CALLEN #2 / i'm never leave you alone again.

La peur lui avait fait bouillir les entrailles. Elle avait retrouvé son ami en sang et mal en point, trop pour que son coeur reste accroché, et des alarmes avait coulé le temps qu’il soit emmené à l'hôpital. Tout le olng son coeur avait menacé de suter des batements. Elle le savait à présent, elle serait incapable de disparaître de sa vie. Elle en serait incapable. elle avait patienté sur la chaise de la salle d’attente avec Mara qui avait a priori sauvé un chiot perdu récemment du nom de gabriel. Ca l'étonnait de la blonde mais elle avait cessé de piger comment elle fonctionnait. On l’avait appelé enfin et elle s’était réveillée d’un bond. Sur le chemin de la chambre en revanche, elle était tout de suite bien moins pressée. Elle avait peur de découvrir les dégâts, elle savait pas ce qu’il avait précisément, juste qu’il était bien abimé et qu’il était pas loin de. Non, il était juste blessé, pas besoin de penser à ce qu’il se serait passé si la bombe avait explosé avant leur arrivée. Elle s'était effondrée la veille, elle avait laché la bride sur ses émotions. Elle essayait de se recomposer pour pas avoir l’air d’une cruche devant lui. Se laisser aller, montrer ce qu’elle ressentait, on lui avait pas appris. On rangeait tout et on avançait chez les Calderon. Elle arrivait à la porte et vit qu’elle aurait dû faire un tour avec l’infirmier au final, elle avait une jolie zébrure sous la poitrine, un coup de boris sans doute. Le sang avait séché, ça tirait pas tant que ça, c’était catalogué en égratignure. Au pire elle y collerait de l’alcool et c’était bon. Elle finit par entrer dans la pièce et se teint à la poignée. Il était vraiment plus très alerte le loulou. Elle en aurait ri, si ca avait été drôle. Ils en riraient peut être. Plus tard. Le médecin entre à son tour et énuméra les blessures une à une en ajoutant qu’il lui faudrait au bas mot six mois pour être remis. Serait elle capable de partir sans se retourner après six mois ? Elle espérait que oui. Il avait un pansement sur le nez, des sutures sur le visage et sur sa tempe déjà abîmée, son bras gauche en écharpe et plâtré, sa jambe gauche également et posée sur un coussin exprès, puis son épaule droite recouverte de gaze. Merde, c’était ce qu’on mettait pour les brûlures. Ils l’avait brulé, ils l’avaient tabassé, et elle aurait pu éviter ça, s’il l’avait laissé lui coller le train. Elle avait remuer ça un paquet de fois, si elle l’avait pas laissé se balader, il serait pas dans un état pareil. Elle ne savait que trop bien ce que pouvait faire ce genre de tabassage en règle pour le moral. Le pauvre, il allait faire une overdose d’elle. de toute façon, même Boris mort, il y en aurait d’autres, mais elle serait prête à les accueillir. Elle en porterait peut être deux trois à Mara. Elle se mit à se dire que le seul endroit qu’elle pouvait toucher sans lui faire mal c'était la jambe droite. Elle aurait l’air fine accroché à sa jambe. Le médecin les laissa seuls et elle s’approcha de lui, perturbée par tous les bandages qui le recouvrait.

– Toujours prêt pour un marathon ?

Quelle dit en souriant, déposant un baiser sur sa joue droite doucement, puis caressant le seul endroit ou elle pouvait, fallait qu’elle touche, c’était vital pour se rendre compte qu’il était vivant.

– Je peux comprendre que tu sois tombé sous le charme, mais c’est tout de même plutôt extrême comme méthode pour être sûre de me garder minimum six mois.

Elle caressa sa main valide du bout du pouce et lui prit la main doucement en essayant de ne pas lui faire bouger l’épaule qui devait le faire souffrir. Si elle avait su, elle aurait brulé Boris au lance flamme et l’aurait écouté hurler en mourant.

– J’ai fait du ptit hachis de Boris. Enfin du type qu’alex a pas tué. Il était pas frais le gars d’ailleurs. Je crois que t’as gagné son respect, parce que t’es toujours en vie. Vous avez un point commun, même si, selon Mara, il était plus près de crever à l'époque que toi et tant mieux. Parce que jtai pas encore fait assez chier. Et si quelqu’un doit te buter ce sera moi.

Elle déposa un autre baiser sur sa joue, caressa doucement sa joue blessée.

– Je me doute de la réponse mais comment tu te sens ? La dose de morphine te suffit ? Je connais un gars si tu veux planner.

Elle regarda la fenêtre, puis la porte et revint jouer avec sa main.

– J’ai demandé à l'hôpital d’avoir les autorisation et tant que tu es là, j’y suis. J’ai fait la connerie de te laisser et tu es trop doué pour te faire kidnapper et taper dessus alors je bouge plus. Je suis désolée, si j’étais restée, si j’étais venue te chercher, on en serait pas là. Alors appelle moi pot de glue.

Elle fit un sourir et retourna caresser sa joue droite.Ca allait la rendre folle de pas pouvoir le tripoter. Elle s’y était habituée la donelle. Et quoiqu'elle en dise, elle se rendait compte qu'elle avait surement des restes de l’époque. Ils avaient juste bien résisté.

