ARTHUR BECKETT ► en attendant godot

this is the way
01 La famille. Fils unique, il est le résultat entre un gallois et une irlandaise. Son père, il ne le connaît pas. Parfait inconnu au bataillon. Arthur n'a jamais été en manque de figure paternelle. Je vous explique, Viviann alias V – le surnom de sa père, d'ailleurs c'est comme cela qu'il l'a toujours appelé – était plutôt douée pour ramasser toutes les pochtrons du coin chez elle. Elle en était folle amoureuse. Ils étaient l'homme idéal à chaque fois. Pour Arthur, ils n'étaient que des parasites qui squattaient son canapé, sa télévision, le seul plaisir qui lui restait. Arthur a toujours détesté sa mère. Il a détesté devoir se glacer le cul pour aller faire les courses sous la pluie. Il a détesté devoir l'entendre lui rappeler combien la grossesse avait détruit son corps, combien sa présence était un handicap, combien elle aimerait pouvoir être quelqu'un d'autre mais qu'étant mère, elle avait des responsabilités. A sa grande surprise, elle ne fut jamais capable de lui offrir une petite soeur ou un petit frère. Il fut par conséquent sa seule et unique victime. 02 Le grand départ. Arthur a toujours cherché les ennuis. C'était pour lui un moyen de faire encore plus chier sa mère et puis c'était un moyen de faire sa loi. Dans la rue, il n'y avait pas V. Il n'y avait que lui et ses poings. Il apprit à se battre sur le tas, comme les autres gamins de son quartier. Il fuma sa première clope à douze ans, pour jouer les costauds. Il but sa première goutte d'alcool quelques semaines plus tard après avoir volé une bouteille chez sa mère. L'école n'a jamais été son truc. Alors il a rapidement laissé tomber. A seize ans, il se mit à enchaîner les petits boulots. Au port, dans un restaurant à la plonge, comme mécano chez un voisin. Il a rapidement compris que son indépendance serait un moyen – un moyen rapide – de ne plus voir sa folle de mère. A dix-huit ans, il prit la route pour Dublin avec un pote. Une prise de risques … mais à dix-huit ans rien est impossible.   03 Les premiers pas. Ils n'avaient rien à part quelques billets et le salon d'un ami d'enfance pour crécher. Arthur se chercha rapidement un boulot tout en continuant la boxe. A dix-neuf ans, il se fait repérer et devient professionnel. Le choc. Il peut gagner sa vie en faisant ce qu'il a fait toute sa vie : se battre. Pour lui, c'est une aubaine … même s'il continue de bosser dans un restaurant dans la cuisine pour pouvoir se payer un appartement plus décent. Le début de son indépendance. Le début d'une vraie vie. Boxeur professionnel ne fait pas de vous une star mais vous offre un semblant de normalité. Il se rend compte à cet instant qu'il peut devenir maître de son destin. Il tombe même amoureux, le fou. Amy et lui, ce fut comme une évidence. Rapidement, ils emménagèrent ensemble. Elle venait le voir pendant ses combats. Elle pansait ses plaies. Elle embrassait ses poings abîmés et lui répétait qu'il n'était pas obligé de se battre. Elle pouvait gagner davantage. Elle pouvait l'aider à trouver autre chose … mais elle ne comprenait pas que cette boxe était vitale. Ils se marièrent. Encore plus fou. Malgré son côté bourru, Arthur crut en l'amour. Le vrai. Le beau. L'idyllique. Amy devint son tout.   04 Le combat. Il se souvient de ce coup. Il se souvient de ce „crac“ et pourtant il n'a pas arrêté. Il a continué. Ses poings se sont abattus sans qu'il n'en ait le contrôle. Inspiration. Expiration. L'arbritre, il le repoussa d'un coup de poing pour continuer à abattre sa furie contre son adversaire. Les cris, il ne les entendit pas. Ces coachs montèrent sur le ring pour prendre le contrôle. C'est uniquement quand il fut plaquer ventre contre le ring que son regard se posa sur le corps inanimé à sa droite. Une poupée de chiffon. Les cris se firent alors entendre. Il comprit la panique. Il ferma les yeux.   05 La prison. Homicide involontaire. Le verdict, il ne s'y attendait pas. A vrai dire, il ne s'était pas attendu à perdre sa licence, à perdre ses amis, ses coachs, ses entraîneurs, ses sponsors. Tout. Du jour au lendemain un moins que rien. Un rien du tout. Les propos de sa mère résonnaient dans son esprit alors qu'on le conduisait en prison. Un regard vers Amy qui le regard rivé vers le sol ne pouvait pas le regarder. Il perdait sa femme. Il avait pété un câble sans vraiment savoir pourquoi … il avait dépassé les bornes. Il avait trahi son sport, d'après les titres des journaux. Un moins que rien dans une minuscule cellule. Les douches collectives. Les repas dégueulasses. Les bagarres. Les ennuis. La drogue qui circulait plus en prison que dans les rues. La loi du plus fort. Il perdait pied, l'Arthur et à chaque fois, il essayait de se raccrocher à Amy, à ses visites, à leur parloir. La toucher. Sentir son parfum. Il se noyait dans les larmes qui remplissaient les prunelles bleues de sa femme. Sans s'en rendre compte, elle venait lui rendre visite pour s'assurer que tout était fini. Et puis, il y eut cette lettre. Une enveloppe brune. Des papiers de divorce. Son compagnon de cellule se foutait de sa gueule alors que le regard d'Arthur se posait sur ce petit post-it jaune collé sur les papiers : „je suis désolée. A.