Achèves moi ou fais quelque chose (Callen)

J’étais rentrée de mon travail. J'étis partie prendre une douche, je me suis séchée les cheveux et le corps, l'air frêle et fatigué. Ça fait quelques jours que je pleure. Quelques jours que je rumine. Quelques jours que je m’inquiète. Quelques jours que j’le déteste. Ça semblait tellement beau, tellement agréable, tellement … bien. Il a fallu qu’il vienne en sang comme un connard. Il a fallu qu’il me dise par message qu’il a lu mon dossier ce connard. J’le déteste. Je veux qu’il crève ...

Non. Je veux mourir.

La haine me ronge le cœur depuis quelques jours. J’évite les urgences au possible. J’le hais. Mais qui ? Tous. J’ai mal. Dans la salle de bain, le peignoir autour de moi, les cheveux secs en vrac, je pose mes mains sur le lavabo. Mon regard se pose sur mon reflet du miroir. Une colère brute s’y reflète. Je hurle. Mon poing droit explose le miroir. Je tremble de la tête au pied, je respire fort et rapidement. Je sors, claque la porte, pour pas que Moon ne rentre et se blesse. Déterminée, je vais dans la cuisine, prendre un couteau, un couteau qui coupe bien. Je sors de la cuisine, je suis dans le couloir, entre la cuisine et le salon. Je souffle, telle un animal, la rage au ventre, le couteau sur mon bras. Je l’enlève. Je le positionne vers mon ventre, avec les deux mains. J’inspire et expire bruyamment. J’arrive pas.

PUTAIN !

Je hurle. De rage. Hystérique. Je pleure.

Désespérée, je tente de m’égorger. Rien. J’arrive … toujours … pas.

Je me vois dans le miroir du couloir, je lâche la couteau et recule totalement perdue « MOON !! NON !! » hurle je en voyant cette chatoune courir vers le couteau. Je recule et tombe à la renverse. Je hurle de douleur, mais j’ai rien de cassé. Juste le choc qui m'a surpris. Me voila au sol, en pleure. Le corps qui tremble, le cœur qui saigne, le nez aussi à cause du stress et de la colère que je m’inflige. Je me lève doucement, et gémis de douleur. J’ai mal. Si mal ... Recroquevillée, je m’avance pour récupérer mon portable, tout en fermant mon peignoir correctement. Mon corps me lâche, encore, et me voici au sol, dans le couloir à envoyer des sms à Callen. Une fois fait, je pleure, me roule en boule et reste là, totalement désemparée, avec cette envie de mourir …

Qu'on m'achève ...


@Callen McMullen

J'arrive. Voilà ce qu'il lui avait écrit, entre autres choses, mais c'était tout ce qui tournait en boucle dans sa tête, ça et les messages qu'elle lui avait écrit, plein de désespoir et d'envie d'en finir. Callen avait rarement roulé aussi vite, il comptait sur ses réflexes principalement et, roulant à la limite du légal, avait foncé depuis son appartement vers celui de Hope qui l'attendait dans il ne savait quel état inquiétant. Il se gara dans un dérapage que n'importe quel gardien aurait à la fois réprimandé et admiré, après tout on était pas dans un film et abîmer ses pneus juste pour se garer en urgence n'était pas une bonne idée, mais peu importait au Détective qui sortit en trombe de la voiture, la béquille sous le bras, passant la porte de l'immeuble qui ne fermait pas à clef et grimpant les étages si vite que sa jambe encore endolorie protesta violemment, en vain. Rien ne l'arrêterait, les plaies étaient refermées même si encore fragiles et douloureuses, la chair encore rose tirait atrocement et il devait encore porter des compresses badigeonnées de crème cicatrisante mais peu importait : Hope était en danger.

- Là.

Souffla un Callen en nage entre ses dents serrées, ouvrant sans ménagement la troisième porte à gauche située au troisième étage de l'immeuble, la claquant derrière lui en s'avançant aussi vite que possible.

- HOPE !

Appela-t-il immédiatement en la voyant recroquevillée au milieu du couloir, lâchant sa béquille qui claqua en heurtant le sol tandis que lui-même s'agenouillait près de la jeune femme, la détaillant d'un rapide regard : pieds, jambes, bassin, buste, bras, tête... elle saigne du nez. Doucement et avec une infinie précaution, le Détective avance les mains vers elle, en posant une sur son épaule, aussi légère qu'une plume.

- Hope, je suis là...

Dit-il doucement, se penchant pour chercher son regard, la fixant de ses yeux bleus emplis d'une angoisse qu'il ne peut s'empêcher d'éprouver.

- Hope tu peux parler ?

Il glissa son autre main dans la sienne, les réflexes de secouriste prenant le dessus à cet instant malgré son cœur qui martèle dans son torse comme s'il essayait de s'en extraire de force, ses oreilles bourdonnant du sang battant à ses tempes. Respire, si tu paniques, tu ne pourras pas l'aider.

- Si tu m'entends ouvre les yeux, serre ma main.


@Hope Landry

Couchée. Désemparée. Perdue. Perdue ... Perdue ... je pleure, je tremble. Je sais plus quoi faire. Moon s'approche, ronronne, inquiète, elle miaule. Les minutes sont longues, je n'ose plus bouger. Je pleure, les poings serrés, le corps tendu. Les souvenirs m'assaillent de trop, comme quand il me ... Non. Pas ça. Par pitié. Plus ça. Plus jamais ça. Je me noie totalement dan des souvenirs que je voulais savoir creuser dans le fin fond de ma mémoire. Je voulais ne plus y penser. Plus jamais y penser. Apprendre à faire face ... j'pourrais jamais. Surtout pas quand un crétin a fouiné dans mon passé. Qu'il me dise encore que je peux être en danger. Trop de choses remontent. Beaucoup trop. Comme si je me noyais au milieu de l'océan.

- Si tu m'entends ouvre les yeux, serre ma main.

Qui est là ? Un parfum me monte au nez, un parfum que je connais. On me touche, doucement, j'ouvre mes yeux embués de larmes et mon regard tombe sur ... lui. « T'es ... là ...  » fis je doucement. Je n'ai plus la force de le détester. Plus la force de lui crier dessus. Je me sens beaucoup trop faible pour faire quoi que ce soit, beaucoup trop faible pour dire quoi que ce soit. Mon corps entier me fait mal. J'ai l'impression qu'on m'a retrouvé. Même si la première fois, on m'a percuté violemment pour me retrouver. Une voiture. Des crissement de pneu. Une douleur. Un soupire. Des voix. Libérée ... mais pas morte.

« Tues .... moi » supplie je en larmes « Fais ... que ... ça ... s'arrête » hoquette je. J'ai du mal à respirer. Du mal à parler. Du mal à bouger. Mais sa main, je l'ai dans les miennes. Dont celle, la gauche, qui a quelques coupures dû à mon pétage de plomb contre le miroir. Je ne veux plus la lâcher. Je serre la mâchoire, la douleur est présente. J'ai mal partout. Mes médicaments sont dans la trousse à pharmacie, j'en ai besoin ... « Il ... est ... tou ... jours ... là ... ça ... m'hante ... tout l'temps » tous les jours. Surtout depuis quelques temps. J'ai peur. Beaucoup trop peur.

Je serre sa main, fortement dans les miennes. Je suis pas prête à aller mieux. J'suis tellement déçue. J'aurais voulu aller mieux « Salle de bain ... dans la ... salle de bain. Ya mes ... médicaments dans une trousse ... bleu avec des ... flamands rose. J'en ai b'soin » lui indique je avec du mal. Je peine à respirer. Je peine à parler. Je peine à vivre ... « Attention aux verres par terre ... laisses pas Moon ... rentrer » lui implore je lâchant ses mains pour le laisser y aller. MOn cerveau est tellement en vrac, mon esprit est tellement cassé.

Je n'arrive plus à sourire.


@Callen McMullen

Callen la vit entrouvrir les yeux, des yeux plein de larmes et rougis par un désespoir sans nom. Cette vision lui serra le cœur et pourtant il hocha vivement la tête, plusieurs fois, quand elle parvint à parler, réalisant qu'il était là, qu'il était venu.