@Callen McMullen

Elle détestait le voir ainsi, elle comprit vite que sa mâchoire lui faisait mal et qu’il avait du mal à parler. Là tout de suit elle irait bien ressusciter les deux crétins pour les brûler vifs. Encore et encore. Elle savait que comme elle, il détesterait être dans cet état. Mais elle pouvait encaisser mieux que personne les caractères de merde, alors l’ego abîmé, c’était dans ses cordes. Au pire elle l’assomerait. C’était pas forcément très raccord avec le fit qu’elle l’aimait bien la sale bête mais elle avait jamais été très logique. Sa main serra la sienne et elle fit de même. Elle appréciait le contact. Six mois, ça allait être long pour passer à autre chose, mais elle sentait qu’elle serait capable, elle l’avait fait une fois non ? Au nom de Boris, il lui caressa la main, et elle sourit, elle aimait savoir ce qu’il en pensait, et que merde, il avait été “vengé’. En réalité, Yara n’avait jamais eu de mal à tuer, elle n’aimait pas les gens qui tuait des innocents, mais elle n’avait jamais eu de problème à tuer tout le reste. On l’avait parfois choisi pour ça, sa capacité à ne pas en faire un fromage et à passer à autre chose. Même si d’autres avaient trouvé ça plutôt dérangeant. Elle ne se justifiait pas, elle était ainsi, on l’avait éduqué comme ça. La mort d'une enflure était une bénédiction, et le sang, tout le reste, juste des fluides à laver. Ce qui la faisait rester éveillé la nuit c’était tous ceux qui mourraient de la main des autres, les innocents, les enfants. Elle savait que la mafia ne regardait pas ce genre de détails. Le ptit sourire qu’il fit lui plu. Merde elle allait devoir s’euthanasier elle même à être si adorable. Il se détendait sous l’assaut de ses mains, et ça la rassurait qu’il puisse au moins sentir ça, apprécier ça, vu le peu d'interactions qu’ils allaient avoir. Il finit par répondre, ça allait, c’était déjà ça. Il souffrait pas, et ça la rassurait. Il se mit à sourire mais en se faisant mal cette fois, elle leva les yeux au ciel en lui caressant le visage.

– Non mais on va se calmer le tombeur hein.

Il la traita de pot de colle et elle lui montra son joli majeur. Une menace planait toujours et personne ne crevait on her watch. Alors il pouvait toujours se moquer, elle le laisserait pas, pas cette fois. Quelle tienne ou non, elle savait qu’en mission, payée ou auto suggéré, elle ne laissait pas de place au à peu près. Il se mettait à s’excuser et Yara le regarda fronçant ses sourcils.

– De quoi ? De pas m’avoir crue que tu serais en danger sans aide ? Tu me revaudras ça, en allant mieux. Et en étant sage comme une image. pas de marathon pour monsieur ! Dit elle en montrant sa jambe. Quand tu iras mieux, tu m’expliqueras ? Pas obligé, mais j’aime savoir les méthodes des autres, pour les refaire en travaux pratiques. Je suis pas après torture, je l’avoue, mais parfois, jfais une entorse.

Elle se retint de dire que dans Dublin, Alex était connu pour être doué et flippant. Enfin, de la mafia et de certains criminels, pas de la police. Il serra sa main de nouveau et demanda comment allaient les autres. Elle sourit.

– Et après tu dis que le boy scout est plus là ? Je viens de le voir à l’instant. River semble furieuse qu’on ose lui dire que non, c’était pas une super idée et qu’elle va devoir se reposer. Alex a pas plus mal que d’habitude mais il a ronchonné qu’il aurait voulu s’occuper du type que Mara et moi on a chopé. Et mara était furieuse et Alex lui a dit ok pour pucer tout le monde. Il attend ton avis pour ça, pour toi. J’y ai eu droit.

Elle ne parla pas d’elle, de ses quelques bleus et de la jolie trainée de sang sur sa poitrine avec une jolie future cicatrice plus bas. Pour elle ça n’avait pas d’espèce d’importance. elle ne souffrait pas. Une infirmière entra pour “vérifier les constantes” et changer les perfusions. avant qu’elle s’approche Yara était debout devant elle.

– Je vous fouille, et ensuite vous faites ce que vous voulez. Je vérifie les perfusions également.

Elle s’exécuta en ronchonnant que en dix ans de service personne ne l’avait fouillée et qu’elle tuait pas ses patients. Après la fouille en règle elle put changer les perf qu’elle avait vérifié - elle avait dû se renseigner auparavant pour un de ses clients - et s’en alla aussi sec.

– Me regarde pas comme ça, tu menaces une famille, et n’importe qui devient ton pire ennemi. Bon, Jte laisse dormir jvais aller chercher mon lit de camp. A toute.

Elle sortit de là et ferma la porte. Attendant dehors une porte plus loin son lit de fortune pour la nuit, elle avait dormi au sol, elle n’avait pas de soucis d’endormissement. Elle était fatiguée physiquement et émotionnellement de toute façon. Elle revint assez vite avec son lit sous le bras et s’installa dessus.

– River, un plâtre à la jambe, en béquilles, qui venait te sauver, j’ai peut être eut un fou rire ou trente. Je te l’ai chopée là, elle serait allée se faire buter. Mais je crois qu’elle m’aime bien. Je la déteste pas. Je la trouve un peu impulsive mais elle est pas si terrible. Tu as soif ou autre ? Désolée jte fais parler et j’en oublie la base. Tu me dis, le moindre truc j’amène.

Ca y est, elle devait franchement atteinte. Mara allait se moquer, jusqu’à ce qu’elle s’attache à son mec poissard.

