Têtes mises à prix [PV Alexander]

bande son:

La dernière fois qu’il avait vu River lui restait en travers de la gorge. Elle n’avait pas abandonné, elle, et il avait la crainte qu’elle finisse par vous entraîner bien plus loin qu’il n’avait envisagé. Il fallait qu’il arrête d’y penser, il devait se recentrer sur son job, aussi sombre soit il. Il était d’ailleurs en train de jouer avec l’une de ses armes, l’entretenir quand Mara entra dans la pièce d'armes, la pièce qu’il préférait dans le loft, et lui fit regarder sa tablette. Il eut envie de grogner qu’il était occupé quand il vit la photo. La photo de River. Il prit la tablette et commença à lire. L’altercation avec River avait fait du bruit. la afia n’aimait pas qu’un flic tire sur ses éléments, surtout les plus efficaces. Ce n’était pas des fleurs qu’il s’envoyait, dans ce moment, plus tu risquais d’être tué, plus il fallait se rendre indispensable. Il avait des problèmes, il avait un historique, il se devait d’être irréprochable. La famille tuait ses membres faibles qui attiraient le regard sur elle. Quand il vit la photo de Callen, il ne put s’en empêcher, il se mit à sourire. Mais il savait que bien que lui n’en aurait pas moins bien dormi, River ne méritait pas de perdre un autre de ses proches. Il demanda à Mara de se renseigner sur les équipes qui s'étaient lancées et où pouvaient être les cibles. Il ne savait pas encore s’il s’y rendrait lui ou si il enverrait d’autres. Il sentait juste que Dublin était en train de pourrir ses envie de garder River saine et sauve. Il mettrait à feu et à sang cette fichue ville si on lui retirait, qu’elle soit avec lui ou non. Il avait beau ne pas aimer ce Callen, il restait un rempart contre ceux qui rêvaient de tuer des flics.

Quand il eut les réponses une heure plus tard, il ne prononça pas un mot mais se prépara. il allait voir du côté de Callen. Une recherche avait été lancée sur les docs. L’avantage d’être encore un haut placé était d’avoir lui aussi reçu l’alerte. Et chez eux, pas de mort ou vifs, c’était mort et déguisé en regrettable accident ou légitime défense. La haine était un moteur efficace, la peur également. Sur place il déploya son équipe et s'infiltra à son tour à la suite des autres équipes sur place. Ca commençait à grouiller. certains, l’apercevant, firent demi tour. On aimait pas être sur les traces d’Alexander. D’autres s’en moquait allègrement. S’ils pouvaient buter Alex au passage, ce serait si dommage. La mafia n’était pas une famille si soudée et ses membres étaient parfois interchangeables. Il vit des types s’approcher d’un endroit et des coups de feu furent tirés. Il se mit sur leur chemin, il était plus rapide qu’on l’imaginait, même avec une canne. L’un des types finit par arriver devant lui.

– Alex, il est à moi ce connard. Laisses en pour les autres un peu.

Il se mit à sourire et à lever son couteau. Ca semblait idiot de sortir un couteau ainsi. Mais il était plus habile avec un couteau et il aimait la danse qui allait avec. Et puis le flingue pourrait être entendu dans le coin.

– A toi Terry ? Ah bon ? Tu as pissé dessus pour que ce soit “ à toi” ? Depuis quand on se met à chasser le flic ? C’est comme ça qu’on est découvert, qu’on fait des erreurs. En revanche, j’ai de l'expérience, pour ce genre de chasse, toi non. Barre toi avant que tu fasses aussi parti de la chasse.

Quand on était en haut, on pouvait, si l’un des membres agissaient avec zèle et pouvait faire des remous, tuer le dit membre. C’était d’ailleurs ce qui l'empêchait le moins de dormir, tuer de la raclure. terry savait qu’il n’avait que peu de chances de s’en sortir vivant s’il s’attaquait à Alex, pas qu’il était invincible, mais il avait tout une équipe qui l’écorcherait vif s’il blessait Alex. Le couteau d’Alex brillait.

– Tu fais chier. Viens, on s’casse Henry

Le dit Henry ne voulait aller nulle part et menaçait Alex. Avant qu’il ait fait un geste, il entendit un bruit et les 2, terry partait, se ruèrent vers le bruit. Sans doute Callen, acculé par le nombre qui grandissait de prédateur, et d’abrutis qui rêvaient de tuer un flic. Il essayait de faire taire sa peur qu’ailleurs, River subissent le même sort. Il devait cela dit prétendre un minimum qu’il était du côté des “vilains” ou ils étaient peut être tous deux morts. Quand il arriva devant CAllen, l’un d’eux le prenait par la taille. Un couteau luisait et un autre type s’était ajouté et les tenaient en joug avec un flingue. Alex était tout sauf serein quant à l'avenir de Callen. même si ça se voyait pas, il ne le voulait pas mort, enfin, presque pas.

– Sérieusement ? Vous avez décidé qu’il serait à vous de tuer un putain de flic ? Callen et moi ça remonte, pas question que vous ayez la primeur de l’éventrer. Vous pouvez le tenir, cela dit.

Il vit les mecs hésiter et tenir désormais à deux Callen, tout en lui mettant quelque coups pour attendrir la viande.

– Alors c’est toi le fameux Callen. Le lot de consolation que river a trouvé… Ouais, j’ai vu pire. Dommage que tu ne sois plus si utile dans quelques minutes.

– Heu..Alexander… On est pas censé le buter ?

Il sourit. C’était la première fois qu’il devait jouer la comédie de cette façon. Non il ne tuerait pas Callen. Mais il devait empêcher ces deux là de le faire. Il caressa le manche de son couteau.

