Ciaray #3 - confront the truth

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Confront the truth

Jay & Ciara

« Don’t take my number, don’t want your number. I’ll call you back if that head right baby. I won’t love you, I can’t love you. And I woke up in the kitchen saying how the hell did this shit happen oh baby. Drunk in love. We be all night. »

Deux nouvelles semaines ont passé depuis la dernière altercation avec Jay. J'ai fini par quitter ma chambre d'hôtel et trouver un nouvel appartement dans le même quartier que l'ancien. Cette fois, le lieu est entièrement meublé, comme ça, si je dois partir précipitamment, je n'aurais qu'à mettre mes affaires dans ma valise. J'ai toujours notre conversation en tête cela dit. J'ai du mal à me concentrer sur mon travail et mon enquête est au point mort. J'ai accepté une autre mission pour le journal histoire de ne pas me faire licencier et je n'ai donc plus énormément de temps pour poursuivre ma vendetta personnelle.
La tête trop en vrac pour réfléchir, je décide de sortir pour boire un verre. Je choisis un club que je ne connais pas dans l'espoir de ne croiser personne de connu. Jusqu'à présent, j'ai réussi à éviter mes parents et le reste de mes connaissances. Enfin à part Jay bien sûr. Et justement, je sors pour le faire sortir de ma tête. J'ai besoin de m'amuser, de penser à autre chose et pourquoi pas de me faire draguer. Je me dirige directement vers le bar pour commander un shot de tequila. J'en enchaîne deux puis commande un cocktail plus classique et girly. Plus loin dans le bar, il y a un billard et un babyfoot squattés par des groupes d'amis. Je me tourne vers la foule pour observer un peu ce qui se passe autour de moi. Je lève mon verre pour en siroter le liquide rouge mais me stoppe à deux centimètres de mes lèvres en reconnaissant un des hommes au fond. Tranquillement assis sur une chaise, il tient une nana très peu vêtue sur ses genoux et le visage de la garce disparaît plusieurs fois dans le cou du tatoué.
"Putain de merde !" Je repose mon vere sur le comptoir avant de le renverser et observe les mecs autour de mon ex. Il est avec son club, ils arborent tous la même veste en cuir. Bordel ! Pourquoi je ne me suis pas renseignée sur ce bar avant de venir ! "Finalement, je préfère la tequila, sers moi en deux autres." Je lui tends mon cocktail qui ne me fait plus du tout envie et récupère les deux petits verres que j'avale d'une traite, à la chaine. L'alcool coule dans ma gorge mais ne me fait pas encore le moindre effet. Par contre, la pression monte doucement en moi à chaque fois que je jette un oeil vers le fond du bar. Je vois clairement rouge quand finalement, la blondasse vole un baiser torride à Jay et qu'elle lui prend la main pour qu'il la foute entre ses jambes. C'en est trop pour moi, je frappe le comptoir avec mon dernier verre puis me lève telle une furie pour rejoindre la petite bande de motards.
"Alors, on s'amuse ?" Ils stoppent leur conversation pour me toiser et se demander qui je suis. Je me tourne finalement vers Jay et sa pute. "Tes goûts en matière de femmes ont bien changé. Je savais pas que t'aimais les pétasses collantes." La blonde fait sa choquée devant mon agressivité et ça me pousse à aller encore plus loin. Je la saisis par ses extensions et la dégage des genoux du tatoué. "Ça te plait pas ce que je dis ? Commence par mettre une culotte sale pute !" Mon regard brûlant est dirigé autant vers la blonde que vers le motard. Je relâche la salope qui finit sa course contre le billard. J'ai agi sous le coup de l'impulsivité, je le sais bien. Mais comment vais-je expliquer mon geste maintenant ?

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TENUE

16.06.20 17:33

Confront the truth

Jay & Ciara

« Don’t take my number, don’t want your number. I’ll call you back if that head right baby. I won’t love you, I can’t love you. And I woke up in the kitchen saying how the hell did this shit happen oh baby. Drunk in love. We be all night. »

Rouler, tabasser des gens, picoler... baiser... par moment j'ai vraiment l'impression de faire toujours la même chose. Non je ne suis pas en train de me plaindre, c'est juste un constat. Un constat qui par moment me pousse à prendre un peu mes distances avec le club et les contrats. Un besoin de souffler, de m'isoler et de ne pas me prendre la tête. Une envie de laisser mon côté solitaire et sauvage reprendre le dessus en quelque sorte. Une envie bien présente ce soir encore mais qui ne se réalisera malheureusement pas, puisque j'ai été traîné jusqu'à ce bar par les autres gars du MC. Ouais un kidnapping c'est exactement ça ! Non plus sérieusement, le club vient de finaliser un gros contrat et je me voyais mal envoyer chier tout le monde en refusant d'aller descendre quelques verres avec les gars. D'autant plus que quelques jolies poules ne se sont pas faites priées pour nous accompagner. De quoi rendre la soirée encore plus sympathique. Sympathique ou bordélique puisqu'on est jamais à l'abri de quelques problèmes, surtout quand la picole a une place aussi importante. En parlant de place importante, il y a aussi cette petite blonde qui m'accompagne ce soir et qui est rapidement venue en prendre une en s'installant sur mes genoux. Son prénom ? Bonne question, Anna j'crois... pour être franc, j'ai même pas cherché à lui demander. Je connais ce genre de gonzesse et par conséquent, je sais très bien comment les choses vont se passer, alors pourquoi m'embêter avec un nom ? Puis, mes lèvres sont de toutes façon bien trop occupées pour parler, puisque quand elles ne sont pas sur le bord d'un verre, elles sont en train de se presser contre celle de la miss. Mais les baisers ne suffisent pas et bien vite, c'est ma main que la demoiselle attrape, pour la guider jusqu'entre ses cuisses. Me montrant par la même occasion qu'elle ne porte absolument rien sous sa robe. Une découverte intéressante qui ne servira malheureusement à rien, puisqu'au même moment, j'entends une voix familière se porter à mes oreilles. Oubliant le baiser, je recule mon visage de quelques centimètres et porte mon attention sur la femme qui vient de débouler. Surpris, j'écoute le speech de celle-ci, ne sachant pas vraiment comment réagir, avant d'ouvrir grand les yeux quand la belle agrippe Anna par les cheveux et l'éloigne de moi. Autour, les membres du club ne bougent pas non plus, préférant rire de la scène, alors que les simples clients n'osent tout simplement pas se rapprocher. « Tu m'fais quoi la ? Tu tournes au crack ? » Après la surprise, voilà que je fronce les sourcils, jugeant clairement le comportement de mon ex, oubliant par la même occasion l'autre blonde qui grimace, cherchant visiblement le soutient des autres membres du MC. Une chose est sûre, elle n'aura pas le mien, puisque je continue de fixer Ciara. Jusqu'à finalement bondir de ma chaise et me rapprocher d'elle. Comment les choses vont se terminer ? Aucune idée mais pour éviter une nouvelle confrontation, je n'hésite pas à agripper Ciara par le bras et la traîner de force à travers la salle, direction les toilettes où je la pousse sans la moindre délicatesse. « Putain c'était quoi ça !? » Grognai-je tout en claquant la porte derrière moi. Pas moyen de verrouiller celle-ci mais je pense que personne ne prendra le risque de venir et c'est tant mieux, parce que je n'ai pas envie de me prendre la tête avec deux personnes à la fois. « Tu penses que tu peux débouler comme ça et insulter qui tu veux ? Va-y explique toi... donne moi une bonne raison de pas dire aux autres que t'es juste cinglée. »

