INTR / A L'AVENTURE / AILLA+EDNA+NEILL

Je n'avais qu'à peine suivi les directives qu'on nous avait donné. Puis comme pas mal avaient fait n'importe quoi, ils avaient décidé de nous laisser libre de nos choix. J'avais donc décidé de quitter le groupe dans lequel j'étais et qui n'avançait pas et j'avais trouve d'autres qui étaient dans la même situation. Je vins donc à la rencontre d'une flic, d'un p'tit con, d'une nouvelle recrue pour moi. J'étais prête à continuer la recherche. On avait avancé. On avait trouvé les différents lieux et on était dans l'un des derniers. Un lieu sous terrain, un dédale de couloir qui menait à dieu sait quoi. J'avais commence par jeu. Mais j'en avais marre et je voulais juste passer à la suite. Avoir la réponse. Je détestais ne pas savoir. Enfin pas dans tous les domaines. Quand j'avais compris que je perdais mon temps avec "lui". J'avais reculé d'un coup. Je n'aimais pas l'idée de m'être avoir. Par un homme. J'avais décidé de passer à autre chose. Et cette petite quête arrivait à point nommé. J'espérais que j'étais pas avec des idiots finis. J'arrivai devant la porte, face aux autres. Après deux trois couloirs déserts et vieux et moches.

Felicia. Vous avez bien potassé ? Normalement derrière cette porte on trouvera un couloir et l'un d'eux mène là où faut. Prêts ?

Il s’est prit au jeu. Il a encore du mal à y croire, parce qu’il pense vraiment qu’un psychopathe s’amuse de toute cette situation. Et pourtant, l’idée de découvrir quelque chose, peu importe quoi, lui permet d’avancer et réveille en lui une certaine curiosité. De son groupe initial, il ne restait plus que la flicette. Au moins un agent à Dublin qui sait ce qu’elle fait, c’est qu’il y a de l’espoir. Franchement, quand des citoyens commencent à jouer aux détectives, ça en dit long. Ils finissent par être rejoint par quelqu’un qu’il ne connaît que trop bien. Neill n’aime pas forcément juger les gens, mais finir dans le même groupe qu’Edna ne le mets forcément pas à l’aise et ce pour bien des raisons. Elle semble d’ailleurs jouer d’un rôle auprès de l’agente, l’espace d’une seconde il a envie de leur demander comment elles se connaissent avant de s’aviser. Ce ne sont pas ses affaires et franchement, il préfère ne pas savoir. Et alors qu’ils avancent à pas de loups, c’est que cette quête semble digne d’un jeu, ils croisent la route d’une certaine Felicia. Neill observe Edna se présenter, non sans en être amusé. Elle cherche à berner qui, là exactement ?

« Neill. Prêts ou non on n’a pas vraiment le choix. »

Confirme-t-il après les dires des deux autres. C’est qu’il n’a rien d’autres à ajouter, laissant d’ailleurs la rousse prendre les devants. Ce n’est pas qu’il craint tomber dans un piège, mais on ne le verra pas se faire crever par un psychopathe qui fait mumuse avec les forces de l’ordre et les pigeons qui ont décidés de participer à cette enquête. En l’occurrence, il en fait partie, c’est déjà plus que trop à son goût. Il emboîte donc le pas à la rousse, sur ses gardes malgré lui, ne souhaitant pas finir dans un sac à la morgue en fin de soirée.

Un piège. Tout de suite. Bon ok c’était une possibilité. Mais si on commençait à se faire des films on avait pas fini non ? Je savais très bien foncer tête baissée sans m’embêter à voir tout ce qui n’irait pas. Je vérifiais quand même, je faisais un minimum attention, mais j’y allais quand même. Vallait mieux foncer que rester en retrait, peur de faire, autant rester chez soi et attendre la mort. Mélodramatique ? Surement oui.

— On verra bien, allons y.

