Un père en colère [feat. Abi]

La vie peut parfois être une véritable salope. Zoran a l'impression d'être né sous la plus mauvaise étoile qu'il puisse exister. Son enfance a été plus que foireuse avec une mère prostitué qui ne voulait pas de lui et qui n'avait pas la moindre idée de l'identité du client qui l'avait engrossé. En gros, c'était un gosse non-désiré, elle l'a gardé car elle n'avait pas les moyens de se faire avorter et ça restait assez dangereux à l'époque de le faire. Bref, ce fut un pauvre gosse mal aimé qui a dû grandir par lui même. Par chance une vieille femme l'avait un peu prit sous son aile. Sa vie, aurait put être beaucoup plus belle, surtout qu'il avait été accueilli par la mafia Russe. Certes, il n'était qu'un sbire au début, mais il est monté dans la hiérarchie ayant même le privilège de tomber amoureux et d'épouser la fille du chef. Mais la vie est une putain ! Pour une raison saugrenue, sa femme a été mandaté pour le tuer par son propre père. Vous imaginez ça vous ? Une tentative d'assassinat par sa propre femme. Vie de merde. C'est pour ça qu'il a fuit son pays pour ne jamais y retourner, le tout avec sa fille. Aux yeux de la mafia Russe c'est un Kidnapping, lui ne pouvait tout simplement pas abandonner sa fille.

Sa vie n'est plus qu'une fuite perpétuelle, cinq années qu'il fait hyper attention et que l'identité de sa fille et la sienne sont totalement différentes. C'était le prix à payer pour espérer avoir un semblant de vie normale. Pour des raisons de sécurité, avec sa fille, il vient d'arriver à Dublin, nouveau pays, nouvelle ville, nouveau départ. Zena en a un peu marre de partir, a chaque fois elle doit se faire des amis et interdiction de garder contact avec les anciens camarades de classe. C'est un départ à zéro afin d'éviter que leur ancienne famille ne les retrouve. L'ancien russe aurait imaginé que c'est la mafia qui aurait fini par mettre la main sur eux. Mais non ! Quand le sort s'acharne c'est horrible.

Sa fille devait rentrer de cours, sauf qu'à l'heure prévue elle n'était toujours pas là et s'était suffisant pour qu'il s'inquiète. Les règles sont strictes, elle doit le contacter si jamais elle a du retard. Loin de là l'envie de la fliquer, elle a quatorze ans, elle a le droit de vivre, mais il veut être informé si jamais elle reste avec des amis après sa journée de cours. Hors, il n'avait eu aucun message et quand il téléphona, c'est le répondeur qui lui parlait. Tout ça n'est pas normal, d'autant plus qu'elle a une batterie de secours. Après un coup de fil au collège, on l'informa qu'elle n'était pas venue aujourd'hui. L'annonce le figea sur place. Et si la mafia les avaient retrouvés... Non, impossible, il a fait attention et aucun contact ne l'a informé d'un mouvement de la pègre. Inquiet, il fit le même parcours que sa fit à la recherche d'indice et questionnant les passants. Quelqu'un lui parla d'un fourgonnette noire, d'autres qu'ils avaient bien vu la demoiselle, mais sans plus. Est-ce qu'on l'aurait enlevé ? Sur la route, son regard fut attiré par un collier sur le sol, il était en or avec un pendentif en forme de soleil, il lui avait offert pour son anniversaire il y a cinq ans. C'était un cadeau précieux pour l'enfant, impossible qu'elle s'en soit séparé. Le chaine était cassée, peut-être qu'on l'a agressé.

La fourgonnette noire dont on lui avait parlé était suspecte, c'est donc sur ça qu'il va se focaliser. Avoir des contacts n'est pas difficile quand on a fait partie de la mafia, de plus il a l'argent nécessaire pour payer et avoir une discrétion garantie. Un tour via le Dark Web pour avoir son contact et il lui demanda de chercher sur les caméras de sécurité le fameux véhicule. Pendant ce temps là, il retourna chez lui pour récupérer du matos. Il s'équipa d'un gilet pare-balle caché sous sa veste, d'un berreta caché à l'arrière de son pantalon et dans un sac de sport, il avait un M-16 et des munitions. C'était peut être trop, mais si fille a été enlevé, les types doivent être prêt à tout pour la garder. Son contact indiqua avoir trouvé la camionnette et même la vidéo ou elle se fait enlever. Via les satellites, il a tracé le véhicule vers l'extérieur de la ville, un coin paumé dans les bois. Un vieux manoir, c'est là ou serait détenu la petite. Sans attendre, Zoran partit à bord d'une voiture volée, car il n'a pas encore de véhicule, direction l'extérieur de la ville. Sa fille, il va la sauver, inutile de prévenir la police, ceci attirera trop l'attention sur lui et il ne peut pas se le permettre. Il est le seul à pouvoir la sauver...