Yara n’avait pas signé pour être sur le plateau de motus et pourtant, elle essayait de déchiffrer ce qu'il racontait. Sur es mors ça allait, sur une phrase, elle devait se contrer pour savoir ce qu’il disait. Ce qui était dans sa première réponse, c’était que tu avais vu les marques et que c’était une arme plausible. Mais ça ne te fit pas plaisir de le comprendre. Une batte de baseball, ils avaient pas fait dans la demi mesure, Alex était plus subtil. Mais ça voulait dire que c’était des amateurs, ils veulent des résultat rapides sans se fouler et ça lui donnait des indices. Peut être que les hauts placés savaient que personne n’irait sur les plates bandes d’alex sans ça. Seul les bas de l’échelle iraient. Ils se feraient tuer et la mafia n’en aurait que faire. Il avait l’air d'être frustré de pas se faire comprendre, et il rongeait son frein.

– Charmant, mais ça me donne des idées sur qui est sur le terrain, et c’est pas si compliqué que je l’imaginais. Ca reste dangereux de te laisser sans surveillance mais, on a pas les hauts placés sur le dos. Les types comme Alex auraient potentiellement finit le travail sans souci. En somme, tu serais déjà mort.

Elle aimait pas parler d’Alex ou autre, de son monde, désormais devant lui. Ou dévoiler qui elle fréquentait - comme Mara. Elle avait peur qu’il n’ait une image d’elle de criminelle. Elle faisait - la plupart du temps - des trucs légaux. Mais pas pour des gens qui étaient droits. Elle avait du mal à se dire qu’un jour, il essayerait de la coffrer. Elle serait partie avant.

Quand elle se mit à parler de River il manqua de s'étouffer en riant et se fit mal cet idiot, instinctivement sa main vint se caler sur son torse en le voyant. C’était beau, mais aussi risible ce qu’elle avait fait. Alex allait finir chauve. Il demanda de l’eau et regardait l’eau à côté qu’elle lui donna, ce fut plutôt complexe à cause de la partie gauche de son visage plus très opérationnelle. Il réussit tout de même à boire plus ou moins de façon

Ce qu’il dit ensuite lui fit mal au coeur, elle comprenait, elle en serait malade, elle. Elle n’aimerait pas être dépendante d’autres, ne pas pouvoir se démerder seule était sa pire hantise, elle serait surement la pire des malades. Il tendit son bras et lui pris sa main. Elle le laissa faire doucement et sera elle aussi.

– Oh c’est pas personnel, j’avais dis que je t’aiderais à rester entier et j’ai pas fais mon taff. J’aime pas quand je laisse se passer des trucs que j'aurais pu éviter. Et je compte bien faire en sorte que tu te remettes sans interférence.

Il la regardait avec ses yeux magnifiques et elle fondait littéralement. Elle détestait l’effet qu’il avait sur elle, elle regrettait presque de ne pas avoir mit quelqu'un d’autres pour le surveiller. Elle aimerait avoir un Ulric parfois, Mara avait de la chance. Il fallait qu’elle organise une garde partagée, elle aurait une utilité pour lui certaine.

– Je suis claquée, je vais faire un somme et toi aussi. T’inquiète pas, si un danger est là, ça me réveillera. Tu risques rien.

Elle se mit à rejoindre son lit de fortune et ferma doucement les yeux. Au bout de dix minutes, dormir sur ce lit la gênait, elle finit par s’allonger au sol. Au moins elle avait de quoi bouger.
Le lendemain vint assez vite, elle se réveilla, s’étira et un infirmier la regardait un peu à la ramasse.

– Bonjour ? Allez y mais le réveillez pas, il a besoin de récupérer. Toute façon, je ne bouge pas.

Et elle s’installa sur le lit de fortune, assise sur le bord.

Assise sur un des lits de la salle de repos, j’inspire et expire doucement, les mains tremblantes. Les yeux fermés, les visions de ces jours continuent de me hanter. Doucement, je me masse le bas de la nuque, mon corps est raidi par le stress et les angoisses. Je suis fatiguée de ces nuits cauchemardesques. Même si je suis bien contente d’avoir un chat comme compagnie à la maison, la solitude me pèse et les images continuent toujours et encore de me hanter. J’ai toujours cette fichue impression d’être dans un bassin sans fond et qu’on me noie. A chaque fois que je me débats … une main se plaque sur ma tête pour me laisser dans l’eau. Tandis que je fais quelques exercices de respiration, la porte s’ouvre, laissant apparaitre Luther, un infirmier de 20 ans, et Edwige, une infirmière de 50 ans.

« Tu peux t’occuper d’mon patient s’teu plait ?
- Qui ?
Tiens »

Il me tend le dossier. Je soupire. Bon sang encore lui ? Il a décidé d’avoir une carte de fidélité ou quoi ? Je lui rends le dossier, que Luther ne prend pas. Je regarde les deux compères, déjà saoulée de leur comportement. Ce n'est pas MON patient à titre personnel, même si je me suis occupée de Callen plusieurs fois. Je ne vois pas pourquoi on devrait me l'assigner automatiquement. Mais à croire que ces deux-là ont décidé de m'embêter.

