Flic ou criminel ? Telle est la question

ÂGE 37 ans
ORIGINES & NATIONALITE citoyen d'Afrique du Sud, il a de faux papiers écossais
VILLE & DATE DE NAISSANCE sur ses papiers : né le 14 février 1985 à Dundee en Ecosse, en réalité le 2 mai 1983 à Dundee en Afrique du Sud
STATUT SOCIAL aisé mais en cavale. Oh ça ? Célibataire.
ORIENTATION SEXUELLE butineur, il aime séduire, ça ne va généralement pas plus loin
OCCUPATION faussaire d'art
LOGEMENT à Smithfield Village
DEGRE DE CORRUPTION la loi n'aime pas tellement son métier, Orson Welles aurait été plus indulgent... Au moins, il n'a jamais tué personne.
TRAITS DE CARACTERE il a un côté angélique, une façade qu'il affiche pour "faire l'artiste" et qui rassure. Sous ce vernis paisible coule la lave, une énergie infatigable, chevillée à la vie, et un instinct de débrouillardise auquel il doit sa liberté. C'est peut-être la seule femme qu'il ait jamais vraiment aimée.
GROUPE Wolves
Qui est derrière l'écran ?PSEUDO écrire ici. PRENOM écrire ici. PAYS écrire ici. PRE-LIENS/SCENARIO/INVENTE écrire ici. AVATAR & CREDITS écrire ici. COMMENT ES-TU ARRIVE ICI ? écrire ici. UN PETIT MOT écrire ici.

this is the way
Son père était le pasteur de la petite ville minière de Dundee, dans une vallée montagneuse au climat agréable. La petite famille pratiquait la randonnée et autres loisirs "sains". L'attrait du jeune garçon pour le théâtre était regardé avec un léger froncement de sourcils, sans plus. Puis il a préparé une pièce de théâtre pour le cours d'histoire de l'école, retraçant la fondation de la ville par le fermier légendaire Peter Smith. La famille était fière de le voir si investi, jusqu'à constater qu'il se changeait derrière un paravent et interprétait les rôles de toute la famille Smith, y compris les dames. Impensable. Une humiliation publique, voilà ce que c'était. On lui fit bien comprendre que le théâtre, c'était fini.

Tout ce qu'il avait compris, c'est qu'il devait faire profil bas et s'esquiver le plus tôt possible. A seize ans, il travaillait comme transporteur pour la compagnie minière et il disparut un jour avec son camion, qu'il repeignit et revendit pour s'acheter une petite caravane dans une ville voisine, qui avait attiré son regard sur la carte : il faut dire qu'elle s'appelait Ladysmith. Le jeune homme légèrement superstitieux pensait y voir un signe. Il s'installa dans un terrain vague et commença à bricoler des objets d'art à partir des déchets qu'il reconvertissait. Il partait les vendre sur les marchés de la région, et à Durban, il finit par être remarqué.

Il s'était inspiré des monuments de sa petite ville, en tordant des fragments de boîtes de conserves rouillées qu'il avait ensuite recouvertes avec le cuir de vieux canapés, leur donnant une apparence à la fois organique et éclatante de couleurs. Une galerie d'art lui racheta la collection ; mais en apprenant sa bonne fortune, son voisinage en parla au pasteur local qui en informa le père de l'artiste. Ce dernier débarqua en le traitant de tous les noms. Castor et Pollux ? Gandhi ? Ces statuettes impies étaient une insulte à Notre Seigneur, et ainsi de suite. Et il allait rentrer à la maison et reprendre son travail à la mine, comme un bon chrétien.

Au terme d'une bagarre dans laquelle aucun des deux n'acceptait de lâcher prise, le vieil homme fut blessé et son fils se retrouva avec du sang sur les mains. Il garda le contrôle de ses nerfs sur le moment, et se contenta d'enfermer le pasteur inconscient dans une carcasse de voiture abandonnée, avant de quitter la ville pour Durban en téléphonant à une ambulance pour qu'elle vienne le chercher. Mais au fond de son crâne, c'était désormais inscrit ; il ne faisait pas partie des gens bien. Il était une Tête Rouge, un démon envoyé sur Terre pour y semer le chaos... tous les reproches du vieil homme sonnaient juste. Ce jour-là, il a définitivement renoncé à être un type bien, et il n'est jamais revenu en arrière sur cette décision.

Le crime lui a réussi bien mieux que l'art à proprement parler. Mais n'y a-t-il pas un art exquis à réaliser un faux qui peut tromper les experts ?