Code:

Un nouveau coli. Pas loin de Dublin. Des nouveautés. Attention aux acheteurs.

Zoran était prêt à tout pour récupérer sa fille, hors de question qu'elle tombe entre les mains des Russes ou d'une bande de kidnappeur. Si s'était un simple kidnapping, on lui aurait surement déjà téléphoné pour demander une rançons, donc ça pouvait être chose et la thèse de son ancienne famille reste plausible. C'est une chance qu'il avait de l'équipement, sinon il serait difficilement partit à l'assaut de cet endroit. En même temps, même avec rien, il serait venu pour les tuer à mains nues et récupérer Zena. Elle est absolument tous ce qu'il a, elle est la prunelle de ses yeux. Si jamais il lui arrive quoi que ce soit, il ne se le pardonnera jamais.

Sans la moindre peur, il était entré dans le bâtiment par la porte arrière. Un type gardait cette entrée, il avait réussi à l'approcher discrètement et l'étrangler par derrière. Oui, semer des cadavres ne lui fait pas peur. Quand il s'agit de sa fille, il sait se montrer sans la moindre pitié. Ainsi, il était entrée. L'intérieur, du moins le rez-de-chaussée semblait moins surveillé. Par contre, vu les bruits en haut il est presque sûr qu'il y a plus de monde. Discrètement, il se cacha dans une pièce, alors que deux gardes passaient. Hors, il se retrouva nez à nez avec une femme qui le braquait avec son arme. Elle lui demanda qui il était, qu'est-ce que ça peut lui foutre. Pendant un instant, il se demanda si elle était une ennemie, mais elle n'avait pas le look, ni même les armes qu'ils avaient l'air d'avoir. Et puis, il ne lui semblait pas qu'il y ait des femmes parmi eux. "J'ai pas de temps à perdre avec vos questions ! Mettez vous pas sur mon chemin et ça ira !" Okay, on fait mieux niveau premier contact, mais sa fille l'inquiétait. Alors cette nana qui sort de nulle part, il s'en fout et n'est pas une priorité. C'est peut-être une flic, mais qu'importe. Même si elle le braquait avec son arme, il se rapprocha de la porte et l'entrouvris pour voir s'il y avait du passage. La voie était libre, il passa alors devant à la recherche des escaliers vers l'étage. Cette femme pourrait être une allié, mais il ne peut pas en être sûr et il a apprit à n'être servi que par lui même, plus encore quand il s'agit de la sécurité de sa fille.

Personne dans l'escalier, il se décida à monter discrètement, pour se retrouver dans le couloir en haut. L'inconnue n'était surement pas loin derrière, mais il ne s'en occupait pas. Un type armée arriva et il se cacha au coin d'un mur, il attendit qu'il passe pour l'attraper et lui briser la nuque. Le cadavre tomba au sol et il continua sa route. Inutile de cacher les corps, ça lui fera perdre trop de temps. Quelqu'un qui venait surement par derrière se mit à crier pour alerter tout le monde. Merde, il aurait dû faire attention, le corps allait forcément être trouvé à un moment ou un autre. De toute manière, vu les lieux et le nombre de gars présent, impossible d'y aller en toute discrétion. Il prit son fusil d'assaut, retira la sécurité, prêt à se la jouer Rambo. Tant pis pour l'effet de surprise, ça va saigner à présent.

