Sweety cop [PV Mederick]

14h47
L'une des portes de la Garda Station s'ouvre sur la silhouette d'une femme aux longs cheveux roux, vêtue de vêtements moulants composés d'un jean et d'un débardeur noir, un sac à main qu'elle raccroche à son épaule alors qu'elle vient d'ôter sa veste qu'elle tient nonchalamment replié sur son bras. Un regard alentours pour prendre la température de l'endroit et elle s'avance d'un pas conquérant, un sourire radieux aux lèvres et l'air de savoir parfaitement où elle va. Traversant le hall, elle se dirige vers les bureaux et ne s'arrête que lorsqu'un agent l'interpelle poliment, quoique avec méfiance, lui demandant où elle va et pourquoi.

- Oh bonjour. Je viens voir Mederick Hustler, il m'attend.

Le membre de la Garda hausse un sourcil, à mi-chemin entre étonnement et hésitation, dardant un regard sur la jeune femme qui va de ses pieds chaussés de talons noirs à son visage rayonnant et à l'air assuré qu'elle arbore.

- Hum, un instant, je vais le chercher, patientez ici.

- Oui m'sieur.

Répond-elle avec un entrain qui fait pétiller son regard noisette. Debout elle patiente, adressant un clin d’œil à l'un des agents en poste derrière l'accueil, reportant son attention sur la direction qu'a prise celui qui l'a arrêté à mi-chemin. Ce n'est que lorsqu'elle aperçoit enfin la silhouette de Mederick que la jeune femme s'avance de nouveau, son sourire s'étirant soudain alors qu'elle arrive à sa hauteur.

- Monsieur Hustler, quel plaisir de vous revoir ! Je suis pile à l'heure comme promis, je vous suis.

Edna parlait volontairement un peu plus fort que nécessaire, assez pour attirer légèrement l'attention sur eux et obliger l'agent de liaison à ne pas s'esquiver, même si ce n'était pas la première fois qu'elle venait aux nouvelles en cherchant à avoir quelques informations auprès de celui qui se voulait aussi droit que la justice qu'il chérissait tant. L'excuse de la déposition avait été la première qu'elle avait utilisée lors de sa toute première visite ici, puis les autres fois cela avait été pour le prétendu suivi de son dossier, et ensuite au fil du temps cela avait été pour lui apporter des chocolats pour lui et ses collègues, pour les remercier de leur travail, mais à force de la voir il ne restait plus grand-monde pour la questionner sur ses visites régulières, en-dehors de quelques nouvelles recrues comme celui qui venait de l'interpeller à mi-chemin. La fois d'avant elle avait même été amenée directement au bureau de Mederick par un de ses collègues qui avait glissé un sous-entendu avant de les laisser seuls, preuve en était que la rousse avait réussi à se fondre dans le paysage et à se faire exactement passer pour ce qu'elle voulait : une fréquentation intime d'un agent de la Garda. C'est ainsi qu'au beau milieu de la Station, Edna adressait à l'homme un sourire radieux et adorable, le genre qui vous faisait croire qu'une femme en pinçait pour vous et à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Ah, si seulement ils savaient.


@Mederick Hustler

Droit comme la justice, c'était vraiment ainsi que l'homme aimait à se présenter, surtout en cet instant où il s'avance vers elle en prenant soin de la regarder dans les yeux, aussi raide qu'un piquet une fois arrêté devant elle, la fixant avec un air en apparence sérieux alors qu'une fine pellicule de sueur commence déjà à apparaître sur son front. Les regards sont braqués sur eux, comme à chacune des visites de la rousse qui de son côté arbore un sourire éclatant, ses prunelles noisettes pétillants d'un amusement certain. Edna se délecte du malaise de Mederick, de ce tiraillement qu'elle devine alors qu'il fait tout son possible pour présenter au mieux devant ses collègues qui, pourtant, s'attendent à le voir faire preuve d'un peu moins de rigueur face à un joli petit lot. Et après on se demande pourquoi les rumeurs vont bon train dans un endroit comme celui-là.

Bonjour Edna. Suivez-moi dans mon bureau. Une fois qu'on sera installé, vous pourrez me dire que ce que diable vous fichez encore ici...

- Monsieur Mederick, quelle élégante façon de parler. Ce n'est pas le Diable qui m'envoie mais je vous promet que c'est important, sinon je ne serais pas venue vous me connaissez.

Oh oui il la connaissait, il savait ce que ce beau sourire et cette voix suave cachaient. D'un pas presque sautillant, elle le suivit en direction de son bureau, les mains sagement jointes dans son dos comme la parfaite étudiante qu'elle était, profitant que l'officier soit devant elle pour laisser son regard vagabonder sur sa silhouette. Des idées lui traversèrent l'esprit mais elle n'en fit rien, attendant qu'il lui ouvre la porte pour pouvoir entrer dans cet espace de travail réservé uniquement aux dossiers et aux longues nuits d'insomnie, aux journées épuisantes et au devoir qui devait être accompli... Ah, que de rigueur dans la vie de cet homme-là, heureusement qu'elle était là pour égayer un peu son quotidien.