“. Connasse!  06Cinq ans. Après cinq années passées derrière les barreaux, il était libre. Libre de rien du tout. Rien en poche. Pas même un appartement. Pas même un boulot. Rien du tout. On ne les préparait pas à ce putain de retour à la réalité. On les balançait dans la faune en espérant qu'ils ne se fassent pas bouffer. Arthur passa pas mal de soirées chez son pote d'enfance, un irlandais menant une vie bien rangée aujourd'hui. Il l'aida à trouver un boulot comme mécano, à trouver un petit studio bien pourri mais dans lequel il pouvait fumer ses joints en paix. Cinq ans et il n'était plus le même. Les débuts furent chaotiques. Arthur se laissa sombrer. La drogue. Beaucoup de drogues. Les rails de coke lui faisaient tout oublier. Il devenait libre. Son esprit était libre. Ecstasy le rendait invincible. Il renouait avec de vieux sentiments, des sentiments perdus … hélas irréels.  07 Semblant de contrôle. Le voilà mécano. Il essayait de contrôler sa consommation de drogue ou alors il s'était habitué à celle-ci, qu'importe. Aujourd'hui, il consomme encore un peu de drogues dures et fume beaucoup d'herbe. Cela le détend et apaise les maux après les combats. Ancien boxeur professionnel, il est devenu aujourd'hui le roi des combats illégaux. Il aime prendre autant que les donner les coups droits, les uppercuts. Cela lui permet de se sentir vivant. Ouais, écroulé sur le sol, la gueule en sang, il se sent vivant l'abruti. 08 Athéna. La brune lui apparaît comme une Muse au milieu du carnage. Elle est belle. Elle sourit. Son sourire l'irradie. Et il est fier comme un paon. Athéna, c'est cette bouffée d'oxygène. C'est une autre manière de se sentir vivant. Elle ne pose pas de question. Elle ne le juge pas. Elle le prend comme il est, avec son caractère de merde, son côté bourru, son humour de tordu. Elle le prend comme il est et elle semble l'apprécier. Arthur ne sait pas grand chose d'elle et ne sait pas encore s'il veut en savoir plus. Depuis son divorce, les femmes ne sont pas vraiment invitées dans sa vie privée. Il apprécie ce que certains appelleraient une relation, d'autres une partenaire de jeu. Arthur n'essaie pas d'y mettre de nom, de mot. Elle et la boxe sont devenus les seuls éléments stables et réguliers de sa vie. Pathétique, non? 09 Le retour du come back d'Amy. Elle a appris sa sortie de prison et n'a rien trouvé de mieux que de le contacter pour prendre de ses nouvelles. Connasse! Son coup de téléphone a eu pour conséquence une sacré bonne dose de whisky et quelques rails de coke … Il s'est réveillé en calecon sur le sol de son salon, la bouche pâteuse et la main écorchée. Ne pas la rappeler. Être un connard. L'envoyer chier. Ne surtout pas regarder en arrière, mais ne pas se projeter en avant. Simplement vivre au jour le jour en attendant qu'un nouveau coup du destin ne le mette K.O.  10Aujourd'hui ... Il est divorcé. Sa mère est morte et il a refusé de payer quoique ce soit pour son enterrement. L'enterrer dans la fosse commune. Voilà sa proposition. La balancer au milieu de la mer. La brûler au milieu des ordures. Il ne la connaissait pas, qu'il a dit au téléphone. Il est mécano, l'employé pas vraiment modèle dans un garage automobile. Il est le pote qui vous paie des coups même s'il galère á payer les factures. Il est le trou du cul qui a toujours une bonne anecdote pour vous remonter le moral. Il est celui qui essaie de survivre dans un monde chaotique dont la seule source de chaos est sa seule et unique personne.

Pardonne notre retard, avec les fêtes je crois qu'on a toute été à l'ouest. A présent je suis là ! Ton Arthur, il n'a pas eu la vie facile, je le trouve touchant. Le pauvre il m'a l'air totalement perdu, j'espère qu'il va réussir à retrouver un sens à sa vie ^^

Et voilà, t'as réussi, t'as fini ta fiche. A présent que t'es validé, c'est parti pour organiser tout ça ! Pour bien démarrer sur le fo, suis ces liens et indications et hop !


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