You pick me up, again [PV Yara]

Une mission sans grande envergure, une légère future cicatrice sur le flanc, Yara avait fini. Elle rentrait chez elle, prévoyait de se faire à manger et de s’étaler comme une merde sur son canapé. C’était ce qu’elle aurait dû faire si elle n’avait pas croisé sur son chemin un voyage connu. Elle l’avait connu plus vif et moins couvert de sang cela dit. Elle aurait ri si’il n’avait pas fait mine de s'étaler au sol. La glande sur le canapé venait de s’envoler. Il allait le payer celui là. Elle était déjà parfaitement persuadée que les hommes étaient parfois bien stupides. Celui ci semblait l'être aussi. Elle rejoignit Callen aussi vite pour l’empêcher de se prendre le sol de plein fouet. Ouais, elle avait pas été assez rapide et il s’écrasait lamentablement. Oups. Elle le relevait doucement et vérifiait ses blessures, rien de très grave mais suffisamment pour qu’il soit ramené à la clinique. Bien sûr, elle avait ses contacts et son nom n'apparaitrait pas. Elle le portait et le déposait sur un brancard les laissant s’en occuper. Elle dut attendre plusieurs heures ou elle se mit à piquer du nez avant qu’on lui fasse récupérer avant que quelqu’un ne sache qu’un flic était là. pire, un flic de la task force. Elle ignorait pourquoi il avait fini ainsi mais elle n’allait pas laisser qui que ce soit finir le job. elle lecolla dans un fauteuil, une casquette sur la tête et à moitié conscient pour l’embarquer chez elle. Personne n’irait la suivre dans le bâtiment qu’elle avait choisit. Elle avait aménagé un minimum mais elle n’était pas regardante sur le reste de l’état de l'immeuble. C’était parfait pour ne pas se faire remarque et elle détestait ça. Elle rentrait chez lui, fermait la porte et l’aidait à se poser sur son matelas, dos au mur. Le confort n’y était pas mais elle avait que ça. Elle prit un verre d’eau, lui tendit et commença à se renseigner.

– Je dois m’attendre à ce qu’on veuille me buter à présent ? Tu peux m’expliquer ça ? J’ai pas eu le temps de prendre des anti douleurs, j’ai bien peur qu’on doive attendre que tu sois plus recherché.

Elle tenait l’image de Callen recherché, pas par les autorités, non, par la mafia locale. Autrement dit, chasse ouverte.

– C’est qui la nana ? La tienne ?

Il espérait pas. Le type. Il espérait pas que Yara puisse être en danger. C’était super rassurant n’est ce pas ? On allait loin avec cette idée. Il ajouta qu’il avait confiance en ses capacités à faire fuir l’assaillant. Le soucis étant que s’il y en avait tout un paquet, ils allaient mal finir, douée ou non. Elle n’était pas invincible loin de là.

– C’est gentil de t'inquiéter pour ceux qui veulent faire ta peau, vraiment. C’est beau l'altruisme.

Yara avait toujours eu beaucoup de mal avec l’humanité qui semblent marche sur la tête. Elle avait évalué que les trois quart de gens faisaient n’importe quoi et ne suivait aucune logique. Elle, elle le faisait, ses règles plus la logique, ou plutôt sa logique à elle. Elle observait l’homme en face d’elle, il la perturbait. Elle se souvenait de lui, avant. De sa façon d’agir. Elle n’était pas aussi intègre qu’il l’était cela dit. Et elle n’essayait pas de sauver l’humanité.

Il demandait à boire, il devait être à la ramasse pour pas voir le verre d’eau dans ses mains. Elle vit les grimaces et comprit qu’il essayait de ne pas ressentir la douleur, après tout, sans anti douleurs, ça devait être parfaitement insupportable. Elle avait jamais eu à s’occuper d’un homme, ainsi. Elle n’était pas faite pour s’inquiéter, elle était faite pour agir.Elle s’approcha de lui et le fit boire doucement. C’était étrange. Elle aimait pas cette situation. Pas celle du danger, mais de lui sa proximité et le fait qu’elle ne l’avait pas mit en sécurité, elle l’avait ramenée chez elle. Elle se reconcentrait sur la conversation. Coéquipière. Elle eut un léger sourire sur les lèvres.

– Tu te la fais je parie ?

C’était du bluff, elle en savait rien, elle était curieuse,avant qu’une horde d'imbécile ne débarquent, il fallait en apprendre plus sur le temps qu’elle avait loupé, il avait changé. Il était différent. Il n’était plus le jeune loup prête à faire ses preuves. Il parlait de son appartement, la nommait planque et elle se mit à sourire, à rire doucement.

