Retour des vieux démons / Kimiko

Retour des vieux démons

J'étais clean depuis peu et croyez moi que c'était affreusement difficile, le pire c est les moments où l'on est tellement en manque que notre lucidité semble s évaporer. On ne semble plus maître de notre corps et c est vraiment difficile. J avais déjà réussi une fois à arrêter mais les problèmes revenant j avais repris sottement, je l avais bien vite regrette d ailleurs. Les crises de manque étaient moins présente mais j en faisais encore, disons juste que ce n étaient plus mon quotidien quoi... De plus le manque de mon meilleur ami me pesais en ce moment, je me sentais coupable, si je n avais pas sombrer à nouveau il serait sûrement encore parmi nous. J essayais de compenser par le boulot mais j étais pas très concentré en ce moment. J étais sortie aujourd'hui, je me promenais pour aérer mon cerveau, je ne savais pas où j allais ni pourquoi mais je finis par me retrouver devant le genre d endroit que je connaissais bien malheureusement. Pour je ne sais quel raison stupide je décidais d y entrer, avançant doucement dans le noir, une part de moi voulais y trouver quelque chose pour le soulager et oublier tout ça, le fait d avoir gâcher ma vie à maintes reprise. J'avançais donc sans réellement savoir où ni pourquoi j y allais.

- eh oh il y a quelqu'un ?

bien sur mathis, très intelligent tout ça. Tu devrais plutôt sortir et rentrer chez toi avant de faire une erreur que tu regrettera amèrement. Évidement quand je me décidais à faire demi tour j entendis du bruit plus loin, décidant d y aller, encore une fois sans savoir pourquoi

- qui est la ? Qui êtes vous ?

Codage par Libella sur Graphiorum

 

Dans mon squat, qui était pour moi ma maison, je n'étais pas au mieux de ma forme et même si je mangeais un peu grâce aux aides, la maison n'avait pas de chauffage et j'avais froid. Je tremblais d'ailleurs au fond de mon lit. Je n'étais pas en état. Recroquevillait dans ce lit froid, un drap et une couverture trouée sur moi, je crois que j'étais vraiment en piteuse état. Je m'en voulais de ne pas avoir essayé plus fort de m'en sortir. De ne pas avoir trouvé un boulot et maintenant quoi ? J'allais mourir ici, seule ? Je tenais contre moi mon couteau, je me sentais faible et sans défense. Je n'avais pas entendu le bruit dans les escaliers qui menaient à l'appartement. J'étais vraiment trop mal. Est ce que je pouvais encore me traîner jusqu'à l'adresse que m'avais donné Ailla ? Je n'en étais pas vraiment certaine. J'avais peur pour la première fois depuis longtemps. - Maman .. Maman ... Je répétais ça dans ma tête, je fermais les yeux très fort puis je pensais - Aides moi , sil te plait ... j'ai besoin de toi maman ... Les larmes coulaient sur mon visage gelé.

Je manquais de m'endormir quand une fois me fis sursauter. La télé éclairait le fond de la pièce où je me trouvais. Une fois d'homme, je devais me méfier mais j'avais aussi besoin d'aide. J'essayais pourtant de ne pas faire de bruit mais ... je ne pu retenir un éternuement. L'homme avait du m'entendre s'était certains. J'essayais alors de me relever du lit mais j'étais visiblement plus mal en point que je le pensais car je du me rattraper à la table dans un bruit sourd. Je ne pouvais pas lui dire de m'aider, pourtant j'en avais besoin. Là pour le coup je ne pouvais pas m'en sortir seule. Je voulu faire quelques pas mais je tomba à genoux avant de poser mes fesses au sol entourant mes jambes de mes bras. Je me mise à trembler alors que mon regard sombre se posa sur l'ombre. Je criais dans mon esprit de m'aider mais aucun son ne sortait de moi mise à part des éternuements et mes dents qui claquaient bien malgré moi. J'avais froid, j'avais peur et je sentais la mort proche de moi.

