Curiosity killed the cat ~ #2 Gabriel

07.09.20 23:16

Curiosity killed the cat but brought in the viper

I told you I'd be back

17h42. Il est bientôt l’heure. Parfait. Mara quitte le véhicule et fait signe à Ulric de s’en aller. Après tout, il a bien d’autres choses à faire qu’à l’attendre comme un vulgaire chauffeur. Elle croit brièvement le voir lui faire un signe de la main, oh, ce n’en était pas un. Elle lui tire donc la langue, avant de se tourner vers l’entrée du bâtiment et d’agir de manière bien plus posée.

17h45. Pil à l’heure, le traiteur s’arrête devant l’hôpital et sort de son véhicule. Elle le laisse prendre tout ce qu’il doit prendre, aidé d’un jeune stagiaire. Mara lui fait savoir qu’il n’a pas intérêt à faire tomber quoique ce soit. Le traiteur murmure quelques mots à son apprenti, qui lance un regard incrédule et effrayé à la blonde en face de lui. D’un claquement de doigts, elle leur indique qu’il est temps de se mettre en route.

17h53. Les ascenseurs dans ce bâtiment son plus effrayants qu’elle. Elle pense mourir ainsi, l’espace d’un instant, lorsqu’il reste bloqué entre deux étages pendant moins de dix secondes avant de redémarrer. Quand elle ne contrôle pas ce qui l’entoure, elle a toujours cette crainte que la technologie l’abandonne, se tourne contre elle et l’achève d’un acte sanglant. C’est qu’elle sait à quel point il est facile de manipuler les contrôles d’un ascenseur qui a tant d’années.

17h57. Ses pas résonnent dans le couloir, perchée sur ses talons, Mara marche au beau milieu de ce dernier comme s’il lui appartient. Le traiteur et son apprenti suivent le pas, portant plusieurs plats et un sac contenant de quoi boire. Une infirmière vient presque à sa rencontre, mais Mara la séduit d’un simple regard, un sourire amical aux lèvres en portant son index devant ces dernières. Elle mime une demande de silence, comme si elle vient surprendre quelqu’un, et l’infirmière dans toute sa bonté, tombe dans le panneau comme la pauvre gourde qu’elle est.

18h. L’heure précise à laquelle Mara frappe à la porte, par pure politesse, ce n’est pas comme si elle va trouver Gabriel derrière cette porte, sortant tout droit de sa douche. Il n’est pas en état de se lever, à moins d’avoir des capacités surnaturelles qui en une nuit lui permettent de guérir rapidement.

Dès qu’elle met un pied dans la pièce, un sourire se peint sur son visage. Sincère et enjouée, elle entre d’un pas assuré pour trouver Gabriel dans son lit, forcément, avec un plateau repas qui vient de lui être apporté. Heureusement, il ne semble pas encore avoir commencé à déguster les deux petites tartines qui s’y trouvent. Tant mieux !

« Bonsoir ! Comme promis, me voilà. » lance Mara en tournoyant sur elle-même. Elle n’a pas du tout fait d’effort en plus pour sa tenue, si ce n’est occupée sa salle de bain une heure de plus que d’habitude. Habillée d’une robe beige et mi-longue, dévoilant ses fines jambes, elle a décidé d’opter pour un look plus classique tout en gardant une liberté de mouvements. On ne sait jamais ce qui peut lui arriver, aux vues de son métier. Ses cheveux lâchés lui empêchent un court instant de voir si l’homme en face d’elle en profite pour la dévorer du regard, c’est le but recherché, autant se l’avouer. C’est alors que le traiteur racle sa gorge pour se faire remarquer.

« Oh, j’oubliais ! J’espère que tu ne fais pas partie de ces gens qui ne mangent que des légumes ? » s’inquiet-elle faussement l’espace d’une seconde, avant de poursuivre. « Je nous ai ramené de quoi manger, si tu as de l’appétit bien sûr. »

Dieu seul sait si les médicaments ne l’assomment pas suffisamment pour qu’il en perde tout appétit, justement. Le traiteur et l’apprenti viennent alors déposer les plats sur la petite table non loin du lit, avant de déguerpir en leur souhaitant un bon appétit.