– C’est mon appartement, pas une planque. J’aime juste pas les endroits ou on peut venir me gonfler. Tu n’aimes pas tu peux toujours tenter ta chance, fais voir si tu peux marcher, pou rire ?

Elle était parfois mauvaise. son appartement était parfait.Certes, c’était peut être pas terrible pour lui et elle lui mit un oreiller dans le dos pour le soutenir. Mais c’était son chez elle.

– Je me prends une douche. Je reviens. Tu as sali mes fringues, tu me les repayes si je n'arrive pas à les récupérer.

Elle ôta ses vêtements un à un sur le sol menant à la salle de bain, puis, entra dans la douche et lança le jet bien chaud. Elle avait tout fait pour ne pas faire de vagues, et elle venait d’entrer dans un raz de marée. Ce type allait la foutre dans la merde, pourtant, elle ne se voyait pas l’abandonner. Pourquoi ?

Spoiler:

Il se la faisait. Elle ne tiqua pas mais quelque chose la dérangeait dans cette affirmation. Peut être que c’était plus simple de s'autoriser à fantasmer quand la personne était libre de toute entrave ? Elle l’ignorait, les yeux fixés sur lui. Le voilà qui haussait les épaules et le regrettait de suite. Elle se mit à sourire et posait une main sur son épaule.

– Je serais toi j'arrêterais de gigoter, tu vas faire péter tes points et je ne sais recoudre que moi. Puis je veux pas que tu salisse mon lit.

C’était étrange de dire qu’un homme était assis sur son lit. Un homme, elle devait être honnête, à qui elle n’avait pas du tout pensé ces dernières années. Faut dire qu’elle était plutôt occupée en général. Et pas très réseaux sociaux et téléphone. Ce siècle n’était pas pour elle. Les gens passaient leur temps à raconter leur vie sur des plateformes, ne gardant que peu d’intimité. c’était bluffant. Elle ignorait avec superbe la remarque sur le décorateur et levait une épaule, elle, elle pouvait. Il se mit à parler de courir un marathon et son sourire s’agrandit. Elle n’avait pas sourit autant depuis un moment, c’était critique.

– Après ma douche je veux voir ça.

La douche lui fit un bien fou et tout s'effaçait peu à peu, la mission, le sang, tout ce qui avait constitué sa journée. Elle enfila un top souple blanc et un short moulant pour rester chez elle et ell le rejoint. Elle fronçait les sourcils en le voyant assis sur une chaise, il s’était levé cet imbécile. Elle se plaça devant lui et souleva son t-shirt taché pour inspecter ses bandages, vérifier qu’il avait pas merdé. Tout allait bien, sauf la tronche de ses vêtements.

– Je vais t’enlever ça.

Elle lui ôta doucement le t-shirt en essayant de pas lui faire mal. Ses doigts ripant sur la peau au passage, la perturbant. Elle ne l'avait jamais touché, c'était étrange. Puis ce fut le tour de son pantalon et ce fut plus compliqué vu sa position. Elle prit des vêtements qu’elle avait prit large dans sa penderie et lui amena.

– Ca dépannera le temps que tu fasses venir quelqu’un avec un pantalon qui te va. Ils t’ont fait prendre une douche à l'hôpital je suppose ? A moins que tu veuille te débarrasser de l’odeur de là bas ?

Elle proposait d’aider. Sans aucune arrière pensée, elle détestait elle même l’odeur.

Il allait pas tacher ton lit qu’il disait, il disait ça mais elle était suspicieuse sur ce point. Il la laissa faire pour lui enlever chaque vêtement, sans rien dire. Elle l’avait connu plus bavard.
Il bougea et sa main vint se poser sur sa peau, l’intimant d’y aller doucement. Cette douceur, elle en faisait preuve, en fait jamais. pourquoi elle s’en occupait, elle en avait aucune idée, mais elle voulait pas le laisser ainsi. Peut être qu’elle avait été touchée par lui, et le revoir dans cet état était peut être inconcevable. Ou peut être qu’elle lui tendait la main pour ensuite obtenir des trucs. Elle savait pas. A sa remarque il se sentit et eut un haut le coeur a priori vu la grimace. Elle sourit. Il était drôle en fait, c’était rafraichissant. Pour le laver, il fallait qu’il puisse refaire des bandages. Pour le bien de ses missions, elle se soignait souvent elle même, du moins la suite des soins. Elle avait donc ce qu’il fallait pour le soigner s’il fallait, même si elle était habituée à son corps à elle et elle bronchait peu, elle savait pas si elle serait aussi efficace avec lui.

– J’ai de quoi faire. Je vais t’aider. Si tu veux bien. Où tu vas finir par te faire mal.

