxicos. Prêts à tout pour avoir leur dose, jusqu'à aller se cramer auprès des gardiens si nécessaire en allant acheter chez le premier revendeur du coin surveillé par les uniformes, ils étaient le meilleur moyen d'attirer l'attention sur quelque chose ou quelqu'un, et ce n'était jamais bon pour les affaires d'en avoir qui traînaient dans le coin. Alors forcément, quand Terrence aperçu une transaction dans une ruelle située à deux pas de la planque d'Alexander et de leur groupe qu'il venait tout juste de quitter, il stoppa son pas à l'entrée de la ruelle en question, son expression s'assombrissant face à une scène déplaisante. Le drogué en voulait plus, mais son revendeur n'avait plus de stock -ou plus assez- et il fallu que le fournisseur use de la menace d'une arme, vu la façon de dos dont l'apprenti tueur le vit relever son haut. Petit joueur, c'eut été si facile de cogner pour le sonner et ainsi s'en emparer. Quand on voulait jouer les durs, on gardait son arme à portée de main et pas coincée entre deux couches de vêtements, surtout à la ceinture où l'accès était moins instinctif et facile que planqué dans une botte ou au creux des reins. Le drogué n'insista pas et débarrassa le planché, laissant l'homme libre de compter son argent alors que Terrence s'approchait à pas de loup, aussi silencieux qu'une ombre. S'arrêtant à moins de trois mètres, il sortit discrètement l'une des lames qu'il avait toujours sur lui, la gardant en main, prêt à la lancer sur sa cible si jamais celle-ci devait dégainer son flingue par réflexe. - Je serais toi je dégagerais du coin et j'y remettrais plus les pieds. On veut pas de vendeurs par ici.La menace était claire et avait été faite d'une voix grave et sombre, autant que l'était l'expression du jeune homme dont l'éclat meurtrier brillait déjà dans ses yeux noirs. Celui à qui il s'adressait se retourna alors et... attends, ce visage c'est... - ... Je t'ai déjà vu quelque part toi, non ?Il n'était pas certain, pas vraiment, mais ce visage lui était vaguement familier bien que cela remonta loin dans ses souvenirs, à une époque où beaucoup de ce qui l'entourait demeurait flou, auréolé d'une ombre menaçante toujours penchée sur lui, de douleur permanente, omniprésente dans tout son corps, et de la sensation de suffoquer, d'agoniser de l'intérieur. Il connaissait ce revendeur mais, n'ayant jamais touché à la drogue en aucune façon, il ne voyait pas comment c'était possible qu'ils se soient déjà vu et, surtout, que son visage lui dise à ce point quelque chose. @Neill McGregor |
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| Ça explique pourquoi aucune autre putain de dealeur ne s’est aventuré par ici. Pas étonnant qu’il y a moyen de se faire de l’argent par ici, ci quelque part se cachent quelques mafieux, ces derniers ne voudront pas de telles transactions sur le seuille de leur porte. Et merde, merde et remerde. Il risque de crever ici en vendant sa merde, comme Poppy l’a toujours dit. L’avantage, c’est que la personne qui vient de le prendre sur le fait est prêt à lui laisser une chance de déguerpir, ce qu’il compte bien prendre illico presto. Bien qu’il se soit tourné vers son interlocuteur, ce instinctivement, et qu’il espère que ce dernier n’a pas peur qu’un petit dealeur ne voie son visage. Heureusement qu’il n’a pas eu le réflexe de faire un seul mouvement vers son arme, car le mec en face de lui a un couteau en main et semble prêt à intercepter le moindre mouvement vers cette dernière. « C’est compris, j'me casse. »Mais c’est un visage qui lui semble soudainement bien familier. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir cette impression, bien qu’il lui faille moins de temps pour se souvenir du nom du gars en face de lui. Terrence. Un autre gamin oublié, un autre gamin à la vie troublé. Ce n’est pas une façon de se souvenir des gens, mais Neill a toujours eu tendance à se souvenir des malheurs des uns plutôt que d’autres anecdotes plus drôles à se remémorer. Il ne sait pas exactement ce qui arrivait à l’époque à Terrence, mais sait suffisamment pour savoir qu’il n’a pas vécu la petite vie parfaite en famille, avec le chien et la balançoire au fond du jardin. Et surtout, le voir couteau en main, lueur meurtrière dans les yeux… ça ne l’étonne même pas. « Ça fait longtemps... on était que des gosses. C’est sympa de te revoir Terrence, j’suis Neill, tu t’souviens, on a fait quelques belles conneries ensemble ? »Il ne sait pas pourquoi il a envie que quelqu’un se souvienne du gamin gringalet qu’il était à l’époque, prêt à tout pour survivre dans un monde dont il ne voulait déjà plus faire partie. Des conneries comme voler plus pour s’entraîner que par besoin, étant donné qu’en maison d’accueil il ne manquait pas forcément de quelque chose. Des conneries qui ont tout de suite démontré les différences de chacun, là ou Neill n’avait jamais vacillé vers la violence, Terrence avait été bien différent. Code by Silver Lungs |
| | | LTTP Member / ORIGINES : Irlandais natif de Dublin / STATUT : Célibataire / OCCUPATION : Officiellement manutentionnaire, officieusement apprenti tueur sous l'égide d'Alexander O'Connor. / LOGEMENT : Studio servant de piaule dans Liberties
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| Le type n'avait pas eu de mauvais réflexe et Terrence n'eut pas besoin de le tuer en plein jour, ce qui l'arrangeait assez parce que même si l'endroit était relativement peu fréquenté, on était jamais à l'abri d'une patrouille de gardiens un peu trop zélés passant par là pile au mauvais moment, c'était Murphy qui l'avait dit dans sa loi. Pour autant l'apprenti tueur sembla reconnaître celui qui lui faisait désormais face, ce dernier faisant d'ailleurs preuve d'une bien meilleure mémoire que lui, se souvenant même de son nom alors que la réciproque n'était pas. « Ça fait longtemps... on était que des gosses. C’est sympa de te revoir Terrence, j’suis Neill, tu t’souviens, on a fait quelques belles conneries ensemble ? »Plissant les yeux, le jeune homme demeura encore immobile durant quelques brèves secondes alors que son esprit connectait les éléments rapportés à ceux dont il se souvenait vaguement. Gosses... Neill... conneries ensembles... La lumière se fit progressivement jour alors qu'il revoyait vaguement ce garçon aux cheveux noirs qui l'avait approché dans une rue crasseuse de la ville en lui demandant si c'était un grand qui l'avait cogné, la faute aux marques qu'il arborait déjà à l'époque ici et là. Le voyant silencieux, il lui avait alors tendu un bonbon chipé sur l'étal d'un boulanger quelconque et Terrence se souvenait l'avoir pris lentement, du bout du bras tendu, comme un animal sauvage prêt à s'enfuir au moindre geste douteux et, finalement la friandise en bouche, il avait secoué la tête en guise de réponse. Les présentations avaient été faites et les deux gamins avaient alors commencés à traîner ensemble, ils n'avaient qu'une année de différence et s'étaient bien entendus, à ceci près que si son camarade se contentait de voler et de faire les poches, le désormais apprenti tueur, lui, avait très vite manifesté sa violence malgré son incapacité à tenir tête aux plus âgés et aux adultes. Le retrouver ici, dans cette ruelle, avec ces chemins différents qu'ils avaient visiblement empruntés, en disait long sur leur vécu respectif. - Oui, je me souviens.Lentement, la lame s'abaissa et finit par être rangée à sa place, dans le petit étui discrètement planqué au creux des reins de Terrence qui ne s'approcha pas pour autant, dardant sur son vis-à-vis un regard songeur, le scrutant en plissant légèrement les yeux. - T'es devenu dealer ?@Neill McGregor |