Derrière lui, une porte s'ouvrit, trois types armés se mirent à gueuler et tirer. Zoran eut tout juste le temps de se mettre à couvert, une balle lui avait tout de même traversé l'épaule, mais se n'était qu'une petite blessure, avec l'adrénaline et son objectif, il ne va pas s'arrêter pour une simple balle dans la chair. Quand les tirent se stoppèrent, il sortit de sa cachette et tira tuant le premier gars et blessant un second. Puis, il se cacha de nouveau car une nouvelle salve de tir venait en sa direction. Les autres criminels ne vont pas tarder à venir par là, il risque d'être submergé rapidement. Mais qu'importe, il va retrouver sa fille et la sauver.

C'était le début de la pagaille, à présent la discrétion n'était plus de mise car tous ont techniquement entendu les tirs, sauf s'ils sont sourds comme des pots et il doute que ce soit le cas. Il avait déjà réussi à en tuer deux, c'était pas mal, encore faudrait-il savoir combien de type rodent dans la zone. Sincèrement, difficile à savoir, mais ils étaient plus nombreux qu'il ne le pensait. En gros, il va devoir se battre contre une petite armée. Une chance qu'il ait un passé de criminel ayant connu des fusillades et ayant dû se battre sinon il serait mort bien avant. La femme est toujours là, elle réussit même à égorger l'un des types. On dirait bien qu'il peut compter sur elle, du moins dans une certaine limite. Zoran ignore qui elle est et ce qu'elle fait là.

Il l'a suit et se retrouve coincé avec elle dans un petit placard, c'est loin d'être la meilleure cachette et c'est vraiment étroit ce fichu placard. Mais la porte est vitré à un certain endroit ce qui permet de voir l'extérieur, c'est à dire le couloir. Des bruits de pas se font entendre, au moins deux personnes. C'est assez près et ça se rapproche, mais ils font l'erreur de se focaliser sur les corps qui se vident de leur sang sur la moquette. "Je prends celui de droite" chuchote t-il pour que l'inconnue s'attaque au type sur la gauche. Rapidement, il ouvre la porte et saute sur le type à droite. Son bras passe sous son cou pour l'étrangler. Le type se débat, il est assez costaud, bien plus que l'autre. Finalement, il parvient à se libérer de l'étreinte de Zoran. Il tente de lui tirer dessus, mais donne un coup qui lui fait échapper son arme à feu. Merde ! L'instant d'après, il avance pour le frapper. Le Russe esquive le premier coup, mais un coup de poing rapide de l'autre main de son agresseur vint s'exploser contre sa joue. C'est douloureux, mais il a connu pire. La peau de son visage est déchiré et il sent que du sang coule. Tant pis, il aura une sale tête pendant plusieurs jours. L'ex Mafieux lève les poids et débute son duel. Ce n'est pas un mauvais combattant, il sait rendre ce qu'on lui donne et il n'hésite pas. C'est difficile, le type doit faire vingt kilos de plus que lui, mais le poids ça ne veut rien dire. Romanenko à l'avantage d'être plus rapide et agile. Mais  chaque coup qu'il se prend et bien plus puissant que ceux qu'ils donnent. L'échange se poursuit un moment, il aperçoit la fenêtre derrière, il pourrait le pousser à travers. Alors, tel un taureau, il se rue vers lui de toutes ses forces, ce qui fait reculer l'homme et quand il entre en contact avec lui, son corps est poussé et brisa la fenêtre, Zoran passe avec mais parvient à se rattraper au rebord de la fenêtre. L'autre type s'est écrasé au sol cinq mètres plus bas, nuque brisée et plein d'éclats de verre trouant son corps. Maintenant, il lui faut se hisser à l'intérieur, mais les éclats de verre sur le rebord lui donne du fil à retorde.