Il se mit à parler de leur passé, de leur rencontre. Lui disant qu’elle n’avait pa changé. Il ignorait à quel point elle était différente, en dedans. Contrairement à d’autres, elle avait prit Dublin pour faire une pause pour ne pas se prendre autant la tête sur des missions, elle offrait ses services à des criminels également. Elle ne voulait plus voir ce qu’on lui avait permit de voir sur ses missions. Il y avait des blessures qui n'étaient pas physiques. Elle dormait désormais très peu. Elle le souleva doucement et lui laissant son boxer qu’elle regardait gênée, elle l'entraîna vers sa douche qui offrait plus de place qu’un taudis aurait dû, c’était son refuge, il devait être rassurant. Elle le fit s'asseoir dans la salle de bain et retira doucement bandages et pansement. Elle eut un pincement en voyant l'état de sa peau, des plaies. Une fois débarrassé elle le mit sous la douche avec elle. Elle avait ôté son haut pour se glisser avec lui. Elle était désormais en soutien gorge et culotte. elle lui mit la main sur son épaule pour qu’il tienne et elle se mit à le laver; doucement. plus elle avançait et plus elle avait du mal à se retenir, merde, son corps lui donnait des envies. C’était pas le moment. Il était affaibli, mais non, ses doigts sur sa peau, les cicatrices qu’il avait de son passé, elle se sentait perdue, perdue dans ses désirs. Ses doigts s’attardèrent sur les plies de son abdomen son flanc, touchant les bords. Sans qu’elle comprenne ce qu’elle foutait, ses lèvres atterrirent sur les siennes, son corps fermement tenu pour qu’il ne tombe pas et se blesse. Elle ne l’avait jamais vu aussi fragile, et sans qu’elle sache pourquoi, elle n’arrivait pas à détacher son regard de lui, de sa peau, de ses blessures. Elle voulait apaiser les mots que son regard lui renvoyait, ce n’était pas le physique qui souffrait, elle l’avait remarqué.

@Callen McMullen

C’était compliqué de réfléchir quand il avait son corps si près d’elle. A porté de doigts, de mains. Elle savait plus où se foutre, elle ne pouvait pas fuir, son regard l’envoutait. Elle avait toujours accepté des missions pour sauver des gens, pour aider, même si elle aidait pas que des “gentils”. Mais là, si elle foutait dans la merde, c’était jusqu'au cou. Elle ne devait pas s'acoquiner avec un type qui semblait être une cible mouvante à Dublin. Elle aurait des problèmes, et serait obligée de se mettre des ges à dos en laissant des cadavres derrière elle. Elle vit ses grimaces et entendit ses gémissement, elle voulu calmer la douleur, mais elle était impuissante de ce côté là. Rahh, il la rendait chèvre. Il plaisantait, elle se retenait. Elle vouloir fuir. Elle voulait s’en débarrasser. Elle aurait dû s’y attendre, une acte de ce genre n'était jamais anodin. Elle allait perdre les pédales, et il ne l’aidait pas. Il répondit à son baiser d’une façon encore plus étrange. a fougue qu’il y mettait montrait qu’il crevait d’avoir un contact, de revenir à la vie, elle ignorait ce qui l’avait rendu ainsi. Mais elle aurait tué ceux qui avait éteint la lumière dans ses yeux. C’était une pensé dangereuse. Elle s’était promis, elle se tiendrait à personne. Jamais. Il fallait être prêt à perdre quelqu'un. On perdait ses priorités de vue, on perdait l’objectif, et on se faisait buter. Pourtant, elle restait là, devant lui, et elle n’esquissit pas même un pas dehors, peut être parce qu’il ne tiendrait pas debout. Ou parce qu’elle avait envie, elle aussi de ressentir qu’elle était toujours une femme, qu’elle ressentait toujours des choses. Il la retournait, en se faisant mal, à ce instant là, elle ne s’en préoccupait pas. elle le laissa jouer, reprendre l’assaut de ses lèvres. Elle se laissait embarquer. Elle finit par se réveiller quand elle toucha l’une de ses blessures. Merde, qu’elle jura. Elle en aurait presque oublié. Reprenant ses espeit elle finit de le laver, l’aida à s'asseoir et remit pansement et bandages en place. Elle avait repris le contrôle. Elle détestait avoir à le faire. Il fallait qu’ils restent en vie, et c’était pas en s’envoyant en l’air qu’il arriverait. Elle l’aida à rejoindre sa chambre et le laissa choir sur le lit.

– Je te prendrais des béquilles toute à l’heure. Je te ramènerais chez toi. Je vais nulle part tant que t’es pas capable de te battre.