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| La vie ne fait pas de cadeau, et chacun tente de s’en sortir à sa manière. Neill n’est pas très fier de ce qu’il est devenu, c’est vrai, mais il aurait pu tourner bien plus mal. Faible consolation, car il ne peut pas exactement dire ne pas avoir du sang d’innocents sur les mains. Quoique, sa mère est-elle innocente ? Compte-t-elle parmi les victimes, ou étais-ce elle aussi un bourreau ? Une question sur laquelle il ne s’attarde jamais, certainement pas maintenant, face à ce gosse qu’il a connu et qui semble avoir emprunté un chemin tout autant plus noir que le sien. Honnêtement, de ce qu’il s’en souvienne, Neill est surprit de le voir ici. Il est surprenant que ce gosse, qui n’avait peur de personne et qui s’en prenait parfois à plus grand et plus fort que lui, ait pu survivre tant d’années. Mais pas besoin d’être un expert en la matière pour comprendre qu’il a bien changé, évolué même. Peut-être que finalement, quelqu’un de bien lui est tombé dessus, ou du moins, quelqu’un qui lui a apprit à se servir de ce couteau et à gérer ses pulsions. D’ailleurs, Neill le regarde ranger son couteau avec une pointe de soulagement. Il n’aime pas forcément les objets pointus, encore moins quand il est à l’autre bout de ladite lame. Il hausse les épaules en guise de réponse, avant de se rendre compte que ce n’est sans doute pas assez. Pour ce qu’il peut en déduire, Terrence fait partie de la mafia et on ne se contente pas de nonchalance fasse à un mec qui peut vous buter sans être inquiété de quelconques répercussions. Et Neill… Neill n’a personne pour le venger ou le protéger. « Faut bien survivre, non ? J’sais rien faire d’autre alors je sais, je vends de la merde à des pauvres âmes en peine mais je ne leur mets pas exactement un couteau sous la gorge pour les y obliger. »Oula, ce n’est sans doute pas le bon exemple à employer, mais parfois sa nonchalance prend le dessus sur ses pensées. Puis il n’a pas besoin de se justifier, sauf qu’en face de Terrence, il a l’impression de se retrouver face à un petit frère, ce qui est amusant car l’autre gars est plus âgé, à qui il doit savoir justifier son mode de vie bien pourrie. Faut dire ce qui est, si une de ses sœurs devait un jour le retrouver, il oserait prétendre ne pas savoir qui il est pour éviter de ternir l’image du grand-frère parfait dont elle doit se souvenir. Il a toujours été ça, même en les perdant toutes les deux, trois, un grand-frère dans le sang. Et parce qu’il ne possède clairement plus d’instinct de survie, il s’en va à retourner la question à son interlocuteur. « Et toi, tu t’amuses à garder les rues clean en te la jouant justicier ou... ? »Enfin, jusqu’à un certain point, peut-être que lui demander juste comme ça s’il fait partie de la mafia ou du gang des motards, ce n’est pas la meilleure idée du siècle. Pas du tout d’ailleurs, alors Neill tente d’instaurer une légère distance entre eux en faisant deux pas en arrière, pour venir s’appuyer contre un des murs qui les entoure dans la ruelle. Code by Silver Lungs |
| | | LTTP Member / ORIGINES : Irlandais natif de Dublin / STATUT : Célibataire / OCCUPATION : Officiellement manutentionnaire, officieusement apprenti tueur sous l'égide d'Alexander O'Connor. / LOGEMENT : Studio servant de piaule dans Liberties
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| « Faut bien survivre, non ? J’sais rien faire d’autre alors je sais, je vends de la merde à des pauvres âmes en peine mais je ne leur mets pas exactement un couteau sous la gorge pour les y obliger. »- C'est leur problème, pas le tiens.Affirma Terrence d'un ton sans appel, se rangeant du côté de Neill bien qu'il n'apprécie pas les dealers pour autant. Chacun était libre de ses actes et la plupart des toxicos n'avaient qu'à assumer leurs conneries au lieu de rejeter la faute sur les revendeurs. C'était trop facile de pointer du doigt le pâtissier en disant que vous aviez acheté un gâteau juste parce qu'il en vendait. Non, si vous en aviez acheté, c'est parce que vous en aviez envie, c'est votre problème, pas celui du pâtissier. Bon, certains auraient pu trouver la comparaison limite, mais pour le jeune homme cela revenait au même, à ceci près que personne n'allait en taule pour une histoire de pâtisseries... enfin normalement. « Et toi, tu t’amuses à garder les rues clean en te la jouant justicier ou... ? »Une ombre de sourire apparue au coin des lèvres de l'apprenti tueur, un début de sourire qui n'avait rien de rassurant quoique l'amusement soit en train de percer dans son regard. Lui ? Un justicier ? - Tu trouves que j'ai l'air d'un héros ?Ironisa le jeune homme en regardant Neill reculer pour s'adosser au mur, le scrutant avec une attention soutenue, repérant l'arme révélée à l'autre camé un peu plus tôt et qui n'était décidément pas très bien dissimulée, en tout cas pour qui avait l’œil exercé. - La dernière fois que j't'ai vu, c'était avant que j'm'occupe de mon oncle.Lâcha-t-il d'une voix grave et songeuse, son esprit se rappelant ce moment où sa vie avait basculée, où il avait tué pour la première fois. La sensation du sang chaud sur ses mains, le corps de son bourreau qui ne bougeait plus, une expression de surprise encore affichée sur ses traits... Il inspira brièvement et alla s'adosser au mur d'en face, la ruelle étant suffisamment étroite pour qu'ils puissent se parler à mi-voix sans attirer l'attention des passants situés plus loin dans la rue principale, la pénombre aidant à les dissimuler davantage à cette heure de la journée. L'apprenti tueur se laissa même aller à glisser les mains dans les poches de sa veste, où se trouvait certes une petite lame défensive au cas où, mais là n'était pas la question. - Ça fait un bail.Affirma le jeune homme qui avait l'impression qu'il s'agissait d'une autre vie que celle qu'il avait actuellement, mais aussi que c'était un autre que lui qui avait chapardé sur les étals avec Neill, courant à perdre haleine en zigzaguant entre les badauds pour échapper aux vendeurs ou même à ceux à qui ils faisaient les poches. Ils en avaient fait des conneries et les souvenirs commençaient à remonter à la surface tandis qu'il dardait un regard fixe sur le revendeur. Un monde les séparaient et pourtant ils se retrouvaient, comme quoi le monde en question était vraiment tout petit. @Neill McGregor |
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| Ça le rassure presque, de voir que tout comme lui, Terrence pense que les toxicos se foutent dans leur propre merde. En soit, ce n’est que la stricte vérité, mais bien des gens pensent qu’il y aurait moins de demande s’il y avait moins de dealeurs. Comme si l’un influençait forcément l’autre, en tout cas, pas dans ce sens. S’il ne devait plus qu’y avoir un dealeur, il serait bien riche. L’espace d’un instant, Neill cru bien qu’il vînt de poser sa dernière question. Si ce n’est l’amusement qu’il pu lire dans le regard de l’autre jeune homme, il aurait pensé sa dernière heure arrivée. Ce qui est absolument ridicule, c’est lui qui a un flingue et l’autre non. Enfin, à ce qu’il sache. Vu où il a rangé son couteau, il est fort probable qu’il soit armé et que Neill ne puisse simplement pas distinguer l’arme en question. Terrence a clairement évolué dans un tout autre cercle que lui, ça, c’est certain. Il hausse encore une fois les épaules en guise de réponse, non, il n’a pas l’air d’un héros, mais c’est soit ça, soit il fait partie de la mafia. Et ce qu’il fait en son sein, Neill ne peut que le deviner. Chose que lui confirme d’ailleurs Terrence en parlant de son oncle. Et qu’est-on censé répondre à ça ? J’espère que ça a été sanglant ? Non parce que Neill se souvient du gosse qu’était Terrence. Des hématomes, preuve de coups que Neill lui-même subissait parfois dans certaines familles d’accueil, mais jamais bien longtemps. Là où lui pouvait être placé ailleurs, Terrence n’avait eu cette chance. Il se souvient avoir cru, non, espéré, que l’autre gamin s’était frotté à plus fort que lui dans la rue. Et à avoir ressenti ce besoin de le protéger d’un adulte, tout comme il l’avait fait pour ses sœurs. « Tant mieux. Que tu t’en sois occupé, j’veux dire. »Parfois, quand ça va très mal, et c’est plus souvent qu’il ne l’admettra un jour à quelqu’un, Neill s’imagine faire la peau à son père. Il s’imagine faire glisser une lame le long de ses joues, de ses paupières, lui sortir les yeux des orbites et le faire pleurer des larmes de sang. Et pourtant, ce n’est pas par colère pour ce qu’il lui a fait subir, mais par colère vis-à-vis de son ignorance pour ses sœurs. Neill se souvient qu’elles tentaient parfois d’attirer le regard de leur père. À l’époque, c’était la peur au ventre qu’il espérait de toute ses forces qu’elles n’y arrivent pas, ne comprenant alors pas que l’adulte n’avait de yeux que pour les petits garçons, pas les petites filles. Clignant des yeux, il remarque que Terrence s’est rapproché, s’étant perdu dans quelques souvenirs qu’il préfère d’habitude ignorer, oublier. Ça fait effectivement un bail et le dealeur hoche lentement la tête, comme pour le confirmer. Neill se souvient aussi un jour s’être rendu à leur petit lieu de rendez-vous, là où ils se retrouvaient tous les jours pour partir à l’aventure et faire d’innombrables bêtises que la plupart des enfants de leur âge ne font pas. Avoir attendu plusieurs heures, plusieurs jours d’affilés, dans le vain espoir que son camarade n’avait pas succombé sous les coups. Le revoir vivant, outre ses tendances à la violence, est un miracle car le gosse qu’il était alors était parfois plus bleu que blanc. Il avait réellement cru que Terrence était mort ainsi, sous les coups, dans l’ignorance d’un monde bien trop cruel. « J’suis content de voir que tu vas bien. J’ai cru que t’étais mort, quand t’es jamais réapparu. »Il aurait aussi pu déménager, mais soyons honnêtes, ce n’est pas la première chose qui vient à l’esprit d’un gamin quand son camarade disparaît sans prévenir. « Et j’avais espéré que quelqu’un t’avait peut-être sauvé. C’est l’cas, pas vrai ? » Peut-être pas sauvé comme il aurait dû l’être, mais pour en arriver là, à tenir une lame dans une ruelle en se contrôlant, c’est que quelqu’un a prit le temps de l’aider. De lui apprendre. Quoi ? Neill n’en sait foutrement rien. Mais la violence dont pouvais faire preuve Terrence alors qu’il n’était âgé que d’une dizaine d’années lui avait fait peur, parfois. Alors il ne peut que s’imaginer l’apprentissage subit. Code by Silver Lungs |