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Tenue

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J'ai vrillé en voyant la langue de cette garce chercher celle de Jay. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai totalement disjoncté. Les clients lambda du bar vont penser que je suis la petite amie jalouse qui a pris son mec en flagrant délit de tromperie. Les motards vont chambrer Jay en le traitant de Don Juan. Et la blondasse qui se croit sublime ? En fait je m'en fous de ce qu'elle pense, elle. Si elle pouvait carrément dégager de ma vue, ce serait encore mieux. Je me mets à rire jaune quand mon ex me demande si j'ai pris de la drogue. On pourrait croire vu ma réaction c'est vrai. En réalité j'ai juste bu de l'alcool encore sagement logé dans mon estomac. D'ailleurs si je revois l'autre salope s'approcher de lui, y a moyen que tout me remonte. Je me ferais alors un plaisir de tapisser sa sale gueule de poule pour qu'elle comprenne son erreur.
Je souris sadiquement quand je la vois chercher du soutien auprès des autres mecs qui, visiblement, n'en ont absolument rien à secouer de son ptit cul. Bien fait pour sa gueule. Jay stoppe là la confrontation et me tire par le bras pour m'éloigner de tout son petit monde. Je me laisse faire parce que je sais que j'ai merdé et que je n'ai aucune envie que mon visage reste en mémoire de tous ses copains. Je suis un peu plus maquillée qu'en journée mais je reste facilement identifiable. Le tatoué m'emmène jusqu'au WC et commence à me hurler dessus une fois que la musique d'ambiance du bar n'est plus qu'un bruit de fond. Je fais quelques pas en regardant autour de nous et tenter de faire redescendre la pression. "Charmant l'endroit. C'est là que tu comptais la baiser ?" Je ne réponds pas à sa question parce que je ne connais pas moi même la réponse. Alors je hausse les épaules quand il insinue que je suis cinglée. "C'est possible. Ou alors j'ai juste eu envie de ruiner ton plan cul de la nuit. Déçu ?" Et voilà, je recommence à le provoquer. D'ailleurs, je refais les pas en sens inverse pour me retrouver face à lui. Le voir en colère contre moi me stimule. Ça m'excite aussi. "Honnêtement, tu perds rien. Elle doit avoir une chatte défoncée à force de se faire tringler par tout le monde." Et maintenant la vulgarité.. je me surprends moi même. Y a que lui qui me fait réagir de cette façon. En huit ans, je n'ai pas pété une seule fois les plombs comme ça. Encore moins à cause d'un mec.

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16.06.20 18:26

Confront the truth

Jay & Ciara

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Après une ruelle sombre et un hôtel à la con. Me voilà dans les chiottes d'un bar... décidément, cette gonzesse va me faire traîner dans tous les endroits insolite de cette foutue ville ! Quelle va être la prochaine étape ? Un cimetière ? Dans le fond ça me surprendrais même pas... surtout que l'endroit serait parfait pour enterrer l'un de nos corps. Parce que ouais, vu nos conversations, c'est de cette façon que toute cette histoire va se terminer. Reste à savoir qui craquera en premier... à choisir, je dirais Ciara, parce qu'elle semble avoir de plus en plus de mal à garder son sang froid. Et si elle a été capable de s'en prendre à cette blondasse, alors sous le coup de la colère, elle pourrait très bien me balancer un truc en pleine tronche. Oui, cette idée se fait doucement une place dans mon esprit avant de disparaître quand mon interlocutrice va enfin prendre la parole. Pour se justifier ? Non ! Ça c'est mal la connaître... non plutôt que faire profil bas, la demoiselle continue son petit jeu, me laissant vraiment croire qu'elle a pris une ligne avant de débouler dans cet établissement. « Qu'est-ce que ça peut t'foutre ? Que je la baise ici ou ailleurs ça change quoi ? T'as envie que je film la scène histoire d'avoir un souvenir ? Non parce que la tu passes pour la gonzesse jalouse qui crève d'envie d'être à la place de cette pute. » Ben quoi ? Je vais pas utiliser un autre terme puisqu'il s'agit bien d'une pute... sur ce point, je ne peux que donner raison à Ciara mais je ne le ferais pas, du moins pas clairement. A la place, je continue de la juger du regard, luttant contre l'envie de la provoquer et celle de mettre les voiles. « C'est tout ? T'es venu ici pour ça ? Pour t'assurer que je baise pas avec une autre ? » Ouais, c'est finalement le provocation qui a pris le dessus...

« J'ai pas besoin de donner l'impression que ça donne si ? Non, pas besoin mais je vais le faire quand même. » Laissant la porte tranquille, je me rapproche de la blonde, ne me gênant pas pour venir coller mon visage au sien. « Tu passes pour une putain d'hystérique en manque de queue enfin non rectification... en manque de MA queue. » Marquant une pause, je me perds un court instant dans le regard de cette garce qui me fait toujours autant d'effets. « Une hystérique qui refuse de voir une autre gonzesse s'approcher de moi... tu crèves de jalousie Aylin... ça déborde et t'es même pas foutu de contrôler ça. » En réalité elle ne contrôle plus rien et c'est pour cette raison qu'elle se retrouve dans cette situation... malheureusement pour elle, je ne compte pas lui faire de cadeaux. Du moins pas tant qu'elle n'a pas été franche au sujet du bordel qui ce passe dans sa tête lorsqu'elle croise ma route.

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Jay & Ciara

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Qu'est-ce que ça peut me foutre ? Putain mais il est aveugle ou quoi ? Il ne voit pas ce qui est sous son nez ? Ni la raison de mon comportement. C'est pourtant évident non ? Je n'ose pas me l'avouer non plus et encore moins le dire à voix haute mais ça ne fait aucun doute que je suis jalouse. Bordel j'ai encore ce sentiment haineux en moi malgré tout ce temps.. c'est pas possible d'avoir quelqu'un dans la peau aussi longtemps merde alors ! Vu que je ne réponds pas, il surenchérit encore plus. Et j'ai qu'une envie, c'est le gifler quand il propose de se filmer avec l'autre garce. Mon visage se tord d'une grimace de colère à ses mots. "Si je vois ce genre d'images un jour, j'te tue Jay. Tu m'entends ?!" Ça me rendrait complètement malade de le voir baiser une autre, que ce soit en live ou en vidéo. J'ai un haut le coeur rien que d'y penser et je préfère passer à autre chose pour éviter de lui dégueuler sur le torse.
"Non. A la base, je suis venue pour boire un verre.. ou plusieurs. Et prendre du bon temps. Me faire draguer aussi éventuellement." D'ailleurs ça y est, l'alcool commence doucement à me monter à la tête. L'effet de l'excès d'adrénaline dans le sang sans doute. "J'savais pas que tu serais là. Sinon j'serais pas venue !" Au moins ça, c'est la vérité. J'ai jamais voulu être confrontée à la scène de tout à l'heure. J'en ai encore des frissons de dégoût. Quand il se décale de la porte pour venir à ma rencontre, je suis tentée de faire un pas en arrière. D'ailleurs je le fais et je finis même par percuter un lavabo avec mon cul. Me voilà coincée entre Jay et un meuble, super ! Il plaque son front contre le mien et je suis forcée de plonger mon regard dans ses yeux si hypnotiques. Je l'écoute énoncer la pure et simple vérité. De nous deux, c'est lui qui a suffisamment de sang froid pour réfléchir vraiment. Je suis perdue entre ce qu'il dit, le parfum qu'il dégage et l'aura de masculinité qui me fait un putain d'effet. Je devrais le repousser pour pouvoir me concentrer sur autre chose que sa présence si proche de moi. Mais c'est impossible. Je suis incapable de le repousser alors que la simple évocation de sa queue m'excite à mort. Je déglutis, je tente de contenir la réaction de mon corps mais ça crève les yeux que je suis attirée par lui. Et encore, le mot est faible !
Il m'assène le coup de grâce en m'appelant par mon premier prénom, celui que j'ai enterré en quittant cette ville il y a des années. Pourquoi dans sa bouche, ce nom est si sensuel alors qu'on est en train de se disputer ? Ça n'a aucun sens bordel ! Je me mords la lèvre pour trouver quoi répondre à ça. Je peux mentir mais encore une fois, ce serait de la lâcheté. Surtout maintenant que les faits sont contre moi. Du coup à la place je soupire en posant ma main sur son torse. "M'appelle pas comme ça.. s'il te plaît." Ca réveille bien trop de souvenirs. Des murmures doux et passionnés sur l'oreiller alors qu'il me tient tendrement contre lui. Des cris plus enjoués pendant l'acte. Bref il me ramène à une autre époque. Vers une fille que je ne suis plus aujourd'hui. "J'ai jamais été capable de contrôler ça Jay." Il le sait et à l'époque, j'avais les hormones de l'adolescence qui se rajoutaient à l'équation. Alors qu'aujourd'hui, je suis adulte, je devrais pouvoir gérer tout ça. Preuve que non. Je recule la tête pour lever le menton et pouvoir continuer à croiser son regard. "Y a rien à faire. Je perds complètement mes moyens quand t'es là." Je hausse les épaules et soupire encore une fois. Sa proximité me rend fébrile autant qu'elle m'apaise. C'est contradictoire, comme tout le reste en ce qui nous concerne.