Le moment était terminé, et son corp à elle hurlait son manque. Pour le faire taire juste un peu, elle se mit à côté de lui et posa sa tête contre son épaule.

– Qui a fait ça au juste ? Il t’a pas raté, c’était pas loin de l’os. Tu vas devoir me supporter.

Elle avait regardé les plaies, elle avait l’habitude d’en voir, pas sur son corps à lui en revanche. Elle resterait, elle l’aiderait. Mais elle savait, elle finirait par s’en aller. Pour pas être dans les parages quand ses blessures seraient le cadet de ses soucis.

Après le marathon, monsieur arguait qu’il pouvait se battre. Oh il pouvait encore se défendre mais il restait moins difficile à abattre dans cet état là face à des types dont le boulot en gros était justement de tuer. La différence entre les autorités - ceux intègres - et les criminels, c’est que seulement le premier devait se retenir de tuer. Ils n’auraient aucun soucis, eux, de ce côté là. Et c’était ça qui l’inquiétait, elle. mais ce n’était pas le moment d’y penser, elle n’allait pas le jeter aux loups de toute façon. Au moins, il avait un ange gardien qui lui avait sauvé ses miches. Elle n’allait pas demander qui, il valait mieux ne rien savoir. Elle comprenait mieux les emplacements. Elle même avait apprit où blesser pour immobiliser et non tuer. même si elle savait aussi ou faire mal et tuer vite. Elle préférait souvent ce deuxième, ça limitait les représailles.

– Tant mieux. Tu aurais pu mal finir. Et tu sais pourquoi ta tête est mise à prix ?

Là c’était de la curiosité mal placée, elle le savait, mais bon, elle voulait savoir dans quoi elle avait mit les pieds et éviter les mines. La suite la fit réagir et elle quitta immédiatement le contact de son épaule. Il venait de la jeter ? De lui dire que finalement, il n’avait pas besoin de son aide ? Elle se leva d’un bond.

– Les emmerdes j’ai mis les pied dedans j’assume. C’est quoi ce truc d’ego de merde tout à coup ? Ca fait un moment que je suis dans le coin. Et au pire, je m’occuperais d’eux s’ils venaient. De quel droit tu décides de mes choix à moi ? Mais tu sais quoi, tu as raison. A dublin, vaut mieux assurer tes arrières.

Et elle sortir de chez elle aussitôt. Elle revint avec une attelle pour sa jambe et des béquilles pour se déplacer qu'elle lui balança sur lui. Il voulait jouer les héros et les imbéciles, qu’il le fasse. Elle n’avait pas de temps à perdre. Et non ça n’avait rien à voir avec le fait qu’elle réalisait qu’elle pourrait le perdre avec toute cette merde avant même de s’y attacher.

Sa coéquipière avait merdé donc. Pas mal, il avait de bonnes idées parfois. Comme choisir sa coéquipière. Enfin, c’était pas ses affaires et de toute façon, ils étaient sur le point de partir chacun de leur côté. Elle savait qu’elle perdait son sang froid mais elle n’aimait pas récupérer un mec qui aurait pu se vider sur le trottoir et qu’on décide ensuite de s’en débarrasser. Comme si elle avait fait son job, elle pouvait disposer. Avec un client, ok mais là c’était différent et elle ignorait pourquoi ça la gonflait autant. Il regardait ce qu’elle lui avait amené et s’était relevé sans elle. Elle s’était retenue de l’aider. Elle avait décidé, il était dangereux pour elle, et rien à voir avec la mafia. Il s’inquiétait ? Elle levait les yeux au ciel à ces mots là. Elle en avait rien à battre de son inquiétude, elle était capable de faire ses choix et de gérer les emmerdes. Sauf celle ci. Lui là avec ses yeux qu’elle n’arrivait pas à effacer de sa tête. Son corps, ses lèvres, ses, MERDE.

– Gaspille pas ta salive, j’ai compris, on y va.

HEureusement qu’il n’y avait pas de beaucoup de marches à se faire et elle avait décidé qu’elle le laisserait se démerder, après tout il en avait l’intention, lui. Elle le laissa passer devant elle et ferma derrière lui. Il n’avait toujours pas eu d’anti douleurs. Elle se demandait comment il tenait le coup. Elle le fit entrer dans sa caisse et lui demanda l’adresse pour ensuite prendre le chemin pour s’y rendre. Pas un mot ne fut échangé. Arrivé sur place elle le suivit - donc ils furent très lents - jusqu'à sa porte qu’elle ouvrit. Elle était pas une gare non plus, il avait ses deux mains prises. Elle pénétra dans son intérieur et le laissa s’installer. Si elle avait été de bonne humeur elle lui aurait mit un truc sous la jambe, lui aurait amené à boire etc, là elle restait plantée là comme un bon soldat