Cette mission d'infiltration et de sauvetage est bien plus compliqué que ce qu'elle aurait pu paraitre. Pire encore quand c'est la vie de votre enfant qui est en jeu. Zoran était inquiet. Il voulait à tout prit retrouver sa petite Zena et la prendre dans ses bras, s'assurant qu'elle n'a rien. Mais avant ça, il y a tout un tas d'obstacles, il va falloir mériter tout ça. Caché dans un placard avec l'inconnue, il attend que les salauds passent pour ensuite agir. Il dit lequel il cible et c'est partie pour la fête. C'est un combat plus difficile qu'il n'y parait et il aurait bien faillit lui aussi tomber au sol avec en prime une belle chute. Mais il est accroché au rebord, l'une de ses paumes enfoncés dans du verre. Il ne risque pas de tenir très longtemps, mais par chance sa comparse du moment arrive et lui donne un coup de main qui n'est pas de refus. Grace à elle, il se retrouve en haut, il n'est pas totalement entier, mais il a vu pire. Ayant l'air de savoir où elle va, il la suit jusqu'à un porte. A l'intérieur on pouvait entendre des filles pleurer. Trois filles d'après la femme et deux gardes. Il faut juste ne pas se faire tuer, n'est-ce pas ! Sa partenaire improvisée passe devant avec une idée qui pour lui ne pourra jamais marché. Est-ce qu'un décolleté plongeant est une démarche aguicheuse va vraiment les faire tomber dans le panneau ? Il en est moins sûr. Pourtant, les types se laissent avoir, c'est tout simplement incroyable. Zoran reste prêt à agir, elle en élimine un, les filles se mettent à hurler de plus belle, mais le dernier garde attrape la jeune femme et commencer à l'étrangler. C'est à lui d'intervenir là, au moins il aura payé sa dette vu qu'elle l'a aidé juste avant.

Le Russe débarque dans la pièce et fonce sur le type. Plutôt que d'utiliser une arme à feu, il a prit son couteau de combat. En arrivant, il a regardé les filles, mais aucune d'elle n'est Zena et ça lui fiche la frousse. Putain, où est-ce qu'elle est ? Le type essaie d'esquiver, mais il se prend le poing de l'ex mafieux en plein sur le nez ce qui le désarçonne et lui fait lâcher la jeune femme. Maintenant c'est avec lui qu'il va se battre. Mais il n'a pas l'intention de le tuer tout de suite, il doit avoir une réponse. Il lui met quelques coups et quand il est a terre fout sa lame sous sa gorge et lui gueule "Où est ma fille ? Vous en aviez une autre, elle est où ?" Le type s'amuse de la situation et lui crache du sang au visage. Mauvaise réponse. Il plante son couteau dans la cuisse du mec qui hurle de douleur, puis il fait tourner l'objet, histoire que la douleur soit encore plus intense. "Vous avez kidnappé une fille ce matin, elle est où ?" Le mec semble savoir de qui il parle. "Oh, tu parles de la tigresse ? Tu sais qu'elle est bonne, elle va faire un malheur auprès des clients celle-la." Ce connard se fout de sa gueule et refuse de lui dire quoi que ce soit. Derrière lui, il entend l'une des gamines lui dire en pleurnichant "Ils l'ont emmené cinq minutes avant votre arrivée. Je crois qu'ils vont l'emmener ailleurs." C'était vraiment pas de chance. Le gars à terre rigole et Zoran lui tranche la gorge, qu'il s'étouffe avec son sang.

Il prend le téléphone portable du type, va dans la liste des sms, il devait bien recevoir des instructions, pourvu que ce soit par message écrit. Là, il voit bien un message, c'est une adresse et il y a bien écrit "la tigresse - transfert". C'est le meilleur indice qu'il a pour retrouver sa fille. S'ils sont partit plus où moins au moment où ils sont arrivés, il devrait pouvoir les retrouver sur le route.

Zoran ne s'est absolument pas préoccupé des filles qui étaient là. Elles étaient vivante, elles n'avaient pas l'air d'être blessé et de toute manière les voilà sauvé grâce à l'intervention du duo improvisé. Alors, il ne va pas s'attarder pour savoir comment elles vont, surtout que l'inconnue est en train de gérer à ce niveau là, alors que lui tentait d'interroger le type pour avoir des réponses sur l'endroit où se trouve Zena. Bien qu'il n'ait pas vraiment obtenu les réponses escomptées, il avait tout de même un téléphone portable avec une adresse. C'est le meilleur indice qu'il a pour le moment, ça lui semble suffisant pour partir à la recherche de sa fille. Il ira jusqu'en Enfer pour la sauver s'il le faut.