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Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| « Tant mieux. Que tu t’en sois occupé, j’veux dire. »Terrence cligne des paupières en entendant Neill, mais au lieu d'un haussement d'épaules, c'est un léger signe de tête qu'il fait à son encontre, un simple hochement en apparence, mais qui vaut plus que n'importe quel mot. Lui aussi est soulagé, sans doute, que cet homme qui frappait le gamin qui chapardait avec lui soit mort, parce que c'était une pourriture dont le monde n'avait jamais eu besoin, loin de là. Cela dit c'était du passé, un souvenir qu'il se remémorait certes avec force, mais qui avait surtout marqué la fin d'une ère et le début d'une autre. Bien sûr, le dealer avait lui aussi eut son lot de marques de coups, de cela l'apprenti tueur se rappelait quelque peu, mais ni l'un ni l'autre n'avaient à l'époque voulu mettre de mots là-dessus. Ils se comprenaient d'un regard, d'un reniflement essuyé avec la manche de leur pull, de ce silence où seuls leurs yeux brillants d'une lueur farouche et chargés de défi envers le reste du monde suffisaient pour qu'ils sachent qu'ils étaient amis. Amis... « J’suis content de voir que tu vas bien. J’ai cru que t’étais mort, quand t’es jamais réapparu. »- Ça aurait pu.Le jeune homme repensa à son adolescence, à ce qu'il faisait, son regard fixant le vide durant quelques secondes avant de revenir se fixer au brun en face de lui. Il le sentait prudent, sur ses gardes et à raison, après tout ils avaient été séparés si longtemps, mais Terrence réalisait qu'il n'avait jamais cherché à savoir ce qu'il était devenu. Est-ce que c'était mal ? Il ne lui semblait pas, mais peut-être que normalement les amis sont censés se chercher ? « Et j’avais espéré que quelqu’un t’avait peut-être sauvé. C’est l’cas, pas vrai ? »Il hésite, l'apprenti tueur, il plisse les yeux l'espace de quelques secondes, trouvant que Neill posait beaucoup de questions, mais d'un autre côté... c'était plutôt légitime non ? Une part de lui se souvenait des cavalcades dans les rues de Dublin à fuir les adultes, à encaisser les coups, à se moquer de ceux qui ne parvenaient pas à se faufiler dans les espaces les plus réduits à cause de leurs carrures trop imposantes, incapables de les empêcher de s'enfuir ni de les rattraper. Un léger sourire commença à apparaître sur ses lèvres et il hocha finalement la tête, ôtant les mains de ses poches pour croiser les bras sur son torse. - Mon Parrain m'a récupéré quand j'avais dix ans et il s'est occupé de moi jusqu'à mes quatorze. J'étais pas vraiment... facile, alors il a du passer le relai à quelqu'un d'autre.Le jeune homme ne pouvait en dire davantage sans devoir menacer le dealer d'une mort certaine, cela dit il se détendit un peu plus malgré tout, repliant l'une de ses jambes pour que son pied prenne appui contre le mur derrière lui, un bref soupir lui échappant. - Je crois que je serais mort sans Alex, c'est lui qui m'a tout appris avec Mara, sans eux je serais pas le même. J'crois que j'aurais fini en taule ou au fond de l'eau, ou un autre truc du genre.Un sombre sourire étira les lèvres de Terrence, un sourire cynique et inquiétant, terriblement réaliste quant à ce qu'il était et le sort qui l'attendait au tournant, dans un temps plus ou moins éloigné. - Et toi alors ? T'as des ennuis ou tu vends pour t'occuper ?Il lui traversa soudain l'esprit que peut-être Neill avait besoin de... - T'as besoin d'aide ?Proposa spontanément Terrence, à son propre étonnement, clignant des paupières en dardant sur son ami d'enfance un regard presque... inquiet. Si quelqu'un l'emmerdait, il réalisait soudain qu'il serait prêt à lui prêter main forte, quand bien même ils ne s'étaient pas vus depuis de longues années. Mais il avait été son seul ami à l'époque, le seul ayant son âge, le seul qui se souvenait de celui qu'il avait été, aussi, et qui s'était inquiété de ne plus le voir d'après ce qu'il disait. Et la loyauté, ça, ça lui parlait. @Neill McGregor |
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| Le fait que Terrence lui confirme qu’il aurait très bien pu mourir sous les coups de son oncle lui fait froid dans le dos. Le mec est au courant qu’il parle d’une mort probable, là ? La sienne, qui plus est ? Neill l’observe avec attention et se rend compte des détails qu’il a manqué quand il était plus jeune, plus insouciant. Terrence est sur ses gardes, mais pas méfiant comme le serait quelqu’un qui a peur de perdre quelque chose, ou de laisser filer trop d’informations. Plutôt comme quelqu’un qui est prêt à tout moment à agir, à régler un problème avant qu’il ne se pose. Ça devrait mettre Neill mal à l’aise, mais son instinct de survie est vraiment inexistant. Encore une fois, sans doute la question de trop ? Non, un sourire commence à apparaitre sur les lèvres de son interlocuteur, qui semble plus à l’aise en parlant de son parrain, et ensuite d’un dénommé Alex et d’une dénommée Mara. Si Neill s’était un jour permis de mieux écouter les conversations de ses codétenus, les deux noms lui auraient paru familier. Fort heureusement, il ne connaît personne au sein de la mafia, même pas de renommée. Terrence lui explique donc que sans ces deux-là, il aurait pu finir bien plus mal. N’importe qui aurait arboré une expression plus sombre, légèrement angoissé au prospect d’un avenir plus terne. Mais pas son interlocuteur. Qui semble presque amusé de posséder le savoir qu’il a échappé à tel sort. Son sourire cynique aurait également pu inquiéter Neill, sauf qu’au contraire, il se sent plus à l’aise. Neill a l’habitude d’être le gars étrange de la bande, celui qui n’aime pas qu’on l’approche, ni qu’on le touche. Celui qui est trop franc, pourtant réservé, parfois violent. Il n’a pas du tout cette impression face à Terrence, qui est certainement tout aussi si pas plus étrange qu’il ne l’est. Comme quoi... Des ennuis ? Il pourrait en avoir s’il disparait demain avec l’argent qu’il vient de se faire aujourd’hui, après tout, il n’est qu’un élément de la chaine, un petit revendeur qui peut se faire choper par la police s’en que quelqu’un s’en inquiète. D’ailleurs, il doit de l’argent à celui qui lui vend la drogue, mais à bientôt finit de le rembourser. Mais avouer qu’il vend de la drogue pour survivre, pouvoir se payer quelque chose à manger... C’est alors que Terrence le surprend avec une question à laquelle il ne s’attendait pas. « Uhm... » Il ne sait trop quoi répondre. La question n’est pourtant pas bien compliquée, honnêtement Neill est étonné qu’on la lui pose. Surtout ce qui est aujourd’hui un parfait étranger. Plus étonnant encore est qu’il ne dément pas tout de suite en avoir besoin. Ce qu’il fait d’habitude systématiquement. Mais peut-être est-ce la prison qui l’a fait réfléchir, peut-être est-ce d’avoir eu cette stupide idée d’ignorer Poppy, qui sait... « Honnêtement, j’sais pas. Je ne vends pas pour m’occuper, j’ai besoin de l’argent, si je pouvais m’en passer j’arrêterais. Enfin je crois. » dit-il en passant une main dans ses cheveux, contrarié maintenant qu’il y réfléchit plus d’une seconde. Sa réponse se veut honnête, et une part de lui souhaite réellement être aidé, mais être aidé en quoi ? Vivre une vie honnête ? Peu pour lui. Rejoindre un gang, les motards, la mafia ? Pff, à quoi bon ? Il ne se voit pas vivre cette vie-là, ça a beau être un dealeur, une racaille, il n’est pas de la même étoffe que l’est Terrence. Ça il l’a su très vite, alors même qu’il ne connaissait que l’autre garçon depuis un ou deux jours. Et c’est vrai, il en a fait des conneries qui pourraient faire croire le contraire. Il a massacré le chien des voisins, fracassé le crâne d’un autre gamin qui a miraculeusement survécu. Et la toute dernière fois qu’il a fait preuve de tant de violence, c’était lorsqu’il a foutu le feu à l’immeuble où vivait sa mère. Il ne sait pas ce qui lui a pris, ces fois-là, mais à part dealer, il ne sait pas faire grand-chose. Et de toute façon, en quoi pourrait bien l’aider Terrence ? Un gars qui ne le connaît pas, qu’il ne connait pas, outre des lointains souvenirs d’enfance. Pour le même prix, Terrence compte l’introduire dans une ou l’autre secte satanique. Non, vraiment, peut-être qu’il vaut mieux se rendre à l’évidence. Neill l’a déjà décidé il y a bien longtemps, qu’il était trop tard pour l’aider d’une quelconque façon. « Tu dois connaître ça, quand t’es dans une situation mais que tu sais pas t’en sortir parce que non seulement, c’tout ce que t’sais faire, mais en plus, tu ne peux pas faire semblant pour faire autre chose ? J’ai travaillé, à un moment, comme un honnête citoyen. Ça ne m’a pas réussi, j’ai finis en taule entouré de mecs qui faisaient soit partie des motards, soit de la mafia, et quand t’es ni de l’un ni de l’autre, t’apprends à te faire tout petit. »Pour Neill, il n’y a aucune honte à savoir quand se faire invisible. Il se souvient que quand ils n’étaient que des enfants, Terrence ne semblait déjà plus craindre personne. Ces pulsions les plus violentes pouvaient le mener à s’en prendre à plus gros que lui, c’était Neill qui le trainait derrière lui pour s’éloigner le plus rapidement possible du danger. Non pas qu’il n’a jamais lui-même fait preuve de violence, ni même à cette époque, mais il se souvient distinctement que Terrence n’avait pas de filtre, ni conscience parfois qu’un gamin plus âgé pouvait faire bien plus de dégâts. Et si quelqu’un lui a apprit à se contrôler, ou plusieurs personnes, on ne peut que les en féliciter. Code by Silver Lungs |