- Oui je suis là, je suis là.

La rassura-t-il, serrant sa main, celle à son épaule remontant pour caresser ses cheveux, dégager son visage des mèches qui s'y trouvaient, son regard bleu la fixant avec attention, suspendu à son état, à ses mots.

« Tues .... moi »

BADOUM

« Fais ... que ... ça ... s'arrête »

Le souffle du Détective se bloque dans sa cage thoracique, sa gorge se serre alors qu'il ne peut que constater l'état dans lequel se trouve la jeune femme. Il a déjà vu ça par le passé, mais cela se compte sur les doigts d'une main et à chaque fois, à chaque fois il avait été horrifié de voir ce que ces victimes avaient endurées. Quand il a lu le dossier de l'infirmière, il avait trouvé étonnant qu'elle sembla aller si bien en apparence, qu'elle se montre aussi forte, aussi enjouée, aussi... mensonge, mensonge, mensonge, elle n'avait sans doute pas cessée de chercher à occulter ses traumatismes, s'accrochant sans doute à son travail comme lui-même l'avait fait à l'époque, s'abrutissant de fatigue juste pour ne pas avoir à rêver durant ses quelques heures de sommeil. Sa main vint caresser sa joue alors qu'il portait sur elle un regard chargé non pas de pitié, mais d'inquiétude et de chagrin.

« Il ... est ... tou ... jours ... là ... ça ... m'hante ... tout l'temps »

- ... Je comprends.

Il ne pouvait pas lui dire qu'il savait, pas maintenant, pas tout de suite. Ce qui importait c'était elle et rien d'autre, ses propres démons attendraient, le fantôme resterait dans les limbes de ses souvenirs le temps que la jeune femme soit sauvée. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, mais la priorité c'était de s'assurer qu'elle ne lui claque pas dans les mains, les siennes serrant celle qu'il lui a donné avec une force trahissant toute l'étendue de sa détresse.

« Salle de bain ... dans la ... salle de bain. Ya mes ... médicaments dans une trousse ... bleu avec des ... flamands rose. J'en ai b'soin »

- Respire Hope, essaye de ne pas te crisper plus.

Plus facile à dire qu'à faire en l'occurrence mais, alors qu'il commence à se lever, retenu par les mains de la jeune femme.

« Attention au verre par terre ... laisses pas Moon ... rentrer »

- T'en fait pas, je m'en occupe.

Callen se penche pour embrasser son front, caressant sa joue avant de foncer vers la salle de bain qu'il ouvre et referme immédiatement derrière lui. Le miroir est brisé, le verre tâché de sang jonche le sol... Il va droit à l'armoire à pharmacie, l'ouvre et en sort la petite trousse décrite, ressortant en prenant garde à Moon qui s'approchait de la porte.

- Pas maintenant.

Lâche-t-il à l'animal qui miaule en réponse tandis que le blond va à la cuisine récupérer un verre d'eau, revenant vers Hope auprès de qui il s'agenouille. Ses bras passent autour de ses épaules et de sa tête, la soulevant avec précautions pour la maintenir contre lui en position assise, un bras désormais autour de sa taille tandis que sa main libre ouvre la trousse, attrape une plaquette et en extrait une gélule avec une dextérité qui trahit l'habitude qu'il a prise à force de finir esquinté.

- Tu peux ouvrir la bouche ? Je vais te donner ton médicament et de l'eau, fais attention à ne pas t'étrangler.

Callen glisse la gélule entre ses lèvres puis y porte le verre, l'inclinant doucement au fur et à mesure qu'elle récupère l'eau, l'écartant ensuite pour la laisser déglutir et avaler son médicament. Son propre cœur martèle furieusement dans son torse, hurlant à sa place toute l'inquiétude qui le ronge et fait s'agiter ses sens.

- Je suis là Hope, tu ne risques rien, tu ne risques plus rien... Je te promet que je le laisserais pas revenir, ni lui ni aucun autre.

Et dans sa voix résonne la certitude qu'il fera le nécessaire, et dans ses yeux bleus brillent une lueur inquiétante et déterminée. Qu'est-ce qu'un Gardien si ce n'est un protecteur ?


@Hope Landry

Il est là. Il est venu. Toujours aussi amoché. Mais il est là. Il a pris le risque d'être suivi par des dangereux tarés. Mais il est là, répondant à l'appel de ma douleur. De mon désespoir. Si je veux que quelqu'un me tue, je veux que ce soit lui. Je l'en implore. Tues moi. Mais son regard me percute de plein fouet. Il n'y a pas de pitié. Non. Pas de pitié. Il a de la peine. Je pleure m'en voulant aussitôt, mais sa main sur mon visage me calme un peu. Je ferme les yeux, tandis que mon corps continue de me torturer. Fichue crise de tétanie. Fichue crise d'angoisse. Fichue stress post traumatique. Fichu esprit qui part en vrille.

Sa main est si douce. Si chaude. Si rassurante. Je lui indique où prendre mes médicaments. Il y va, me faisant la promesse de faire attention à Moon. Ma Lumière, Ma Lune. Ma petite Lune noire qui court partout et miaule d'inquiétude. Quand j'essaie de bouger pour la caresser, mon dos me lance u'e décharge électrique de douleur.

Dans la foulée, Callen arrive et d'une douceur, m'aide à me relever, me remettre légèrement assise. Il m'aide à récupérer ledit medicament, permis les autres, pour que je puisse le prendre. Mes dents claquent contre le verre, mis j'arrive à boire doucement. J'inspire et expire doucement, désormais contre lui. En sécurité. Lui, qui a regardé mon intimité, il est celui en qui j'ai le plus confiance. Là maintenant. Pourtant, je suis toujours blessée par ce qu'il a fait. Et je voudrais savoir pourquoi.

Mais je poserais cette question plus tard - Je suis là Hope, tu ne risques rien, tu ne risques plus rien... Je te promet que je le laisserais pas revenir, ni lui ni aucun autre. Sa voix résonne, comme un chat. Je sanglote et hoche la tête toujours tremblante « Merci... Tu sais... Je suis désolée... Si j'ai été... Brutale. Je... » je m'arrête. Assise contre lui, je prends le temps de respirer. J'ai pas le choix en même temps.

Je déglutis « mon père et mes frères ont cru que pendant 5 ans, je les snobais. Ils ne pensaient pas que... Ils... Ils n'y croyaient pas. Ils m'ont trahi et... J'arrive pas à leur pardonner. Et quand tu as dit que... Tu avais regardé mon dossier. J'ai été folle de rage. Je voulais pas... Que tu saches encore tout ça. Je voulais pas... Je veux pas que ce soit réel. Je veux pas que.. Ça se soit passé. Mais... Il me hante toujours et c'est horrible... Jveux que ça s'arrête... Quitte à mourir »

Doucement, je le regarde et caresse son visage. Je prends me temps de laisser cette crise passer. Ça prendrait quelques minutes. Je pose ensuite doucement mon front sur le sien « ya que quand tu es là, que tout va bien ». Je reste contre lui, contre son Torse. Je suis protégée. Plus rien ne m'arrivera, de mal en tout cas. Tout ira bien

@Callen McMullen

« Merci... Tu sais... Je suis désolée... Si j'ai été... Brutale. Je... »

- Non c'est rien, chuuut... c'est rien ne t'en fait pas.

Souffle-t-il à son intention, la prenant pour de bon entre ses bras pour la bercer très doucement, essayant de l'aider à se détendre le temps que la crise passe.

« mon père et mes frères ont cru que pendant 5 ans, je les snobais. Ils ne pensaient pas que... Ils... Ils n'y croyaient pas. Ils m'ont trahi et... J'arrive pas à leur pardonner. Et quand tu as dit que... Tu avais regardé mon dossier. J'ai été folle de rage. Je voulais pas... Que tu saches encore tout ça. Je voulais pas... Je veux pas que ce soit réel. Je veux pas que.. Ça se soit passé. Mais... Il me hante toujours et c'est horrible... Jveux que ça s'arrête... Quitte à mourir »

C'est une souffrance sans nom qui l'étreint, elle si douce et bienveillante envers autrui, elle toujours prête à soigner ceux qui se présentent aux urgences de l'hôpital... et un monstre sans cœur a voulu la briser, a voulu anéantir sa lumière et faire disparaître à jamais son sourire de son visage. Ce monstre a échoué, mais il l'a profondément marquée et il faudra de longues années pour que les dégâts s'estompent suffisamment. La main qu'elle lève pour venir caresser son visage tremble encore et le blond vient s'en emparer délicatement, fixant son regard bleu au sien avec une gravité certaine.