Les trois filles s'en vont, il semblerait que la demoiselle qui l'aide ait déjà appelé les secours. C'est quoi ? Une sorte de flic infiltré ou quelque chose dans le genre ? Il s'en fiche, ce n'est pas la question la plus importante. Là, il droit partir s'il ne veut pas que les ravisseurs prennent trop d'avance. Le russe quitta la pièce, laissant le cadavre du type derrière, pour descendre et rejoindre sa voiture dehors. La femme le suit et quand leurs regards se croisent, elle se présente, juste son prénom, mais au moins elle n'est plus une simple inconnue. Arrivé à sa voiture, il entre rapidement pour se mettre derrière le volant, laissant la possibilité à Abigaëlle de s'installer côté passager. Sans attendre, il démarre en trombe. "Zoran" dit-il pour se présenter, comme ça lui non plus n'est pas un inconnu sans identité. Le pied au plancher, il oublie la limitation de vitesse, son but c'est de retrouver sa fille. En marchant jusqu'à sa voiture, il avait lancé le GPS sur son téléphone, il pouvait donc suivre la bonne direction. Pour le moment, il n'y avait pas de voiture, c'était une route éloigné de la ville, il n'y a donc pas grand monde à une heure pareille qui y circule.

Techniquement, à la vitesse où il roule, il devrait pouvoir rattraper la voiture avant qu'elle n'arrive à sa destination. Sa conduite était sportive, mais il gérait très bien, ce n'est pas comme s'il comptait faire une erreur de pilotage, la vie de sa fille est jeu. S'il doit mourir, ça ne sera qu'une fois qu'il aura libéré Zena. "Une voiture devant, ça doit être eux !" indique t-il en appuyant un peu plus sur le champignon pour les rattraper. Il était plusieurs à l'intérieur, au moins trois ou quatre. Il dirait deux devant et au de vu l'ombre qu'il discernait à l'intérieur, sa fille était assise sur la banquette arrière à coté d'un type. Trois types à éliminer, le tout va être de les arrêter ou de les éliminer sans faire de mal à la prisonnière. "Vous seriez capable de défoncer les pneus ?" demande t-il à Abigaëlle. En tirant dans les pneus, ils peuvent réussir à ralentir le véhicule et les forcer à s'arrêter. C'est une opération difficile, mais ça pourrait aider.

La voiture était là, juste devant, finalement il avait réussi à la rattraper. Sa fille, sa petite Zena était là, plus qu'à quelques mètres de lui, mais aux mains de fils de pute qui voulait se servir d'elle pour leur commerce pervers. Jamais ! Jamais il ne laissera cela arriver. S'il doit mourir pour la récupérer, alors qu'il en soit ainsi, mais elle sera hors de danger à la fin de cette histoire. Il voulait que Abigaëlle tire dans les pneus de la voiture pour que ça puisse la ralentir et l'arrêter. Mais d'après elle, il fallait que sa fille soit prête à s'accrocher. Zena n'est pas idiote, elle sait ce qu'il se passe dans ce genre de scénario, il n'a aucun doute qu'elle est déjà préparé à s'accrocher. Son pied écrase la pédale et la voiture accélère. Il fait son possible pour rouler droit et ne pas faire d'écart. Finalement, il entend un tir, sa comparse du moment vient de shooter le pare brise arrière et visiblement de tuer un des hommes qui étaient assit à coté de sa fille. Elle cri quelque chose, mais il n'entend rien, trop concentré dans sa conduite. D'autres tirs, qui cette fois-ci parviennent à toucher les pneus, la voiture tangue dangereusement sur la route quand le premier éclate, de même quand le deuxième cède sous la balle qui l'a transpercé. La tenue de route est clairement moins bien, il peut le voir au mouvement du véhicule qui ralentie doucement. Zoran accélère encore plus, il n'est pas prêt d'abandonner. Des mecs à l'intérieur de la voiture commence à leur tirer dessus. Ça devient la merde, mais il n'est pas prêt d'abandonner.

