EDNA ►Apocalypticodramatic

i'll build my own way, walking on my own path
Issue d'une famille avec de l'influence, suffisamment en tout cas pour ne pas avoir à s'inquiéter spécifiquement de son avenir, Edna est une femme qui croque la vie à pleines dents, mais qui brûle aussi la chandelle par les deux bouts. D'un naturel décidé, débordante de vie, originale et possédant un appétit dévorant pour tout ce qui a le malheur bonheur de lui plaire, elle ne se prive de rien et se moque totalement du qu'en dira-t-on, au grand damn de sa famille qui ne voit pas forcément cette façon de vivre d'un bon œil. Accroc aux substances depuis plusieurs années, elle entretient pourtant son apparence et n'hésite pas à passer du bon temps avec quiconque lui plaît et ne la repousserait pas, se moquant ouvertement des biens-pensants qu'elle considère comme étant des "coincés du cul" et des "frustrés mal baisés". La rousse est aussi belle que sa langue est acérée, et son intelligence si elle lui permet d'éviter les plus gros écarts et de finir au fond d'une ruelle mal famée, lui sert surtout à distiller son venin à ses détracteurs. Passionnée, elle laisse ses émotions changeantes la guider et elle ne vit que pour les instants où elle plane, le reste du temps n'étant qu'une quête d'une nouvelle dose, d'une nouvelle inspiration. Photographe en plus de ses études, elle vend ses clichés et ses talents aux plus offrants et, bien qu'elle se soit fait un nom dans quelques milieux undergrounds, elle peine à percer publiquement et s'entoure de fréquentations douteuses dont elle n'a que faire, faisant le boulot du moment que ça paye bien.

01 Edna était la parfaite petite poupée à sa maman, le genre de petite fille qu'on habille d'une jolie robe à fleurs avec des socquettes blanches et un serre-tête assorti pour aller à la messe tous les dimanches matin.
02 Ses parents ont tout fait pour l'élever en "bonne chrétienne", l'étouffant de principes moraux et de leçons qu'ils ne respectaient pas eux-même dans l'intimité du domicile familial, ou plutôt qu'ils interprétaient à leur façon. Cette hypocrisie dégoulinante de mièvrerie trompeuse a toujours eu le don d'irriter au plus haut point l'enfant devenue adolescente puis adulte.  
03 Lors des réunions de famille, il fallait toujours se comporter impeccablement et ne "pas faire honte", cela dit le tempérament rebelle et libre d'Edna n'a jamais su se contenter du fait de devoir rester assise sur sa chaise pour manger ou bien de jouer sagement avec ses cousins et cousines plus âgés ou plus jeunes. Il fallait toujours qu'elle soit de toutes les bêtises et de toutes les expériences plus ou moins désastreuses, curieuse de tout, adorant mettre dans l'embarras les adultes en répétant tout haut les confidences qu'ils se faisaient tout bas, surtout, mais alors surtout, s'il y avait en plus des mots pas très catholiques dans lesdits propos. "Dis maman ! C'est quoi une pute ? Tonton Murray il dit que Tante Merry c'est la plus grosse de toute !" Le tout avec un petit air angélique et de grands yeux faussement innocents, voir même des larmes de crocodiles dans les yeux quand on la grondait parce que, vous comprenez, c'est pas elle qui l'a dit, c'est tonton. Ah les enfants.
04 En parlant de cousine, Edna prétendra toujours n'avoir aucun lien de parenté avec Ailla Moore si elle peut l'éviter, sauf si cela sert ses intérêts. Avoir une cousine membre de la Garda, ça n'est pas très bon pour ses affaires officieuses, aussi niera-t-elle toujours, sauf quand elle se pointe à la Garda Station avec un grand sourire en affirmant venir voir sa "cousine chérie", alors qu'en vérité elle cherche juste à soutirer des informations à certains de ses collègues sous couvert d'une discussion amicale ponctuée d'attentions soutenues et de sous-entendus plus ou moins orientés. 
05 Edna ne semble avoir honte de rien et cherche à vivre comme une indépendante tout en continuant de suivre des études pour que papa-maman continuent de lui verser de l'argent sur son compte et ainsi pouvoir officiellement profiter d'un train de vie parfois trop dispendieux. La vérité c'est que même si elle ne se prive de rien, elle arrive à placer chaque mois de l'argent de côté sur un compte ouvert dans une autre banque, histoire d'assurer ses arrières en cas de besoin et ce grâce à ses activités illégales.
06 La drogue fait partie de sa vie depuis l'âge de 14 ans. Elle a commencé petit d'abord, quelques joints avec les camarades de classe, quelques beuveries aussi durant les soirées pyjamas avec les copines, puis progressivement à mesure que l'adolescente se libérait, tout en continuant de jouer la petite fille qui adore tant ses parents, ses consommations ont montés de plusieurs crans au fil du temps, jusqu'à-ce qu'elle trouve le parfait équilibre, ce fil du rasoir sur lequel elle danse depuis plusieurs années maintenant. Cela ne s'est pas fait sans heurt ni douleur, sans souffrance ni crainte de ne pas se réveiller la fois où elle y est allé trop fort, ce qui lui a fait une dure leçon à apprendre, mais elle n'était pas seule et certaines personnes ont su l'aider et la couvrir, le temps qu'elle se requinque et qu'elle trouve le bon équilibre dans sa consommation. Si ses parents se doutent forcément de ce qu'il se passe, ils ne font pourtant rien, préférant se voiler la face quand leur fille leur rend visite une fois tous les trois ou quatre mois avec un air de parfaite petite poupée propre sur elle et vêtue convenablement, leur faisant de beaux sourires, leur racontant combien les cours lui plaisent et combien elle aime sa vie à Dublin, les couvrant de câlins et d'affection en grande partie sincère, tout en ne restant jamais plus longtemps qu'un weekend, études obligent vous comprenez.
07 La rousse adore sa cousine Ailla, quand bien même elle essaye de l'éviter autant que possible lors de ses incartades à la Garda Station avec les collègues de la Détective. Si jamais quelqu'un osait s'en prendre à elle, Edna sous couvert de n'en avoir rien à faire pourrait au contraire œuvrer dans l'ombre pour aider à ce que le responsable paye le prix fort. La famille, enfin surtout sa cousine et quelques rares autres, c'est sacré, on ne touche pas.
08 Edna joue avec le feu et il lui arrive parfois de se brûler. Jusqu'à présent elle a toujours su éviter les incendies grâce à des choix judicieux fait dès l'adolescence, en proposant ses talents de photographe à LA bonne personne, et en croisant la route d'un artiste qui a su également l'aider à mener sa barque dans ce monde de requins adultes tous plus dangereux les uns que les autres. Il lui est déjà arrivé d'être blessée en ayant prit trop de risques pour obtenir le cliché parfait, cela dit elle n'a jamais eu plus grave que quelques coups, mais elle n'est pas à l'abri pour autant de tomber un jour sur la mauvaise personne, de froisser la sensibilité de celui qu'il ne faut jamais contrarier, ou pire encore de causer du tort à un ponte qui ne voudra pas seulement s'en prendre au maître chanteur, mais également à tous ceux qui ont participé de près ou de loin au chantage, comme par exemple une simple photographe. Pour éviter cela, la rousse se renseigne beaucoup et aime à se lier avec des personnes plus ou moins non recommandable pour tenter de s'assurer une protection qu'elle espère, un peu naïvement il est vrai, pouvoir faire jouer en toute circonstance le moment venu. Mais à jouer sur tous les tableaux, tôt ou tard, cela finira mal.