– Je reste cette nuit. Demain je m’en irais, et tu feras ce que tu veux. Et à mon avis, s’ils te torturaient, et c’est ce qu’ils vont finir par faire, tu donnerais mon nom assez vite,ils ont des dons pour que ça fasse mal à ce point et tu pars pas gagnant. Sur ce je fais le tour et je barricade tes fenêtres. A moins que tu ne veuilles tenter par toi même ?

elle était imbuvable tout d’un coup. C’était pas étrange venant d’elle, elle était ainsi souvent, mais là, c’était pour absolument éviter de fondre devant ses yeux de cocker. Elle aurait surement continué à se faire avoir s’il n’avait pas changé de veste en cours de route, elle ne demandait même pas pourquoi. Il n’avait pas de raisons. Elle le regardait se débrouiller, avoir mal, et elle se forçait à faire comme si de rien était. Saleté de flic.

Elle aurait dû filer. En fait elle aurait dû le laisser sur le sol se vider. Ouais, ça aurait été bien plus simple. Mais non, elle était encore là elle faisait rien pour régler le souci, le non dit. Elle trouvait son appartement plutôt sympa en fait d’ailleurs. Dommage qu’elle n’y mettrait plus les pieds dès demain. Si elle était capable de résister à l’envie de rester dans le coin. Il continuait sur sa lubie de ne rien dire du tout sur elle ou autre et d’en crever. C’était franchement malsain ce qu’il disait. A croire qu’il vivait pas vraiment, il attendait le moment où il pourrait fermer les yeux. On l’avait motivée, elle, on lui avait dit qu’il y avait des raisons de vivre. De temps en temps elle savait des gens et elle en faisait une victoire, et des rencontres qui réchauffaient son coeur. Mais elle n’avait pas envie de mourir. Elle avait le temps, non ? Il lui montrait le tas de planches et elle se mit à les mettre un peu partout. Elle le vit du coin de l’oeil se déplacer et se tenir aux meubles, littéralement. Ils étaient ridicules tous les deux, et il semblait prompt à la faire fuir, presque autant qu’elle essayait de le faire. Et il recommençait son discours de vieux garçon. Elle s’approchait de lui, le voyant agrippé au plan de travail sans rien d’autre pour le soutenir.

– Donc tu aurais réussi à ouvrir ta porte sans tomber et te blesser. Et là tout de suite, tu n’a pas du tout mal et tu ne risques pas de tomber et te casser un truc ? J’ai du rêver alors.

Voilà qu’il lui sortait une phrase toute faite, complètement étrange et stupide. Il se croyait dans un film ou quoi ? Elle avait dit qu’elle partirait, il avait pas besoin d’en rajouter des couches.

- Ouais, tu te rends compte que tu dis ça à quelqu’un qui passe son temps à courir vers le danger ? Dois je te rappeler où j’ai vécu ? Ou je suis allée ? Tu me diras, moi aussi j’ai essayé de faire comme si j’étais invincible et on m’a rappelée que je l’était pas. Enfin moi je me mets pas la mafia d’une ville entière sur le dos, tu me diras, tu es plutôt con de ce côté là. Tu veux que je parte ? Je veux dire maintenant. Si c’est ce que tu veux je peux y aller. Mais pas d’excuses, tu le dis. Et je prends la porte. Définitivement.

Dit elle, ses yeux dans les siens, et avec un air amusé sur le visage, il semblait pas loin de s'écrouler, elle attendait qu'il l'avoue.

Ce mec était un idiot doublé d’un abruti. Il allait la faire s'énerver et il ne voulait pas découvrir une Yara en colère. Il ne l’avait pas vu encore. Il ne voulait pas voir ça, oh non. Parce qu’elle était plutôt mauvaise, cinglante et dangereuse dans ces moments là, pourtant, il jouait avec ses nerfs. Il aurait pu la laisser partir le lendemain, se tare et c’était bon, mais non, foutu pour foutu, il merdait encore et encore. Il gueulait à présent et parlait de ne pas la voir crever. Elle se mit à rire. Ce mec ne comprenait rien à rien avec sa protection dont elle ne voulait pas. Si elle devait crever c’est qu’elle aurait merdé, c’est qu’elle aurait été négligente, et elle mériterait de mourir, c'était sa philo à elle. Là il prenait les décisions, les choix, il se mettait à sa place et ça la rendait dingue. Elle le laissa tout sortir. S’époumoner. Non elle n’était pas aveugle et elle voyait bien qu’il était à bout. Mais c’était pas une raison. Il s’était tourné pour lui expliquer à mi mots qu’il avait vu crever quelqu’un, et qu’il ne voulait pas recommencer. Il était usant. Il finir par lui demander de se barrer. Elle s'avança vers lui. Même si elle voyait la douleur dans les yeux, physique et autre chose, elle se tint droite.