Retour des vieux démons

je ne pense pas qu entrer dans ce squat était la meilleur des idées que j ai eu car je me savais actuellement incapable de résister à la tentation si elle se présentais, j avais honte dans un sens mais dans l autre je n avais plus la force de me battre, j étais à bout de force et fatiguée. Ma vie tournais en rond, j allais mieux, je perdais un être cher, je ressombrais, perdant à nouveau quelqu'un. Tout ça me pesais lourd sur le moral et j avais de moins en moins envie de me battre. Ma conscience n étais pas tranquille, je me sentais responsable de la mort de mon meilleur ami et ça c était le plus dur je crois. J avancais donc dans la pénombre sans savoir ce que j allais trouver ni pourquoi j étais rentrer. J appelais à un quelconque signe de vie, un éternuement me fis cependant sursauter, je me diriger vers le bruit. Alors que j'avançais je finis par apercevoir une jeune femme, elle semblais frigorifié et mal en point. Je m approchait doucement, m acroupussant à côté d elle

- bonjour, moi c est mathis, n est pas peur je vais juste te donner ma veste pour que tu est moins froid

je venais prendre ma veste et lui poser sur les épaules, je remarquais que ma main tremblais, les crises de manque était moins fréquente mais puisque j avais été à deux doigts de céder C était normal. Je recouvrais donc la jeune femme de mon manteau

- tu peux te lever ? Tu es blessée ?

la jeune femme ne semblais pas des plus bavarde, j'essayais de la réchauffer dans un premier temps. Je ne savais pas vraiment quoi faire de plus pour le moment

- veut tu que j appel une ambulance pour que quelqu'un t aide ? Tu n'as pas l air d aller bien

Codage par Libella sur Graphiorum

 

La mort, ma mort était proche je la sentais presque. Les larmes coulèrent sur mes joues alors que je frissonnais quand j'entendis une voix. Je pris ce qu'il me restait de force pour me relever avant de tomber à genoux. Tremblante et priant pour ne pas mourir ce soir, les larmes roulaient sur mes joues. Maman, où es tu ? Je regarde le sol, je crois que mon esprit quitte mon corps un moment car je ne vois pas l'homme se rapprocher. Et si je meurs ici est ce que mon corps sera retrouvé un jour? Et que diront les gens ? La pauvre ? Elle n'est personne. J'entends pourtant sa voix et monte mon regard vers lui. Je dois avoir l'air d'un chien errant, d'un pauvre toutou qui n'a plus la niaque, qui ne peut même pas se défendre. Car nous en sommes là. Je ne peux pas me défendre. Il me dis qu'il va me mettre une veste sur moi. Il s'approche et j'ai un mouvement de recul par habitude mais je dois me rendre à l'évidence, je ne peux rien faire de plus. Alors je me laisse faire quand il met sa veste sur moi. Ma peau me brûle et la lourdeur de la veste me fais mal mais doucement je passe mes bras fin dans les manches trop grandes pour moi. J'ai toujours aussi froid pour le moment.

Il passe ses mains sur mon dos et mes épaules pour me réchauffer. Je n'ai pas la force de l'arrêter. Il me demande si je peux me lever alors je lui fais un signe de tête. Je m'en pense réellement capable. Il se lève et je fais de même mais je manque de retomber lourdement et je m'agrippe à son bras. Je regarde mes jambes, je ne porte qu'un bas de pyjama en tissus, il ne me protège en rien et je n'ai pas de chauffage ici. Alors j'ai froid et je mourrais certainement ce soir si il ne fait rien pour moi mais il me dit qu'il peut appeler une ambulance j'ouvre de grands yeux affolés et le fixe en tirant un peu sur son bras. Je secoue la tête avec force. Je crois que c'est la dernière force qui me reste je suis persuadée que si il m'emmène à l'hôpital elle me retrouvera.

Je lâche son bras une seconde pour lui faire des signes mais bien sur il ne comprend pas. Je m'appuie sur lui puis le conduit vers la table où je fini par prendre appuis. Je prend mon stylo et mon calpin. Mes mains sont tellement rouges... je n'en peux plus. Alors comme dans une envie folle de vivre je marque dessus AIDES MOI et je lui montre. Je mets le calpin devant moi et je le regarde avec mes yeux tristes. J'ai besoin de son aide, sans lui je crois que je ne passerais pas la nuit. Personne d'autre ne viendrait de toute façon.