La fameuse Edna se présente aux autres, je regarde à peine, je sais qui sait, les autres cela dit peut être pas. Pour ce que ça m’importe. Je veux juste percer ce mystère et passer à autre chose. J’ai envie de dire un truc, je manque d’ouvrir la bouche puis la referme. C’est qu’elle est perspicace la gamine, cool. Au moins je sais que j’engage pas une idiote pour mon taff.

— C’est ça et on ne va pas rebrousser chemin.

Je regarde le ptit dernier, le gamin, qui passe la porte à son tour. puis je me concentre sur le chemin à suivre. Je regarde la carte qui indique des choses, le fait passer aux autres puis m'arrête à plus de 500 mètres. Une secousse. Petite mais je l’ai senti.

— Vous avez senti ça ?
Je regarde en arrière pour déterminer si je suis la seule à demander si le ciel ne va pas me tomber sur la tête.

@Ailla Moore @Edna Moore @Neill McGregor

Il ne sait vraiment pas ce qu’il fout là. Ce n’est pas comme s’il voulait réellement s’impliquer dans cette histoire là, non, très peu pour lui. S’il y a un tueur en série, ça ne le regarde pas. À moins qu’il soit sa prochaine victime et encore là, ce n’est pas dit qu’il en fasse son affaire. Suivre les indices, jouer à ce jeu que ce psychopathe observe sans nul doute, c’est de la folie. Enfin, on dit toujours que ce type est dingue mais ça pourrait très bien être une femme. D’ailleurs il ne connaît aucune des trois à ses côtés. L’une est flic, ce qui veut dire qu’elle a au moins une arme sur elle. Neill n’est soudainement pas très rassuré, imaginons un instant que ce soit elle, la psychopathe qui fait mumuse avec les autres citoyens ? Ce n’est pas parce qu’elle fait partie des forces de l’ordre que pour autant, ça l’innocente. Et les deux autres pourraient tout aussi être le suspect. Le voilà qui joue aux détectives. Alors qu’il suit la rouquine, une secousse le sort de ses pensées. Felicia leur demande s’ils l’ont tous ressenti, Neil acquisse avant que la flic ne réponde qu’il s’agisse sans doute du métro.

Ils sont un peu loin du métro, enfin, il lui semble. Neill est sur le point de le dire mais Edna le devance. Il la regarde un court instant, étonné qu’elle ait poussé aussi loin tel réflexion. Décidemment, elle se donne un genre. Fantastique. Est-il le seul à imaginer le pire scénario ? Défaitiste de nature, c’est sans doute le cas.

« Il y a toujours des travaux en ville. »

Plus qu’il ne sait en énumérer.

« Ça pourrait être lié à la détonation d’une petite bombe. On rentre dans le jeu d’un malade, au cas où vous l’auriez oublié. »

Non parce que lui ne va pas crever pour les beaux yeux de ces demoiselles. Si un psychopathe débarque, c’est chacun pour soi. Une attitude dont il aimerait se croire capable, sauf qu’il se connaît aussi pour savoir qu’il ne laisserait pas quelqu’un se défendre seul face à une espèce d’imbécile qui recherche quelques sensations fortes. Et s’imaginant toujours le pire, il ne serait même pas étonné qu’un petit engin explosif ait été utilisé quelque part pour les bloquer dans les tunnels. Voilà que la rouquine fait preuve de beaucoup trop d’enthousiasme. Le dealer laisse s’échapper un soupir tout en la suivant, vraiment, mais qu’est-ce qui lui a prit de participer à ce jeu du chat et de la souris ?

Je dois vraiment me coltiner ceux-là jusqu'au bout c’est ça ? Chouette. il m’arrivait d'envisager de me barrer loin, de changer de coin, et de préférence un coin pommé. Ça ne manquait pas en Irlande en plus. Pourquoi je finissais toujours par m’entourer de gens qui me faisaient regretter la compagnie de la race humaine ? J’étais masochiste, je voyais que ça. Je les écoutais faire des suppositions. Le métro ? Je me retins de me retourner et de regarder comme un merlan frit la flic. Je ne devais pas relever. Si je voulais finir ce foutoir, fallait que je joue le jeu. J'émis un simple grognement. Sans vraiment répondre, de peur de la traiter d’idiote. Non, tous les gens ne l’étaient pas, j’avais juste cette impression. Et j’avais beaucoup de mal à ne pas envoyer les gens chier. Pourquoi je faisais des efforts déjà ? Je fus rassuré, Edna eut la bonne idée de noter le souci lié à cette idée saugrenue. C’est bien, j’avais bien fait, jusque là, de l’engager. Enfin, comme tout humain, elle avait un grand potentiel pour me décevoir tôt ou tard. Et voilà, elle venait de tout gâcher. Un film. Dublin était un putain de fikm d’horreur permant oui. Elle avait quel âge, douze ans ? Encore là, je la fermais, j’allais finir par virer muette. Je serrais les dents. Elle demandait si des travaux se faisaient au dessus de nous. Je n’en savais rien, j’avais avancé comme les autres, je ne savais pas vraiment où nous étions à présent. La théorie du ptit jeune en revanche semblait un peu trop plausible. Merde. C’était tout à fait le genre des autres pour qu’on ne trouve rien, ou qu’on finisse crevé avant. Foutu pour foutu.

– Continuons, de toute façon, si c’est une bombe, on est déjà trop loin pour rebrousser chemin. Avec un peu de chance on finira pas emmuré vivant, génial right ?

Vous avez dit positif ? Je l’étais jamais. Ca ne servait à rien dans ce foutoir qu’on nommait Dublin. Pourtant quand le couloir se mit à trembler bien plus et que des pierres se mirent à tomber je faisais moins la maline.

— Et si on courrait ? Quelque chose me dit que le gamin a raison.

Et je commençais à courir pour ne pas finir sous des gravats avec une idée plutôt forte que ça changerait rien.

PS : Rien ne s’est effondré mais quelques endroits font de la poussière et des pierres se désolidarisent.

Finir emmuré vivant ne fait pas partie de ses plans. Puis avec sa chance, il risque d’encore d’y survivre assez longtemps pour mourir déshydraté, ou être coincé quelque part et se faire dévorer par des rats. Lui, défaitiste ? Jamais voyons, simplement des plus réaliste. Et il faut bien l’être quand l’une des personnes avec qui vous faites équipes semble comparer leur situation à un film. Et qu’une autre semble peu se soucier qu’ils finissent emmuré, justement.

« Ouais, génial. »

Répond-il sur un ton sarcastique. Parce que finir sous dix tonnes de grava, c’est le rêve de n’importe quoi, n’est-ce pas ? Et tout ça pour trouver un endroit quelconque. En espérant qu’il n’y ait pas de cadavres, ou que ce ne soit pas prévu qu’ils le deviennent. Neil continue à suivre la rouquine, il ne sait pas si elle est idiote ou si elle prétend l’être et s’en fout d’ailleurs complètement. Tant qu’elle ne fait aucune connerie digne d’une vraie blonde, ça devrait plus au moins bien se passer. Mais voilà, alors qu’ils continuent d’avancer, une nouvelle secousse se fait ressentir, Felicia lui donne soudainement raison. Avant de se mettre à courir à toute vitesse, suivi de près par la flicette. Il lui faut une seconde pour les suivre, il ne compte pas finir enseveli aujourd’hui. Il n’a aucun mal à garder l’allure, c’est qu’il a l’habitude d’éviter la garde comme la peste et que bien souvent, quand il se fait repérer, il faut être plus rapide que le flic qui le poursuit pour s’en tirer. Même si ça reste un grand effort et que Neill n’est définitivement pas le plus sportif, il s’en sort toujours mieux que la rouquine qui semble mal vivre l’effort fourni. Il ne savait même pas où ils se rendaient tous comme ça, l’obscurité se faisant maître dans les tunnels et seul les lampe torche éclairant leur chemin.