– Tu veux que jte dise ? Tu ne comprends pas. Jte parle et tu restes coincé dans ton merdier. Si tu veux t’y noyer, vas y. Qui que soit cette personne, ce n’est pas moi. J’ai appris comment marche une base militaire avant de savoir parler et marcher. J’ai appris qu’une femme ne serait peut être jamais aux rang d'égal. Alors j’ai bossé plus que tout le monde, sans jamais accepter que ces gens deviennent un jour mes supérieurs. J’ai mis à terre un tas de ptits cons qui pensaient que ce serait drôle de me battre. J’ai fini au sol, j’ai fini blessée, et j’ai vu des gamins crever. J’ai vu le visage de mon p-re changer, la lueur dans ses yeux s'éteindre. Alors je sais ce que je risque, je sais ce que ça veut dire de crever la bouche ouverte j’en ai été plus proche que tu ne sauras jamais.
J’ai personne pour surveiller mes arrières, alors je le fais, et je fais parfois des alliances. Je suis pas à dublin parce que ça paye bien Callen, je suis là parce que mes missions tournaient autour de la mort et que j’ai eu envie de voir autre chose. Je suis là parce que c’est plus des gens bien pour qui je bosse. Alors je T’INTERDIS de parle pour moi ou de décider que je suis une PUTAIN de chose fragile à protéger. Je fais mon lit, je m’y couche. Tu veux jouer les gros dur ? A ton aise, mais me prend pas pour excuse.

Et elle lui tourna le dos et sortit, à peine avait elle quitté l’appartement qu’elle entendit un bruit de chute, son coeur fit un bon et elle reprit le chemin de l’appart.

– Putain ce que t’es con. Fit elle en le voyant.

Yara ne souffrait pas de culpabilité, il l’avait poussée à s’en aller. Mais ça ne l’étonnait pas qu’il ait joué le plus fort tout en présumant de ses forces. Quand on refusait de prendre soin de soi, c’est exactement ce qui arrivait, on tombait, et ça faisait mal. Et yara ne pensait pas forcément à la partie physique. Il fallait apprendre à tomber, pour avoir se relever. Elle avait eu une enfance militaire, certes, mais ils avaient aussi réussi à lui faire comprendre qu’ils ne seraient pas toujours là à la relever lors de ses chutes, et qu’un jour, elle devrait le faire pour elle même. mais elle avait compris aussi, que parfois, il fallait quelqu'un d’autre pour aider. Quelqu’un pour rappeler qu’on était peut être pas seul. Pour donner un coup de pied au cul. Elle le vit au sol et eut un pincement au coeur. Il faisait mine de ne pas être atteinte mais il avait mal, et pas que là où il était blessé. Son coeur se serrait. Elle s’était accroupie devant lui et, quitte à lui faire mal mais le relever, elle prit sous les aisselles et l’aida à rejoindre le lit. Le désavantage quand on a pas un plâtre ou autre, c’est que les plaies pouvaient se rouvrir assez facilement si on faisait n’importe quoi. Ce qui voulait dire qu’il avait rouvert la plaie de son genou, heureusement, pas totalement celle de son flanc même si ça saignait un peu. Elle défit les bandages et nettoya sans douceur, car un peu en colère contre sa connerie et qu’il gâche son travail d’il y a quelques heures, les plaies. Elle sortit de quoi coudre et le regarda comme si elle s'apprêtait à se venger.

– Je te préviens, tu vas dérouiller. J’ai rien pour endormir tout ça et je n’ai jamais cousu que moi. Mais tu vas encaisser parce que tu t’es mis dans le merdier, tu assumes.

Elle versa de l’alcool sur la plaie, désinfecta l’aiguille et commença à coudre, à vif, sous son genoux. Une fois ceci fait elle remit un pansement et banda de nouveau le genoux. Elle avait été assez concentré pour ne pas s’arrêter ou réagir à chaque fois qu’elle sentait que la douleur dépassait ce qu’il pouvait supporter. Elle fit de même sans l’atelier couture pour son flanc et l’installa contre elle, allongé, elle semi assise. Elle caressait le dessus de la tête - il avait morflé - et tenait l’une de ses mains dans la sienne, caressant doucement le dessus de sa paume.