| | | LTTP Member / ORIGINES : Irlandais natif de Dublin / STATUT : Célibataire / OCCUPATION : Officiellement manutentionnaire, officieusement apprenti tueur sous l'égide d'Alexander O'Connor. / LOGEMENT : Studio servant de piaule dans Liberties
/ CRIMINALITE : Il n'a jamais été du genre à suivre les normes et les codes, sociaux comme légaux, aussi la violence et la mort ne lui posent pas de problèmes, à l'exception des enfants qui lui rappellent des souvenirs désagréables. Il tuerait le facteur sans le moindre état d'âme juste pour un regard de travers. / RELATIONS : Alexander O'Connor * Mara McGuire * Aeryn Duncan * Söl Crowley
Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| Proposer son aide à quelqu'un, voilà bien une chose qu'il ne faisait quasiment jamais en-dehors du groupe d'Alexander ou du cadre de son travail officiel. La plupart du temps il se contentait de regarder les gens se débattre avec leurs problèmes sans que cela ne l'atteigne, tout du moins s'agissant des adultes, les enfants ayant étrangement le don de le faire agir différemment. Neill pour sa part n'avait plus rien d'un enfant, pour autant Terrence voyait se superposer à son visage celui du môme qu'il avait été, les souvenirs jusque-là endormis refaisant surface et remontant dans le même temps des bribes d'émotions jusqu'alors oubliées. L'hésitation marquée du dealer ne fut nullement commentée par son vis-à-vis qui le laissa poursuivre sa réflexion sans chercher à l'interrompre, notant chaque détail de ses réactions, chaque regard fixant le vide ou bien un élément de la ruelle, peu importait. « Honnêtement, j’sais pas. Je ne vends pas pour m’occuper, j’ai besoin de l’argent, si je pouvais m’en passer j’arrêterais. Enfin je crois. »Il croyait, il n'en était donc pas certain, c'était là que se situait toute la différence et l'apprenti tueur la voyait très clairement, sans doute parce qu'il s'attachait souvent à certains détails plutôt qu'à d'autres et que les mots, notamment, avaient un sens extrêmement important à ses yeux. Tout était dans la nuance que les mots permettaient. « Tu dois connaître ça, quand t’es dans une situation mais que tu sais pas t’en sortir parce que non seulement, c’tout ce que t’sais faire, mais en plus, tu ne peux pas faire semblant pour faire autre chose ? J’ai travaillé, à un moment, comme un honnête citoyen. Ça ne m’a pas réussi, j’ai finis en taule entouré de mecs qui faisaient soit partie des motards, soit de la mafia, et quand t’es ni de l’un ni de l’autre, t’apprends à te faire tout petit. »Ni l'un, ni l'autre. Faire semblant. Autant de choses qu'il pense comprendre et d'ailleurs le jeune homme hoche la tête, décroisant les bras pour glisser sa main vers sa jambe repliée, s'emparant alors d'une petite lame dont l'étui soigneusement caché dans sa botte permettait de la dissimuler jusqu'à présent. Il se mit à jouer avec, la faisant tourner entre ses doigts d'un air plus songeur qu'autre chose : c'était ainsi qu'il faisait quand il réfléchissait, il avait besoin de s'occuper, c'était presque maladif chez lui mais, surtout, cela lui permettait de canaliser son énergie le temps que sa réflexion prenne le relai. - J'ai un boulot d'honnête citoyen moi, tu sais ?Un sourire amusé étira ses lèvres, avant qu'il ne disparaisse aussi vite qu'il était venu quand Terrence haussa légèrement une épaule. - J'ai appris que si t'es incapable de faire autre chose, tu te fais plus vite repérer. Et puis ça défoule de porter des trucs lourds, ça évite de déconner et ça me permet de garder la forme.Expliqua simplement l'apprenti tueur, soupirant un peu avant de détourner son regard de Neill pour le porter sur la lame. Le rythme de celle-ci s'accéléra, le mouvement devenant un ballet agile entre ses doigts, tournoyant de plus en plus vite, de plus en plus amplement, jusqu'à-ce qu'il la fasse sauter en l'air dans une pirouette floutant ses contours, la rattrapant sans difficulté, un sourire amusé au coin des lèvres, presque frimeur en vérité alors qu'il se remettait à la faire tourner plus lentement, reportant son attention sur son ami d'enfance. - Je sais que c'est dur de faire comme tout le monde, les gens sont... bizarres, avec leurs codes sociaux et moraux. Ils n'osent pas faire ce qu'ils veulent, ils préfèrent courber l'échine plutôt que de s'écouter, mais le fait est que si on ne trouve pas de boulot réglo, on gagne pas toujours sa vie et on peut pas avoir l'air comme eux.Le jeune homme finit par empoigner la lame par son manche de métal, simple prolongement de sa lame en version non tranchante. Il la scruta brièvement puis reporta son regard sombre sur Neill. - Tu voudrais que j't'apprenne ? Les flingues c'est bien, mais ça fait trop de bruit, c'est pas pratique quand tu veux éviter de te faire remarquer.@Neill McGregor |
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| Il ignore s’il arrive à se faire comprendre, quand bien même Terrence semble indiquer qu’il comprenne ce qu’il veut dire. Neil n’a jamais été très doué pour parler de ce qu’il ressent, encore faudrait-il vouloir en parler et c’est là souvent l’obstacle qu’il se pose. Mais c’est bien ainsi qu’il peut décrire les choses. Bien sûr, il sait faire d’autres choses que dealer de la drogue. Il est bon pour tabasser les non payeurs aussi, car ça lui permet d’être violent sans que ce ne soit gratuit. Mais outre cela, il ne se voit pas faire grand-chose d’autre. Peut-être n’est-il tout simplement pas assez ambitieux. Qui sait. Observant son interlocuteur, il remarque que ce dernier sort une lape d’un étui bien dissimulé. Visiblement, Terrence est armé jusqu’au dent, bien qu’il n’en donne pas du tout l’impression. Pour une énième fois, Neill devrait s’en étonner, mais c’est plutôt le contraire. Il l’observe tournoyer la lame entre ses doigts, comme s’il s’agit d’une extension de son être plutôt que d’un objet qu’il tient entre ses derniers. « C’est que t’es plus doué que moi. »C’est certain, qui l’aurait cru il y a à peu près quatorze ans de cela. Pas Neill, en tout cas, qui les voyait tout les deux très mal finir, en prison, au fond d’un trou… Et finalement, même s’ils sont encore là tous les deux, il semble que Terrence ait au moins trouvé un semblant de dignité. Il semble d’ailleurs très agile, lame en main. Et Neill se trouve à porter toute son attention sur cette dernière, observant son ami d’enfance la tournoyer de plus en plus vite avant de la faire effectuer une pirouette. Seconde nature. Il commence à deviner ce que l’autre fait à ses heures perdues. Il est de ces gens dont il devrait rester très loin, pour bien faire. Et pourtant, il reste là, adossé au mur, mains dans les poches de son sweat. Ce que Terrence dit est vrai. Les gens sont étranges. Démunis d’envie, d’un réel besoin d’être différent des autres et non pas un simple mouton dans le troupeau. Évidemment, Neill sait qu’il se démarque par bien des problèmes. Il est à fleur de peau, tout le temps, n’aime pas qu’on l’approche, aime encore moins qu’on le bouscule ou qu’on tente lui dire quoi faire. Ce n’est pas pour rien qu’il a fait deux ans en psychiatrie, et la raison lui revient quand Terrence lui fait une drôle de proposition. Douze coups de couteau, perdu dans un pauvre chien un peu trop bruyant. Le problème des lames, c’est qu’il sait s’en servir. Mais qu’il ne se souvient pas forcément s’en servir avant de cligner des yeux et d’être recouvert du sang d’un malheureux. « C’est sympa, mais j’suis le dernier mec que tu veux voir une lame à la main. » dit-il sur un ton plus sérieux, bien conscient des avantages d’une telle arme, mais aussi de ses quelques excès de colère. « L’arme... elle n’est même pas chargée. C’est plus facile de leur faire croire que je vais m’en servir, mais s’ils s’en prennent à moi je sais me défendre sans. » Et c’est sans doute là le problème. Neill est suffisamment réaliste pour savoir qu’il rentre dans des colères noires et qu’il est impossible de l’en sortir. Il ne veut pas, à ce moment-là, posséder une arme qui lui permettrait facilement de faire de plus amples dégâts que ces simples poings. « La dernière fois qu’on s’est vu, je n’avais pas encore de