08.09.20 21:34

Tu essayais de bouger dan le lit, sans succès, du moins sans jurer dans ta barbe. Ca faisait vingt quatre heures et tu avais déjà envie de te jeter d’un pont. Sauf qu’il n’y avait aucun pont et que tu pouvais pas atteindre la fenêtre si il y en avait eu un. Tu avais pensé un bon moment à ton ange blond. Il y avait peu de risque qu’elle revienne mais tu laissais ton esprit dérivé. Une infirmière entra et tu te mis à ronchonner.

– Alors, on a été sage ?

Tu ronchonnais une réponse pour dire qu’elle te soulait avec ses questions. Tu pouvais pas marcher et bouger faisait un mal de chien, elle était stupide sa question. Pourtant tu te laissais tripoter, jurant que tu sortirais au plus vite. Quand elle eut fini tu jurais et t’endormit peu après, la garce avait mit un sédatif. Quand tu ouvrais enfin les yeux, la blonde était de retour et tu te mit à sourire, un sourire espiègle.

– Pour être honnête, je pensais pas que tu reviendrais.

Tu savais pas exactement ce qu’elle faisait là mais tu n’allais pas t’en plaindre. Tu lui avais dis oui sans vraiment y croire et pourtant. Elle avait amené de quoi se restaurer et tu regardais un plateau posé pour toi à coté que tu n’avais pas pu prendre de toute façon. Tu avais pas hyper envie de bouffer leur bouffe immonde en même temps. Tu la regardais avec intérêt tout en te demandant si tu rêvais. Elle se mit à parler des gens étranges qui ne manquent que des légumes et tu te mis à rire tout en posant ta main sur ton torse à cause de la douleur.

– Non pas de soucis, je mange de tout. Tu as amené un traiteur ? Pourquoi ? Je t’avoue que tu m’intrigues depuis hier.

Parce que tu savais vraiment pas ni qui elle était ni ce qu’elle foutait là,, tu n’étais pas trop état de t'envoyer en l‘air - enfin tu te serais débrouillé - alors tu ne savais pas ce qui la poussait à rester dans le coin.

25.10.20 15:21

Curiosity killed the cat but brought in the viper

I told you I'd be back

Faussement choqué par tel accusation, Mara fit mine d’être surprise qu’il ait pu penser cela. Evidemment, qu’elle est revenue. Evidemment, qu’il ne s’y attendait pas. Il faut bien dire ce qui est, peu sont le nombre de gens qui reviendraient au chevet d’une personne qu’ils ne connaissent pas, seulement parce qu’ils l’ont aidé la veille.

« Je n’ai qu’une parole, monsieur. »

Lui lance-t-elle d’un ton taquin avant de s’asseoir sur la chaise à côté de son lit. Elle-même doit bien avouer ne pas trop savoir ce qu’elle fait là. Rassasier sa curiosité, ou simplement son estomac. Quitte à manger, autant le faire en plaisante compagnie ? Oh, elle ne va pas prétendre que Gabriel la laisse indifférente, au contraire, Mara estime qu’il faut toujours savoir s’avouer toute vérité avant qu’elle ne devienne un obstacle.

« Évidemment que j’ai contacté un traiteur, je n’allais pas manger..ça ». Dit-elle en pointant du doigt le plat que Gabriel n’avait pas touché. « Et en bon samaritain, je ne pouvais décidemment pas te laisser mourir de faim. »

Elle lui répond ainsi sans répondre à sa question, s’en rendant compte quelques secondes seulement après avoir donné sa réplique, un sourire vient rapidement étendre ses lèvres alors qu’elle lance un regard se voulant faussement innocent au principal concerné.