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16.06.20 20:45

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Jay & Ciara

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Je ne cherche pas à me dégager de notre proximité. Pourtant il me suffirait de faire un pas sur le côté pour mettre de la distance. Je ne le fais pas parce que je n'en ai pas envie. Je n'arrive toujours pas à mettre des mots sur ce que je ressens. En grande partie par peur que ces informations soient retournées contre moi. Mais Jay me perce à jour assez facilement. Il suffit de voir comment je réagis quand il est avec une autre pour comprendre que je suis jalouse. Je n'essaye même pas de la combattre en plus. J'aurais pu détourner le regard en les voyant tous les deux ou même me barrer du bar. Mais non. A la place, j'ai foncé tête baissée et me voilà enfermée aux chiottes avec mon ex qui me demande des comptes.
Il s'évertue à m'appeler par mon prénom de naissance et ça me dérange. Je n'ai plus l'habitude qu'on me nomme comme ça. Je ne ressens que des sentiments désagréables en l'entendant et je préfère ne pas trop y penser pour ne pas revivre certains souvenirs dans ma tête. J'ai déjà assez l'air d'une folle à ses yeux, il ne faudrait pas que j'aggrave mon cas. Mon coeur loupe un battement quand il pose sa main sur ma cuisse. Son toucher est neutre, il ne cherche pas à me caresser pourtant je la sens bien. En réalité je ne sens qu'elle. Je fronce les sourcils quand il me demande d'avouer quelque chose. J'ai perdu le fil de mes pensées et je ne comprends donc pas sa demande. Jusqu'à ce que ses lèvres se rapprochent de mon oreille pour en dire d'avantage. Je grommelle mais avant que je ne puisse réagir d'avantage, il profite de ma surprise pour me retourner, plaquant son torse contre mon dos. Je lâche un soupir à cause d'un choc de la collision de nos deux corps. Je nous vois très bien dans le petit miroir au-dessus du lavabo et quand je vois la couleur de ma peau, je me rends compte qu'elle a pris plus de couleur que prévu. Pas seulement les joues à cause de l'alcool. J'ai presque l'impression qu'elle est en feu. "Qu'est-ce qu'tu fous ?" Ma question est noyée dans ses répliques. Il n'y prête pas la moindre attention et glisse une main sous ma jupe suffisamment courte pour qu'il n'ait pas à trop se baisser. Je sens mon string qui est tiré vers le bas. Je ferme les cuisses pour l'empêcher de poursuivre et ouvre enfin la bouche pour crier.

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18.06.20 16:48

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Jay & Ciara

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23.06.20 10:55

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26.06.20 9:59

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Je fais tout ce que je peux pour camoufler mes émotions et faire comme si tout allait bien. Ça dure quelques minutes, jusqu'à ce que je n'y arrive plus. Quand la lutte devient trop compliquée, je baisse les bras et laisse vraiment échapper l'humidité qui s'est formée dans mes yeux. Difficile de les cacher maintenant que les larmes cascadent sur mes joues. Jay peut les voir à travers le miroir, il n'y a aucune chance pour qu'il passe à côté. D'ailleurs ça le stoppe assez rapidement. Il se retire et je descends immédiatement ma jupe sur mon cul pour me couvrir avant de vaguement essuyé mes joues avec mes mains. Je me tourne dos à lui pour qu'il ne puisse pas me voir faible une seconde de plus. J'entends la boucle de sa ceinture qui percute son bouton de pantalon, signe qu'il se rhabille lui aussi. Je suis à la fois choquée par ce qui vient de se passer et en colère de ne pas avoir réussi à le gérer. D'ailleurs je tape contre le mur avec la paume de ma main en poussant un râle d'exaspération. Puis je passe mes mains dans mes cheveux et inspire fortement pour tenter de contrôler les battements désordonnés de mon coeur. Je finis par m'adosser au mur à côté du lavabo et pose ma tête contre le carrelage froid. Je reste encore quelques instants silencieuse, à la recherche de quelque chose de pertinent à dire. Mais rien ne vient. Jay n'est pas le mec le plus patient du monde et d'un instant à l'autre, il voudra comprendre ce qui vient de se passer. Qu'est-ce que je suis sensée dire moi ?
"T'es pas le seul à être puni par mes erreurs Jay." Je renifle et tend le bras pour récupérer un essuie main en papier pour éviter d'étaler un peu plus mon maquillage. Cette fois, je ne fais plus la fière. Je garde la tête baissée, je n'ose même pas croiser son regard inquisiteur. J'ai bien trop peur d'y trouver de l'incompréhension, de la colère ou pire encore, de la pitié. "C'est facile de simuler quand t'es avec quelqu'un qui t'indiffère." Avec les années, je m'y suis faite. J'ai fini par accepter que je n'arriverais plus jamais à être satisfaite dans les bras d'un homme. Tout le monde a sa croix à porter. Les quelques fois où j'ai retenté l'expérience, j'ai apprécié le moment mais je n'ai jamais réussi à m'extraire totalement de mes démons pour atteindre l'orgasme. A chaque fois j'ai ce même blocage. En baisant avec Jay ce soir, je pensais que les choses seraient différentes. Mais vu les circonstances, il semblerait qu'il faille un peu plus que ça pour que ça fonctionne. "Je suis cassée et je suis obligée de vivre avec. Mais vas-y, moque toi. Déverse ta colère et ta frustration si tu veux. Au point où j'en suis." Il peut même me menacer d'aller baiser l'autre blonde en robe, je suis sûre qu'elle lui donnera plus de plaisir que moi.