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ÂGE 37 ans
ORIGINES & NATIONALITE un petit port en Ecosse, un peu au Nord de Glasgow, et toute la lande alentour : le pays d'Argyll.
VILLE & DATE DE NAISSANCE sa mère est allée accoucher à la maternité de Glasgow un 2 mai 1983.
STATUT SOCIAL veuf, il a deux enfants. Les grands-parents se partagent la garde.
ORIENTATION SEXUELLE le sexe n'est pas sa priorité. Il préfère les câlins. En fait, il vit pour ça.
OCCUPATION infiltré.
LOGEMENT Smithfield Village, because Old Jameson !
DEGRE DE CORRUPTION il a été détective privé, donc c'est tangent selon les contrats ; aujourd'hui, il est un flic non corrompu, mais vous savez ce qu'on dit, on ne s'infiltre pas dans un gang sans casser des oeufs.
TRAITS DE CARACTERE Il a toujours eu l'air déguisé, quels que soient les costumes ou les uniformes. C'est peut-être son côté cabotin. Ou alors c'est l'inverse : il cabotine pour se consoler des regards de travers. La vie est plus facile ainsi. Et il s'en est même fait un art : vous en trouverez combien, des caméléons qui peuvent à la fois jouer l'homme invisible et la meilleure diversion du monde... et qui restent dans le camp de la loi ? Au fond, il se sent un peu seul, mais il est convaincu que ce n'est pas bien grave. Il y en a d'autres qui souffrent tellement plus que lui !
GROUPE Integrity
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Old Jameson, ça lui parle.
Jamieson, c'est le pseudonyme d'un ancêtre à lui quand il se cachait en France lors de la révolte Jacobite. Un homme au sujet duquel on a écrit des romans et tourné des films. (Il les a tous lus et tous vus, naturellement. Viens chez lui, il te fera du popcorn.) Du coup, il y a quelques révolutionnaires français parmi sa lignée, quelques camarades américains et parmi la leur, et ainsi de suite. Il est apparenté au monde entier et ça lui va.

Il a des cousins au Mexique avec lesquels il a repris contact, et qui n'ont toujours pas digéré la chute des révoltés du dix-neuvième siècle. D'autres en Nouvelle-Zélande, qui militent pour les Sea Sheperds et finissent régulièrement en détention. Bref, une petite famille bouillonnante, de justiciers qui ont du mal à se ranger sous un drapeau ou un autre ; mais le jour où ils le font, ils vont jusqu'au bout. C'est presque une tradition familiale.

Lui, il s'est marié très jeune avec une copine de fac qui ne supportait pas de dormir seule. Ils ont vécu avec ses démons, jusqu'à ce qu'ils la dévorent. C'était une vie courte, mais il a tenté de la rendre aussi belle que possible. Ils ont plongé avec les otaries et les dauphins dans la mer grise et froide. Ils ont fait le festival du whisky et les reconstitutions de batailles médiévales. Ils ont dormi dans le château de Sacré Graal, que sa famille ruinée loue aux producteurs de films, et rencontré les acteurs qui campaient là. Et ils ont fait deux enfants. Le troisième était en route quand elle a finalement lâché prise. Elle n'est pas morte seule : Leilan lui a tenu la main jusqu'au bout, et il a même réussi à lui sourire.

Il n'avait jamais été très doué à l'école. Il allait trop vite, et il trichait. Ça marchait parfois, parfois il se faisait exclure. La fac de cinéma, ça ne l'aurait pas mené loin de toute façon, et les copains acteurs ne pouvaient pas l'aider, dans une industrie où avoir un accent écossais réduisait dramatiquement la liste des rôles accessibles. Il aurait pu trouver un petit job chez un des innombrables cousins qui émaillaient la côte, dans une école de conduite navale par exemple, ou une agence de tourisme... Mais il avait besoin d'aventure. Il avait besoin de se changer les idées. Il ne savait pas de quoi il avait besoin. Peut-être simplement de se sentir utile au monde avant de le quitter. Non, il n'a jamais vu de psy, il va très bien, merci maman.

Il avait un job étudiant un peu particulier ; il cherchait à se bricoler une carrière de journalisme d'investigation, et tout à coup, sans avoir compris, il s'est retrouvé à filmer des épouses infidèles. Il détestait ce job. Détective privé, c'était sale et sordide, pas en accord avec ses principes. Il en discutait avec un flic au fond d'un bar, à deux heures du matin, quand il a eu l'idée qui allait changer sa vie ? Pourquoi pas entrer dans la police ? Non, il n'avait pas le profil, mais c'était son atout. Il avait l'air frêle, inoffensif. Il jouait très bien la névrose. Il pouvait se mêler à la criminalité ambiante et laisser traîner ses oreilles. Un indic, voilà ce qu'on lui proposait.

Bah, pourquoi pas. Au fond, peut-être qu'il avait besoin de risquer sa vie.

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