sang sur les mains. C’est pour ça que je me suis fait à l’évidence, il est un peu tard pour qu’on m’aide dans quoi que ce soit. »Il a bien failli lui dire s’être occupé de sa mère, à même titre que Terrence s’est occupé de son oncle. Mais ce n’est pas la même chose. Sa mère n’avait jamais levé la main sur lui. Sa seule faute a été de ne jamais poser un seul regard sur ses enfants. Et de fonder une nouvelle famille alors même qu’elle avait laissé crever Eryn. Il ne craint pas non plus admettre telle chose à Terrence, parce que s’il y en a un qui peut comprendre, c’est lui. Il le sait, comme un fait indéniable qu’on lui aurait apprit dès son plus jeune âge, mais il n’a pas à craindre que Terrence le juge pour cela. Ou aille vendre l’info à des flics. « Quand j’deal, au moins, j’fais pas vraiment de mal aux gens. Ils se détruisent tout seul, je leur permets juste d’obtenir leur dose et j’ai pas besoin de m’impliquer plus que ça. S’ils ne payent pas, c’est une autre histoire, mais si je me sers de mes poings, je garde la tête froide. »Ils ne sont pas pareils, tous les deux. Neill sait reconnaître que Terrence n’a aucune retenue quant à faire du mal aux autres, là où lui préfère faire le choix de ne pas s’abandonner à ces envies-là. Car il déteste les gens, en général, même ceux qu’il ne connaît pas. Aime prétendre qu’il se fout de leur simple existence, mais la vérité est toute autre. Ce n’est que quelques âmes, comme les O’Mara et ce uniquement grâce à Poppy, qui font exception à la règle. Code by Silver Lungs |
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/ CRIMINALITE : Il n'a jamais été du genre à suivre les normes et les codes, sociaux comme légaux, aussi la violence et la mort ne lui posent pas de problèmes, à l'exception des enfants qui lui rappellent des souvenirs désagréables. Il tuerait le facteur sans le moindre état d'âme juste pour un regard de travers. / RELATIONS : Alexander O'Connor * Mara McGuire * Aeryn Duncan * Söl Crowley
Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| Rares étaient les fois où Terrence fanfaronnait, fut-ce sans prononcer un seul mot, mais cette fois il avait voulu faire une petite démonstration à Neill afin de lui donner un aperçu de sa maîtrise de l'équilibre d'une lame entre ses doigts. Pour autant s'il apprécia le spectacle, le dealer préféra décliner sa proposition de lui apprendre à se servir d'un couteau. « C’est sympa, mais j’suis le dernier mec que tu veux voir une lame à la main. » Son air sérieux n'échappa pas au jeune homme qui plissa les yeux en l'observant d'un regard perçant, comme s'il cherchait à lire à travers lui, le scrutant avec une vivre attention avant qu'un sombre sourire ne vienne progressivement étirer le coin de ses lèvres. Nulle joie cependant dans ce sourire, rien que la révélation d'une certaine satisfaction tandis que l'apprenti tueur venait de comprendre, tout du moins le supposait-il, pourquoi son ami d'enfance refusait de se servir d'une arme. « L’arme... elle n’est même pas chargée. C’est plus facile de leur faire croire que je vais m’en servir, mais s’ils s’en prennent à moi je sais me défendre sans. » Le jeune homme rangea la sienne dans l'étui dissimulé dans sa botte, croisant de nouveau les bras en observant Neill, cherchant ce qu'il pourrait lui dire, lui qui d'ordinaire avait tendance à parler sans détour. « La dernière fois qu’on s’est vu, je n’avais pas encore de sang sur les mains. C’est pour ça que je me suis fait à l’évidence, il est un peu tard pour qu’on m’aide dans quoi que ce soit. »- Parce que tu crois que je me suis arrêté à mon oncle ?Questionna Terrence sur un ton dénué de toute émotion, penchant légèrement la tête sur la droite tandis qu'il fixait le dealer d'un air indéchiffrable. « Quand j’deal, au moins, j’fais pas vraiment de mal aux gens. Ils se détruisent tout seul, je leur permets juste d’obtenir leur dose et j’ai pas besoin de m’impliquer plus que ça. S’ils ne payent pas, c’est une autre histoire, mais si je me sers de mes poings, je garde la tête froide. »- Ça ne t'arrêtera pas éternellement Neill.Affirma-t-il avec un bref soupir, comme s'il s'agissait là d'une évidence qu'il ne pensait pas que son vis-à-vis puisse ignorer ou même nier. S'écartant du mur, l'apprenti tueur s'avança lentement vers son ami d'enfance, son regard se fixant au sien avec une intensité inquiétante, bien qu'il prit soin de garder ses mains le long du corps, en évidence. Il s'approcha près, très près, trop près même pour qui déteste qu'on brave la distance intime, s'arrêtant à pas même un pas de lui, son regard parcourant son visage, y cherchant quelque chose avant de se fixer de nouveau sur ses yeux. - Si tu n'apprends pas à te contrôler, un jour ça va t'échapper, comme moi. Un jour tes poings ne suffiront pas à te retenir et tu franchiras cette ligne invisible qui te sépare...Terrence leva une main, la faisant remonter le long du bras de Neill, glisser sur son épaule et venir se placer sur sa gorge sans pour autant serrer, se tenant juste là comme une menace latente alors que le jeune homme se penchait un peu plus, dardant un regard brillant sur le dealer avant que son visage ne bifurque, ses lèvres venant chuchoter près de son oreille dans un souffle chaud. - ... des gens comme moi.Un moment de lucidité qui résonna dans la voix grave de l'apprenti tueur qui s'écarta soudain, un grand sourire inquiétant aux lèvres alors qu'il écartait les bras, un air amusé et dérangeant sur ses traits. - Enfin pour c'que j'en dis hein ! Je ne suis qu'un manutentionnaire après tout.@Neill McGregor |
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| Non, il n’a pas besoin que Terrence le lui confirme, sait très bien que son oncle n’était qu’un début. Peut-être même qu’il n’était pas ledit début. Ça devrait vraiment l’inquiéter, d’avoir la certitude qu’il se trouve face à un meurtrier. Mais il n’en est toujours rien, alors soit son instinct de survie s’est vraiment barré au Mexique, soit il y a quelque chose qui cloche chez lui pour qu’il se sente suffisamment à l’aise en présence d’un potentiel assassin pour vider son sac. Laisser s’échapper quelques vérités. Et il en dévoile une belle, en admettant en quelque sorte ne pouvoir se contrôler, arme à la main. Terrence ne lui apprend strictement rien en lui disant que ça ne l’arrêtera pas indéfiniment. Il le sait, c’est pour ça qu’il évite de faire autre chose que dealer de la simple poudre à de pauvres toxicos. Toutefois, Terrence n’en a pas fini. Et ce qu’il fait, se rapprocher, il le fait certainement sans se rendre compte à quel point Neill ne supporte pas ça. La distance qui les sépare se réduit et il semble capable de voir chaque centimètre disparaître entre leurs corps. Ça le mets extrêmement mal à l’aise, mais mains dans les poches, il tente de soutenir le regard de son ami d’enfance. Chose difficile à faire lorsque son cœur s’emballe et que ses poings se serrent. Il sait qu’une lueur de panique à dû se lire dans ses yeux, ne fusse que quelques instants. Suffisamment longtemps pour que quelqu’un de normalement constitué comprenne qu’il faut reculer, lui laisser de l’espace. Terrence lui, ne cherche pas à comprendre. Ou bien c’est tout le contraire, il cherche justement à le mettre mal à l’aise. Et cette information là lui reste en travers de la gorge. Bien que la boule qui s’y forme y est strictement car l’autre ne respecte pas son espace personnel. Le geste de trop ne vient qu’ensuite. Et là, Neill se fige et s’arrête de respirer pour ce qui lui semble une éternité. Il n’y a rien à faire, il y a quelque chose chez lui qui le pousse à se figer, à ne pas bouger, ne pas faire le moindre geste ou le moindre bruit quand on le touche, avant que la colère ne s’empare de lui et l’oblige à réagir. Il entend la voix d’un jeune homme, voit une scène bien différente. Ressent une vague de haine qui s’acharne sur son esprit déjà perturbé. Il n’est plus là, pour le peu de temps que ça dure. Il est ailleurs, dans un endroit où il ne veut plus jamais mettre les pieds, ni même en pensées. C’est le mouvement de recul soudain qui le sort de ces dernières, le ramène à l’instant présent, loin de tout souvenirs, de tout flashback. Mais il est déjà trop tard, son corps réagit avant que son esprit ne puisse analyser mieux la situation. Ses mains sortent de ses poches, poings toujours serrés, lorsqu’il se jette sur Terrence. Il n’a aucun entraînement, n’a même jamais suivi un seul cours de boxe, pour ainsi dire. Il a appris à se battre dans la rue et sa technique consiste donc à se rapprocher de très près de son adversaire. Le bousculer jusqu’à s’écraser contre le mur d’en face, qui dans l’espace limité est à moins de deux pas de sa propre position. Il voit rouge, son cœur s’emballe d’avantage car il ‘n’est pas là, dans cette ruelle, alors qu’il sait pourtant qu’il y est. Aucun son n’émane de lui, alors qu’il ne peut entendre qu’un bourdonnement de son environnement. Il sait qu’il donne un coup de poing, peut-être même deux. Il sait qu’il ressent une douleur, qu’il n’est pas avec son père, ni avec quelconque autre personne lui ayant un jour fait du mal. Mais dans son esprit, il est en danger, sans pour autant l’être. Une contradiction qui l’empêche de revenir à la raison. Et lui qui n’aime pas être en contacte avec autrui se retrouve maintenant bien trop près d’un autre corps, un frisson lui parcourt l’échine, le prévient d’un autre excès qui sera lui bien plus violent, il le sait. « Fuck ! On ne t’as jamais appris à pas t’approcher des gens, merde ! » Il a envie de se dégager, de s’éloigner, de partir aussi loin que possible. C’est ce qu’il compte d’ailleurs faire, parce qu’il est en train de perdre pieds, d’oublier que ce n’est pas Terrence, un gars qu’il a connu gamin dans les rues, là, face à lui. Code by Silver Lungs |