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27.06.20 11:14

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Jay & Ciara

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Secoué par le comportement de mon ex, j'ai pour la première fois besoin de chercher mes mots. Des mots qui en plus ne veulent pas quitter ma bouche, rendant la scène encore plus perturbante. En même temps, comment réagir ? C'est la première fois que je me retrouve dans ce genre de situation et même si ça arrive rarement, je ne sais absolument pas comment gérer ça. Alors je joue la montre, j'observe la jeune femme, je fais quelques pas en arrière, je balance des répliques à la con. Espérant secrètement que la jeune femme me donne un coup de mains sans vraiment s'en rendre compte. Chose qui n'arrive malheureusement pas, puisque la petite blonde reste muette plusieurs longues secondes. Avant d'ouvrir la bouche pour me balancer des mots sur lesquelles je suis incapable de rebondir. En même temps, qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Lui dire que c'est bien fait pour sa gueule ? Que je m'en moque ? Non, impossible, alors je reste silencieux... je fixe simplement celle qui a été ma petite amie, essayant de trouver la meilleure réaction possible. Enfin non... cette réaction je la connais déjà, puisqu'il me suffit d'aller prendre Ciara dans mes bras. Mais j'en suis incapable alors il me faut un autre plan. Quelque chose de pas trop violent ce qui m'empêche tout simplement de tourner les talons et disparaître comme ci il ne s'était rien passé dans cette foutue pièce. « Parce que je fais pas partie des types qui t’indiffère ? » Question idiote je vous l'accorde mais je n'ai rien de mieux en stock et je n'ai pas non plus envie d'être gentil. Oui, j'ai la rancune tenace... cette petite blonde le sait mais je pense qu'elle en a maintenant la confirmation. Autant qu'elle a la confirmation que son corps m'attire toujours autant. Un détail qui vient compliquer encore un peu plus les choses. Décidément, cette histoire ne sera jamais simple, à croire que destin prend un malin plaisir à se foutre de notre gueule. « Y'a pas grand-chose à déverser. Qu’est-ce que tu veux entendre ? Des insultes ? Et après ? » Haussant les épaules, je montre bien à mon ex qu’il n’y a pas grand-chose a dire, ni même à faire…

Au même moment, la porte s’ouvre, laissant apparaître un homme qui se stoppe en découvrant que nous sommes déjà dans la salle. Sourcils froncés, je fixe un court instant l’inconnu qui hésite quelques secondes avant de faire marche arrière, fermant la porte derrière lui. « Tu fais une crise quand je touche une autre gonzesse et tu vas chialer quand d je te prends. Qu’est-ce que je dois comprendre ? » Lançai-je en oubliant la porte pour revenir porter mon attention sur la petite blonde qui est toujours proche de son lavabo.

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Je tente une explication à mon comportement. Difficile étant donné que je suis moi même perdue. J'estime juste qu'il a le droit de savoir pourquoi j'ai changé d'attitude d'un coup, en plein acte. Le but n'est pas de le vexer ou de l'envoyer direct dans les bras d'une autre qui n'aura aucun mal à le contenter. En fait, je sais pas quel est le but. Tout ça n'était pas prévu. Ni la crise de jalousie, ni la dispute qui a suivi. Encore moins qu'on se retrouve seuls dans les toilettes à baiser.
"T'as vraiment besoin de poser la question ?" Je ne vais pas lui donner le bâton avec lequel me battre non plus. Je crois que j'ai déjà assez prouvé que j'avais un problème pour en rajouter une couche. Je hausse les épaules, prête à entendre ce qu'il a à me balancer s'il souhaite me traiter de tous les noms. Mais il ne semble pas en avoir envie non plus. "J't'empêche de tirer ton coup et après je te frustre. T'as le droit d'être en colère." Et ce n'est qu'une des nombreuses raisons d'ailleurs. Je pense qu'il a une liste aussi longue que son bras de choses à me reprocher. Mais bon, s'il ne veut pas en profiter pour me les balancer, tant pis pour lui.
Je lève juste un peu le regard vers l'homme qui entre dans les toilettes à ce moment là et qui bloque sur nos deux silhouettes. Il ne dit rien et se contente de nous dévisager avant de faire demi tour. Je ne compte pas rester dans ces chiottes bien longtemps donc cette intrusion arrive au bon moment. Jusqu'à ce que Jay ouvre la bouche et m'assène un sympathique coup au coeur avec sa remarque à la con. "Que t'es un enfoiré ?" Apparemment, je ne suis pas encore prête à discuter de ce qui vient de se passer. Je change de position, je me remets droite et m'avance vers la sortie, passant près du tatoué par obligation. "T'as pas choisi la bonne blonde à baiser faut croire. Retourne la voir, elle voudra peut-être te sucer, finalement." Mon ton est ironique. Je cache le fait que je sois blessée avec des piques futiles. J'ai envie de lui faire mal, encore. Justement parce que moi, je souffre. Je sais pas quoi faire d'autre.

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29.06.20 17:36

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Jay & Ciara

« Don’t take my number, don’t want your number. I’ll call you back if that head right baby. I won’t love you, I can’t love you. And I woke up in the kitchen saying how the hell did this shit happen oh baby. Drunk in love. We be all night. »

C'est vrai, j'ai le droit d'être en colère et d'ailleurs je le suis. Mais contrairement à ce que semble penser Ciara, je ne le suis pas parce que je n'ai pas pu tirer mon coup. Non, c'est bien plus profond que ça, bien plus perturbant... ce qui me pousse à rester silencieux à ce sujet, dans l'espoir de ne pas foutre encore un peu plus de bordel dans ma tête et dans celle de la petite blonde avec qui j'ai été en couple pendant un temps. Un espoir qui s'amenuise au fil des secondes, me faisant bien comprendre que dans peu de temps, je ne pourrais plus me cacher derrière cette foutue carapace. Par chance, l'arrivé d'un inconnu m'aide à faire le ménage dans mon esprit. Et même si je sais que cette aide est de courte durée. Je ne crache pas dessus, étant prêt à tout pour ne pas avouer clairement à mon ex qu'elle n'est pas juste un simple plan cul à mes yeux. Malheureusement ce comportement n'arrange pas les choses. Certes d'un côté je cherche à me protéger mais de l'autre, je sais très bien qu'en continuant de jouer à ce petit jeu, Ciara ne voudra jamais faire la paix. Parce que ouais, faire la paix pourrait me plaire... après tout ça, il est certain qu'une partie de moi aimerait laisser les histoires de côté et permettre à cette fille de tout simplement revenir dans ma vie. Mais l'autre partie, celle qui a peur de se faire avoir une nouvelle fois fais de la résistance, rendant ainsi les choses toujours un peu plus compliqué. Surtout quand j'ai le malheur d'ouvrir la bouche, puisqu'à chaque fois c'est ce fameux côté rancunier qui prend le dessus et qui vient sans la moindre gêne piquer la fierté de cette belle irlandaise. « Si ça peut te rassurer, elle doit déjà être en train de se faire tripoter par un autre gars. Mais si tu veux m'sucer je suis pas contre. » Haussant tout naturellement les épaules, j'accompagne du regard les déplacements de la jeune femme avant de finalement secouer la tête. « A un moment tu vas peut-être devoir arrêter de jouer à ce jeu, tu crois pas ? » Un jeu que je pratique autant qu'elle, ce qui me rend fautif aussi. Mais ce détail je préfère l'oublier et me contenter d'accuser cette jeune femme, tout en sachant très bien qu'elle ne me donnera pas raison aussi facilement. « Mais tu préfères peut-être continuer de jouer à l'hystérique ? Et débouler quand je suis avec quelqu'un pour te mettre à hurler ? » Ce genre de situation pourraient rapidement devenir problématique et même si voir Ciara jalouse me plaît. Il y aura bien un moment où elle pétera vraiment les plombs et ce jour la... ça risque de faire beaucoup de bruits. Mais en attendant ce moment, je ne me prive pas pour jouer avec ses nerfs, une façon de lui montrer qu'elle n'est pas une simple inconnue que je peux ignorer en clignant des yeux. « Si c'est ce que tu comptes faire, préviens moi d'abord... que je puisse prévenir les filles qui vont se glisser sur mes genoux. » Esquissant un vilain sourire, je me décale d'un petit pas, non pas pour empêcher Blondie de fuir, mais plutôt pour lui laisser un libre accès à la porte. Après tout, cette discussion ne peut que s'envenimer, alors inutile de la séquestrer ici plus longtemps.