- Vous planchez sur une affaire ?

Demanda Edna qui, sitôt entrée, était allée droit au bureau pour s'assoir sur le bord de celui-ci, sa main glissant sur le dossier laissé ouvert au moment où Mederick avait dû s'interrompre dans sa tâche, ses yeux noisettes survolant rapidement les lignes imprimées et les mots entourés, juste avant que l'homme ne lui prenne le dossier, refermant et rangeant tout hors de sa vue trop curieuse. Retenant un soupir, la jeune femme darda sur l'officier un regard brillant, son sourire revenant à la charge, plus éclatant encore, plus amusé et joueur aussi.

- Cela faisait longtemps que je ne vous avais vu, comment allez-vous Inspecteur ?

Demanda la rousse en demeurant assise sur le bord du bureau, les jambes savamment croisées de façon à mettre en valeur leur longueur et souligner la taille fine qui les surmontaient. Combien de temps résisterait-il cette fois ? Selon son humeur, la charge de travail du moment et son état de santé, l'homme était parfois plus ou moins difficile à amadouer et c'était tout un art que de faire tomber ses barrières et faire céder ses résistances. Lui faire lâcher les armes définitivement était l'objectif ultime, mais il se raccrochait toujours à son devoir et à sa rigueur pour réussir à ne pas céder totalement.

- Vous avez l'air fatigué.

Affirma Edna d'une voix plus douce, ayant noté les cernes et les traits tirés de Mederick qui, décidément, devait beaucoup trop travailler pour son propre bien. Il faudrait vraiment qu'il profite un peu plus de la vie décidément.


@Mederick Hustler

- C'est là que vous faites erreur. Les nobles s'appelaient par leur prénom en suffixe d'un titre de noblesse ou de politesse. Monsieur Mederick est donc bien plus conforme et respectueux de la bienséance qu'un Inspecteur, ne vous déplaise.

Taquine, son sourire s'étira plus encore en un mélange d'amusement et de provocation alors qu'elle le suivait jusqu'à son bureau, s'amusant follement de voir les regards qu'on leur lançait et qui ajoutaient à la gêne de l'agent. Une fois sur place, elle n'eut pas le loisir de zieuter plus avant le dossier sur le bureau que Mederick lui retira prestement des mains, trahissant ainsi son humeur qu'on devinait déjà maussade rien qu'en voyant ses traits tirés.

Cette affaire ne vous concerne pas. Pas plus que les autres. Je vous interdis de toucher à mes dossiers. Nous en avons déjà parlé.

- Est-ce ma faute si vous manquez d'organisation ?

Un regard alentours sur l'état du bureau lui confirma que l'homme n'avait pas du beaucoup en sortir ces derniers jours, confirmant ainsi qu'il travaillait d'arrache-pied sur une affaire, ce qu'il lui révéla de lui-même sans qu'elle ait besoin de le questionner plus avant à ce sujet. Assise de manière équivoque sur le bord du bureau, elle s'attendait à ce qu'il lui demande d'en descendre comme c'était déjà arrivé par le passé, mais la surprise fut aussi grande qu'agréable quand, à la place, il se laissa tomber dans son fauteuil en prétendant avoir besoin d'un verre. La sortie de la bouteille et desdits verres fit hausser un sourcil à la rousse dont le sourire éclatant revint à la charge. Prenant celui qu'il lui tendait, elle y trempa les lèvres avant de l'écouter avec une réelle attention.

J'ai beaucoup de pression sur cette affaire effectivement. Mais je préfère que ça reste comme ça. Cela me pousse à me surpasser et faire au mieux pour la diriger même si je suis épuisé.

Suivant du regard son geste, elle nota le lit de camp et hocha légèrement la tête, vidant le fond de son verre d'une traite avant de le reposer sur le bureau, son attention revenant se fixer sur Mederick.

Tu m'as dis que c'était important ? Je t'écoute.

Féline et gracieuse, Edna se laissa glisser du bord du bureau pour se lever, s'approchant de l'agent avec un sourire intéressé, contournant son fauteuil pour venir dans son dos, ses mains glissant sur ses épaules pour commencer à les masser.

- Vous travaillez trop et voilà que je viens vous rajouter une charge supplémentaire... Vous avez l'air tout tendu, on va arranger ça.

Habiles, ses mains fines massaient avec suffisamment de force pour dénouer les muscles crispés de Mederick les uns après les autres, insistant sur les zones plus douloureuses alors que la rousse se penchait au niveau de son oreille pour reprendre la parole sur un ton plus bas.