« J’ai toujours voulu être l’ange gardien de quelqu’un, c’est plutôt réussi, non ? »

Et en quelque sorte, elle l’est. Bien qu’elle n’aille pas lui dire ce qui est arrivé au deux gignoles qui l’ont renversé. Puis, elle attrape un des plats et commence à le déballer, avant de faire de même avec le prochain, le posant sur le plateau qu’elle sait déplacer pour que Gabriel puisse manger. Elle fait comme chez elle, si bien qu’il n’est pas difficile de deviner qu’elle se comporte partout comme elle le ferait entre ses propres murs. Toutefois, en se rasseyant, elle estime qu’il a le droit à une réponse plus honnête de sa part, après tout, c’est lui qui va devoir la supporter le temps d’un repas sans la moindre possibilité de la fuir.

« Pourquoi est-ce si difficile à croire que quelqu’un s’intéresserait à toi, sans raison particulière ? »

22.11.20 23:48

Elle était étrange et sexy. Un mélange qui te rendait plutôt con. Elle t’intriguait. Mais ce qu’elle essayait de te faire avaler était bien trop gros. Tu vivais ici depuis un moment, les gens pas net tu savais à quoi ils ressemblaient. Enfin, si ça l’amusait. Elle avait promis. Ouais. Au moins tu ,ne mangerais pas la merde qu’on te servait ici. Bien que celle que tu te faisais chez toi n'était pas si éloignée, tu faisais juste un effort lorsque la petite était là. Pas que tu étais nul en cuisine, tu avais juste peu de moyens pour faire des trucs élaborés. Tu te privas quand la gamine était là. Elle était toute proche. Tu sentais que cette femme allait être à l’avenir un nid d’emmerdes. Mais tu ne faisais rien pour l'empêcher. Que tu puisses marcher ou non tu avais ton tempérament et tu aurais pu appeler infirmière ou médecin ou lui dire de foutre le camp. Tu ne faisais rien de tel. Donc tu avais sûrement perdu ton bon sens. Tout ca pour une putain de paire de jambes. Aussi sublimes soient elles. Dans son monde le traiteur était un obligatoire. Toi la dernière fois que tu en avais vu c’était, en fait tu savais pas. C’était pas dans tes moyens depuis un bail.

— Mourir de faim hein ? J’aurais pu manger cette merde. Crois moi les traiteurs j’en mange jamais.

Voilà qu’elle parlait d’être un ange gardien. Tu te mis à rire, puis toussais parce que tu étais pas en état de tousser sans avoir mal. T’avais hâte d'être sur pieds. Te connaissant ça ne durerait pas, les convalescences depuis que tu n’étais plus à l’armée étaient assez courtes, quitte à te traîner. Enfin, tu te reposais, mais tu ne te laissais pas aller comme d’autres. Qu’on te fasse même pisser, il n'en était pas question. Elle se remet près de toi et lui pose une question qui te gêne. Parce qu’elle touche là où ca fait mal.

— Les dernières femmes ont pour l’une décidé de me trahir et me laisser seul avec une gamine dont j’ai pas réussi à garder la garde et une autre m’a fait croire des trucs puis a fichu le camp à son tour. Et on ajoute que je vis à Dublin, ici c'est l'égoïsme qui prime, le fric, la mort. Pas l’altruisme. Et encore moins pour un ivrogne. Alors ouais j’ai du mal à croire qu’à part les gamines que j’ai protégé et ma fille quelqu’un en ait quelque chose à foutre. Surtout quelqu’un comme toi qui n’a rien d’un ange.

Tu tais le fait que tu suggérais plutôt déesse plutôt tant elle et faisait de l’effet la garce. Tu étais prêt à vendre ton âme, c'était du beau. Et pour quoi ? Te sentir vivant entre les doigts d’une femme ? Peut être.