- Je ne veux pas que tu meures Hope.

Il vient embrasser le creux de sa paume puis pose leurs deux mains sur sa joue, fermant brièvement les yeux sous ses doigts, soupirant un peu en sentant son propre chagrin refluer un peu, rouvrant les yeux pour mieux la fixer. Les minutes s'égrènent, silencieuses, troublées uniquement par leurs souffles et le bruit étouffé des pattes de Moon qui tourne autour d'eux avec moins d'agitation. Le corps de la jeune femme se détend finalement, progressivement, et elle finit par regagner assez de force et de contrôle pour se redresser, venant poser son front contre le sien en une sensation qu'il ne connaît que trop bien, le faisant parfois avec River comme pour chercher un point d'ancrage dans le tumulte de ses pensées. C'est un geste universel de confiance absolue, et il ferme les yeux sans s'inquiéter de la quitter du regard.

« ya que quand tu es là, que tout va bien »

- Alors je vais rester là.

Affirme le Détective, rouvrant les yeux une fois encore, demeurant immobile durant une bonne minute avant de finalement se remettre à bouger. Passant un bras sous les jambes de Hope, gardant l'autre dans son dos, il la soulève en serrant les dents, sentant sa propre jambe, son flanc et son abdomen protester violemment à cet effort. Il ne lui faut pas plus de deux essais pour trouver la porte de sa chambre où il entre, allant la déposer sur le lit en prenant garde à ne pas tirer sur ses plaies fraîchement refermées depuis peu. Il s'agenouille alors près du lit, se mettant à hauteur de son regard, un léger sourire étirant finalement ses lèvres.

- Je vais aller te chercher de l'eau, il faut que tu boives encore pour aider tes muscles à récupérer.

Callen porta la main à son visage qu'il caressa du revers de ses doigts, l'observant avec une certaine tendresse malgré lui. Il fallait qu'elle s'hydrate et aussi qu'il s'occupe de ces coupures à la main.


@Hope Landry

 Je suis pas brutale. Je ne l'ai jamais été. Ni hystérique. Je suis juste à vif. Sans protection. Sans armure. Je hurle, telle une banshee, ma souffrance et je rejette violemment les personnes qui s'approchent trop de moi. Je lui en veux toujours d'avoir regarder mon dossier. Je veux savoir pourquoi il a fait ça maintenant. Je veux comprendre. Mais là, il me prend dans ses bras. Mon cœur eut un raté sans que je ne le veuille. J'ai dû mal à respirer, je rougis, dans ses bras, son odeur m'enveloppe entièrement. J'aime. Ça me fait du bien.

Malgré tout je pense à ma famille. Je parle de ma famille. Telle une petite fille perdue et abandonnée, j'aurais aimé que mon père, mon papa, soit là. J'ai l'impression d'être seule dans mon combat. Enfin. Je ne me suis plus finalement. Il est là. Callen est là.

- Je ne veux pas que tu meures Hope.

Ça me percute de plein fouet. Mon cœur bat à vive allure. Une larme tombe de mon œil. Merde. Jsuis folle. Complètement folle de vouloir ça alors que lui, il est là, prenant ma main, l'embrasse, ferme ses yeux et son regard bleu... Son empathie me fait du bien et me fait mal, parce qu'elle reflète ma souffrance qu'il partage.

Doucement, je pose mon front contre le sien. Il va rester. J'ai envie de l'embrasser. Mais j'y arrive pas. Je sens ses mains passer délicatement sous mes jambes et se lever maladroitement. Sa grimace me rappelle sa douleur physique de l'hôpital. Roooh non. Je l'ai fais venir alors qu'il est pas encore tout à fait guéri. Et c'est quand il'se déplace que je remarque la béquille au sol.

Quelques instants plus tard, il me pose doucement dans mon lit. Il est là. Proche. Très proche. Sourire aux lèvres « Je... Te demande pardon de te faire venir... Dans cet état » je déglutis et rends son sourire « mais... Merci » dis je tandis qu'il s'en va chercher de l'eau.

Me voilà seule, couchée dans ce grand lit. Je me redresse finalement assise, le dos calé par les coussins, toujours tremblante, les gestes lents. Il arrive avec un verre que je récupére et vide lentement. Il va falloir que je reprenne les anxiolitique. Je vais devoir en parler avec mon psychiatre et le psychologue. Le décontractant musculaire m'a fait du bien et je me sens vidée de toute énergie. Je ne le vois plus. Mon esprit est concentré sur le présent, il s'unit avec mon cœur et pense à Callen. Et puis, je dois guérir ma main blessée.

@Callen McMullen

« Je... Te demande pardon de te faire venir... Dans cet état mais... Merci »

- T'en fait pas pour ça.

Affirme-t-il en lui souriant avant d'aller à la cuisine , ramassant sa béquille au passage qui lui permet de soulager sa jambe encore douloureuse, un soupir passant ses lèvres alors qu'il arrive devant l'évier. Il pose la béquille contre un meuble et boit d'abord un verre d'eau avant d'en resservir un pour Hope, avisant le chat qui vient miauler près de lui, attirant son attention sur... un couteau, posé dans un coin sur le carrelage de la cuisine. Il fronce les sourcils et s'approche, se penche lentement pour le ramasser, l'observant attentivement avant de soupirer et d'aller le mettre dans l'évier. Pas d'autre accident, ça suffit pour aujourd'hui. Il revient dans la chambre après un crochet par la salle de bain, un verre d'eau dans une main, la trousse de secours dans l'autre.

- Tiens, bois déjà ça, je t'en resservirais un autre si tu as besoin.

Le Détective s'assoit sur le bord du lit près de l'infirmière, ouvrant la trousse pour en sortir du désinfectant et des compresses stériles.

- Cette fois Miss Landry, c'est votre tour de vous faire soigner.

Tente le blond avec un sourire qui se veut léger, son amusement un peu forcé il est vrai, exprès pour que la taquinerie passe même s'il se doute que la jeune femme n'a guère envie de rire. Il lui prend délicatement la main et l'ausculte dans un premier temps, se penchant pour vérifier la profondeur des coupures et voir s'il ne reste pas de morceau de verre... A priori non, et cela le rassure immédiatement comme le prouve son expression à cet instant.

- Bon, ça n'a pas l'air grave heureusement, tu as eu de la chance.

Affirme Callen en mettant du désinfectant sur une compresse, prenant la main de Hope dans la sienne, lui jetant un regard.

- Prête ?

Il attend un signe, un geste, un mot de sa part confirmant qu'il peut y aller, puis il applique la compresse imbibée, maintenant sa main au cas où elle chercherait à la soustraire au désinfectant, tamponnant délicatement les plaies, nettoyant les contours en passant ainsi que la peau intacte. Ses gestes étaient sûrs et doux, trahissant la force de l'habitude, et ses yeux bleus demeuraient fixés sur ce qu'il faisait, un air concentré sur son visage.


@Hope Landry

Ma crise de tétanie commence à passer doucement, suivie de la crise de nerfs. Je sens que mon corps et mon esprit me lâchent. Je vais devoir revoir le thérapeute pour redoser les médicaments. Callen s'en va, vers la cuisine. Une peur irrationnelle me prend les tripes. J'ai peur qu'il s'en aille. Peur qu'on vienne me faire du mal. Mais Callen revient avec de l'eau, quelques temps plus tard. Je m'assois maladroitement et doucement sur le lit, veillant doucement à ne pas me découvrir nue devant le détective. Je prends, toujours avec la même douceur, le verre des deux mains, tremblantes.