Au loin, la lueur des phares éclairent une silhouette sur la route. Ce fut bref, furtif et tellement rapide... Mais largement suffisant pour envoyer l'information à son cerveau. Est-ce que le type devant aura le temps de voir et d'éviter ? Leur vitesse est trop rapide, il tente un écart et voit le véhicule foncer dans le fossé, Zoran croise les doigts pour que sa fille aille bien. Sauf que là, il doit se préoccuper de lui. Avec la vitesse et la panique, il n'a pas le temps d'éviter le chevreuil qui se trouvait au milieu de la route, totalement immobile et hypnotisé par la lumière des phares. Son véhicule le percute de plein fouet et il ignore comment, mais la voiture part en tonneau, deux ou trois ? Il n'est pas certain. Une pensée lui traverse l'esprit, il espère que la jeune femme s'était rattachée. L'accident semble durer longtemps, un peu comme si le temps était suspendu dans les airs, ralenti à l'extrême. Puis plus rien. Il est là, tête à l'envers, touché attaché, un mal de tête horrible, du sang sur le visage et des douleurs partout dans le corps. Sa respiration revient d'un coup et plutôt que de penser à lui, il pense à sa fille. L'homme commencer à se débattre, à chercher la bouche de ceinture pour se détacher, mais ça ne marche pas. Seul des grognements s'échappent de sa gorge. C'est son couteau qu'il prend au final pour couper la ceinture et s'écraser sur ce qui est le toit du véhicule. Pour le moment, il n'a pas le temps de s'occuper de la femme, il ne pense qu'a sa fille, la prunelle de ses yeux. La portière est bloquée, alors il frappa dedans pour qu'elle s'ouvre et enfin s'extirper de la carcasse fumante du véhicule. Chancelant, il se leva, l'air déterminé malgré les multiples blessures. D'un pas sérieusement boiteux, Zoran se dirigea vers l'autre véhicule, qui part chance n'avait pas fait de tonneau. Son arme en main, il avance et quand un type sort de la voiture, il ne manque pas de lui mettre une balle entre les deux yeux. Ceci alerte l'autre qui tir en ouvrant la portière pour sortir et rester derrière pour se protéger. L'une des balles frôles sa cuisse et lui arrache une grimace douloureuse. Non, il n'abandonnera pas. Le mec ouvre la porte arrière et là, il extirpe Zena et la met devant lui pour se protéger, la pointant même avec son flingue. "Relâche là, sale fils de pute !" grogne t'il en s'approchant. Mais le mec n'est pas de cet avis. Zena n'est pas une cible facile et même si elle a l'air un peu secoué, elle est consciente. Son regard observe son père pour savoir si elle doit agir où pas. Quand elle comprend le signal, elle parvient à faire une prise qu'il lui avait apprise pour se libérer et filer sans se retourner. Le mec hurle et pointe son arme sur Zoran une fois de plus, il tir, la balle se loge dans son épaule, le second tir fait "clic, clic", plus de munition. Zoran aussi n'a plus rien dans le chargeur, mais ça ne l'empêche pas de continuer d'avancer malgré la balle qu'il vient de se prendre. Ce qui le fait tenir, c'est l'adrénaline, il a à peine sentit sa blessure et il est comme dans un moment de transe profonde. Ce mec, il va le détruire, le massacrer comme il ne l'a jamais fait auparavant. Le ravisseur cherche à s'échapper, mais Zoran lui saute dessus et la baston commence. Il ignore d'où il tire sa force, mais il n'abandonne pas. C'est peut être ça l'énergie du désespoir. Tout donner quand c'est la fin ? C'est violent, très violent ! Les coups pleuvent entre les deux hommes épuisés et c'est clairement à combat mort. Après de multiple coup, le type tombe au sol et avant qu'il ne se relève, il l'attrape par les cheveux, se rapprochant du véhicule. Il place sa tête dans l'ouverture de la portière, lui jette un dernier regard froid et haineux. Puis lui claque la portière sur la tronche à de nombreuse reprise, entendant les os du crâne  craquer, le sang giclant et un oeil volant même plus loin dans l'herbe. Ce type... même sa mère ne pourra jamais le reconnaitre. Titubant, Zoran recula, à moitié couvert de sang, le visage et les mains en sang. "Z...ze...zena..." murmure t-il avant de s’effondrer au sol.