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| A peine s'était-il écarté, ouvrant les bras avec une plaisanterie plus que douteuse, qu'il vit Neill s'arracher au mur pour se jeter sur lui. Terrence avait des réflexes, il avait délibérément provoqué son ami d'enfance dans le but de trouver sa limite, de la tester, de voir ce qui se passait quand il perdait le contrôle comme il le lui avait expliqué à demi mots quelques instants plus tôt. Oh oui, cette lueur de fureur, cet éclat de noirceur alors que le visage se tord dans une expression de rage pure. Bousculé, projeté vers l'arrière, son dos heurtant le mur, l'apprenti tueur encaisse un premier coup de poing, le second allant s'écraser sur le mur à côté de sa tête qu'il a bougé juste à temps, éclatant soudain de rire alors que le dealer l'insulte et lui crache sa colère au visage. « Fuck ! On ne t’as jamais appris à pas t’approcher des gens, merde ! »C'est un rictus de sinistre satisfaction qui retrousse les lèvres de Terrence, un peu de sang échappant au coin de celles-ci, il en sera bon pour un bleu avec une entaille à la commissure, rien de grave, rien qui ne l'inquiète tant la douleur semble dérisoire et lointaine. - Tu peux parler.Dit-il en bougeant légèrement, révélant leur proximité, buste contre buste, avant que son pied ne prenne soudain une impulsion contre le mur derrière lui, son front partant vers l'avant pour venir cogner Neill en plein visage, profitant de son élan pour que son épaule vienne percuter le torse de son ami et ainsi le repousser vers l'arrière. Un frémissement le parcours et une brève inspiration trahit alors la montée d'adrénaline dans ses veines, son visage arborant une sombre expression de satisfaction violente. Plus, souffle son esprit, il en veut plus. Mais ce n'est pas une cible ni une proie qu'il a face à lui, et soudain il réalise qu'il a déjà en main l'une de ses lames. Clignant des paupières, il la porte devant lui avec un air passablement étonné, puis embêté, secouant la tête avant de la ranger à sa place habituelle. Ouh il s'en est fallu de peu, les réflexes ont la peau dure décidément. - Alors c'est ça. J'ai passé ce cap-là depuis longtemps, mais toi tu devrais te faire aider... parce que t'es encore plus instable que moi et c'est pas rien.Il eut un bref rire cynique et amusé à la fois, soupirant fortement avant de secouer la tête, passant une main dans ses cheveux pour les rabattre vers l'arrière, reprenant progressivement contenance. - Ou alors tu devrais baiser un coup, ça détend bien aussi tu peux me croire.Un grand sourire revint à la charge sur les lèvres de l'apprenti tueur qui porta la main à la commissure de celles-ci, y passant la langue avant d'essuyer la blessure qui s'y trouvait. @Neill McGregor |
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| Il est trop prêt, veut s’éloigner, a besoin de ce simple contacte pour se souvenir qu’il n’est pas là-bas. Tout est contradiction, tout est confus. Terrence lui facilite la tâche, se détache du mur en prenant appui et vient cogner Neill en plein visage. Il n’a pas la satisfaction d’entre son nez se casser, mais la douleur est bien réelle. Le ramène au présent, là où l’image et le son viennent enfin se retrouver. Et merde. Ça ne devrait pas arriver, il est capable de se contrôler mieux que ça. Mensonge, un tissu de mensonge qu’il se répète chaque jour dans l’espoir qu’un jour il y croira plus que le précédent. Quelqu’un qui le bouscule dans la rue, ça peut l’agacer, comme tout autre personne, mais il peut gérer ça. Il peut gérer l’instant de bref panique avant de se rendre compte que ce n’est rien, absolument rien. Un touché plus délibéré qu’il n’engage pas lui-même et le voilà à revivre un passé qu’il aime bien trop enfuir et oublier. Portant sa main à son nez, il remarque qu’il saigne et surveille du coin de l’œil Terrence, qui a sortit une lame de nul ne sait où en moins d’une fraction de secondes. Il a un mouvement de recul, qui ne le mène pas loin si ce n’est à nouveau contre le mur où il s’était précédemment adossé. Il ne connaît pas suffisamment Terrence pour savoir si ce dernier va se servir de cette lame. Bien qu’il semble lui-même étonné de l’avoir en main. Il renifle un peu et s'essuie le nez avec le manche de son sweat, heureusement que ce dernier est noir sans quoi il ferait se tourner quelques têtes dans la rue. Son ami d’enfance ayant rangé sa lame, Neill l’observe attentivement quand ce dernier lui dit qu’il doit se faire aider. Donc il l’a bien provoqué pour pouvoir lui dire ça. Il ne sait pas exactement comment le prendre, si ce n’est qu’il n’apprécie pas du tout qu’on agisse de la sorte. Cela l’étonne-t-il réellement, de la part de l’autre ? Non, Terrence avait toujours été différent. « Aider par qui, exactement ? »Non parce que c’est bien joli, mais il ne pense pas que Terrence lui parle d’un psy. Et au cas où il ne s’était pas bien fait comprendre, il ne veut pas faire de mal aux gens. Enfin, ça dépend qui, qu’on se mette bien d’accord. Il n’a aucun mal à tabasser un mauvais payeur et s’il devait demain commettre un crime qui le mets pour le restant de ses jours en taule, toute saloperie ayant touché des enfants, violé ou tabassé des femmes deviendraient des cibles à abattre. Mais outre cela, il ne veut pas s’attaquer à des innocents qui auraient le malheur de poser la main sur lui. Il sait que son regard se fait trop insistant, et ce que vient de lui dire Terrence le mets mal à l’aise. Il n’aime pas qu’on le touche, et ça ne se règlera certainement pas comme ça. « Ça en détend peut-être certains, j’ai pas cette chance. »Son père l’a foutu en l’air pour le restant de ses jours, nihiliste dans le sang, c’est ce qu’est Neill et il s’y est accommodé il y a bien longtemps. Frottant légèrement sa main qui est venu s’écraser contre le mur, il lance cette fois-ci un regard plus amical vers son interlocuteur. Il n’y peut rien, il ne le connaît plus, ne l’a sans doute jamais vraiment bien connu, mais c’est un ami d’enfance. Quelqu’un qu’il a toujours considérer comme un ami et ils se comptent sur les doigts d’une main. « J’suis désolé, d’avoir... Fin, t’sais. »D’avoir perdu le contrôle, d’avoir dérapé, de l’avoir frappé, non pas que le principal concerné semble vraiment s’en préoccuper. Il aurait pu faire pire, mais a su garder un semblant de contrôle quant à son environnement. Parfois, il oublie totalement ne pas être un gamin de sept ans qui n'a aucun autre moyen de se défendre que ce déchaîner comme un sauvage. Et d'autres fois, comme maintenant, il garde à l'esprit qu'aujourd'hui, plus grand monde ne peut vraiment lui faire du mal sans qu'il ne le leur rende bien. Code by Silver Lungs |
| | | LTTP Member / ORIGINES : Irlandais natif de Dublin / STATUT : Célibataire / OCCUPATION : Officiellement manutentionnaire, officieusement apprenti tueur sous l'égide d'Alexander O'Connor. / LOGEMENT : Studio servant de piaule dans Liberties
/ CRIMINALITE : Il n'a jamais été du genre à suivre les normes et les codes, sociaux comme légaux, aussi la violence et la mort ne lui posent pas de problèmes, à l'exception des enfants qui lui rappellent des souvenirs désagréables. Il tuerait le facteur sans le moindre état d'âme juste pour un regard de travers. / RELATIONS : Alexander O'Connor * Mara McGuire * Aeryn Duncan * Söl Crowley
Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| « Aider par qui, exactement ? »
Terrence a un bref soupir alors qu'il observe Neill. Il sait que ce n'est pas à lui de demander de l'aide à sa place, de l'emmener voir des gens qu'il n'a pas forcément envie de rencontrer ni même de croiser, de le présenter comme étant une version similaire à celle qu'il était, à plusieurs détails près. Lui était déjà arrivé à un stade différent, un autre niveau, mais de ce que son ami d'enfance lui a dit, pour l'instant il n'a jamais tué personne, il n'a jamais fracassé un type avec un marteau au point que seul un test ADN ou une expertise dentaire auraient permis de l'identifier... Non, ce ne sont pas ces personnes-là qui devraient l'aider et pourtant ce sont les seuls auxquels il pense à cet instant.