Une fois l'eau vue, je pose le verre sur le chevet, tandis que Callen se dévoue de prendre ma mainz blessée afin de la guérir. Je souris à sa remarque « faut bien inverser les rôles » fis je en souriant. Il regarde attentivement ma blessure, j'apprécie sa douceur et son attention. Je le regarde faire, non pas pour le surveiller, mais parce que j'aime le regarder faire. Je souris, lorsqu'il me demande si je suis prête, avec la compresse imbibée de désinfectant « tu peux y aller » dis je en souriant faiblement.

Les gestes de Callen sont méticuleux, il y va doucement et même si le produit est légèrement désagréable, mais c'est supportable « Merci » dis je d'une voix rauque et faible. Je me raclé légèrement la gorge et déglutie, observant le détective avec attention « Callen... Pourquoi tu as regardé mon passé ? » finis je par demander, la tête callée par mon coussin. Je le regarde, cette fois avec douceur, mais aussi curiosité. J'aimerais qu'il soit franc « tu peux être franc avec moi tu sais, je suis peut être au bout du rouleau... Mais je peux encaisser... Enfin... Jpense » fis je en faisant mine de reflechir. Mais je souris, légèrement, amusée. Amusée parce que je suis fatiguée, que j'ai l'air d'une guimauve. Mais je pense que je peux désormais tout encaisser vu comme ma crise est désormais passée
@Callen McMullen

Les petites plaies sont les plus faciles à désinfecter, pour autant il faut prendre le temps de bien le faire et de s'assurer que chacune soit propre et correctement séchée pour éviter tout risque de contamination ou de sur-inflammation. Le remerciement de Hope fait naître un bref sourire sur les lèvres de Callen qui relève brièvement les yeux sur elle avant de reporter son attention sur ce qu'il fait, demeurant concentré en changeant de compresse pour repasser une dernière fois sur le tout, histoire que cela soit impeccable. C'est là qu'elle le cueille, avec une question à laquelle il ne s'attendait pas.

« Callen... Pourquoi tu as regardé mon passé ? »

Le Détective se fige, statue de cire l'espace d'une seconde avant de déglutir légèrement, prenant une inspiration tout en recommençant ses soins, posant la compresse souillée sur le côté pour attraper la boîte de pansements, ses pensées s'agitant violemment dans son esprit.

« tu peux être franc avec moi tu sais, je suis peut être au bout du rouleau... Mais je peux encaisser... Enfin... J'pense »

Il cesse un instant de s'occuper des soins, fermant brièvement les yeux, l'air contrit, chassant une grimace du coin de ses lèvres avant de rouvrir les paupières en rassemblant son courage. Il est temps.

- La première femme que j'ai aimé... La première que j'ai VRAIMENT aimé, était parfaite pour moi. Elle était drôle, attentionnée, gentille mais avec son caractère aussi, on était très complices et parfois on avait même pas besoin de parler tellement on se comprenait.

Le blond entreprit de poser doucement des pansements sur les doigts, ses yeux bleus demeurant fixés sur ses mains alors qu'il prenait une grande compresse qu'il imbiba de crème cicatrisante pour les mains, la posant délicatement sur le dessus entaillé avant de la maintenir en place avec du scotch médical destiné à cet effet.

- Au bout de trois ans, elle a reçu l'ordre de me tuer et... elle est morte, descendue par mon coéquipier juste avant que ce soit elle qui me descende.

Il vérifia que toutes les plaies étaient soigneusement couvertes puis rendit sa main à Hope, refermant la trousse de secours avant de soupirer un peu, relevant finalement ses yeux bleus sur la jeune femme, l'air amer.

- Quand je t'ai vu, à force qu'on se croise, j'ai cru que...

Callen eut un bref rire rauque et secoua la tête, se levant du lit, faisant les cent pas entre celui-ci et le mur, la porte, ne tenant pas en place.

- Je sais pas, j'ai cru à un autre piège de la Mafia locale, j'ai cru qu'on t'avait mise là pour me piéger et je voulais pas me faire avoir encore une fois. Depuis cette époque je me contente d'avoir des bonnes amies, le genre auquel je ne m'attache pas plus que nécessaire et je vérifie le passé de tous ceux qui veulent rester près de moi. Je sais, ça fait de moi un beau salop, mais j'ai toujours été transparent avec mes amies, parce que je ne veux pas d'une autre E... d'une autre comme elle.

Le Task Force jeta un regard à la chambre, y cherchant quelque chose qui ne s'y trouvait pas, avant de finalement fixer Hope à nouveau, cessant de bouger dans tous les sens, planté devant le lit, devant elle.

- Je voulais t'en parler, mais j'avais besoin de temps, je voulais pas te brusquer et j'ai fini à l'hôpital avant de pouvoir le faire. C'est là que j'ai compris que je voulais pas risquer d'entraîner les autres si jamais la Mafia voulait me faire la peau, même si c'était que des petites frappes de bas étages. Je voulais pas faire des autres une cible et... surtout pas toi, pas après tout ce que t'as vécu, pas après ces moments qu'on a eu.

Il s'interrompit, sachant qu'il était allé trop loin, qu'il n'aurait pas dû parler de cette soirée qu'ils avaient eu. Merde, quel abruti, il devait la tenir à l'écart, pas lui donner envie de rester à ses côtés.

- Écoute Hope, je te laisserais pas tomber et je te protègerais, je te le promet, mais pour ça il faut aussi que je...

Ses yeux bleus se rivèrent aux siens, une douloureuse détermination les faisant briller d'un éclat à mi-chemin entre colère et chagrin, entre douleur et abnégation, ses lèvres remuant difficilement alors que sa gorge se nouait atrocement, cherchant à l'empêcher de continuer alors que sa raison tentait de le convaincre de continuer en dépit de son cœur qui protestait en tambourinant furieusement dans son torse  Laisse-la partir... Laisse-la partir, laisse-la... partir.

- ... qu'on ne...

Allez un petit effort. C'est pas si compliqué, quelques mots à prononcer et elle te repoussera, elle ne voudra plus te voir si ce n'est pour veiller de loin, comme un gardien, après tout c'est ce que tu es n'est-ce pas ? Allez, juste quelques mots, et range-moi cette humidité qui apparaît dans tes yeux, ça n'est vraiment pas ton genre. Répète après moi Task Force : que-tu-ne-sois-rien-pour-moi. Allez, vas-y.


@Hope Landry

Je suis épuisée. Avoir hurlé. Avoir contracté mes muscles ainsi, avoir voulu tout refouler, ça m'a fatigué. C'était pas la bonne chose à faire, mais mon esprit et mon corps ont eu un vieux réflexe de survie. Un réflexe débile. Mon cerveau n'a pas eu la force de tout gérer, il s'est laissé complètement submerger par mon esprit et ma douleur. Par tout ce qu'il se passait. Mais maintenant, ça va. Oui, ça va un peu mieux. Tout ira bien. Doucement et méticuleusement, Callen prend son temps pour soigner ma main blessée. Cette même main tremblait pendant les soins, mais les tremblements ont fini par se calmer petit à petit. Cependant, cela ne l'a pas empêché de faire ce qu'il devait faire. Alors, doucement, je l'observe et me permets une question qui me serre le cœur. Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'a-t-il voulu savoir ? Quel était son intérêt là-dedans ? Je déglutis et attends ... j'attends sa réponse, tandis qu'il se fige quelques secondes.

Lorsqu'il reprit les soins, il ne me regardait pas. Je ne cherchais pas à savoir là, s'il fuyait mon regard, je l'écoutais avec attention sans l'interrompre et j'ai compris. Du moins, j'ai surtout su ... pourquoi. Son regard se posa sur moi, je lui souris avec bienveillance et empathie, le regard brillant. C'est pas évident d'être nous finalement. Pas évident de vivre ce que l'on a vécu. Qui peut croire qu'une femme adorable, drôle, douce, avec un caractère propre à elle, puisse se retourner soudainement contre vous et vous trahir sans état d'âme ? Personne. Personne ne peut s'imaginer ça. On peut se dire "merde c'est une blague ? C'est une caméra cachée ?" pour se rendre compte que non, c'est la réalité.