« Quoi ?
- Ya moyen que tu t’en occupes ? Parce qu’il y a une nana qui a décidé de dormir sur place et elle m’a presque dit ce que j’devrais faire, se plaigna Luther.
-Ouais, elle m’a fouillé comme si je ne savais pas faire mone travail ! C’est honteux ! Jamais je me suis sentie humiliée de toute ma vie !!! »

Je roule des yeux et soupire

« Laissez tomber, j’m’en occupe »

Je soupire. De vrais boulets ces deux-là. Je me lève doucement et sors après leur avoir donné un coup d’épaule pour déboucher sur le couloir. Je ne suis pas d’humeur à ce qu’on m’embête. Surtout après la nuit que j’me suis tapée. Bon sang, j’espère que mon adorable voisine s’est occupée de Murphy, je vais devoir la couver de croquettes et de pâtées pour me faire pardonner. Je finis par toquer et entre dans la chambre, faisant face à la jeune femme en question et ... Callen. Je regarde la jeune femme avec cette étrange impression que les deux gugus ont légèrement exagéré la chose.

« Bonjour, je suis Hope Landry, je m’occupe du dossier maintenant. Mes collègues ont été appelés pour d’autres urgences »
Être pro’, ne pas dénigrer ses crétins de collègues fainéants. Je regarde attentivement le dossier de Callen. Si la jeune femme a décidé de fouiller mes collègues c’est sans doute pour une bonne raison, après tout, je comprends totalement. Aujourd’hui, je suis devenue beaucoup plus prudente qu’à une époque. Je suis même devenue trop prudente. J’écarte ainsi mes bras
«  Il parait que vous fouillez les infirmières, faites ce que vous voulez. J’ai en main la procédure pour ses soins, je peux vous les expliquer, cela ne me pose aucuns soucis »

Tant qu’après elle me laisse faire mon travail, le reste je m’en contre fiche. Et puis bon, j'ai juste à regarder les constances de Callen, lui administrer les soins et ensuite m'en aller, je ne vois vraiment pas en quoi c'est compliqué. Oui bon, elle a élu domicile ici et alors ? En quoi c'est si dérangeant que ça ? Je le saurais sans doute tôt ou tard, mais là, maintenant, je veux juste faire mon travail.

Elle avait laissé Callen tranquille et s’était occupée de regarder comme un aigle sur sa proie, les soins prodigués. La personne n’aimait pas qu’elle intervienne du tout mais elle en avait que faire. Personne ne le toucherait sans son accord, même si elle passait pour une tarée, elle le vivait très bien. Elle finit par lire sur son téléphone et s’occupait tout en restant à côté de lui, sur son lit, jouant avec sa main inerte de ses doigts. Surement besoin de se souvenir que son pouls était toujours effectif et qu’il était vivant. Une dame arriva et aussi vite elle laissa sa main retomber et barra la route de l'infirmière. Mais avant qu’elle ait dit quoi que ce soit, elle lui parlait directement. Elle sourit, enfin quelqu’un qui ne l'emmerdait pas. même si c’était une femme et elle commençait à être bien plus chiante avec ces dernières. Pour une raison qu’elle ne creuserait surement pas.

– Vous voulez dire qu’ils ont chouiné et fui c’est ça ?

La suite la surprit. Elle demandait à être fouillée ? Consciencieuse elle se mit à l’oeuvre et s’attarda - avec ses yeux - sur certaines de ses courbes avec un grand sourire.

– Allez y et je veux bien tout savoir sur ce que vous lui faites oui. Il en a vu assez, ces derniers jours..

Ca c’était plus pour elle que pour l’infirmière. Elle s’en voulait toujours. Elle se sentait coupable, et c’était plutôt rare. Elle aimait pas. Elle se posa juste à côté de lui et reprit sa main. A moins qu’on lui dise de s’écarter, elle irait nulle part. elle avait merdé, elle l laisserait plus seul. Du moins, jusqu'à ce qu'il soit remis.

@Hope Landry @Callen McMullen

A sa question, je mets un laps de temps avant de réfléchir, faisant même une légère grimace à cela « C'est un doux euphémisme, vous savez ils ont l'habitude d'un travail et d'une vie relativement ... pépère » lâche je, sans en dire trop ni pas assez. Elle peut comprendre ce qu'elle veut, c'est son droit. Mais oui, la vieille et le jeune sont des personnes posées qui n'aiment pas trop qu'on bouscule leurs habitudes. Et moi ? Est-ce que j'aime qu'on bouscule mes habitudes ? Mmmmh ... remettons nous genre 5 ans et demi en arrière et on en reparlera n'est-ce pas ? Une fois la fouille faite, je propose à la jeune femme de lui dire ce que je vais lui faire. Peu de personnes savent ce qu'on fait ni comment les patients peuvent réagir avec ces médocs'. alors, j'aime prendre les devants, rassurer les patients et leur entourage.

Je regarde Callen qui me salut et mon visage se pose sur celui de la jeune femme « C'est un habitué des hôpitaux, à croire qu'il fait réellement exprès de débarquer ici en espérant avoir la carte fidélité » pour que je le soigne et qu'on me refourgue son dossier dans les mains. On dirait que ça m'emmerde cette situation. En réalité : oui. Parce que je n'aime pas le voir dans cet état et j'essaye de ne pas trop le montre, mais pas seulement ça. Je ne suis pas vraiment en état de faire plus que je vais faire aujourd'hui. Mes anciens démons ayant décidé de rester avec moi, comme une ombre qui pose sa saleté de main sur mon épaule, un sentiment d'angoisse dans le ventre. Je suis en train de refourguer mes craintes sur lui, de me voir à sa place, comme il y a quelques mois. « Tu devrais te reposer au lieu de dire des âneries. Je t'avais demandé de faire attention ... » fis je avec un air de reproche. On fait pas d'promesses si on peut pas les t'nir.