Ce n'est que plus tard que l'ex mafieux ouvrit les yeux. Autant dire qu'il ne se sentait pas vraiment au top de sa forme. Son corps entier lui faisait mal, comme un tas de courbatures après une vilaine grippe. Sauf que là, ce n'était pas la grippe, mais le genre de chose qu'on ressent après s'être fait passer à tabac. De plus certaines parties de son corps étaient bien plus douloureuse que d'autre. Ses yeux avaient du mal à s'ouvrir et quand il parvient à s'habituer à la lumière, il ne reconnaissait pas du tout l'endroit. Il se souvenait tout de même avoir finit son aventure dehors, dans un champ au bord de la route à la lisière de la forêt. Sauf qu'il n'avait pas la moindre idée de comment il avait finit ici. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne s'est pas téléporté et que ce n'est pas non plus un miracle du Saint Esprit. Toujours un peu dans les vapes, il constata que sa fille était à son chevet, elle se tenait assise sur une chaise, l'avant de son corps posé sur le lit ou il était allongé, visiblement, elle s'était endormit. Cela devait faire un moment qu'il était étendu là. Zoran tenta de se redresser, mais son corps le rappela à l'ordre, ce qui le fit grimacer et renoncer à s'asseoir. La soirée lui revenait en tête et enfin il avait le souvenir d'avoir volé au secours de sa fille. On peut dire qu'il a réussit si elle est là à coté de lui. Par contre, ça ne lui dit toujours pas où il est. Dans un premier temps, il pensa à l’hôpital, mais a y observer de plus près, ça n'avait rien d'un hopital, ça ressemblait plus à une chambre. Zena a surement insisté pour qu'il n'aille pas à l’hôpital, elle sait que ça pourrait être risqué pour eux, surtout si la Mafia Russe fait des recherches partout pour les retrouver. "Zena ? ça va ..." La petite était endormi et ne réagit pas. Il préfère qu'elle dorme à point fermé, plutôt que de la réveiller après cette nuit éprouvante. La pièce était vide hormis eux deux. Est-ce que c'est cette femme, Abigaëlle, qui les a sortit de là ? D'ailleurs, comment elle va ? Avec l'accident, il n'a même pas prit le temps de l'aider, trop concentré pour sauver sa fille. "Hey, il y a quelqu'un ?" demande t-il assez fort en espérant que sa voix porte hors de la chambre.  

Toute cette soirée lui était revenue en mémoire. Il était encore vivant et sa fille était de nouveau à ses côtés, il avait réussi, même s'il avait pris cher. Son corps entier était douloureux, surement moins qu'il le devrait car il y avait une perfusion au bras, il pariait pour qu'on lui ait injecté de la morphine ou un quelconque anti-douleur. Étant seul, il essaya d'interpeller quelqu'un. Au final, c'est un homme qui entra, le saluant et indiquant qu'il pouvait aller voir la jeune femme qu'il l'avait aidé pour déjeuner. Zoran resta silencieux, ce type d'un certain âge n'avait pas l'air hostile. Il le laissa lui retira l'aiguille qu'il avait dans le bras et lui mettre un pansement. Doucement, il l'aida à se lever. Contrairement à ce qu'il aurait pu penser, il n'était pas nu, mais habillé, c'était des vêtements plus décontracté un bas de jogging et l'homme lui donna un t-shirt afin qu'il puisse couvrir son torse couvert de bleus et de pansement. Quand il mit ses deux pieds sur le sol, sa tête lui tourna et l'homme l'aida. Franchement, il n'avait pas envie de devoir s'appuyer à lui, mais là, il avait besoin de soutient, sinon il allait embrasser le sol.

Son corps était faible, il le sentait, ses forces n'étaient plus là, mais ceci devait être en grade partie dû à la perte de sang. Manger ne lui fera donc pas de mal, même si là, son estomac ne semblait pas avoir envie d'avaler quoi que ce soit. Doucement, mais surement, il arriva dans la cuisine, il était dans une maison c'était certain. A table se trouvait deux femmes, dont celle avec qui il avait fait équipe Abi. Lentement, il prit place et l'homme qui l'avait aidé s'en alla faire autre chose, avant de laisser, il lui indiqua qu'il devait manger pour reprendre des forces. Plus facile à dire qu'à faire, hein ! "J'imagine que vous êtes mon ange gardien ?" déclare t-il en observant la jeune femme juste avant de regarder tout ce qu'il y avait sur la table. "Merci d'avoir prit soin de Zena." C'est sa fille qui comptait, sa vie passant bien avant la sienne. "Merci également, de ne pas m'avoir emmené à l’hôpital." Zoran n'avait pas l'intention de s'étendre sur le sujet pour le moment. Il évite ce genre de lieu car il sait que la mafia Russe pourrait surveiller tout ça. "Vous êtes qui ? Vous avez pas l'air d'être flic..." questionne t-il, car tout ceci était quand même étrange.