Retour des vieux demons

vous savez cette petite voix dans votre tête qui vous dit que c est une mauvaise idée mais que vous n'arrivez pas à écouter pour autant ? C est ce moment que je suis en train de vivre. Je savais que je risquais de le regretter en entrant ici et pourtant je n arrivais pas à faire demi tour. J avancais tête baisser vers ce que je voyais être ma dernière action sur cette terre maudite. Je savais que si je replongeais ce serais définitif et que je n y survivrai pas une troisième fois. Pourtant a ce moment j entend du bruit et je décide d aller voir, trouvant une jeune femme affaiblis, elle semblais avoir besoin d aide. Elle avais froid mais semblais méfiante, je la prévenais de ce que j allais faire, lui mettant ma veste sur les épaules et cherchant à la réchauffer. Elle tente de se lever mais chute mais s agrupe a moi, je lui souris, passant un bras sou le siens pour l aider à tenir debout. Elle semble refuser totalement que je l emmene a l'hôpital, pourquoi donc ?

- doucement calme toi, pourquoi ne veux tu pas que je t emmene à l hôpital ? Ils pourraient t y soigner tu sais ?

je comprenais bien vite que la jeune femme ne parlais pas, elle tente de me faire des signes que je ne comprend évidement pas. Je la suis à la porte, l aidant à ne pas chuter et la voit écrire aide moi

- évidement que je vais t aider, mais si tu ne veux pas que je t emmene à l hôpital dit moi comment

je lui souris doucement, venant à nouveau la soutenir pour ne pas qu elle chute, on ne sais jamais je préfère prévoir. Si je devais la porter je pourrais sans doute le faire. Pour le coup j en avais même oublier ce pour quoi j étais venu ici

Codage par Libella sur Graphiorum

 

Ce moment est l'un des pires de ma vie car j'ai vu cette dernière défiler devant mes yeux, je me suis vus allongée dans mon lit, morte de froid et de faim dans le plus grand oublie. Pourtant il est arrivé, cet homme qui venait de me donner son aide, il me proposait d'aller à l'hôpital mais je m'y refusé , il ne comprenait pas pourquoi. Oui c'est vrai que vu mon état s'était assez idiot mais je n'avais pas de papier et surtout j'étais persuadée qu'elle pourrait me retrouver et me tuer ; ou pire me reprendre avec elle. NOn vraiment je ne voulais pas y aller. Alors je bougeais la tête jusqu'à ce que je lui demande de l'aide l'écrivant sur mon cahier qui ne me quittait pas. Il semblait vouloir m'aider sans savoir comment faire alors je réfléchi un court instant avant d'écrire à nouveau pour lui montrer le cahier avec une tête de chien battue . CHALEUR MANGER STP je me disais naïvement que si je pouvais me nourrir et me réchauffer j'irais beaucoup mieux, malheureusement le soucie était bien plus profond, je devais me trouver un travail et un appartement digne de ce nom. Mais qu'est ce que je pouvais faire moi qui ne savait que tuer, moi qui ne parlait plus depuis trop longtemps. Je n'étais même pas sur que la voix dans ma tête avait réellement ma voix.

Je ne savais pas si j'allais survivre à tout ça mais j'espérait sincèrement que ce soit le cas. Je ne voulais pas mourir, en faite pour une rare fois je ressentais l'envie de vivre et de m'en sortir. J'aimerais lui parler, lui dire qu'il dois m'emmener chez lui, au moins pour la soirée, pour la nuit. Lui dire que je ne prendrais pas de place et que je lui ferais même a manger, lui demander de m'aider à m'en sortir dans cette ville que je ne connais pas ... mais pourtant rien ne sort de mes lèvres et mon regard sur lui se fait suppliant. Je n'ai pas grand chose à moi uniquement mon sac et mon cahier pour me faire comprendre. Et dire qu'autrefois j'étais une belle jeune femme souriante, amoureuse et heureuse. Et dire qu'autrefois j'avais des projets, des rêves et même un fiancé ... et dire que ce n'était pas si loin et pourtant tout est brisé à tout jamais. Mais je veux y croire, croire que je peux encore m'en sortir, croire que je peux encore survivre à tout ça . Alors je le fixe et j'attends sa réaction.