Non. Hope. Reprends toi. Enlèves cette foutue main de ta tête et on travaille. T'es pas ici pour enfiler des perles.

Je reste un temps à inspirer et expirer doucement « Je vais vérifier sa tension, je vais voir si les poches de sang ont fait leur job vu ce qu'il a perdu, changer les perfs' et lui remettre la bonne dose de Morphine qu'il doit avoir. 20 milligrammes sont suffisant » annonce je. Rien de bien folichon me direz vous, mais c'est la procédure. Et puis, ya pas besoin d'en mettre plus. je commence donc par prendre le poux de "monsieur je frappe les gens" en m'installant du côté de son coeur pour y poser le bout du stéthoscope. je regarde en même temps la machine pour voir si les constantes et les données correspondent. Toujours vérifier que tout est bon. Puis, comme je le disais, je change ses poches de perfusions et enlèves celles qui contenaient le sang. Avec la nuit, ça a dû bien remplir ce casse-cou. Enfin, je prends la solution de morphine et prend exactement la dose nécessaire pour la mettre dans la perf' pour que tout fasse son travail et qu'il souffre le moins possible. « Bon et bien ... à priori, il n'y a pas encore besoin de changer de pansements, s'il y a un soucis, n'hésitez pas à m'appeler, je serais dans la salle des infirmiers au bout du couloir. Le médecin passera pour voir si tout est bon. dis je à l'attention de la jeune femme. Vu comme ils ont l'air proche, je suis en train de me demander s'ils sont ensemble. Mais à vrai dire, ce n'est pas réellement mes oignons. J'adresse un dernier regard à Callen avant de m'apprêter à quitter la pièce

@YARA CALDERON @CALLEN MCMULLEN

Yara les regardait évoluer et comprit assez vite qu’ils s'étaient déjà rencontré. Qu’ils se connaissaient, mais elle vit aussi la colère palpable de Hope. Elle les regardait tour à tour et compris que Callen n’aimait pas qu’elle fasse comme si elle ne le connaissait pas. Il avait l’air vraiment pas bien. Elle les laissa dans leur échange et lâcha un instant sa main. Elle n’était pas dans leurs histoires et n’avait aucune envie d’en savoir plus. Ca n’était pas une atteinte à sa sécurité. Et peut être qu’elle n’aimait pas qu’on perfore la bulle dans laquelle ils avaient été depuis qu’elle l’avait trouvé à bout de force, ensanglanté dans ce putain d'entrepôt. C’était stupide, elle lui avait sauvé la vie, certes, mais elle n’avait aucun droit sur lui, ni maintenant ni plus tard. Ses souvenirs vinrent à elle et elle se rappelait très bien comment elle avait commencé à réagir au contact de Cole à l’époque, et ce qu’elle avait dû mettre en place pour ne rien laisser paraître, ou se laisser embarquer dans un truc qui lui ferait plus de mal que de bien. Elle était coincée, il ne serait pas en état de se protéger avant un moment, elle ne pouvait pas partir, encore. Mais rester là était parfois une torture, et ça ne faisait que commencer. Elle se sentait stupide. Les ennemis étaient bien plus aisé à gérer. Quand Hope décida de s’en aller, après avoir expliqué à Yara ce qu’elle faisait de façon clinique, elle vit Callen la prendre par le poignet. Elle se leva pour ne pas être dans le chemin, et reculer. Il voulait qu'elle dise à hope quelque chose, n’importe quoi. Sauf qu’elle n’avait pas envie, de l’aider, parce que Hope avait en partie raison, il avait joué le type qui ne risque rien, et avait poussé Yara à ne pas rester. Certes elle avait écouter, mais il avait prit cette décision. Elle ne s’était même pas rendu compte à quel point elle avait été en colère, son était avait apaisé sa colère.

– Elle a raison, t’as merdé. Tu t’es cru invincible et ça a raté. Alors je vais pas mentir pour te faire plaisir. Certes la punition est bien au dessus du crime, mais c’est souvent le cas quand on se prend la mafia sur le dos. Je dois sortir, besoin d’air. - S'adressant à Hope. -  Pouvez vous rester ? J’ai pas de collègues dans le coin. Et empêchez le de bouger, il a pas l'air de comprendre le principe.

Elle évita son regard et sortir de la pièce aussi sec, il lui fallait un café, ou quatre, elle voulait juste sortir de cette putin de pièce. S’il avait vu son combat avec l’un des bourreaux, il aurait vite compris à quel point elle avait été furax, contre elle, contre eux, et contre lui.

Tout le long de l'échange, j'essaie d'être neutre. De faire juste mon travail. Je ne suis pas énervée, j'ai beaucoup trop d'émotions là, qui arrivent d'un coup. Bon sang, le psy' m'l'avait dit que les syndrome de stress post traumatique pouvaient avoir ce genre de symptômes, surtout avec mon métier. D'essayer de pas être trop empathique, le temps que tout ça se règle dans ma tête. Le voir dans cet état, ça m'bouffe. J'aime pas le voir comme ça. J'ai vraiment l'impression de me voir moi. L'impression qu'il est dans les parages. Si on me touche, je hurle. J'le sais. J'ai ma bulle de confort qui se rétrécie et j'étouffe dedans.