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Confront the truth

Jay & Ciara

« Don’t take my number, don’t want your number. I’ll call you back if that head right baby. I won’t love you, I can’t love you. And I woke up in the kitchen saying how the hell did this shit happen oh baby. Drunk in love. We be all night. »

Jay ne me facilite pas du tout la tâche. Déjà que notre relation est devenue aussi compliquée que chaotique, j'ai pleinement conscience qu'il ne va pas m'aider à arranger les choses. Ce serait trop simple. A la place, je m'embourbe dans des explications qui n'ont pas beaucoup de sens ou qui mériteraient d'être approfondies. Parler à coeur ouvert n'a jamais été mon fort, tout comme lire entre les lignes ne fait pas partie des qualités du tatoué. Je ne lui en veux pas pour autant, je n'arrive pas moi même à comprendre ce qui m'arrive. Que je fasse un genre de blocage en baisant des inconnus à la sauvette, j'arrive à le comprendre. Mais lui ? Je pensais qu'au contraire, ça allait m'aider à tirer définitivement un trait sur lui. A la place, je me retrouve à être prostrée contre un mur telle une nana qu'on vient d'agresser. Alors forcément, ça pose des interrogations. Sauf qu'au lieu d'être compréhensif et de tenter de résoudre l'énigme que je suis devenue, voilà que Jay me provoque encore. Il me blesse à chaque mot qui sort de sa bouche. J'essaye d'être forte mais là j'avoue que ma capacité de résistance est mise à rude épreuve. Du coup, je compte fuir, encore une fois. Et lui, j'imagine qu'il va retrouver l'autre blondasse qui n'attend que ça.
Je le fusille du regard quand il suggère que je le suce à la place de la nana en question. "Je suis peut-être mal en point mais je ne vais certainement pas me rabaisser à jouer la pute." La sienne ou celle d'un autre d'ailleurs. Qu'on ait pas pu aller jusqu'au bout de notre corps à corps n'est qu'un signe parmi tant d'autres que rien ne va plus entre nous. "Quel jeu Jay ?! Putain je joue pas là !" J'étais sincère deux minutes plus tôt. J'ai essayé de m'ouvrir à lui et tout ce que ça a provoqué, c'est une nouvelle dispute. Sérieusement j'en ai ma claque de cette situation merdique. Forcément, je hausse le ton encore une fois et j'ai envie de l'étrangler à chaque fois qu'il ouvre sa grande gueule. "Si la situation avait été inversée, t'aurais réagi comment toi ? T'aurais laissé un mec me tripoter sous ton nez ? Sérieusement ?!" Je le pousse volontairement, j'attends qu'il se montre sincère. Je n'ai aucune idée de ce que sa réponse va changer mais au moins, on sera sur un même pieds d'égalité, lui et moi. Je veux bien qu'il me traite d'hystérique jalouse. Mais lui, je suis certaine qu'il n'est pas mieux. "Va te faire foutre espèce d'enfoiré !" Je le repousse avec mes paumes sur son torse. La colère et la douleur se mêlent et me rendent incontrôlable. Un autre mec entre dans les toilettes à ce moment là et je lui hurle dessus pour qu'il se casse. Puis je me tourne encore une fois vers Jay. "Ferme ta grande gueule ! J'en ai marre de toi et de tes provocations !" Cette fois je frappe plus fort. Je décharge ma colère sur lui comme il l'a fait un peu plus tôt sur moi en me baisant. C'en est presque risible quand on constate que je lui fais à peine mal. Pourtant je me donne à fond, je frappe aussi fort que je peux.

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04.07.20 14:44

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Jay & Ciara

« Don’t take my number, don’t want your number. I’ll call you back if that head right baby. I won’t love you, I can’t love you. And I woke up in the kitchen saying how the hell did this shit happen oh baby. Drunk in love. We be all night. »

Se rabaisser à jouer la pute ? Alors voilà, c'est ce qu'elle a en tête dans ce genre de moment ? Se retrouver ici avec moi lui donne l'étiquette de pute ? Si la situation était différente, je serais déjà en train de lui rentrer dedans pour lui montrer à quel point ses paroles sont idiotes. Mais pour le coup, je préfère prendre sur moi et me concentrer sur cette conversation qui ne mène nulle part. Encore une fois... oui on peut le dire, puisque depuis le retour de cette fille dans ma vie. Nos échanges n'apportent pas grand chose, du moins rien de très positif et ça n'a pas l'air de vouloir s'arranger. Oh je sais bien que j'y suis pour quelque chose. Mon comportement ne donne certainement pas envie de faire la paix. Mais au final est-ce que celui de Ciara est mieux ? Non c'est même le contraire. Alors oui c'est sûrement idiot de réagir de cette façon et ça me fait passer pour un véritable gosse qui n'arrive pas à grandir et assumer ses erreurs. Mais nous sommes deux à en avoir fait dans cette histoire et malheureusement pour la petite blonde, je suis bien trop fier pour faire le premier pas. « Me fait pas croire que t'as été un ange... t'as même du bien profiter de la liberté. Alors oublie tes comparaisons à la con. Et si tu veux vraiment rester sur ce terrain... garde en tête que ce genre de scène n'aurait jamais eu lieu si t'aurais pas pris la fuite ! » Ouais je sais, le disque est plutôt rayé mais je manque malheureusement de munitions pour porter la faute sur cette fille. Alors même si ça n'évolue pas, je continue de faire avec les moyens du bord. Cherchant par la même occasion à éliminer quelques images de mon esprit, juste pour ne pas donner raison à cette garce. Un comportement bien merdique je vous l'accorde. Mais qui semble fonctionner, puisqu'encore une fois, c'est Ciara qui est la première à perdre son sang froid. Rapidement, la belle me pousse, me hurle dessus et n'hésite pas à faire la même chose en direction de l'inconnu qui a eu le malheur d'entrer dans la pièce. Comprenant qu'il n'est pas à sa place, l'homme disparaît bien vite, me laissant encore une fois seul avec la journaliste qui commence à me cogner. Des coups que j'arrive à encaisser et que je ne cherche même pas à repousser, un peu comme-ci j'avais envie que cette explosion de rage calme les nerfs de mon interlocutrice. Une idée visiblement idiote, puisque la jeune femme continue de se défouler sur moi, m'obligeant finalement à lui attraper les mains pour mettre fin à tout ce bordel. « Arrête ça ! » Bien décidé à ne plus jouer le rôle du punching-ball, je force la belle à se tourner, plaquant immédiatement mon torse contre son dos. Pendant que mes mains restent sur les siennes pour l'empêcher de me repousser ou tout simplement recommencer à cogner. « C'est bon ? Ça fait du bien ? Ou tu veux peut-être utiliser une lame, ça sera plus simple ? » Grognai-je contre son oreille avant de finalement libérer l'une de ses mains. Pour guider la mienne jusqu'à sa gorge que j'attrape et commence à serrer entre les doigts. « Dis-moi c'que tu veux Ciara, dis-moi pourquoi tu te comportes comme ça. »