Callen se lève, continue de parler, d'expliquer, d'éviter mon regard. Je l'observe, toujours couchée, sans chercher à chercher son regard ou comprendre un truc à travers les lignes. IL n'y a rien à deviner. Callen est clair comme de l'eau de roche. Il finit de s'agiter et me regarde, déterminer à quelque chose. Je l'écoute, je devine où il veut en venir et arque légèrement mon sourcil. Il ne termine pas sa phrase. Doucement, je m'assieds. Doucement, je me lève. Doucement, je réajuste mon peignoir et doucement, je m'approche de lui, la main sur son visage « tu veux qu'on arrête là ? » demande je. Ya pas b'soin de lire entre les lignes. Je lui souris, le visage fatigué certes, mais décontracté. En même temps ... je n'ai plus la force de contracter quoi que ce soit « tu veux me protéger et arrêter alors qu'on a même pas commencé » je souris, amusée sur le coup de ce que je viens de dire.

J'inspire et expire, avant de me lover dans ses bras, de le serrer contre moi, malgré le peu de force que j'ai « t'as pas compris que j'ai pas envie que ça s'arrête. Je t'ai détesté d'avoir déterrer tout ça. Je voulais garder tout ça dans un coin de mon esprit. Que personne ne soit au courant. Mais finalement, t'as tout déterré » là, je lève ma tête et pose mes mains toutes frêles sur son visage « aujourd'hui, j'ai compris pourquoi. Même si bon ... j'aurais préféré t'en parler moi-même ... finalement ... c'est pas grave » j'hausse les épaules « j'veux pas ... qu'on s'arrête là où on a pas commencé véritablement. C'était qu'une petite soirée, c'était ... juste ... tout ce qu'il me fallait ... » je ferme les yeux, une larme tombe sur ma joue. je rouvre les yeux, le coeur qui se brise lentement « restes avec moi ... s'il te plait ... » implore je la voix étranglée par un chuchotement. Dans tous les cas, il a foncé jusque chez moi. Dans tous les cas, ces gens-là finiront sans doute par me trouver ... donc quoi qu'il arrive je suis certainement en danger. Mais là, maintenant je veux pas qu'il parte


@Callen McMullen

Briser le lien, là maintenant, lui apparaissait comme la seule option raisonnable au milieu du tumulte de son esprit. Foutre en l'air ce qui s'était construit lors d'une simple soirée, détruire les fondations d'une douceur bienveillante qui lui avait fait oublier les sombres années de tourment, chasser de son cœur cette chaleur qui tentait de s'y installer définitivement, oublier jusqu'à la sensation de ses lèvres sur les siennes, de son corps menu entre ses bras... Allez, juste un petit effort, dis-lui que tu ne veux pas t'approcher, dis-lui qu'elle ne sera qu'une amie comme toutes les autres, qu'une amante occasionnelle comme les autres. Les mots s'étranglent dans la gorge de Callen qui lutte visiblement avec sa conscience, sachant ce qu'il devait faire, ce qu'il avait toujours fait jusqu'à présent, tout en ne parvenant pas à le faire aussi facilement cette fois. Allez vas-y, tu peux le...

« tu veux qu'on arrête là ? »

Le souffle revient soudain soulever ses poumons dans un battement résonnant à ses oreilles, alors que Hope se lève lentement du lit. Non, reste couchée, tu es encore faible. Elle s'avance en rajustant son peignoir tandis que le Détective demeure immobile, voyant sa main se tendre jusqu'à son visage et... si douce. Il ferme les yeux l'espace d'une seconde, une expression douloureuse sur les traits, comme si ce contact le déchirait de l'intérieur.

« tu veux me protéger et arrêter alors qu'on a même pas commencé »

Non, ne souris pas comme ça... Ne fait pas ça. Ne... La jeune femme passe ses bras autour de lui et le blond lève les yeux au ciel, luttant en vain contre ce qui l'assaille, son cœur s'emballant de plus belle dans son torse. Il ne sait pas s'il pourra endurer une telle chose, il ne sait pas s'il est capable de supporter ce qui renaît des cendres de son passé. Cette douleur quand elle relève la tête, ce déchirement quand elle le regarde ainsi alors qu'il veut la chasser, l'éloigner de lui... C'est insupportable, ça brûle de l'intérieur, ça l'oppresse.

« t'as pas compris que j'ai pas envie que ça s'arrête. Je t'ai détesté d'avoir déterrer tout ça. Je voulais garder tout ça dans un coin de mon esprit. Que personne ne soit au courant. Mais finalement, t'as tout déterré »

Ses mains se posent sur son visage et il se sent incapable de s'en échapper à cet instant, toute son attention rivée sur elle.

« aujourd'hui, j'ai compris pourquoi. Même si bon ... j'aurais préféré t'en parler moi-même ... finalement ... c'est pas grave. J'veux pas ... qu'on s'arrête là où on a pas commencé véritablement. C'était qu'une petite soirée, c'était ... juste ... tout ce qu'il me fallait ... »

Tout ce qu'il lui fallait ? Voilà bien ce qu'il s'était dit aussi et, voyant la larme s'échapper sur sa joue, le Task Force leva finalement sa main pour venir l'essuyer délicatement, sentant les siennes menacer au coin de ses yeux. Aussi brisé l'un que l'autre...

« restes avec moi ... s'il te plait ... »

Frappé en plein cœur alors que sa garde est baissée, attaqué au seul endroit qu'il n'a jamais su vraiment protéger malgré des années passées à fuir toute relation trop sérieuse non arrangée, Callen fixe Hope comme si elle venait de le gifler, les yeux légèrement écarquillés, les lèvres entrouvertes sur une expression douloureuse... Il ne doit pas, il ne doit surtout pas, il doit la repousser. Sa main vient caresser doucement sa joue alors que ses yeux bleus rougis l'observent avec émotion et, finalement, il se penche non pas pour l'embrasser, mais pour l'entourer de ses bras, la prenant contre lui, la serrant en la tenant fermement. Elle peut sentir un frémissement suivit d'un léger tremblement chez lui, avant que sa voix ne résonne à son oreille, serrée, chargée d'une émotion qu'on peut attribuer au chagrin bien qu'il s'agisse d'une libération.

- ... Je serais là Hope... toujours.

Le son d'une respiration douloureuse et étranglée, il la serre un peu plus tout en prenant garde à ne pas l'écraser, s'accrochant pourtant à elle avec un certain désespoir, un besoin immense qui l'étreint et serre son cœur dans sa poitrine. Non, il ne peut pas la repousser, il ne peut plus, il...

- J'en ai assez, si tu savais...

Ses mains viennent essuyer ses propres yeux avant qu'il ne s'écarte, prenant le visage de la jeune femme entre ses paumes, la fixant d'un regard bleu indéchiffrable en-dehors de l'émotion qui y brille.

- Cette soirée, pour moi, c'était plus que... qu'un simple repas. C'était tout ce que je voulais, quelque chose de simple, de normal, sans avoir à regarder derrière moi, sans avoir à me demander si tu allais sortir une arme pour essayer de me descendre ou...

Un pâle sourire étire faiblement ses lèvres et son front vient se poser doucement contre le sien, un soupir lui échappant avec force.

- Je veux pas que ça s'arrête Hope. Je suis bien avec toi, mieux que je ne l'ai jamais été depuis... depuis trop longtemps.

Les yeux du Détective se rivent aux siens, puis il se penche pour l'embrasser, doucement d'abord, puis avec plus de force, savourant son contact, ses bras la serrant contre lui avant qu'il ne la relâche, à regret, pour mieux l'observer avec plus de détermination, le chagrin refluant au profit d'une certitude qui s'installe dans son esprit, chassant les doutes, la peur... Il en a assez d'avoir peur.

- Je veux rester, Hope Landry. Je veux rester avec toi aussi longtemps que je le pourrais. Si un vieux mec tout esquinté te convient bien sûr.

Un léger sourire revint au coin de ses lèvres, maigre tentative d'humour alors qu'il glisse sa main sur la joue de la jeune femme. Peut-être que les autres ont raison... non, ils ont raison, il doit accepter de vivre, il n'a que trop repoussé l'échéance, perdu trop d'années à pleurer un fantôme, à vivre dans la peur et le chagrin. Il est épuisé, lui aussi, il en a assez. Un peu de bonheur, est-ce trop demander ?