Allez Hope, finis ton taffe et casses-toi dans la salle. Alors que j'allais partir, Callen me parle. Plus encore, il me prend le poignet. Merde. Non. Pas ça. Pas ... ça. LACHES MOI ! Je serre la mâchoire fortement, si fort que mes dents pourraient craquer. Mon cœur palpite dans ma poitrine, comme si un troupeau de mustang galopaient pour leur vie. Je me tourne vers lui. Il me regarde inquiet, il est en vie qu'il me dit. Il va bien. Il regarde sa partenaire et l'invite à me le dire. Je déglutie. Merde dans quelle situation j'me suis fourrée encore ? Ladite Yara me donna raison. Non mais j'suis pas en colère contre lui hein, juste que j'ai le cerveau et les émotions ramollis. Allez vas leur dire que t'as été enlevée, séquestrée, battue et tout ce qui s'ensuit pendant 5 et que t'es tout simplement pas capable, là maintenant de maîtriser tes émotions. Et v'là-t'y pas que la demoiselle me demande de rester avec lui.

J'ouvre la bouche comme un poisson, mais la décision semblait être prise à ma place « Ah ... euh ... bi... bien sûr ... je peux rester ici jusqu'à votre retour, sans problème » ah bah oui, c'est vrai qu'une infirmière de mon gabarit pourrait faire le poids face à des gugus de la mafia. Eukey ... on va dire que j'peux faire le poids en voyant Yara s'en aller. Géniale. Tout bonnement géniale. J'pouvais te ramener un truc tu sais ... reviens ! ... Madame ... ?

Je déglutis « Lâches ma main ... s'il te plait » demande je alors sans le regarder « Lâches ma main, sinon je hurle » répète je sans lui laisser prendre le temps de s'exécuter, le ton plus sec, mais à la fois, plus stressé et émotif

@YARA CALDERON @CALLEN MCMULLEN

Au bout du second café, Yara commença à se dire qu’elle s’était jurée de ne pas se faire avoir justement pour ça. Elle était impulsive et tout était intense avec elle. Mais le laisser avec une infirmière en colère était pas forcément le meilleur truc à faire. En vrai, il risquait rien, elle était juste à côté, avec son café. Mais c’était une question de principe, elle avait, quoi, quatorze ans pour chouiner ainsi ? Enfin, elle avait des raisons, elle restait humaine, mais il était coincé dans un lit d'hôpital. Il pouvait faire quoi, à présent ? Pas grand chose. Alors elle avait repris le chemin de la pièce et elle ne put s'empêcher d’écouter. Elle fronça les sourcils. Clairement, tout ne se passait pas comme des roulettes et elle aurait dû rentrer. Elle restait là, devant la porte, à la regarder. Peut être qu’elle pouvait juste rester devant la porte ? Elle hésitait puis l’entendit dire que tout le monde le faisait chier, il semblait mal, et elle détestait entendre ca. Alors elle entra, et vit Hope là où elle était assise précédemment. Son sang ne fit qu’un tour et elle changea immédiatement d’avis. C’était d’un ridicule, mais il valait mieux pas qu’elle ait une soudaine envie d’étrangler le personnel médical, il paraît que c’était pas vraiment l’idéal.

– Je suis juste derrière. Personne ne rentrera sans passer par moi. Désolée j'ai du vous faire peur. Pas d'inquiétudes, je sais mon job.

Elle faillit se retourner, elle pencha la tête vers lui, mais elle se mit à fuir son regard et passa la porte à nouveau. Elle restait assise, contre le mur, à côté de la porte, et elle se disait qu’après tout, elle n’avait pas besoin d‘être dans la pièce et ce serait plus facile de rester là. Ouais, elle agissait pour se protéger, pourtant, elle se sentait lâche. ils avaient à parler, ça la regardait pas. Les amis, les simples amis ne se mêlaient pas des affaires des autres. Elle pose sa tête contre le mur et revit le sourire de Cole. Un des seuls à avoir réussi là où elle refusait toute fraternisation comme elle disait. Il avait essayé tous les jours de l’emmerder, et elle avait failli par craquer, pour fuir quelques mois plus tard loin de là où ils étaient, elle savait même pas s'il était vivant. Elle n’en était pas tombée amoureuse, cela dit, mais elle avait tenu à lui suffisamment pour comprendre qu’elle se leurrait, elle n’était pas capable de prétendre que tout irait bien et que non elle s’inquiétait pas pour les gens. autant qu’Alex crève, ou River, elle s’en remettrait, soyons honnête, mais pas Mara, pas Cal. Et elle lui en voulait, de lui avoir donné ce qu’elle n’aurait pas dû prendre.

@Callen McMullen @Hope Landry

Nous voici. Tous les deux. Et je peux pas partir, parce que sinon, je pense que je vais me faire fracasser la tête. La tension est palpable dans cette pièce, je comprends pourquoi Yara est partie. J'en aurais fait de même.  Il vient de me lâcher la main. Je reste là, immobile, à déglutir. Merde. Foutu quiproquo qui s'passe. Alors que j'allais ouvrir la bouche, il me demande de partir. Mais je reste « Si je pars j'vais m'faire tuer donc ... » j'suis bloquée avec toi jusqu'à ce qu'elle revienne. Il s'agite. J’aime pas trop le savoir dans cet état. Je le regarde, peinée, tandis qu’il a les yeux rougis. Il s’en veut sans doute. Il veut certainement s’enfuir. Qui voudrait rester quand c’est le bordel autour de soi ? Personne. Je me sens con, impuissante. Mais comment se sentir autrement quand on a l’impression d’être traînée vers le fond d’un océan sans fond ?