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Plus on parle et moins on s'écoute j'ai l'impression. C'est constamment la guerre dans nos propos. Une compétition à celui qui sera le plus agressif et le plus virulent. Avant même qu'il n'ouvre la bouche, je cherche déjà quoi répliquer pour avoir le dernier mot. Je ne cherche pas forcément à lui faire mal mais pourtant c'est ce qui se produit. Et inversement. Aucun de nous n'est capable de se contrôler. On s'envoie les répliques à la tronche sans penser aux conséquences. J'encaisse pour le moment mais viendra bien un moment où ça ne sera plus possible. A voir qui de mon coeur ou de mon esprit va me lâcher en premier.
"Ouais j'ai fui et j'ai bien fait non ? On est plus capable de baiser tous les deux, t'as bien vu ce que ça donne !" C'est un coup bas de dire ça. Ça me blesse autant que lui j'imagine. Pourtant c'est un fait. Y a un truc qui cloche entre nous et ce n'est pas une baise rapide dans des toilettes qui va régler le problème. Au contraire, ça a jeté de l'huile sur le feu. Et maintenant je suis de nouveau déchaînée, complètement incontrôlable. Je frappe Jay, je tente de lui faire mal physiquement jusqu'à ce qu'il en ai marre de mon cinéma. Il me retourne et m'emprisonne les bras pour que je ne puisse plus me débattre. "Lâche moi putain !" Je hurle, je gueule, je me débats. J'ai le diable au corps. "Lâche moi !" Quand il insinue que je serais plus contente avec une lame pour le blesser réellement je me stoppe presque instantanément. Il ne voit pas mon visage mais ma grimace en dit long. Jamais de la vie je ne serais capable de faire ça. Je peux prétendre que je le hais, que j'ai envie qu'il souffre et lui faire mal mais jamais je n'irais jusqu'à le poignarder intentionnellement. C'est une limite que je ne pourrais pas franchir. Il profite de mon calme pour me saisir à la nuque avec ses doigts. Son souffle chaud contre mon oreille me fait frissonner jusque dans le bas du dos. "J'en sais rien putain..;" Ma voix est faible, presque inaudible. Je plaque mon dos contre son torse et laisse ma tête reposée contre son épaule. "Je sais plus ce que je veux..." Lui. Pas lui. Le fuir. Lui courir après. Tous mes actes sont contradictoires. Je suis complètement perdue. "Tu me fais complètement vriller.." Et là j'avoue le pouvoir qu'il a sur moi. Pas forcément dans le bon sens puisque ça me fait à chaque fois péter un plomb. A quoi bon lutter de toute manière ? Tout ça ne mène de toute façon à rien.

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08.07.20 11:43

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Jay & Ciara

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Non, elle n’a pas bien fait de fuir. Sur ce point je ne suis et je ne serais jamais d’accord. Certes je comprends ses motivations mais je reste contre cette idée et ma position ne changera jamais. Tout comme la sienne d’ailleurs et c’est bien pour ça que ce sujet est si délicat… à aucun moment je ne cherche à lui donner raison et de son côté, elle refuse bien entendu de faire la même chose. C’est un dialogue de sourd qui revient tout le temps sur la table et qui détériore toujours un peu plus notre relation ou ce qu’il en reste. Autant dire qu’il n’y a plus grand-chose à détruire. Pour preuve, nous n’arrivons même plus à nous envoyer en l’air et sur ce point, je ne peux que donner raison à cette garce. Un détail qui montre bien que les choses ne sont plus pareilles et que le temps ne joue certainement pas en notre faveur. Pourtant, même en sachant tout ça, je suis incapable de passer à autre chose. Incapable de donner raison à cette fille et de tout simplement me dire que je n’ai plus rien à faire à ses côtés. Merde, qui aurait pu croire que ces retrouvailles allaient me perturber à ce point ? Il y a encore quelques temps je pensais avoir tiré un trait sur cette fille, sur notre passé et tout les problèmes qu’il y a eu en lien avec celui-ci. Mais je me rends maintenant compte que rien n’a disparu… au contraire, tout me revient en pleine tronche, se mêlant ainsi à mes nouveaux soucis. De quoi me faire perdre la tête et pas dans le bon sens du terme. Enfin… ça c’est mes problèmes et pas ceux de mon ex. Même si au final elle n’y est pas vraiment étrangère… enfin ça elle ne pourra jamais le savoir et c’est bien mieux comme ça. En la gardant dans l’ignorance, je lui évite de nouveaux maux de tête et je m’en évite aussi par la même occasion. Me limitant ainsi aux quelques coups de poings qu’elle aime m’envoyer dans le but de se défouler. Un contact bien moins agréable que notre dernier corps à corps mais que je n’ai malgré tout aucun mal à encaisser. Voilà pourquoi quelques baffes venant de Ciara sont bien moins dangereuses que des disputes interminables. Et puis l’avantage des coups, c’est que je peux rapidement y mettre un terme… ce que je ne tarde pas à faire, provoquant ainsi un énième rapprochement entre nos corps. Rapprochement toujours aussi perturbant et pourtant tellement agréable… « Rentre les griffes, tu vas juste réussir à me foutre en rogne. » Soupirant, je garde la demoiselle contre moi pendant quelques secondes encore avant de la libérer de mon emprise, non sans une légère hésitation. « J'peux pas savoir pour toi… » Bien que mes bras ne soient plus autour de son corps. Mon torse lui reste contre son dos, me donnant ainsi la possibilité de garder mon visage proche du sien pour lui parler. « Tu vrilles complètement ouais et si tu restes ici tu vas finir par buter quelqu’un. » A nouveau, me voilà en train de soupirer, le regard posé sur le mur qui se trouve en face, un peu comme-ci ce dernier allait m’aider à trouver des réponses à mes questions. « T’es venue avec ta bagnole ? » Demandai-je finalement avant de décaler mon corps du sien et glisser une main dans la poche de mon pantalon pour y récupérer un paquet de cigarettes.

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J'suis paumée. Totalement, complètement paumée. Je perds la boule avec lui, je deviens une horrible version de moi et je déteste ça. Pas étonnant qu'il me traite de folle, j'ai bien l'impression de l'être quand je repense à cette dernière heure. Comment j'ai pu en arriver là franchement ? Tomber aussi bas et ne rien remarquer, c'est quand même un truc de malade ! J'étais bien dans ma petite vie à l'autre bout du pays. C'est mon retour à Dublin qui a tout déclenché, j'en ai bien conscience. Pour autant, je ne pense pas que fuir une nouvelle fois soit recommandé. Ça ne fera qu'aggraver les choses.
Quand il me lâche, je ne bouge pas, je reste droite comme un piquet. Sa chaleur corporelle me fait du bien malgré toutes les horreurs que j'ai pu lui sortir. Je pose mes avant bras sur le mur en face de moi et joins les mains pour y poser mon front dans un soupir résigné. "J'crois que j'ai besoin d'aide." Est-ce que je parle sérieusement d'aller consulter un psy ? Ben au point où j'en suis, pourquoi pas ? De là à franchir le cap, il y a encore une autre limite à dépasser. Mais c'est une idée que je vais méditer tout de même. Une fois que j'aurais dessoulée.
"Hein ?" Ça sort tout seul alors que Jay m'extirpe de mes pensées encore une fois. Je fronce les sourcils en levant la tête vers lui. "Nan. J'suis venue à pieds." Le bar est à deux pâtés de maison de mon nouvel appartement. J'aurais mis plus de temps à attendre un taxi qu'en y allant avec mes deux jambes. Puis au moins, l'air frais va m'aérer les neurones parce que j'ai l'impression d'en avoir perdu pas mal ces derniers temps. "T'as pas l'droit d'fumer ici." Je lui lance alors que je désigne la cigarette qu'il vient de se fourrer entre les lèvres. "D'ailleurs j'en veux une." Je tends la main, paume vers le haut. La fatigue me submerge et je me mets même à bailler. Je me redresse et passe une main dans mes cheveux débraillés. "J'vais rentrer. Tu vas pouvoir reprendre là où tu t'es arrêté. J'reviendrais plus ici, tu peux être rassuré." J'ai compris la leçon, ce n'est pas demain la veille que je me rendrais dans un lieu que je ne connais pas sans m'être renseignée au préalable. C'est une faute de débutante, je m'en veux de l'avoir commise. Je me sens encore plus mal maintenant qu'en arrivant. J'avais dans l'optique de boire et éventuellement noyer ma solitude avec un mec. J'ai bu mais j'ai pris une belle claque en ce qui concerne la solitude. Bien joué Cia. Je chancelle sur mes talons en marchant vers la sortie, tellement que j'en fais tomber la clope que Jay m'a donné. Pour la ramasser, je me baisse en avant, lui montrant mon cul sans le vouloir. Je n'ai pas remis ma culotte, elle traine encore quelque part dans les chiottes. La scène doit être d'un pitoyable.. honnêtement je suis contente d'être éméchée pour ne pas tout capter.

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09.07.20 15:59

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Jay & Ciara

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Ok, cette fois j’y comprends plus rien. C’est vrai que cette fille me fait enrager. Elle me fait même perdre la tête et je suis certain qu’après une journée en sa compagnie, j’aurais encore plus envie de la jeter sous un train. Pourtant, je suis incapable de m’éloigner d’elle… incapable de tirer un trait sur tout ça et la traiter comme une simple gonzesse que je veux baiser et abandonner ensuite. Non, ce que je ressens c’est bien plus profond que ça, plus profond et plus perturbant histoire de rendre la situation encore un peu plus bordélique. A croire que ce foutu destin a vraiment envie de se foutre de ma gueule en ce moment ! Et le pire c’est que je ne peux rien faire contre ça, puisqu’on ne peut tout simplement rien faire face au destin. Ouais, je crois à ce genre de conneries… j’ai parfois du mal a comprendre pourquoi. Mais je pense vraiment que notre route est dessiné à la naissance et par conséquent que si nous avons une route de merde, alors il faut faire avec. De mon côté j’ai pas vraiment a me plaindre. Certes ma vie n’est pas la meilleure mais au final je m’en sors plutôt bien comparé à d’autres personnes. Comme par exemple Ciara qui a l’air complètement perdue depuis son retour à Dublin. Non, j’imagine pas à quel point sa vie a pu être merdique après son départ, tout simplement parce qu’en imaginant ce genre de choses, je sais que ça va provoquer une brèche dans ma carapace et ça, il n’en est pas question. Alors à la place je continue de jouer le rôle du connard, un rôle que je maîtrise plutôt bien, puisque je n’ai aucun mal à faire grogner cette jolie blonde. Voir même à lui donner envie de mettre les voiles. Non sans chercher à me taxer une clopes que je lui tend. Sans même prendre le temps de répondre à sa précédente remarque. Pas le droit de fumer ici ? Ouais et alors ? J’ai l’air de donner de l’importance aux interdictions ?

« Quoi ? Tu penses que je vais retourner en salle et sauter l’autre blondasse directement sur le billard ? » Oui, je sais que cette image va faire râler mon ex et c’est justement ce que je souhaite. La rendre encore un peu plus jalouse… l’obliger à m’avouer ça, encore et encore. Jusqu’à lui faire perdre la tête ? Possible oui… mais pour l’instant c’est avec mes doigts que je viens agripper sa tête ou plutôt sa crinière pour la forcer à revenir contre moi. Pressant directement mon bas ventre contre son cul que je ne me suis pas gêné pour regarder quand elle s’est penchée quelques instants plus tôt. « Tu vas arrêter de te donner en spectacle et rentrer ouais… mais c’est moi qui vais te raccompagner. Compris ? » Toujours dans le dos de la demoiselle, je récupère la cigarette que je n’ai même pas encore eu le temps d’allumer et glisse cette dernière derrière mon oreille. Libérant ainsi ma bouche qui va directement rejoindre le visage de la blonde. « Tes sauts d’humeurs j’ai assez donné, donc on va rentrer… je vais te faire jouir et après ça on verra si t’es toujours capable de dire que t’aime plus baiser avec moi. » Merde, voilà que je perds mon sang froid. Mais en même temps, comment réagir devant autant de conneries ? Même si elle me déteste, cette fille reste à moi et je ne supporte plus de l’entendre dire que son corps n’apprécie plus le mien.

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Tout ce merdier m'aura au moins servi de leçon. A force de jouer la fière et la forte, je me suis heurtée à un mur et putain ça fait mal. Je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça et franchement, ça remet en question pas mal de choses. Ma capacité à feindre que tout va bien pour commencer. Impossible de faire comme si il ne s'était rien passé, surtout que Jay a tout vu. Il était aux premières loges lors de mon pétage de plomb. Qu'il en soit le déclencheur n'est pas très surprenant, c'est plutôt le résultat qui est inquiétant. Est-ce que ça veut dire que je ne vais plus jamais pouvoir m'envoyer en l'air avec quelqu'un ? Est-ce que je suis condamnée à pleurer dès que je prends un peu de plaisir ? Putain ça craint un max si c'est vrai.
L'alcool aidant un peu, je ne rumine plus trop. J'ai plutôt envie de me tailler d'ici avant que mon ex ne recommence ses cochonneries avec l'autre pouffiasse. Je ne me fais pas d'illusion. Ce qu'il n'a pas réussi à obtenir avec moi, il va le chercher ailleurs. N'importe quel mec ferait ça. "Et puis pourquoi pas ? Elle attend que ça non ?" L'image d'eux deux ensemble ne me plaît mais alors pas du tout. J'en ai même une grimace de dégoût qu'il ne peut pas voir. Je ramasse la cigarette tomber au sol et je tente de rester stable sur mes talons hauts. Je commence à sentir les effets des verres que je me suis enfilée sauf que ce n'est pas trop le moment de me donner en spectacle ou de me ramasser. Le corps de Jay se colle à mon dos et il me saisit les cheveux. Ça me permet de rester en équilibre mais ça me force aussi à être contre lui. Ce n'est pas vraiment ce que j'avais comme plan en décidant de partir. C'est même plutôt l'inverse, le but étant de m'éloigner de lui. Je tourne légèrement la tête vers lui, sentant son souffle chaud un peu plus fort dans ma nuque. "Pourquoi tu f'rais ça ?" Il me donne la réponse immédiatement et je déglutis en entendant ses mots. Mon corps se réveille également, je sens mon bas ventre se contracter et mes seins s'alourdir d'anticipation. Alors que dix minutes plus tôt, c'était tout l'inverse. Putain qu'est-ce qui cloche chez moi ?
"Tu perds ton temps avec moi mais ok !" Je hausse les épaules, comme s'il venait de me dire qu'il allait commander une pizza sans me laisser choisir la composition. En vrai, l'idée qu'il me raccompagne me fait plaisir. Qu'il veuille même retenter le coup pour ne pas rester sur un échec me rend perplexe mais heureuse en même temps. C'est bizarre comme sensation. J'aime qu'il souhaite prendre soin de moi. Qu'il me montre de l'intérêt. Ça me replonge à une époque où tout était plus simple. Ça me redonne l'illusion que ces années de chaos ne se sont pas produites. "Faut que tu m'lâches si tu veux qu'on rentre." Ma voix part un peu en cacahuète, signe que je suis éméchée. Pour autant, ce n'est pas avec sa queue contre mon cul et ses mains dans mes cheveux que j'arriverais à réfléchir suffisamment pour lui indiquer le chemin jusqu'à mon appartement. A peine quelques pas de fait que je tangue à nouveau. "Oops. Ben j'crois que j'vais avoir besoin de ton bras quand même, finalement." Je sors des chiottes et deux mecs me lancent un regard entendu. Ben quoi ? Puis je me souviens qu'on était dans l'antre des mecs et qu'ils doivent se dire que Jay m'a baisé. Et bien soit, je ne mettrais plus les pieds ici donc ma réputation dans ce bar m'importe peu. Toujours la clope à la main, je presse le pas pour finir dehors. L'air frais me fouette la peau et la brise fait voler mes cheveux dans ma figure. Je fous la cigarette dans la bouche et me tourne vers le tatoué. "T'as du feu ?"

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18.07.20 12:25

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Perdre mon temps avec cette gonzesse. Ça c’est certain. Au vu de nos derniers échanges, je ne peux tout simplement pas dire le contraire. Que ce soit dans une simple discussion ou pendant un corps à corps torride, le courant ne semble plus vouloir passer. Pourtant une partie de moi continue d'y croire. Pensant bêtement qu’un comportement plus agressif voir plus possessif pourrait changer les choses. Est-ce le cas ? Peut-être… en tout cas les réactions de la petite blonde changent légèrement, même si j’ai plutôt l’impression que ces changements viennent de la quantité d’alcool qui se trouve dans son sang, plutôt que d’un véritable électrochoc qui lui donne envie de rendre les armes. « C’est toutes les conneries que tu balances qui me font perdre mon temps… » Et quand je perds mon temps, j’ai aussi tendance à perdre mon sang froid… de quoi faire empirer cette petite discussion qui a déjà bien du mal à reprendre une tournure normale. Mais je ne baisse pas les bras pour autant. La preuve, je cède même à la requête de la petite blonde, libérant ainsi la crinière de celle-ci pour qu’elle puisse avancer toute seule. Malheureusement, je comprends bien vite qu’elle ne pourra pas réaliser cette action sans mon aide. Ce que la belle remarque aussi puisqu’elle s’empresse de prendre la parole, me faisant presque sourire. Oui, dans une autre situation j’aurais pu sourire mais la… non, la c’est impossible, j’ai bien trop les nerfs pour pouvoir camoufler cette colère qui est venue s’installer en moi. « Impressionnante la petite journaliste. » Lançai-je d’un ton moqueur avant de combler la distance entre nos corps pour à nouveau pouvoir l’aider à avancer correctement. « C’est comme ça que t’tu as l’habitude de terminer tes soirées depuis que t’as quittée la ville ? » Bras autour de mon ex, je maintiens celle-ci par la taille, l’aidant à marcher jusqu’à la sortie non sans faire un signe de la tête rapide en direction des autres membres du club. Il est certain que dans les prochains jours j’aurais le droit à quelques remarques au sujet de cette furie blonde. Mais pour le moment je ne perte pas attention à tout ça et me concentre sur la journaliste qui doit déjà chercher du regard un endroit pour vomir.

Sans encombres, du moins sans trop d’encombres, nous arrivons à rapidement rejoindre la rue où l’air frais devrais faire du bien à ma partenaire. En tout cas il ne m’aide pas à retrouver ma bonne humeur et pourtant je sens que je vais en avoir besoin durant les prochaines minutes. Autant que ma partenaire a besoin de feu. Un besoin que je suis capable d’assouvir en récupérant le briquet dans ma poche pour venir allumer le bout de la clope. Avec le plus grand des silences je glisse à nouveau l’objet dans la poche de mon pantalon et pousse un peu mon ex pour lui faire comprendre qu’il est maintenant temps de bouger. Et c’est jusqu’à ma voiture que je guide la jeune femme. Allant même jusqu’à plaquer celle-ci contre la carrosserie, le temps de laisser mon regard glisser le long de son corps. « On pourrait même gagner du temps… je pourrais te prendre ici, directement contre cette bagnole. » Marquant une pause, je balade lentement une main le long de sa cuisse. Avant de quitter celle-ci pour la poser sur la poignée de la portière et actionner cette dernière. « Mais j’ai pas envie de m'faire gerber dessus ou encore de baiser avec une étoile de mer. » Fixant toujours la belle, j’ouvre la portière et fait un petit signe de la tête en direction du siège passager. « Grimpe… » Une demande que la jeune femme devrait pouvoir réaliser toute seule, me donnant ainsi la possibilité de contourner tranquillement le véhicule et rejoindre le côté conducteur.

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Jay & Ciara

« Don’t take my number, don’t want your number. I’ll call you back if that head right baby. I won’t love you, I can’t love you. And I woke up in the kitchen saying how the hell did this shit happen oh baby. Drunk in love. We be all night. »

Les remarques sarcastiques de Jay me tapent un peu sur le système. Je suis bourrée donc je risque d'oublier une partie de notre conversation, surtout les futilités. N'empêche, il me provoque sans cesse et je peux même déceler une tentative de me rabaisser dans son discours. "Comme si ça t'arrivait jamais d'être bourré, faible ou carrément minable ! Arrête de m'faire la leçon Jay. T'es pas mon père !" Je tente de marcher droite seule mais mes talons rendent mon équilibre précaire. Je suis donc obliger de prendre le bras du tatoué qui en profite pour glisser une nouvelle remarque. Super ! On passe dans le bar et je balance un doigt d'honneur à sa bande de potes qui nous matent bête. Rien à foutre de m'attirer d'autres ennuis. A lui de s'expliquer avec sa bande d'attardé du slip.
Une fois à l'extérieur, je laisse la brise me rafraichir un peu les idées. Je demande à Jay d'allumer ma clope et à peine ai-je eu le temps de tirer une première taf qu'il me pousse déjà vers sa bagnole. "Hé doucement !" Il me plaque contre la carrosserie et me menace de me prendre contre sa caisse ici même. J'ai toujours la clope au bec et même si je suis ivre, ses paroles me font de l'effet. Je lève le menton par fierté et le provoque du regard. "J'peux être beaucoup de choses mais une étoile de mer, jamais !" Il devrait le savoir d'ailleurs. Je ne suis pas du genre inactive quand on baisait à l'époque. Le sexe était encore nouveau pour moi à ce moment là. Je découvrais le plaisir d'être en couple et son corps était pour moi le meilleur des mannequins d'apprentissage. Le hic, c'est ce qui s'est passé dans les toilettes. Je comprends du coup ses réserves même si je ne vais pas l'admettre. "Quant à gerber, j'en suis pas encore à ce stade." J'aurai juste une grosse gueule de bois le lendemain. Je grimpe finalement dans sa voiture tout en continuant à fumer ma clope. J'ouvre la vitre pour jeter les cendres au fur et à mesure.
Le vent qui s’immisce dans l'habitacle pendant qu'il conduit me décoiffe mais m'aère l'esprit en même temps. Je le guide jusque dans la rue de mon nouvel appartement. J'ignore si c'est une bonne idée de lui donner ma nouvelle adresse vu le bordel que ça a donné la dernière fois. "Gare toi là. J'pense pouvoir me débrouiller seule maintenant." En gros, je ne l'invite pas à monter avec moi. Je n'ai aucune intention de le laisser pénétrer mon intimité alors que je suis affaiblie par l'alcool. Je serais bien capable de faire des choses que je regretterai ensuite. Comme lui ouvrir l'accès à mon lit par exemple. "Va retourner avec tes potes. J'crois qu'ils attendent que tu leur racontes tout !" Je pouffe en imaginant la tête qu'ils feront si Jay se montre honnête avec eux et leur explique l'épisode des toilettes. Je sors finalement de sa bagnole sans attendre sa réponse et jette le mégot de ma clope par terre. Pas très écolo mais pour l'heure ce n'est pas trop mon problème principal. Je tente de chercher mes clés dans mon sac. J'entends le tintement mais je n'arrive pas à les saisir. J'avance à pas lent jusqu'à l'entrée de mon immeuble. Je constate alors que je n'ai pas entendu le bruit de la voiture du tatoué repartir dans la rue. Au contraire, le moteur a été éteint et le voilà qui sort déjà de la caisse. "Putain Jay, qu'est-ce que t'as pas compris dans ce que je viens de dire ?"

(c) DΛNDELION

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