– Tu vas pas crever et ça aurait été con de t’abattre. J’aurais pas l’immense plaisir de te traiter de crétin fini. Ne me gache pas mes ptits plaisirs. Je finirais pas avec une balle dans la tête si je me démerde bien. Et si tu arrête de te fourrer dans des guêpiers pareils.

Sa dernière phrase l’avait atteinte plus qu’elle ne l’imaginais. Il la voulait là, elle y serait.

– Je bouge pas. Toute façon tu vas finir estropié si jte laisse faire. Juste cette nuit. Promis.

Il allait falloir qu’elle trouve une idée pour le lendemain, il venait de s’ouvrir, il venait d'être honnête, et si elle l’était, elle même, elle n’avait aucune envie de s’en aller. pire, ça n’avait peut être plus rien à voir avec le fait de le garder en vie. Mais plutôt de ranimer son coeur tout froid à elle. Elle s’allongea à son tour, le gardant tout contre elle. Avant de s’allonger elle avait déposer un baiser sur ses lèvres, pour sceller sa promesse. Qu’elle s’en aille ou non demain, elle le savait, elle pourrait pas repasser plusieurs années sans le revoir cette fois. Et peut être seulement peut être, elle avait fui à l’époque de peur de finir dans de beaux draps. Pour ce que ça avait changé, maudit Callen.

– Tant qu'on est honnête. Je suis partie parce que tu allais finir par me faire croire qu'il restait des gens bien sur cette terre, et je voulais pas croire qu'ils coexistaient avec des monstres.
Qu'elle dit tout en continuant de caresser sa main.

@Callen McMullen

Il semblait plus calme, plus apaisé, même s’il avait l’air de souffrir. Toute façon, il avait qu’à s tenir tranquille et tout irait bien ! Elle était apaisée, elle aussi, elle aurait sans doute imaginé le pire si elle était partie. Ils savaient où il habitait à présent et il ne manquerait pas de venir le chercher tôt ou tard. Elle avait que c’était une accalmie et qu’ils pouvaient penser à autre chose, pour le moment, mais que bientôt, ils devraient trouver un plan d’attaque. Elle avait peur. Peur de ne pas être à la hauteur, pour une fois, et qu’il le paye de sa vie. Elle détestait sa faiblesse. Elle savait que rester à l’écart de tout sentiment était ce qui l’avait sauvée plus d’une fois. Il se confiait, il l’avait attrapé contre lui, plus près, de son bras, et elle savait que ça devait lui coûter de faire ce geste. Elle se laissa faire, tout en se traitant de stupide petite chose. C’était comme ça qu’on crevait. Le pir c’est qu’elle bossait pour des criminels. Il aurait dû l'arrêter, pas l’embrasser. Elle allait s’en vouloir le moment passé et elle allait être mauvaise de nouveau le lendemain. Il allait se demander s’il n’avait pas devant lui docteur Jekyll et mister Hyde.

– J’ai pas parlé de ça, je disais d'arrêter de foncer dans un guet appends sans préparations. Je suis sure que si je te découpe la jambe tu trouverais un moyen de continuer. Puis j’ai pas de scie sur moi.

qu’elle ajoutait avec un ptit sourire. Oh elle avait beau se fustiger d’avoir cédé à ce beau minois de ptit con suicidaire, elle restait loin des schémas qu’on s’attendait d’elle. Il allait morfler de toute façon. Il était prévenu. s’il se rappelait, elle avait été plutôt abrupte à l’époque. Il avait été marrant ce ptit jeune qui avait encore tant d’espoir sur la vie. Mais pour elle, c’était pas mauvais d'être réaliste. Les humains étaient pourris, point. Rien ne l’obligeait à y penser ou à aller leur botter le cul. Elle vivait bien les yeux fermés. Il continuait sur son idée de gars bien, elle se mit à rire à ce qu’il racontait.

– J’ai jamais dis que tu l’étais, j’ai bien compris que tu étais devenu bien plus idiot.

Oui elle le cherchait, mais il était tellement sombre et en mode je broie du noir qu’elle essayait de le faire quitter ce mode là. C’en était ridicule. Ils étaient à Dublin, ici, tout le monde était plus ou moins entaché et soit on faisait avec, sot on luttait à contre courant. N’étant plus si clean qu’avant, il avait déjà plus vraiment du flic optimiste et intègre. Et c’était pas si mal, on risquait de crever en étant trop optimiste ici. Il se tut un moment puis raconta pourquoi il avait du mal à la voir autrement qu’avec un trou dans la tête. Il voulait savoir si ça lui était arrivé de faire semblant, de prétendre, et elle eut un sourire amère.

– T’es juste un peu plus con, ya pas mort d’homme. Et non j’ai jamais été très douée pour jouer la comédie, j’ai déjà pas envie d’être en couple en vrai alors faire semblant, non merci. Mais j’ai déjà prétendu être amie ou apprécier des sales types pour mener à bien la mission oui. Mon père disait qu’il fallait parfois prétendre pour pas crever comme un con. Je crois surtout que tous les coups sont permis pour ceux en face, alors je prends presque les mêmes armes, mais je ne suis pas douée pour feindre trouver un sale type intéressant. Ca finit par faire tache tu vois. Quand je suis gentille même mes amis prennent peur. Et pourtant ma meilleure amie est loin d'être quelqu’un de normal.

Mara était tout ce qu’on peut qualifier de complètement givrée. Mais elle avait aussi une intelligence acérée et un sens de la stratégie qui bluffait les gens. Elle avait aussi des sautes d’humeur et elle supportait pas grand monde. Yara adorait Mara parce qu’elle était toujours bardée d'histoires à raconter et que rien ne l’arrêtait vraiment. Elle râlait aussi souvent qu’elle et c’était agréable de ne pas devoir jouer les gentilles. Mara ne l’était pas, elle n’attendait donc pas que Yara le soit. Elle avait parfois du atténuer son caractère de merde pour des missions, aider des gens, et on l’avait pris comme elle était, mais c’était fatiguant de faire croire qu’on est du genre à penser aux autres, altruiste etc. Yara faisait ce qu’elle voulait peu importait ce que les autres pensaient. Mara aussi, sur un certain point. Yara commençait à se dire que le fameux Alex était peut être aussi le même ex de River, la partenaire de Callen, et elle tairait qu’elle le savait, parce qu’elle devrait dire comment. Tôt ou tard, il le saurait, et elle savait qu’il serait déçu, tôt ou tard il réaliserait qu’elle n’était pas ce qu’il lui fallait. elle profitait donc du moment. elle approchait sa tête de son torse, faisant attention à pas lui faire mal et passait ses doigts sur le haut de celui ci. elle avait besoin de toucher. Elle prit sa tête à lui dans sa main pour l’attirer à elle, elle voulait goûter encore et encore, avant que tout s’effondre. Ou avant qu’elle le retrouve mort, torturé par les gens qui le voulaient, peut être même plus qu l’autre nana.

Ce moment virait au drame. Bien trop en fait. Elle s'était laissée faire, laissée amadouer. Il était contre elle, elle était contre lui et elle voulait garder ce contact. elle aurait du fuir, mais elle savait, elle ne pourrait dormir en l’imaginant seul. D'ailleurs elle savait que le lendemain, elle partirait, puis reviendrait. Il avait beau lui dire que c’était pas vraiment le meilleur moyen de s’en sortir, elle le savait, elle avait relâché la bride sur elle même. Elle se flagellerait plus tard. Il fit une remarque sur le fait d'être gentille et elle lui mit un coup de coude avant de réaliser.

– Oh désolé, ça va ?

Bah oui le gars est tout abimé et elle se mettait à taper dessus, il était assez doué pour se faire mal tout seul, il avait pas besoin d’aide sur ce point. Elle déposa un baiser là où elle avait tapé, un air désolé. Bon pas tant que ça mais un peu. Elle ne comprit pas tout de suite de quoi il parlait avant qu’il décide de se tourner et de se mettre sur elle. Elle fronça les sourcils, mais elle savait qu’il reculerait pas et tant pis, elle s’en occuperait après. Pour le moment, il avait ses lèvres sur les siennes et c’était pas si grave qu’il en foute partout. Il avait qu’à pas aller jouer à la marelle avec les mafieux. C’était pas recommandé. Elle répondit à son baiser, et se retint de mettre ses jambes autour de lui. c’était pas le moment de l’achever le monsieur. Elle n’eut pas vraiment envie d’attendre. Son haut partit sur le sol, sa culotte et son short firent de même. Elle avait un sourire tout sauf rassurant sur le visage. Elle était prête depuis des heures, il avait juste fallu le déclic. On pensait toujours qu’il fallait des heures de préliminaires, on oubliait qu’il y avait plusieurs genres de préliminaires. Elle lui fit mine d’avancer vers elle et lui tint les hanches essayant de ne pas riper sur son flanc blessé, ou pire, son genou. Pour finalement ne plus faire attention et le faire se coller à elle réclamant son dû sans faire preuve de douceur du tout. Elle le voulait, maintenant, pas demain. Tout était prête à l’accueillir et elle mourrait d’envie de sentir ses baisers à lui sur sa peau. Les siens avaient trouvé le chemin de la sienne. Elle espérait juste que les conséquences de cet acte ne leur reviendrait pas en plein dans la gueule.

@Callen McMullen