@Hope Landry

J'ai deviné ses intentions. Sa peur. Ses pensées. En même temps, qui ne l'aurait pas compris derrière le "mais" qui se prononçait ?Il voulait me protéger ... "mais". Mais quoi ? Je lui demande s'il veut qu'on arrête là. Pas de réponse, juste son coeur tétanisé. Une tension palpable est présente dans la pièce. Je me lève, doucement, épuisée, mais je me lève. Je le regarde, yeux dans les yeux. J'aurais mal, mais je l'accepterais. Je préfère qu'il arrache d'un coup le pansement, que petit à petit. Je veux avoir mal un bon coup, que souffrir. Je cherche une réponse. IL n'en donne pas. Je le prends dans mes bras, avec cette crainte de ne pas être étreinte ou repoussée. Je prends le risque. Je continue de le prendre en levant ma tête, enlevant mes mains, tremblantes, avec cette crainte qu'il les enlève et me dise "non arrêtes. On arrête là". Rien. Mon coeur bat la chamade, je déglutie, difficilement.

Les regards brisés se rencontrent. Une larme tombe, une main l'enlève. Je ferme les yeux, une deuxième larme tombe, de l'autre oeil. Je ferme les yeux, je tremble de partout, d'émotion. Je vais pleurer, mais se sera libérateur. J'aurais mal, mais ça va aller. Je te pardonnerai si tu pars, mais j'aurais affreusement mal. Les bras de Callen se pose contre moi, me serrent. Je tiens fermement son haut dans les mains, tremblante. J'ai vu sa douleur « Parles moi .... s'il te plait .... » implore je la voix brisée.

Il sera là. Toujours. Je tremble, je pleure. Sensible. Emotive. Je soupire quand il me sert plus, appréciant l'étreinte. Me suis trop attachée à lui. Beaucoup trop. Fragile, j'ai vu en lui une protection, une confiance, un partage. Oui, il a regardé mon passé. Mais finalement ... on s'en fiche non ? Il l'a pas fait ça contre moi. C'était pas destiné à m'briser. Je lève sa tête quand il s'écarte un peu de moi et qu'il tient mon visage dans les paumes de ses mains « Je comprends ... » fis je en prenant ses mains dans les miennes. Je lui souris, embrasse sa main droite, tout en le regardant « t'as d'la chance, je préfère dégainer une compresse plutôt qu'une arme » fis je en souriant, amusée

Mon coeur se rempli d'espoir. Il ne veut pas qu'on s'arrête. Mon coeur s'emballe et ses lèvres contre les miennes font l'effet d'un feu d'artifice. Ses bras contre moi, tout en lui me fait beaucoup trop d'effet. Beaucoup trop de bien. Ya beaucoup trop de pression, beaucoup trop d'émotion, de fragilité, de sensibilité. Cet instant est unique, sincère et agréable. Je réponds à son baiser avec la même densité que le sien.

Il interromp le baiser, pour désormais plus de douceur dans cet instant émotion très dense. Je souris et ris avec légèreté, les yeux humides de larmes « A condition que tu veuilles d'une âme brisée, qu'il faudra ramasser à la petite cuillière » fis je sur le même ton, prenant son visage dans le mien « Promets moi ... s'il te plait ... de faire plus attention maintenant ... parce que ma boîte à pharmacie n'est pas aussi pleine que celle de l'hôpital ! » fis je en pouffant de rire

Oui, rire. Le remède à tous les maux. C'est agréable ça fait du bien. Il va faloir qu'on se répare. Qu'on revive. Qu'on s'aide et non qu'on se vampirise. Toujours contre lui, je repose mes lèvres sur les siennes pour un baiser qui scelle le commencement de notre aventure. Après tout, que ce soit maintenant ou jamais, ceux qui nous voudraient du mal, viendraient. Mais là, je m'en fiche. Je ne me pose pas la question. Là, j'embrasse Callen avec douceur, avec envie, l'approche doucement de moi, pour nous reculer contre le lit. Doucement, nous voici couchés dedans, l'un dans les bras de l'autre. Je n'ai plus envie de quitter ses bras, ni ses lèvres. Je préfère m'enivrer de ses baisers, caresses et de son parfum

@Callen McMullen

Elle lui arracha l'ombre d'un sourire quand elle affirma qu'elle était plus douée pour dégainer une compresse qu'une arme. C'est bien, c'était bon signe s'ils parvenaient à faire de nouveau un peu d'humour, même si pour sa part Callen mettait aussi en garde Hope contre le fait qu'il soit esquinté. Ça n'avait l'air de rien, dis comme ça, pas si terrible pouvait-on penser, mais tout comme elle il avait ses propres craintes qui pouvaient le hanter en plein jour.

« A condition que tu veuilles d'une âme brisée, qu'il faudra ramasser à la petite cuillère »

Il voulu répondre, la rassurer, lui dire qu'ils auraient le temps pour ça, mais la jeune femme prit son visage entre ses mains.

« Promets moi ... s'il te plait ... de faire plus attention maintenant ... parce que ma boîte à pharmacie n'est pas aussi pleine que celle de l'hôpital ! »

Le Task Force eut un sourire malgré lui et hocha la tête, ayant eu l'occasion de voir l'armoire à pharmacie en question quand il était passé dans la salle de bain un peu plus tôt.

- Je ne peux pas te promettre d'éviter les ennuis, mais je serais plus prudent, oui.

Le soulagement est mutuel, des deux côtés, la proximité retrouvée après le froid qu'il y a eu entre eux ces dernières semaines. C'était comme s'extirper d'un hiver glacé, comme voir les premiers rayons du soleil après une nuit trop longue. Leurs lèvres se retrouvèrent à nouveau, doucement d'abord, puis à mesure que passent les secondes, avec une envie grandissante. Hope recule en entraînant Callen avec elle sans qu'ils ne s'écartent l'un de l'autre, s'allongeant sur le lit avec précaution, autant à cause de ses blessures à lui en fin de guérison que sa fatigue à elle qui l'a secoué. Allongés dans les bras, leurs baisers se font plus complices et le blond laisse enfin échapper un sourire en coin, s'interrompant pour la fixer de son regard bleu, sa main venant caresser sa joue.

- Vous êtes pleine de surprises, Miss Landry.

Taquine-t-il en rappel à leur première sortie, son sourire s'agrandissant alors. Il pourrait profiter de ce moment, assouvir ce besoin qu'il a de ne faire qu'un avec elle, mais rien ne presse et même si la peur s'est envolée, là de suite, il a davantage envie de se reposer en la tenant dans ses bras, comme pour s'assurer que tout cela est réel, qu'elle ne va pas s'enfuir dès qu'il aura le dos tourné. Oui, c'est ridicule, d'autant plus que Hope lui plaît terriblement et qu'il s'imagine déjà dans des situations bien plus intimes, bien plus passionnées aussi.


@Hope Landry

Cette journée, n'est qu'une journée remplie de promesses. De sourire. Un journée qui s'ouvre vers une relation plus saine, plus calmée, posée, et se ferme sur des longues journées froides, telle la traversée du Titanic. Même si j'ai sombré quelques instants, entre la folie de me tuer, j'ai été rattrapée in extremis. Si Callen n'avait pas été là, je serais sans doute morte à l'heure qu'il est. Ou toujours étalée au sol à pleurer. Je serais seule, avec Moon, et j'implorerais qu'on m'achève. Mais ... laisser Moon alors que je lui ai sauvé la vie serait ... horrible. Dans tous les cas, je serais restée en vie, mais pas aussi apaisée que maintenant. Pas dans les bras d'un homme qui fait chavirer mon coeur et mon essence. Contre lui, nous nous installés sur le lit. Ensemble, nous nous embrassons et nous restons là, l'un dans les bras de l'autre. Son regard me percute le coeur de plein fouet. Son sourire me fait rougir. Sa douceur me fait du bien. Je souris, me mettant même à rire, avec légèreté « Fais gaffe à ce que tu dis, je pourrais fouiner là où ça m'intéresse » fis je maligne. Sur ces mots, je me mords les lèvres d'un sourire malicieux et j'engouffre mes mains dans son t shirt. Je reste contre lui, appréciant son odeur. Doucement, je dépose un baiser sur son cou, mes mains désormais sous son haut et dans son dos « tu sens bon ... c'est dingue comme ça m'envoûte ... » fis je toujours contre lui

@Callen McMullen

« Fais gaffe à ce que tu dis, je pourrais fouiner là où ça m'intéresse »

Un autre que lui aurait pu s'inquiéter de telles paroles, mais Callen n'avait rien à cacher, même s'il était loin d'être parfait. Il sourit ainsi en l'entendant, sentant les mains un peu fraîche de Hope se faufiler sous son t-shirt alors qu'elle se lovait un peu plus contre lui. Il soupira un peu à son contact, une ombre de sourire revenant à la charge en l'entendant lui parler de son odeur.

« tu sens bon ... c'est dingue comme ça m'envoûte ... »

- C'est juste l'odeur d'une peau propre, y'a rien d'extraordinaire tu sais.

Plaisanta-t-il, sachant parfaitement qu'au contraire chacun possédait une odeur qui lui était propre, une odeur qui se révélait quand on enfouissait son nez dans le creux du cou de cette personne et, tout en parlant, le Détective vint humer doucement les fragrances de l'infirmière, inspirant puis expirant profondément, ses bras se resserrant un peu plus autour d'elle.

- Toi aussi tu sens bon.

Même si l'odeur de sang, légère, flottait encore dans l'air pour qui savait l'identifier, l'odeur de la jeune femme demeurait la plus forte ainsi niché au creux de son cou. Le blond vint embrasser sa peau, les lèvres légères comme une plume, puis recommença une fois, deux fois, remontant lentement jusqu'à sa mâchoire, revenant finalement embrasser ses lèvres alors que ses mains glissaient du dos vers les hanches de Hope. Son regard vint accrocher le sien et il sourit en coin, sentant un besoin bien plus instinctif revenir à la charge malgré lui.

- Je mentirais si je disais que je n'ai pas envie de toi.

Osa-t-il avouer, souriant un peu plus avant de remonter une main pour venir caresser sa joue, ses yeux bleus la scrutant avec une attention soutenue.

- Mais je pense que t'as surtout besoin de repos, surtout avec ce que tu as pris. Je vais rester là pour pas que tu t'inquiètes, d'accord ?

Ils auraient bien assez le temps, plus tard, de savourer un contact plus intime une fois que Hope se sera reposée, après tout Callen la désirait depuis un certain temps maintenant, il n'était plus à quelques heures près.


@Hope Landry

En sécurité. Je suis en sécurité. Dans ses bras. Dans on odeurs. Dans sa bienveillance. Je ferme les yeux, je suis bien. Il sent bon, je souris, amusée, le regard pourtant fatigué, il arrive à me faire rire. Mes muscles sont fatigués, mon cerveau est dans les vappes, mon esprit est un peu plus calmé. Je n'ai rien pris d'extraordinaire, mis à part un peu d'hormones du bonheur. Oui, c'est tellement agréable ça. Un peu de bonheur. Un peu de paix. J'en demande pas plus. Mes mains se baladent contre sa peau nue, sous son t-shirt. Son souffle m'apaise, ses bras me serrent un peu plus et je me retrouve, le nez collé contre son torse. Je pourrais dormir là, si je ne levais pas ma tête vers lui pour lui lancer un sourire. Son visage se rapproche de mes lèvres pour se sceller d'un tendre baiser. Tendre, mais à la fois sincère tout en étant passionnel. Nos lèvres dansent entre elles, c'est agréable. Très agréable. Sa main me fait frissonner, elle descend de mon dos vers mes hanches. Mon ventre fit un volte face et je rougis d'un coup avec un sourire pudique « Me dis pas ces choses là, je pourrais te prendre au mot » fis je, le regard dans le sien. Mais oui, je dois me reposer « d'accord ... toute façon, avec ta jambe en vrac ... tu te ferais plus de mal qu'autre chose » fis je en déposant un tendre baiser malicieux sur ses lèvres. Est-ce une provocation ? Un appel vers l'intimité ? Vas savoir ... ça peut être tout. Mais là, je me love un peu plus contre lui, le libérant doucement de mes mains, pour les passer au-dessus de son t-shirt
@Callen McMullen

Elle était là, dans ses bras, contre lui, et la chaleur de leurs deux corps semblait pouvoir mettre en sourdine n'importe quelle douleur, n'importe quelle souffrance. Il était des gens que l'on ne pouvait rencontrer qu'à un moment précis de notre vie et, pour Callen, il était évident que Hope avait croisé son chemin à la période précise où elle devait le faire.

« d'accord ... toute façon, avec ta jambe en vrac ... tu te ferais plus de mal qu'autre chose »

Il sourit en coin en l'entendant, son regard bleu scrutant le sien avec une lueur amusée.

- Oh tu serais surprise.

Laissa volontairement entendre le Détective, revenant embrasser ses lèvres avant de soupirer un peu, s'allongeant plus confortablement en tirant un peu le drap sur eux pour mieux les border. Il s'assura que la jeune femme était confortablement installé contre lui avant de doucement laisser le sommeil l'emporter. Il fallut quelques minutes avant que sa respiration ne s'apaise, les nerfs retombant après plusieurs semaines de douleur, de stress et d'angoisse, à croire que c'était Hope qui avait volé à son secours et non l'inverse. Callen ne su combien de temps il dormit, mais lorsqu'il émergea d'un sommeil qui, pour la première fois depuis longtemps fut sans rêve, il chercha d'un regard endormi la présence de la jeune femme.


@Hope Landry

Je voulais en savoir plus, mais je me laisse aller dans ces couettes, dans son odeur, dans ses bras. Je me laisse peu à peu sombrer dans un sommeil réparateur qui durera quelques heures. Nos respirations sont lentes, apaisées, en harmonie. Sa chaleur m'enveloppe et je me sens bien. Vraiment bien. Peu à peu, mes yeux s'ouvrent sur un visage endormi. Le sien. J'y dépose un baiser sur ses lèvres. Aucunes réactions. Je finis par sortir du lit, entendant une chatoune qui ronronne et miaule son ventre creux. Je sors du lit, et la suit, me dirigeant vers la cuisine pour lui remplir sa gamelle de croquette et lui rechanger l'eau. Une fois fait, je file dans la chambre, me débarrasse du peignoir pour enfiler une robe de chambre en satin. Je jette un regard au lit. Ah bah, ça commence à bouger quand je me suis rhabillée tiens ! Je souris, m'approche doucement du lit et me remets à l'intérieur pour fondre sur Callen « Bonjour belle au bois dormant » fis je en l'embrassant avec envie. J'ai envie de ressentir sa chaleur et son odeur. Mais aussi ses mains « Alors, il parait que je serais surprise ... » dis je entre deux baisers langoureux

@Callen McMullen

Un sommeil sans rêve ni cauchemar, sans fantôme venant le hanter, un trou sanguinolent dans le front, tendant des mains suppliantes vers lui en l'appelant par son nom... Il n'y eut rien de tout cela, rien que l'apaisement et le calme, sans l'aide du moindre médicament, sans même le moindre anti-douleurs pour les quelques élancements qui persistaient encore quand il bougeait dans son sommeil. Non, rien de tout cela. Plusieurs heures s'étaient écoulées avant que Callen n'ouvre finalement les yeux, lentement, émergeant en sentant du mouvement sur le matelas, mouvement qui fond presque sur lui alors que son regard bleu accroche la silhouette puis le visage de Hope... Hope ?

« Bonjour belle au bois dormant »

La jeune femme vint l'embrasser alors que son cerveau peinait encore à remonter le fil de ce qui était arrivé, ce qui ne l'empêcha pas de répondre à son baiser, l'un de ses bras se tendant pour passer autour de la taille de l'infirmière qui venait de faire naître un léger sourire au coin des lèvres du blond.