- Il y un type que j'ai vu traîner du côté de la fac en compagnie d'une fille qui n'était pas une de mes amies. Je le soupçonne de la tromper et j'aurais bien besoin de votre aide pour savoir s'il lui ment.

Les mains glissèrent des épaules vers les clavicules, les doigts se faufilant lentement sous les rebords de la veste, les paumes passant sur la chemise avant que les mains ne remontent aux épaules en des gestes lents calculés, le souffle d'Edna effleurant le cou de Mederick alors qu'elle parlait d'une voix légèrement inquiète.

- Il paraît qu'il sort de prison après avoir fait des choses terribles... je ne voudrais pas qu'elle souffre à cause de ce type. Je me dois de la protéger vous comprenez.

Les mains achevèrent leur massage à l'arrière des épaules, dénouant les muscles des omoplates avant que, finalement, la rousse ne passe ses bras autour du cou de Mederick, se plaquant à l'arrière de son fauteuil en posant son menton sur son épaule droite, soupirant lourdement comme en proie à l'inquiétude qu'elle évoquait.

- Vous pourriez vérifier qu'il n'est pas dangereux ?

Demanda-t-elle finalement, restant accrochée ainsi à lui, câline et tendre, ses bras toujours passés autour de lui comme s'ils étaient un couple. Une chance que la porte du bureau soit fermée, sinon le premier collègue passant dans le couloir à ce moment-là aurait pu croire bien des choses.


@Mederick Hustler

Il n'était jamais contre un massage et le simple fait qu'il se détendit immédiatement sous ses mains valait plus que n'importe quelle justification. Habiles, les mains savaient défaire les nœuds qui crispaient les muscles et les articulations de Mederick, Edna connaissait suffisamment l'homme pour savoir qu'à force de rester penché sur ses dossiers, il finissait dans un état peu enviable de courbatures et de douleurs. L'air de rien, elle lui évitait plus d'une séance chez un ostéopathe avec ses visites et ce n'était pas si cher payé que de se laisser prendre au jeu l'espace de quelques instants. Pour autant l'agent était encore trop intègre, trop droit dans ses bottes et il prit soin de ne pas lui répondre quand elle le questionna concernant un individu louche qui rôdait aux alentours de sa faculté. Ah, le fond d'alcool n'avait pas suffit, il allait falloir monter d'un cran. Suave et plus sensuelle, la rousse passa ses bras autour de son cou pour venir s'appuyer contre et sur son épaule, ses yeux noisettes se rivant aux siens en un jeu tentateur, son visage se rapprochant lentement et...

C'est ça !

Edna eut juste le temps de le relâcher avant que Mederick ne se redresse vivement pour attraper le dossier qu'il avait repoussé un peu plus tôt. La jeune femme l'observa avec un air intrigué alors qu'il feuilletait les papiers, jusqu'à finalement relever les yeux sur elle avec l'air d'avoir eu une illumination. Tiens, tiens, ça, c'était intéressant, aussi prêta-t-elle l'oreille avec une sincère attention.

Tu ne saurais pas pour quelle raison il a fait de la prison ? Si j'ai son nom, je pourrais vérifier cela dans le cadre de mon affaire...

Bingo. Sa première source qui lui avait permise de remonter jusqu'à la Garda Station et à l'enquête en cours avait vu juste et, même si la rousse n'avait pas prévu que les choses se dérouleraient de cette façon, l'occasion était trop belle pour passer à côté. Affectant un air mi-songeur, mi-embêté, elle se rassit sur le bord du bureau près de l'agent dont l'expression lui faisait penser à celle d'un jeune homme venant de trouver la solution à un problème complexe. N'était-il pas craquant ainsi ?

- Je n'ai pas son nom, mais j'ai très clairement vu son visage. Si tu as une photo je pourrais te dire si c'est le même homme. Je ne suis pas sûre de ce qu'il a fait, il n'a pas donné de détails à ma copine mais...

Edna fit mine de réfléchir sérieusement, sourcils froncés comme si elle cherchait dans sa mémoire alors qu'elle avait, au contraire, potassé très sérieusement son sujet. Au bout de quelques secondes, elle hocha la tête comme si elle était à peu près sûre de bien se rappeler.

- Je crois que ça avait à voir avec de la drogue ou quelque chose comme ça. Peut-être qu'il s'est fait contrôlé avec quelques grammes sur lui ?

Un peu d'euphémisme savamment distillé sur un ton presque naïf, comme si la rousse voulait croire que ce n'était pas quelque chose de si grave que cela, alors que l'homme en question avait été arrêté avec une grande quantité sur lui, pas mal d'argent et, surtout, qu'il était mêlé à d'autres affaires de violences plus ou moins graves avec coups et blessures, tentative de meurtre et autres joyeusetés du genre. Et Mederick avait face à lui une Edna en apparence inconsciente des risques qui s'inquiétait juste pour une amie. Ah, faut-il donc toujours veiller sur les femmes quand on est un bon agent de la Garda ?


@Mederick Hustler

Le sourire de Mederick valait plus que mille mots et à voir son air à la fois ravi et féroce, il était évident qu'il tenait là quelque chose qui allait lui être très utile dans son travail. Ce ne fut pas que cela dérangea Edna de l'avoir involontairement aidé dans ses offices, cela dit elle avait elle aussi ses propres objectifs concernant le type en question et elle se retrouvait soudain dans une position plus que délicate, à devoir jongler entre sa recherche d'informations et le fait que ledit individu risquait probablement de lui échapper en finissant entre les mains de la Garda avant qu'elle n'ait eu le temps de faire ce pour quoi elle espérait être payée. Et merde.

John ! C'est l'inspecteur Hustler de l'OCU. Je sais que tu es en charge de l'administratif sur le dossier Trinity. Tout à fait, les stupéfiants. Dis moi, tu pourrais faire une rapide recherche ? Sélectionnes moi les dossiers parmi les étudiants, alumni ou le personne ayant un passif criminel. Avec de la prison idéalement. Merci.

La rousse souriait doucement à l'inspecteur tandis qu'elle enregistrait chaque détail de ce qu'il laissait filtrer, fut-ce à demi mots, se répétant mentalement les informations dont elle devrait faire bon usage une fois sortie d'ici. La main de l'homme vint se poser sur son genou et elle haussa un sourcil avec un début de sourire, juste avant qu'il ne se lève pour aller se rassoir correctement, l'invitant à faire de même... Décidément, il était plus accroc à son travail qu'à n'importe quoi d'autre.

Je te conseille de t'asseoir confortablement. On va en avoir pour un moment.

- Tu sais que tu ressembles à un enfant le matin de Noël ?

Demanda-t-elle en se levant du bureau, s'approchant pour venir glisser sa main sur sa chemise, se penchant vers lui avec un léger sourire amusé aux lèvres.

- C'est vraiment adorable.

La main remonta, puis de l'index elle lui toucha le bout du nez avant d'aller s'assoir sagement sur une chaise, affectant un soupir un peu déçu de devoir ainsi patienter. Dix minutes, ce fut décidément bien trop long, mais elle en profita pour pianoter sur son téléphone pour discuter avec des amies, prétendit-elle, jusqu'à-ce que Mederick ne reçoive une notification sur son ordinateur indiquant qu'il avait un mail. Ni une, ni deux, l'inspecteur fut plus rapide qu'une Edna forcée de jouer la comédie et qui ne pu voir ce qu'il y avait à l'écran que l'homme tourna vers lui pour lire tranquillement. Ce n'est que lorsque enfin il daigna s'approcher avec son portable qu'elle haussa un sourcil, son regard se portant sur le petit écran où la photo était de moins bonne qualité.

- Hmmm... je ne suis pas sûre, c'est quand même bien petit. Tu peux me montrer sur l'écran ?

Sans attendre sa réponse, elle se leva pour se placer face à celui-ci, le laissant afficher l'image en plein écran pour masquer les informations, ne laissant entrapercevoir que quelques mots qu'elle n'eut pas le temps de lire, en-dehors d'un prénom. Mince, l'inspecteur était trop rapide.

- Oui c'est lui, je le reconnais.

Edna fronça légèrement les sourcils avec un début d'inquiétude, tournant la tête vers le membre de la Garda tout en s'écartant de l'écran, retournant s'assoir avec un air soucieux, son sourire ayant disparu de ses traits, chose suffisamment rare quand on connaissait son tempérament enjoué et exubérant. Les mains posées sur ses genoux, assise sur le bord de sa chaise, elle sembla réfléchir rapidement avant de lever ses yeux noisettes sur lui.

- Est-ce que mon amie est en danger ? Est-ce qu'on doit éviter ce type quand il reviendra nous voir ? D'habitude tu ne fais pas tant de mystères Mederick, alors n'essaye pas de me mentir, je peux tout entendre.

Affirma la rousse en l'observant avec gravité, l'air forte d'une jeune femme ignorant quel danger pouvait peser sur ceux qui se retrouvaient mêlés, sans le savoir, à des personnes peu fréquentables dont les rivaux pouvaient tout à fait causer des dommages collatéraux juste pour tenter de récupérer un territoire ou donner une leçon. Elle avait confiance en Mederick et celui-ci était suffisamment droit et intègre pour ne pas vouloir que des étudiants se retrouvent entre deux feux sous prétexte qu'il aura voulu se faire discret concernant une affaire.


@Mederick Hustler