– Vous l’ouvrirez quand je vous le demanderais. Je prends mon temps. Il mérite pas de s’en aller rapidement.

Il était pour le coup toujours assez rapide et à moins d’y être forcé, il ne torturait pas. Mais il avait un rôle à jouer. Il devait être convaincant. Il comptait gagner du temps.

Alex sentait que la situation allait prendre une tournure qu’il n’avait pas envisagé, même si elle restait logique. Se débarrasser des types sans alerter la garda OU ses “collègues”. Ah oui et sauver les miches de Callen. C’était obligé ? Il se tâtait à le laisser là vu qu’il commençait à cracher son venin en même temps que son sang. Les deux gars avant même qu’il le touche, s’en donnaient à coeur joie. Comme les gentils psychopathes, il penchait la tête sur le côté en entendant ce qu’il disait. Oh il savait que les garda voulaient l’envoyer en prison. Il était lucide. Il savait que Callen, n'hésiterai pas non plus à le tuer si ça en venait là. Il parlait de jouet, Alex levait un sourcil. Il regardait son couteau. C’était pas son préféré et il avait bien plus jouissif comme couteau, comme le joli lance rocket acheté récemment. Mais bon, faire un gros trou dans Callen ne plairait pas à River, il se demandait bien pour quelle raison. A présent c’était lâche qu’il était appelé. Il le laissait vociférer comme un chat qui montre les griffes sans réagir vraiment, après tout il avait l’habitude des gens qui ne l'aimaient pas. La dernière chose le fit cela dit sourire. Il avait raison, mais c’était pas les garda qui l’inquiétaient le plus. C’était ses propres équipes qui ne comprendraient pas.

– Je m’en charge. Barrez vous.

Il s’approcha de Callen, lui planta son joli couteau dans la jambe - en dessous du genou - puis le ventre faisant attention à où viser, tout en chuchotant à son oreille.

– Ca te tuera pas, et je n’ai pas visé l’artère qui le ferait. En revanche, si on reste dans le coin, ils n'attendront pas et l’un d’entre eux te tuera. Sache que la seule raison pour laquelle tu es en vie, c’est grâce à River. Pour dieu sait quelle raison, elle tient à toi. Ne te fais pas d’illusion, sans elle, tu serais déjà mort. En plus j'évite de tuer des flics, ça n’arrange jamais rien, vous êtes pire que la vermine, on en tue un, tous les autres se ramènent. Ne fais rien. Laisse moi faire et tu sors de là avec ta tête sur les épaules.

Il s’éloigne et le laisse tomber au sol. Voyant que les deux débiles profonds restent là à regarder, il ajoute.

– Je m’en débarrasse. J’ai touché l’artère, il ne survivra pas.

Il s’éloigne plus loin et demande de l’aide à son équipe qui l’emmènent dans une camionnette. Il envoie ses plus utiles nettoyer la scène et faire d’eux des ardoises blanches. Il demande à Mara de se débarrasser des deux idiots et de ceux ayant vu Alex. personne ne doit l’avoir vu partir avec Callen.

– Je te dépose où ? Tu comprendras qu’on ne peut pas t’emmener à l’hosto, mais on peut te rapprocher de chez quelqu’un. Evite le commissariat, tu n’aimerais pas la blague, crois moi.

Des infos ? alex n’avait pas l’intention de jouer les indics non plus, que ça le rassure. Il lui sauvait juste la vie, qu’il la ferme et se laisse faire. S’il avait rien fait, c’est pas des blessures qu’il aurait, c’est son sang entier se vidant sur le sol. Il te demande de le déposer pas loin de la clinique. Bon choix, pour pas finir par perdre trop de sang. Il fallait que ça reste crédible, il n’aurait pas pu juste lui mettre un ptit coup. Ce n’était pas des motards, ou des bisounours mais des mafieux. Il devait garder son rang pour protéger River. Et un peu l’autre là. Voilà qu’il essaye de l’analyser et alex, il est pas fan des psy. Vraiment pas. Celui qu’il a vu après la mort de ses parents s’en souvient encore. Il est venu une fois, puis s’est barré.

– Qu’est ce que ça peut te foutre au juste ? elle a pas autant abandonné. J’aurais préféré crois moi.

Et il continue, le mec, Alex rêve de l’abattre pour le faire taire à cet instant Voilà qu’il se lançait sur l’amour. Alex avait déjà eu du mal à s’avouer à lui même que son coeur lui appartiendrait toujours. Le dire à voix haute et devant son équipe ne lui disait rien. Même si c’était assez visible pour eux, il suffisait de le connaître et d’analyser ses actes.

– Ca te regarde pas vraiment. Ca ferait quoi si jte disais oui ? Ca ne changerait pas qu’on est de deux mondes différents à présent et qu’on est coincé chacun de notre côté. Non je ne l’aime plus. Mais ça ne fait pas de moi un type qui la laisserait crever elle et son coéquipier. Je préfère qu’il lui reste quelqu’un, à défaut que ce soit moi.

Il mentait bien et sans ciller, il était habitué. Enfin, il mentait sur la teneur de ses sentiments, pas du reste. Il refusait de l’embarquer dans son monde à lui, que ça le détruise ou non.

– Cela dit, je l’ai prévenu pour le prix sur sa tête. Et au pire des cas, j’ai envoyé des alliés. Elle ne risque presque rien.

Il se retenait surtout de l’enlever et de la garder en sécurité dans son bunker. La clinique fut bientôt en vue et la porte de la camionnette s'ouvrit, mara poussa Callen par la porte et ils démarrèrent en trombe.