« Ça en détend peut-être certains, j’ai pas cette chance. »
Ah. Évidemment, si ça ne l'aide pas...
- Dommage, je connais quelques bonnes adresses qui t'auraient convenues.
Parce que se contrôler, c'est bien, mais éviter de prendre le risque de déraper avec quelqu'un qui ne pourrait pas se défendre, c'est mieux, et pour ça les bonnes adresses sont toujours fiables. Remuant légèrement la mâchoire pour s'assurer que tout est bien en place, l'apprenti tueur s'avance d'un pas et s'arrête, observant le dealer qui est de nouveau dos au mur depuis qu'il semble avoir reprit ses esprits... Un peu comme si ce mur l'empêchait de perdre pied, en quelque sorte.
« J’suis désolé, d’avoir... Fin, t’sais. »
Un éclat amusé apparaît dans son regard en même temps qu'un sourire étire ses lèvres.
- Quoi, ça ? Ce n'est rien, j'ai encaissé bien plus avant qu'on parvienne à m'apprendre à me contrôler.
Sa main saisit son col et tira dessus avec force, révélant sa peau au niveau de l'épaule, là où une fine ligne blanche pouvait être aperçue en plissant un peu les yeux.
- Ça c'était un coup de couteau pour me faire lâcher prise, sinon je butais mon mentor. Il en a bavé avec moi, toi à côté t'es encore sauvable.
Le jeune homme remit en place son vêtement, passant une main dans ses cheveux remis en arrière avant de l'observer.
- J'pourrais t'apprendre, moi. Je peux encaisser tes attaques sans problème et j'ai pas peur d'être blessé. Je peux t'apprendre à t'habituer au contact...
Il tendit le bras devant lui, main ouverte, paume vers le haut, dardant sur lui un regard brillant d'une vive lueur. Il fit un pas, puis s'arrêta, haussant les sourcils en une invitation silencieuse.
- Faut juste que t'arrêtes de sentir ton bourreau en train de te baiser et de te toucher. Ça prend du temps, t'auras des rêves où tu revis tout ça, tu le verras parfois dans le coin de ta vision, ou tu croiras entendre sa voix quand on te dit un truc que ce connard te disait. T'auras envie de hurler et de cogner tout ce qui passe, t'auras envie de ME cogner parce que je te dirais des trucs que t'as pas envie d'entendre, ou de repenser à tout ça.
Il refit un pas, l'air grave soudain, le fixant toujours intensément, mais avec une détermination implacable alors qu'il se rappelait lui-même son propre enfer.
- Tu pourras jamais l'oublier, mais tu pourras vivre avec, Neill. Faut juste accepter que c'est arrivé et te battre pour le vaincre, dans ta tête.
Terrence demeura planté là devant lui, la main tendue vers son ami d'enfance, attendant de voir s'il allait lui rire au nez ou juste décliner son offre. Il pouvait encaisser, il demanderait sans doute aussi quelques conseils à Mara pour savoir comment elle avait fait avec lui, parce que soyons honnêtes cela remontait à près de dix ans, mais il ne voulait pas laisser Neill seul face à toute cette merde. Si lui s'en était sorti, pourquoi pas son ami aussi ?
@"Neil McGregor" |
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| Neill se sent comme un enfant qui demande à un adulte quoi faire, qui cherche à trouver en quelqu’un les réponses qu’il ne trouve pas lui-même. Le bref soupir de Terrence ne lui échappe pas, il s’attend presque à ce que son ami d’enfance lui tourne le dos et s’en aille. Ce qui lui dit ensuite lui fait même croire qu’ils n’ont finalement rien vécu de similaires, mais il en oublie que tous et chacun vivent leurs traumatismes de façon différente. Cependant, il sait ce qui marche pour lui et jusqu’à présent, ça a toujours été de rester loin des gens. D’éviter de leur donner une raison d’engager le moindre contacte physique avec lui. Parfois, il aimerait que tout le monde soit comme Poppy. L’exception à la règle, qui pour une raison qui l’échappe, outre la confiance qu’il lui porte, peut poser sa main sur son épaule sans qu’il n’ait le moindre mouvement de recul. Son attention reste néanmoins portée sur son interlocuteur, impossible d’oublier que ce dernier a des couteaux à portée de main. « J’crois pas, non. »Non seulement parce qu’il n’aime pas qu’on l’approche, qu’on le touche, mais parce qu’il n’est pas très intéressé à l’idée. Ne l’a jamais été, ça a un nom, il le sait, mais se fout des étiquettes que les gens se collent à la figure pour pouvoir dire ne pas être différent des autres. Faire partie d’une communauté, or whatever. Il a la présence d’esprit de s’excuser, retrouvant petit à petit ses esprits en se rendant compte à quel point ça aurait pu dégénérer. Et heureusement, ça n’a pas été aussi loin. Il doute que Terrence ait véritablement de la patience à revendre. Ce dernier semble d’ailleurs amusé en entendant les excuses du dealeur, lui montrant une cicatrice récente d’une entrevue avec son ‘mentor’. Terrence ne semble vraiment pas se rendre compte que pour n’importe qui d’autre, ça, c’est de la torture. Et Neill commence sérieusement à se demander s’il ne devrait pas trouver un moyen d’aider son ami d’enfance. Bien qu’il comprenne la logique, quelqu’un comme lui ne s’aide très certainement qu’ainsi. Mais alors, pour une énième fois, Terrence le surprend en lui faisant une offre. Neill cligne lentement des yeux tout en ayant un bref mouvement de recul quand Terrence tendit son bras devant lui. Quand bien même il est plus simple d’appréhender cette deuxième proposition que la première, elle n’en reste pas moins surprenante. L’aider, lui ? La seule objection qui lui vient cependant à l’esprit, c’est les putains de couteaux. Alors que s’il devait y réfléchir, il y aurait sans doute toute une liste d’objections, comme le fait que Terrence lui-même ne semble pas encore totalement se maîtriser. Et pourtant, au lieu de lui dire toute de suite ‘non’, Neill l’écoute attentivement. Son regard ne quitte toutefois pas le bras tendu de son interlocuteur. Une lueur de méfiance s’y est installée et y siège présentement, refusant d’admettre que l’idée est aussi tentante qu’elle n’est totalement folle. Refusant d’accepter qu’il n’est pas totalement en sécurité loin de son bourreau, ni que la personne en face de lui ne puisse le devenir. Il est confus, parce qu’il sait que personne ne peut le devenir aujourd’hui. Il sait que ses démons, il les entretient uniquement ans son esprit, comme le dit si bien Terrence. Et ses démons, il n’est sans doute pas près à les laisser partir car il a l’infime conviction qu’il est tout autant en tort que son père. Après tout, Neill l’avait laissé faire, tant qu’il était content et s’occupait de ses sœurs, il l’aurait laissé faire autant de temps qu’il le souhaitait. Alors oui, il a l’impression qu’il n’a été qu’une simple pute qui y trouvait son compte. Et ça, ça lui reste autant en travers de la gorge que le fait qu’il ne supporte pas qu’on s‘approche trop de lui. Lentement, ses yeux remontent le long du bras de son ami d’enfance pour venir croiser son regard. Le mec est sérieux, pense pouvoir l’aider. Et pourquoi diable ne lui a-t-il pas encore dit non ? L’hésitation le gagne, et pourtant il a envie de tendre son bras lui aussi, envie que quelqu’un qui comprenne et en qui il a plus au moins confiance l’aide. Une envie suffisamment puissante pour qu’il fasse tout cela sans trop s’en rendre compte, mais des mots lui échappent dès qu’il touche le bras de l’autre. « J’préfère être clair, mais la thérapie d'exposition ça ne fonctionne pas chez moi. J’te connais, enfin, je te connaissais. Et je ne te connais pas très bien maintenant mais je te vois comme un ami, alors très rapidement, ça va plus me déranger. Ouais, j’vais mal réagir, mais pas violemment, juste… » Tout simplement avoir un mouvement de recul, à chaque fois et au moindre geste banal. Mais il ne sait pas comment décrire ça sans passer pour une mauviette qui garde un traumatisme en tête. « J’veux bien que tu m’aides, mais tu te rends bien compte que t’avais sorti ta lame là et que t’as dû y réfléchir deux fois aussi ? Je tiens pas vraiment à crever, t'vois.. »C’est important pour lui de savoir que Terrence en a conscience, parce qu’il veut bien tenter le truc, mais pas finir planté comme un con par quelqu’un d’aussi instable que lui, même s’il dit avoir été aidé et avoir appris à se contrôler. Code by Silver Lungs |
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/ CRIMINALITE : Il n'a jamais été du genre à suivre les normes et les codes, sociaux comme légaux, aussi la violence et la mort ne lui posent pas de problèmes, à l'exception des enfants qui lui rappellent des souvenirs désagréables. Il tuerait le facteur sans le moindre état d'âme juste pour un regard de travers. / RELATIONS : Alexander O'Connor * Mara McGuire * Aeryn Duncan * Söl Crowley
Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| L'immobilisme dont Terrence sait si bien faire preuve est un atout considérable en plus de l'arme que forment ses mots, à mesure qu'il expose à Neill ce qu'il pourrait faire, avec son aide, pour parvenir à refermer cette blessure qui le fait souffrir depuis tant d'années. Lui, même s'il reste des traces, a réussi à refermer les siennes, il faut juste qu'il continue de travailler pour ne pas perdre pied, pour continuer d'évoluer, de progresser, de devenir un peu plus normal, au moins en apparence. Alors quand son ami d'enfance tend lentement sa main vers la sienne, il ne bouge pas, il attend, sentant finalement ses doigts effleurer les siens et... « J’préfère être clair, mais la thérapie d'exposition ça ne fonctionne pas chez moi. J’te connais, enfin, je te connaissais. Et je ne te connais pas très bien maintenant mais je te vois comme un ami, alors très rapidement, ça va plus me déranger. Ouais, j’vais mal réagir, mais pas violemment, juste… » Le jeune homme hoche la tête, le laissant s'approcher un peu, abaissant lentement son bras. Il est prêt à encaisser des coups, alors si les réactions ne sont pas violentes, ça sera déjà plus facile, tout du moins le croit-il à cet instant. « J’veux bien que tu m’aides, mais tu te rends bien compte que t’avais sorti ta lame là et que t’as dû y réfléchir deux fois aussi ? Je tiens pas vraiment à crever, t'vois.. »- Et j'ai pas envie que tu crèves Neill. T'en fait pas, je suis pas con, j'aurais rien à portée de main quand je serais avec toi, comme ça pas de distraction, pas de risque de dérapage.Un léger sourire étire le coin de ses lèvres, un sourire amusé et fier, parce qu'il a pensé à ça aussi, parce qu'il se connaît assez pour savoir que son propre corps peut le trahir, c'est ainsi, il a fallu le former pour éviter qu'il ne se disperse, mais ça laisse forcément des traces. - C'était juste un réflexe. Quand j'étais plus jeune, c'était le premier qui avait le couteau en main qui pouvait l'utiliser, et ça m'a sauvé la mise plus d'une fois. Mais je suis assez doué maintenant pour le ranger sans l'utiliser et ça, ça c'est du contrôle tu vois.Affirme Terrence, jetant un regard dans la ruelle puis en direction de la rue plus lumineuse de l'autre côté, reportant finalement son attention sur son ami d'enfance, enfonçant ses mains dans les poches de sa veste, ressortant l'une d'elle avec un portable. - Bon, je te file mon numéro. Dès que t'auras mis tes affaires en ordre, tu m'appelles et on se programme... disons... au moins un weekend entier pour commencer. Faut frapper fort dès l'début, le reste suivra tout seul.Bien sûr il parle de contact physique classique, pas de baston, mais ça il pense que c'est trop évident pour avoir besoin de le préciser. @Neill McGregor |
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| Malgré les dires de Terrence, Neill n’est pas totalement convaincu. Il faut être fou pour croire que seul une lame le rend dangereux. Or l’instinct de survie de Neill s’est peut-être cassé au Mexique il y a bien longtemps, mais le peu de raison qu’il possède lui hurle que tout ceci est une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Et pourtant, il est là, bras tendu vers cet ami d’enfance qu’il ne connaît pourtant pas si bien que ça. « Si tu le dis. »Il n’a pas envie de lui préciser qu’il y a d’autres dangers. Terrence le dit lui-même, il n’est pas con, il doit donc bien s’en douter. Et pourtant, Neill accepte, Neill est tenté par l’aspect que quelqu’un puisse l’aider. C’est de la folie, il en a bien conscience, décidera sans doute plus tard ou demain si oui ou non il compte sérieusement envisager telle offre. Outre le danger que représente l’autre, il y a le danger qu’il représente lui. Et quitte à se répéter, mais la dernière chose qu’il souhaite c’est fait du mal aux autres. Il ne sait pas d’où lui vient ce compas moral, cette envie de ne pas être un monstre qui se fout du bien-être d’autrui. Mais il l’a, le possède et c’est un toute autre monstre qui l’habite lorsqu’il dérape, la culpabilité. Un sentiment qu’il ne sait gérer mieux que sa colère, à dire vrai, il n’a jamais vraiment eu envie de lui faire face. C’est plus facile de la ressentir que de la vivre, comme bien d’autres choses dans la vie. Si s’armer d’un couteau est un réflexe à une petite bousculade au fin fond d’une ruelle mal éclairée, le dealer n’est vraiment pas certain de vouloir savoir ce qui arrive quand il s’agit de plus que ça. Il se mord la langue avant d’en dire quoique ce soit, finalement, ce n’est pas vraiment son problème. Certes, il a sans doute devant lui un assassin et qui sait, peut-être que par inadvertance lors d’une prochaine rencontre ce sera aussi le sien. C’est sans doute ça, qui fait barrage dans son esprit, le fait que ça semble être le cadet de ses soucis. Il sort lui aussi son portable, reprend le numéro de Terrence avant de le ranger dans la poche de son sweat. Il n’est toujours pas certain d’un jour le contacté, à vrai dire, il est bien possible qu’il ne le fasse jamais. Peut-être que Terrence s’en doute, peut-être pas, mais Neill ne compte pas l’en informer de vive voix. « J’suppose qu’il vaut mieux pour moi que je ne revende plus rien par ici… Au risque de croiser un gars moins sympa que toi. »Il a compris, qu’il ne doit plus revenir ici, que c’est le territoire de gens qui le dépassent en statut et en cruauté. Le genre qu’il cherche à éviter depuis sa sortie de prison, vraiment. « Fait gaffe à toi. J’verrais si… si je te contacte. »Sans en dire plus, il s’éloigne de l’autre homme et retourne d’où il vient, mains enfuis dans les poches de son sweat et prêt à quitter ce quartier et à ne plus y remettre les pieds. Code by Silver Lungs |
| | | LTTP Member / ORIGINES : Irlandais natif de Dublin / STATUT : Célibataire / OCCUPATION : Officiellement manutentionnaire, officieusement apprenti tueur sous l'égide d'Alexander O'Connor. / LOGEMENT : Studio servant de piaule dans Liberties
/ CRIMINALITE : Il n'a jamais été du genre à suivre les normes et les codes, sociaux comme légaux, aussi la violence et la mort ne lui posent pas de problèmes, à l'exception des enfants qui lui rappellent des souvenirs désagréables. Il tuerait le facteur sans le moindre état d'âme juste pour un regard de travers. / RELATIONS : Alexander O'Connor * Mara McGuire * Aeryn Duncan * Söl Crowley
Karamel / VOS RPS : JE SUIS SUR LE FORUM SYDANMAA, viens m'y retrouver ! / PSEUDO : Ketro / CELEBRITE : Diego Barrueco / COMPTES : Callen McMullen / CRÉDITS : Bazzart / MESSAGES : 506 / PIEGE DEPUIS : 20/08/2020 | |
| Ils échangèrent rapidement leurs numéros de téléphone puis rangèrent leurs appareils, s'observant presque tranquillement malgré la légère agitation qui semble encore les secouer un peu, chacun pour une raison différente. « J’suppose qu’il vaut mieux pour moi que je ne revende plus rien par ici… Au risque de croiser un gars moins sympa que toi. »- Hm, oui, ça vaut mieux, je suis loin d'être le pire par ici.Et Terrence ne dit pas cela pour l'effrayer ni le dissuader, mais bien pour que Neill soit conscient du risque encouru à venir dealer dans ce coin de la ville, dans ce quartier, dans cette rue aussi. Le fait qu'il considère son intervention comme sympa lui fait plutôt plaisir, mais il se garde de le dire, se contentant d'une ombre de sourire amical. « Fait gaffe à toi. J’verrais si… si je te contacte. »L'apprenti tueur comprend l'allusion, il saisit la nuance qui à une autre époque lui aurait échappé et, l'espace d'une seconde, il s'immobilise alors que le dealer amorce son mouvement pour s'éloigner. Cette brève sensation qui le surprend parfois au détour d'une conversation depuis quelques années le fait entrouvrir les lèvres sur une expression hésitante, il amorce un pas pour le suivre avant de s'arrêter, enfonçant ses mains plus profondément dans les poches de sa veste, prenant une inspiration et... - J'attendrais.Qu'il lui lance de là où il est sans chercher à aller plus avant, demeurant dans la semi-pénombre de la ruelle alors que la silhouette de son ami plonge dans la clarté de la rue adjacente, disparaissant hors de sa vue en l'espace de quelques secondes. Terrence fixe durant un bref instant l'endroit par où Neill est parti puis, comme un mécanisme bien rôdé, il se détourne à son tour et s'enfonce plus avant dans les ombres, s'en retournant à son cheminement qui devait le mener à une activité qui risquait fort de nécessiter son habileté à manier les lames. Il n'avait plus qu'à attendre que son ami l'appelle, qui sait quand. @Neill McGregor |
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