« Alors, il parait que je serais surprise ... »

On avait fait pire comme réveil, bien pire, et le Détective se réveilla tout à fait en entendant de telles paroles, se rappelant qu'il lui avait effectivement promis certaines choses une fois qu'il serait suffisamment reposé... elle ne perdait pas de temps, mais ce n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire.

- T'as pas idée à quel point.

Souffla-t-il en l'attirant soudain contre lui, l'équivalent de l'envie matinale se dressant entre eux, contre eux, alors qu'un sourire amusé apparaissait définitivement sur les lèvres de Callen. Ce fut à son tour de venir l'embrasser avec plus de passion cette fois, ses bras entourant Hope pour mieux la garder contre lui alors qu'il soupirait contre ses lèvres.

- On dirait que tu as bien dormi toi aussi.

Il plongea le nez dans le creux de son cou, inspirant l'odeur de sa peau et de ses cheveux, y soupirant un souffle chaud, presque brûlant.

- Hmm tu sens bon, ça me donne envie de te faire des choses.

Ah le réveil, ce moment où toutes vos barrières et politesses tombent pour ne laisser que l'être humain à l'état brut, l'instinct le plus primal avec les pulsions les plus simples, les plus basiques, mais aussi les plus grandes. Le blond fit soudain basculer Hope sur le dos, se retrouvant au-dessus d'elle en appui sur ses mains et genoux, la surplombant avec un sourire et un air parfaitement réveillé à présent. Il s'arrêta là cependant, se contentant de la fixer d'un regard brillant d'intensité, lui laissant encore l'occasion de s'échapper, d'arrêter, de ne pas aller plus loin. Même au réveil, Callen savait encore se contrôler suffisamment pour ne pas se faire trop insistant, même si tout son corps brûlait comme un radiateur en surchauffe et que son bas-ventre déformait le tissu de son vêtement. Il fallait attendre que la dame donne le top départ, un point c'était tout.


@Hope Landry

Son sourire. Son odeur. Sa chaleur. Tout en lui me procure un sentiment de bien être et de sécurité. Ce n'était pas le matin, nous étions encore en pleine soirée, les événements s'étant passé en milieu d'après-midi. Les esprits sont reposés, les corps un peu engourdis, mais les sens les réveillent en douceur. Je soupire sous nos baisers, nous cette chaleur, avec cette envie qu'il efface toutes ces "marques" sur moi. Son bras m'entoure, je m'y sens tellement bien. Tout est plus paisible maintenant. Mon esprit se laisse totalement happé par ce sentiment de bien être. Nos soupirs, nos embrassades, notre étreinte me réchauffent entièrement. Mon coeur palpite comme un fou, le sang tape dans les tempes et mon ventre se tord de désir. Le sentir contre moi ... c'est tellement agréable.

Dans l'étreinte et nos baisers, je me retrouve sous lui, sa t$ete dans mon cou. Bon sang que c'est agréable. Mon corps tremble. La peur est présente, les images aussi. Surtout les images. Je déglutis, anxieuse. Cette peur est irrationnelle, mais elle est présente. Les yeux un instant fermés, je reprends mon souffle, j'attend et apprécie aussi son attente. Je rouvre mes yeux, les plonge dans les siens et mon ventre se tord de désir « tu devrais enlever ton haut quand même » fis je, rougeurs soudaines aux pommettes. Et comme pour appuyer mes dire, je l'aide à l'enlever, venant ainsi chercher ses lèvres, tout en frémissant sous nos caresses

@Callen McMullen

Elle était là, contre lui, à la fois pleine d'ardeur et anxieuse. Callen perçut l'hésitation de Hope, ce moment où l'esprit cherche à tromper le corps avec des émotions contradictoires, des réminiscences du passé qui viennent parasiter le présent. Il stoppa tout et attendit patiemment, la regardant fermer les yeux, inspirer profondément, sans doute pour calmer un cœur qui s'emballait un peu trop vite, un peu trop fort. Et quand elle rouvrit les yeux, plongeant son regard dans la sien, il ne pu s'empêcher de lui sourire.

« tu devrais enlever ton haut quand même »

Le sourire du Task Force s'agrandit et il acquiesça, laissant l'infirmière l'aider à ôter le haut, puis le bas, se révélant entière à elle même s'il n'était rien qu'elle n'ai déjà vu de lui suite à ses séjours à l'hôpital. Cette fois c'était différent, chaque cicatrice, les anciennes si pâles et discrètes tout comme les récentes encore rouges et sensibles, étaient autant de marques criant sa survie dans un monde impitoyable. Les muscles se tendirent, les corps se retrouvèrent en même temps que leurs lèvres et Callen laissa ses mains partir à la découverte d'Hope, se faisant caresses légères alors que son corps pesait davantage contre elle, son souffle brûlant dans le creux de son cou. Il la désirait comme un fou, il le réalisait désormais, et pourtant il prenait son temps, savourant chaque seconde, chaque sensation, lui qui d'ordinaire aimait à se jeter dans la bataille sans perdre une minute.

- J'ai ce qu'il faut si tu veux.

Fut-il bien forcé de proposer au bout d'un certain temps, alors qu'il sentait l'envie impérieuse s'emparer de son être, celle de ne faire qu'un avec elle et de lui arracher soupirs et gémissements aussi longtemps que possible. Les yeux bleus accrochèrent les orbes de la jeune femme et le sourire revint à la charge sur les lèvres fines, une main glissant le long de la joue ainsi offerte.

- Si jamais ça ne va pas, dis-le-moi et on arrêtera.

A présent que Hope savait que Callen avait lu son dossier, elle savait qu'il avait forcément lu les comptes-rendus médicaux et ce qu'ils impliquaient d'explications sur les traumatismes engendrés par ce qu'elle avait enduré. Il pourrait attendre, quand bien même dans son esprit ils le faisaient de tant de façons et à tant d'endroits qu'il serait indécent de le raconter, qu'il ne pouvait nier la désirer ardemment. Cependant, la patience était une vertu et l'homme savait se faire très vertueux quand c'était nécessaire, peu importe ce que cela demandait.


@Hope Landry

J'inspire doucement et expire tout aussi doucement, les yeux fermés. Je rouvre les yeux avec lenteur et mon coeur eu raté tandis que mon ventre se tord de désir. Je déglutis, rougissante d'émotion. Son regard est planté sur moi, avec une telle douceur. Je souris, tandis que le voila désormais dépourvu de t shirt. Là, ma main passe avec douceur sur les cicatrises présentent sur son corps, celles que j'ai soigné et celles que je ne connais pas. Mon regard se pose ensuite sur lui. J'aime nos souffles qui s'entre choquent, j'ai nos regards qui se croisent, j'aime cette chaleur qui nous enveloppe. Sa main se fit aventurière, passant sous ma robe en satin. Le contact de sa main sur mon corps me fait soupirer de désir. Je ferme les yeux et me laisse faire, apprécier le contact de sa main sur ma peau. Je frissonne, je soupire, je me mords la lèvre, le coeur battant la chamade.  Il a ce qu'il faut. Il se fait rassurant. J'apprécie son attention. J'hoche la tête « Moi aussi ... dans le tiroir du chevet » fis je avec un sourire en coin. Je me love contre lui, contre ses bras « j'ai envie de continuer » dis je


@Callen McMullen

« Moi aussi ... dans le tiroir du chevet »

Un sourire avait étiré les lèvres de Callen en entendant Hope affirmer qu'elle aussi avait ce qu'il fallait, qui plus est à portée de main : il n'y avait pas que lui qui était prévoyant, de toute évidence. Elle vint se blottir dans ses bras et il embrassa son front avant d'y poser le sien, son regard la scrutant avec une vive attention, brillant d'une lueur qui avait attendu son heure.

« j'ai envie de continuer »

- Moi aussi.

Confirma le blond en revenant l'embrasser, son sourire en coin faisant écho à celui de la jeune femme. Décidément, c'était à croire que tous ses doutes s'étaient envolées à l'instant même où il l'avait trouvée étendue sur le sol, chassant ses craintes pour ne laisser qu'une seule certitude, celle qui importait vraiment : il voulait être avec elle, pas seulement là maintenant, mais même après, même le lendemain, et le jour suivant.




@Hope Landry