« Ecoutes Callen … je … » je baisse la tête sans trop savoir par où commencer, ni quoi faire. Alors, je commence à m’approcher de lui, prenant la place de Yara « je suis pas moi-même. Là. Maintenant. Te savoir dans cet état, ça me rappelle moi, y a quelques mois, quand on m’a retrouvé » me confie je alors, sans trop aller plus loin dans les détails « Je suis en train de faire un transfert Callen et c’est pas bon. Je suis … dans cet état de stress post traumatique hyper chiant. J’aurais préféré que ces débiles ne me refilent pas ton dossier. C’est pas contre toi que je dis ça. Pas du tout … » vraiment pas. Je baisse la tête, l’émotion me gagne. C’est horrible de penser à soi alors qu’une personne qu’on apprécie, une personne vers qui on s’est attaché, n’est pas bien « J’aime pas te voir comme ça … donc s’il te plait fait attention la prochaine, d’accord ? » j’inspire doucement et expire.

Je sais pas ce qu’il s’est réellement passé. Yara parlait de mafieux, il a dû faire son travail et/ou se mêler d’un gang qu’il fallait pas trop titiller. Il a l’sang chaud le bougre, donc forcément, il est facilement dans les embrouilles « Je ne t’en veux pas. Je suis inquiète parce que, je tiens à toi. C’est tout. Et j’aurais préféré te mettre un pansement Dora l’Exploratrice sur le nez, que tout ça » fis je avec un petit sourire pour tenter de détendre l’atmosphère ya pas à tortiller du popotin pour faire autre chose.

C’est aussi simple que ça. Je ne veux pas lui parler pour le moment de ce que j’ai subi. Ce n’est pas le moment à vrai dire. Vraiment pas le moment. Et puis, Yara revient subitement, je ne m’y attendais pas. Je déglutis « Euh … un peu oui » fis je avec un léger sourire bienveillant, tandis qu’elle ressort. Mince, ça doit pas être évident pour elle non plus. Je regarde Callen « Essaie de te reposer d’accord ? Je suis là si t’as besoin de moi. J’te lâcherai pas, c’est promis » sur ce, je me lève et lui dépose un chaste baiser sur le front, avant de poser avec la même douceur mon front sur le sien « Restes en vie … » demande je dans un murmure, comme si je priais pour qu’on le protège.

Enfin, je finis par sortir après lui avoir jeté un dernier sourire. Là, je vois Yara assise et je me mets assise avec elle « Je peux faire quelque chose pour vous ? » lui demande je. De toute façon, plus rien ne peut lui arriver, pas même dans cet hôpital.

@CALLEN MCMULLEN @YARA CALDERON

Elle suivait la conversation sans le vouloir, ça la regardait pas et pourtant. On l’avait accusée d'avoir ce genre de chose, mais étonnement, la seule chose que ça avait fait sur elle, c’était de s’éloigner des gens. Et en vérité, c'était pas lié, c’était juste un déclic après avoir été gardée trop longtemps. Faut dire que tuer le type responsable avait beaucoup aidé. Avoir été avec ses amis aussi. C’était la suite qui n’avait pas pu aller plus loin. Enfin, elle n’avait pas été gardée plusieurs année et encore heureux, vu son traitement elle serait mort bien avant. Pour les gens qui l'avaient connue juste avant, à la base, elle était différente et ils avaient tous pensé que c’était lié. Ca l'était pas tant que ça et on s’était toujours demandé si être traumatisé était vraiment obligatoire. Certes ce n’était pas des souvenirs très agréables mais encore une fois, elle avait sauvé des gens, même affaiblie. C’était peut être pour ça qu’elle se sentait proche de Callen, ils se sacrifiaient pour d’autres. Enfin, à force de voir des horreurs elle avait arrêté ce genre de missions. Les gens voyaient son sauvetage, elle voyait tous ceux qui n’avaient pas eu cette chance. Ils voyaient un exploit, elle voyait des échecs. Surement pour ça qu'elle ne se résolvait pas à quitter Callen pour de bon, quitte à s’attacher. La femme finit par sortir et se mit à côté d’elle pour lui demandait ce dont elle avait besoin. Yara sourit à cette demande.

– Non ça ira. Merci.

Elle allait tourner sa tête vers elle quand elle entendit un bruit énorme. Tendue elle se releva d’un bond et rentra dans la pièce, elle vit un Callen excédé et une chaise qui avait atterri contre le mur. Elle avait sa réponse, tôt ou tard elle devrait prendre du recul. Elle se voyait pas réussir à se détacher, de lui. Pourtant, elle n’y pensa pas quand elle vint le rejoindre, et mal ou pas, elle le colla contre elle. Il était en train de craquer et elle savait ce que ça faisait. Elle avait fait pas mal de crise de ce genre avec Cole, et Cole avait prit des beignes et des coups pour qu’elle se calme, au début. Pas par traumatisme, mais parce qu'elle avait détesté être “faible”. Ne pas être utile. Un sentiment qu’elle détestait surement autant que lui. Elle l’avait calé contre lui, son bras abimé contre elle, et embrassait le sommet de son crâne, tout en essayant de pas lui faire mal. Elle prit doucement sa tête, caressait sa joue abimée doucement et déposais un baiser aussi léger qu’une plume pour pas le blesser sur ses lèvres.