23.11.20 12:25

Curiosity killed the cat but brought in the viper

I told you I'd be back

Elle se doute qu’il n’a pas l’habitude des traiteurs, espère ne pas l’avoir vexé en montrant du doigts le repas de l’hôpital et en faisant clairement comprendre qu’elle n’allait jamais manger ça. Ses doigts défont avec adresse l’aluminium protégeant son plat, alors qu’elle dit maintenant se considérer comme un ange gardien. Ça fait rire Gabriel, qui bien vite se mets à tousser parce qu’il n’est clairement pas en état de rire, soyons honnête. Mara lève un sourcil lorsqu’il lui parle des femmes dans sa vie. Donc il a pour l’habitude de s’enticher des mauvaises femmes, ça arrive. De son humble avis, Mara considère que la majorité de la gente féminine sont de vraies salopes. Tout comme la majorité de la gente masculine ne sont que de minables petits cons.

C’est peut-être pour ça qu’elle s’intéresse tant à un homme qu’elle ne connaît pas. Enfin, ne pas connaître… elle a fait quelques recherches bien évidemment. Pour ne pas s’impliquer dans une histoire qui ne la regarde pas, ou pire, avec quelqu’un qui appartient de plein gré à la mafia. C’est une chose que de travailler pour eux de temps en temps, mais en faire entièrement partie ? De cette bande d’imbéciles qui vivent encore dans les années septante et qui estiment pour la plupart que le seul atout d’une femme est la taille de sa poitrine, non merci. Si Gabriel en avait été, elle l’aurait sans doute achevé elle-même. Il en revient cependant à dire qu’il ne la prend pas pour un ange, et l’espace d’une seconde, une moue contrariée se peint sur le visage de la blonde.

« Tu vas finir par me vexer. »

Lui dit-elle, bien qu’encore très amusée. Cependant, alors qu’elle se sert un verre de vin, qu’elle a précédemment sorti de son grand sac à main, elle lui en sert un également et le dépose sur le plateau devant lui. Il y a des règles dans un hôpital et il ne peut certainement pas boire d’alcool en étant sous antibiotiques et anti-douleurs en tout genre, mais un verre de vin de le tuera point.

« Je ne fais pas partie de la mafia. Ni d’aucune autre organisation criminelle. La plupart considèrent les femmes comme de simples objets, dont le seul atout est la beauté. Si je t’ai donné l’impression d’être le genre de femmes qui accepterait d’être traité ou encore simplement vu de la sorte, nous sommes bel et bien loin d’être sur la même longueur d’onde. »

Rien n’est mensonge dans ce qu’elle dit, le groupe d’Alexander n’est à ses yeux pas une organisation criminelle. Mais, dans un élan de sincérité rare, alors qu’elle se rassoit à ses côtés, elle poursuit sur sa lancée.

« J’avoue ne pas être une citoyenne modèle. J’ai certains talents… d’ordre purement informatiques, qui sont fortement appréciés par les plus offrants. Et si de temps en temps un beau sourire les convaincs de m’embaucher moi au lieu d’un potentiel concurrent… Ma foi. »

Encore une vérité, loin d’être toutes celles qu’elle représente mais suffisamment pour sans doute calmer les suspicions de l’homme en question.

« Tu vois, je suis une geek. Je sais que je n’en donne pas l’impression, mais je le suis. Et mon ami qui était ici précédemment est vraiment un garde du corps, seulement ce n’est pas vraiment moi qui le paie pour l’être. Alors voir quelqu’un se faire renverser ne m’a pas tant bouleversé, mais tu m’as intrigué car j’ai cru qu’il s’agissait d’un règlement de compte et j’ai un vilain défaut ; la curiosité. »

Évidemment, elle sait depuis que ce n’est pas le cas et ne lui dit donc pas pourquoi elle est quand même assise là. Elle ne va pas non plus lui dire qu’il ne la laisse pas indifférente et qu’au-delà de sa raison, elle n’en fait qu’à sa tête et à décider d’apprendre à mieux le connaître.

« Je n’ai pas fais de recherches sur toi, avant que tu ne te poses la question. Enfin, si, pour m’assurer que tu ne faisais pas partie de la mafia mais à part ça… tu as donc une fille ? »

Encore une admission des plus sincère. Décidemment, elle l’est bien trop autour de lui.

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