– Je bouge pas. Par contre, tu es sur que tu ne veux pas qu’on fasse les démarches pour que tu sois hospitalisé à domicile ? J’ai pas l’impression que ce soit un endroit que tu affectionnes. On peut arranger ça, si tu veux. En plus, on pourra mieux protéger l’endroit. Et promis après je te laisserais tranquille. Dès que tu seras assez sur pied.

Elle restait comme ça sous les yeux de l'infirmière, elle était foutue, elle ne pouvait pas le voir perdre son sang froid, ne pas être bien sans être là. Il était doué ce ptit con, il s’était assuré qu’elle serait incapable de résister. D’être là. De soutenir. De sauver. Elle pouvait renier tout ça, mais elle n’était pas faite pour rester les bras ballants devant la souffrance. Elle envisageait l’alaska, moins de gens. Moins d’emmerdes.

Il sait. Je le regarde, fronçant quelques secondes les sourcils avant de les remettre en état normal. Il va se douter que je vais lui en parler après son convalescence. Je vais pas le faire parler là, surtout avec son état et sa mâchoire en vrac. Je pense que je comprendrai surtout que dalle à ce qu'il pourrait potentiellement me raconter. Je garde cette information en tête. Il sait quelque chose. Je vais pas apprécier s'il s'est mis à fouiner dans ma vie. Je finis par me lever, l'embrasser le front avec tendresse. Je tiens à lui malgré tout. C'est un adorable petit crétin qui réfléchit pas quand il se met en danger. Son plan c'était sans de casser des gueules sans penser aux conséquences. Je sors à mon tour pour savoir si Yara a besoin de quoi que ce soit. Elle me sourit, je lui rends son sourire en avec en coin, léger. Et alors que je pensais qu'on allait être tranquille quelques instants et que je pouvais enfin aller me reposer, il y a du bruit dans sa chambre. Bon sang ! Quoi encore ? Je me lève à la suite de Yara et entre après elle dans la chambre. Là, je soupire discrètement, je ne dis rien. Sérieusement ? Il y a quoi dans "reposes toi" qu'il ne comprend pas ? Son comportement commence sincèrement à me taper sur le système. Je vais réellement finir par lui dire d'aller se faire cuire un œuf alors que je viens de lui dire que je tiens à lui. Il peut pas arrêter d'être con 5 minutes ? Quand Yara parle de le faire sortir de l'hôpital, j'allais dire que c'était une mauvaise idée, jusqu'à ce qu'elle parle de protéger l'endroit. Je le regarde, blasée. Bordel ... qu'est-ce t'as foutu pour te mettre dans une situation critique ? « Je vais vous chercher le médecin si besoin » c'est bon. J'ai ma dose. Entre le voir dans ce sale état, le baiser discret mais visible, le fait qu'il fasse sa crise de gamin, je sature. Je sors alors de la chambre pour leur chercher le médecin qui arriva quelques instants plus tard. Quant à moi, j'étais dans la salle des infirmiers pour souffler et prendre un thé. Je ne rêve que d'une chose : rentrer chez moi et me vautrer dans mon lit

@CALLEN MCMULLEN @YARA CALDERON

Elle s’en foutait, cet endroit ne lui rappelait pas de bons souvenir et, soyons honnêtes, la plupart des gens détestaient cet endroit blanc, aseptisé, froid. Elle même détestait y être. On lui avait fait grâce après la mission à l”époque, elle n’était pas si blessée que ça, juste affaiblie. Enfin, de son point de vue. De son point de vue c’était toujours “rien”. Elle ne s’attendait pas à ce que la fille s’en aille aussi sec, presque déçue. Alors elle la regardait, fronçait les sourcils et se remit à le regarder.

– Tu te la tapes elle aussi ? Elle en a fait une tête de me voir faire.

Ouais, c'était pas le moment, mais la liste des trucs que Yara disait ou faisait au mauvais moment. Il s’adressa à Hope et elle fit comme de rien. Mais elle le sentait, elle développait des sentiments pour lui, pas amoureux, encore heureux, mais still. Elle devait finir par s’en dépêtrer, il n’était pas question de garder un sentiment d’attachement à cette ville, ou à ses habitants. Elle se détacha complètement de lui après sa réponse et commença à envoyer un message à Serguei, un mercenaire ami/collègue qui pourrait assumer tout ça le temps qu’elle se renseigne pour le faire sortir de là. Dès qu'il serait là elle quitterait la pièce et préparerait une planque exprès. Elle aviserait ensuite. Elle était fière d’elle, elle allait prendre ses distances, il pourrait refaire mumuse avec qui il veut et elle serait juste un de ses gardes. Ouais, elle y croyait, pour le moment dur comme fer.

– Elle devrait pas s’inquiéter, le temps que les papiers et les préparations soient faites, je vais, prendre l’air, on va dire. J’aurais dû le dire, et le faire avant, mais je pense que le mieux est qu’on arrête de faire comme si on était capable d'être amis tout en baisant.

Elle se retint de dire que de toute façon ce serait compliqué désormais. Quelqu’un frappa et Sergueï entra dans la pièce. Elle se mit à rire. Il devait être dans le coin pour arriver aussi vite. Elle hocha la tête et sortit de la pièce.

– Tu es entre bonnes mains. A dans trois jours Callen.

Dans le couloir elle regardait une dernière fois ,la porte, elle avait raison de faire ça, right ?

Spoiler: