NEILL ► Life's a joke

ÂGE ça fait vingt-trois ans qu'il est né, près d'un quart de siècle qu'il survit.
ORIGINES & NATIONALITE issu d'une famille qui ne tolère pas le moindre écart, ne supporte pas les étrangers, ceux qui n'ont pas le sang "pur", c'est un Irlandais de pure souche.
VILLE & DATE DE NAISSANCE petit emmerdeur dès son plus jeune âge, il a vu le jour à Inchicore, une banlieu de Dublin, deux mois trop tôt, un vingt-et-un juin.
STATUT SOCIAL les relations, ça ne le connaît pas, ni en amour, ni en amitié, il a du mal, ne s'attache pas et surtout, ne tente jamais l'aventure plus d'un soir, c'est un célibataire, un grand solitaire.
ORIENTATION SEXUELLE de nos jours, les gens veulent mettre des mots sur ce qui se ressent, or ça ne l'arrange pas, il n'en sait foutrement rien, ne cherche jamais à se comprendre ou à connaître la réponse, pour les autres c'est incompréhensible, par facilité il dira être asexuel, même s'il ne sait pas si c'est ce qu'il est, ou si c'est simplement sa crainte de l'autre, son incertitude quand à sa capacité d'aimer qui que ce soit.
OCCUPATION tout et rien, il n'est pas difficile mais incapable de garder un vrai job, si on lui propose un boulot ça ne le dérange pas de se salir les mains, pourtant c'est principalement un petit dealer qui se fait de l'argent en vendant aux gosses de riches, une petite frappe qui cogne et qui sait se servir d'un flingue, il n'a jamais eu besoin de plus que ça
LOGEMENT lui, c'est le mec qui dort sur le canapé, dans la baignoire ou même au sol dans une coin d'une pièce, c'est l'ami qu'on laisse squatter, ce n'est pas un ingrat, il sait donner quelques billets et bricoler, se rendre utile, quand personne ne lui propose un toit, il dort sur un banc ou dans une ruelle entre les sans abris, c'est un squatteur, pas un locataire et encore moins un propriétaire.
DEGRE DE CORRUPTION Pourri jusqu’à la moelle, il berce dedans depuis sa plus tendre enfance, c’est son monde, son échappatoire, sa survie il la doit aux crimes, aux conneries, aux histoires qui le dépassent mais qui lui sont utiles.
TRAITS DE CARACTERE Franc - Imprévisible - Survolté - Indifférent - Protecteur - Renfermé - Irresponsable - Brutal - Opportuniste - Anxieux - Rancunier - Vicieux - Taquin - Nihiliste - Méfiant - Menteur - Paranoïaque - Sarcastique
GROUPE Lost PSEUDO Maze PRENOM Marie PAYS Belgique PRE-LIENS/SCENARIO/INVENTE Inventé. AVATAR & CREDITS Ilyria & hedgekey. COMMENT ES-TU ARRIVE ICI ? PRD il me semble, ou bien google, je ne sais plus    UN PETIT MOT le fow est parfait  
when the story began

01 Deux jeunes adolescents insouciants, stupides, vite dépassés par les évènements. Quand leurs parents l’apprennent, catholiques fervents, il n’est pas question de se débarrasser de cet enfant, de le proposer à l’adoption. Alors ils doivent prêter serment devant Dieu. Un mariage non par amour, mais par obligation, le gamin n’a pas encore pointé le bout de son nez qu’il est déjà la source de toutes les disputes. Quand il vient enfin, c’est avec deux mois d’avance. Un grand prématuré qui a besoin de soins particuliers, les parents des adolescents n’aident pas particulièrement les jeunes mariés, chacun sa famille, chacun ses emmerdes, ils doivent prendre leurs responsabilités pour payer les frais médicaux, le loyer… Il était source d’ennuis avant d’arriver, devient un réel boulet aux chevilles de ses parents, à tel point qu’il provoque leur descente en enfer.

02 Parents indignes, parents dépassés par les évènements. Le père travaille pour la famille, mais ils font faillite, c’est la débandade. La mère travaille comme serveuse, mais une deuxième grossesse vient bouleverser une situation déjà bien trop compliquée. Le gamin est souvent seul, il n’a même pas trois ans et a l’habitude d’être installé devant la télévision du matin au soir, une boîte de céréales comme simple repas. Livré à lui-même, il erre parfois dans les couloirs de l’immeuble et donne des noms aux cafards qui courent sur le sol de la cuisine. Neuf mois plus tard, il passe encore ses journées devant l’écran télévisé, en tenant sa petite sœur dans les bras. Quant aux parents, voyant les dettes s’accumuler, ils perdent pieds. La mère reproche au père de boire trop, le père reproche à la mère d'avaler ses cachets comme si c'était des bonbons. Les disputes, les cris, deviennent le train-train quotidien. 

03  Son enfance se résume à ça ; une mère dépressive qui aime abuser des médicaments qu’elle arrive à se procurer, qui passe à côté de ses enfants sans même les voir, qui se prend des coups quand elle provoque trop son tendre époux. Un père trop porté sur l’alcool, devenu violent, qui frappe sa femme sans la moindre retenue mais ne lève jamais la main sur ses enfants, un père qui regarde à peine ses filles et porte un amour malsain à son fils, qui se glisse dans son lit et lui fait croire que ce secret, entre eux, est ce qui lui permet de rester jouer le père de famille. Trois petites-sœurs dont il est autant le grand-frère que le parent, car quand elles tombent, quand elles pleurent, quand elles ont peur, c’est vers lui qu’elles se tournent sans la moindre hésitation. Sachant que toujours, il sera là, toujours il les protégera. Et lui, gamin qui souffre, gamin qui à sept ans commence à se rendre compte que ce que son père lui fait n’est pas normal, mais qui se tais de peur qu’il s’en aille, qu’il les abandonne tous, qu’il les laisse avec une mère qui préfère dormir qu’être avec ses enfants.

04 Il ne comprend pas pourquoi leur père les abandonne, il a toujours gardé le secret, ne s’est jamais plaint, pourtant son père n’est pas rentré depuis plusieurs semaines et il semble être le seul qui s’en rend compte. Il a neuf ans, il a déjà pour habitude de voler de quoi manger aux supermarchés. Leur mère reste dans son lit, l’appartement n’est plus entretenu, mais il fait ce qu’il peut. Puis un jour, Eryn tombe malade, elle n’a que quelques mois, la fièvre l’emporte donc facilement. Il supplie sa mère pour qu’elle se bouge, qu’elle se lève, qu’elle fasse quelque chose, mais tout ce qu’elle fera, c’est les enfermer dans la chambre pour avoir la paix. Il sait quand il se réveille, quelques heures plus tard, à côté de son petit corps froid, qu’il ne peut plus rien faire pour Eryn. Sa mère les laisse sortir après quelques heures de plus, il installe ses deux autres petites sœurs sur le canapé, devant la télévision. Apporte un verre d’eau à sa mère, lui ramène toutes les aspirines qu’il avait caché pour ne pas qu’elle les prenne, au cas où une de ses sœurs en aurait eu besoin. Les dépose sur sa table de nuit, puis prend délicatement Eryn dans les bras, la sert fort contre lui, sous sa veste, sort de l’appartement et se rend en direction du supermarché. Là-bas, il joue le rôle du petit garçon délaissés qui essaie d’aider sa sœur, qui ne se rend pas compte qu’il est déjà trop tard. La police trouvera ses sœurs quelques heures plus tard, ainsi que leur mère en pleine overdose. Malheureusement, elle y survivra.  

05 Ses petites-sœurs sont plus mignonnes que lui, plus jeunes, moins traumatisées par les évènements, plus apte à s’adapter à une nouvelle vie. Elles seront placées, tout comme lui, et la dernière fois qu’il les verra c’est quand l’assistante sociale lui promet qu’il pourra leur rendre visite, alors il ne leur dit pas adieu, il se contente de leur dire qu’elles doivent faire ce qu’on leur dit. Il n’a que neuf ans et n’a aucun mal à dire toute la vérité concernant ses parents. On lui promet qu’il ne devra plus jamais avoir peur, plus jamais vivre cet enfer, il n’y croit pas, la vie est cruelle et ça il l’a déjà compris. On le place dans une famille qui s’occupe de lui, il n’en a pas l’habitude, le vit mal, surtout qu’ils cherchent à l’inclure, lui offrir une enfance normale. Mais lui, lui tremble quand on met une main sur son épaule, fait des cauchemars épouvantables et hurle quand la mère de famille tente de la rassurer. Il dort à moitié éveillé, la peur au ventre, traumatisé par les abus qu’il a subi. Les mauvais traitements, quels qu’ils soient, pèsent sur la conscience d’un enfant. Très vite, à l’école, il devient d’abord la victime d’une petite brute. Il est petit, mince, renfermé et silencieux. Sauf qu’il ne supporte pas qu’on le touche, qu’il sait mordre, griffer, frapper là où ça fait le plus mal. Il devient une des brutes et ce malgré le fait qu’il est un véritable gringalet.  

06 Il se la joue adolescent rebelle et n’en fait qu’à sa tête, ne faisant que très rarement ce qu’on lui demande de faire. Soirées, drogues, alcool, garde-à-vue. Il n’y a rien qu’il n’a pas déjà tenté. Bien évidemment, tout ça se paie. Il est trimbalé de famille d’accueil en famille d’accueil, personne ne sait le contrôler, personne ne souhaite le garder. Il a treize ans quand il finit dans une famille extrêmement sévère, le dernier espoir qu’il lui reste pour revenir sur le droit chemin. Le père de famille est distant, semble uniquement s’intéresser aux résultats scolaires des enfants. C’est la mère de famille qui est le monstre cette fois. Il ne l’aurait jamais admis à l’époque, ne l’admettra jamais, mais elle lui a foutu la raclée de sa vie le premier soir de son arrivé. Il a voulu la provoquer, l’insulter, elle s’est déchaînée comme une véritable furie. La matriarche qui tient son clan d’une poignée de fer. Une femme cruelle, capable de les laisser crever de faim, les nourrir avec seulement quelques tranches de pains, de l’eau et un verre de lait. Lui, au lieu de la craindre comme les autres, il y trouve un semblant de paix. C’est familier, de vivre dans la peur. Il préfère les coups de poings aux coups de reins, c’est aussi simple que ça. S’il y était resté, il aurait peut-être pu filer sur le droit chemin, qui sait. Mais toutes les nuits, pendant près d’une heure, les aboiements du chien des voisins l’empêchaient de dormir. Alors il s’en est occupé, ce fût sanglant, efficace, un juge décida ensuite de l’envoyer dans un centre, non pas celui pour les jeunes délinquants, mais celui des fous. Là où ils envoient les gamins paumés qui font des conneries, qu’on pense pouvoir aider en les obligeant à s’asseoir sur une chaise, dans un cercle et à parler.

07 Dans son dossier médical, on peut lire qu’il souffre de troubles de la personnalité antisociale. Qu’il est sujet à des crises de colère, ou des crises d’angoisses, qu’il est à fleur de peau et ce tout le temps, qu’il a besoin de prendre des calmants, de voir un psychiatre et d’être suivi régulièrement. Pourtant, à quatorze ans, on le sort de l’hôpital et on le fout une nouvelle fois en famille d’accueil. L’état n’a pas les moyens de financer tant de soins à un gamin que personne ne veut, personne ne réclame. On le laisse à son sort, tout en prétendant le contraire. La colère qui l’habite n’est pas étrangère aux autres adolescents, tous détestent à un moment le monde entier, il ne fait pas exception. On prévient simplement ses ‘parents’ ainsi que ses professeurs qu’il peut être instable, qu’il faut le garder à l’œil. Les adultes font de leur mieux, mais c’est un sale gosse qui grandit dans un quartier ou la norme est de traîner dans la rue, pas d’être en classe. Et puis, deux ans plus tard, la connerie de trop. Une bagarre qui tourne mal. Peut-on encore qualifier un adolescent d’instable quand ce dernier, sous l’emprise de la colère, fracasse le crâne d’un de ses soi-disant amis ? La juge pose d’abord son regard sur son dossier médical, puis elle l’observe moins de vingt-deux secondes et décide qu’il est une cause perdue. Il finit en centre fermé, pour délinquants, ce pour deux ans. 

08 Quand il sort de là, il a dix-huit ans, l’état n’est plus responsable de ce qui lui arrive, alors à sa sortie, il est tout seul. Seul au monde, un sentiment qu’il n’aime guère, bien trop anxieux de nature pour apprécier le silence qui l’accompagne. En quelques mois seulement, il sombre dans la drogue, échappe de justesse aux forces de l’ordre et décide, désespéré, de retourner à son ancien appartement. Il n’espère pas y trouver des visages familiers, si ce n’est ceux des voisins peut-être. Toutefois, à sa plus grande surprise, elle est là. Sa mère, dans cet appartement maintenant bien entretenu. Il n’y rentre pas, ne la voit qu’un court instant installé sur le canapé, tenant un jeune enfant dans ses bras. L’homme qui lui ouvre la porte lui demande ce qu’il veut, lui ne sait quoi dire, prétends avoir perdu son chien. Quand la porte se referme, il ne sait plus ce qu’il fait là, ni pourquoi. Il sait qu’il n’en peut plus de cette douleur. Il en a tellement marre d'avoir mal et de subir, toujours subir. D’un moment à l’autre, il lui semble perdre des minutes, des heures, se retrouver derrière l'immeuble où il abandonne les bidons d'essence, puis après en face de l’immeuble à observer le spectacle. En voyant le feu se rependre, dévorer tout ce qui se trouve sur son passage, les flammes dansantes et crépitantes, la chaleur aussi rassurante que brûlante, il en vient même à ne pas entendre les cris de ceux qui se trouvent à l’intérieur. Les gens sortent en courant, d’autres rentrent justement pour aller chercher leurs familles. Et lui s’en va, tourne le dos à un passé qui le hante.  

09 Se faire de l’argent, quand on est aussi malhonnête que rusé, ce n’est pas bien compliqué. Il veut seulement survivre, alors vendre de la drogue à des sales gosses de riches, qui n’ont que ça pour s’amuser ? C’est facile. Voler une voiture ? Facile. Frapper un mec qui pense que la dope, c’est gratos, facile. Au fur et à mesure, il fait ce qu’il doit faire. C’est le mec un peu louche qui ne semble pas avoir d’ennemis, personne ne le connaît assez pour le détester, à moins de se prendre des coups, mais généralement ça n’arrive qu’aux mauvais payeurs. Pourtant, au fil du temps, il s’en fait, quelques ennemis. C’est qu’il ne fait pas toujours gaffe où il met les pieds, parfois drogué, parfois par simple insouciance. Et c’est qu’il a une grande gueule, qu’il ne supporte pas grand-chose et que les quelques amis qu’il a, il les défend et pas qu’un peu. Il traîne avec une bande, puis une autre. Ça non plus ça ne plaît pas. Il ne sait pas pourquoi, il rencontre une fille qui arrive à le convaincre de revenir sur le droit chemin. Il va essayer, quelques semaines. Ou peut-être étais-ce quelques mois. Il n’est pas ponctuel, sursaute dans un environnement trop animé, se sent vite provoqué quand on ose lui dire qu’il ne sert pas correctement un café. Alors très vite, il se sert dans la caisse et se casse. La police ne mettra que trois jours à le trouver, cette fois-là, vu qu’il squatte encore chez l’employée qui l’a fait engager, complètement défoncé.

10 La prison, ce n’est pas son point fort. Il est majeur et vacciné, enfin, majeur c’est déjà ça. Il n’est pas petit, non plus, n’est pas l’avorton qui débarque dans une cour remplit de gamins qui font trois têtes de plus que lui. Le problème, c’est qu’il fait septante-cinq kg à tout casser. En prison, certains n’ont rien de mieux à faire que de jouer à mister musclor toute la journée. Il finit dont par être le gringalet, n’a aucune protection, ni des gangs, ni des motards, ni de la mafia, il connaît des gens, par-ci, par-là. Personne qui ne peut forcément lui octroyer de l’aide derrière ces murs. Personne qui n’est prêt à demander aux siens de peut-être tendre la main au gamin qu’il est. Et la ruse ne va pas le sauver, pas entre quatre murs avec des mecs dont le bras fait la taille de son crâne. Il essaie de se faire coller en isolement, sauf que pour ça, il doit d’abord faire quelque chose qui mérite tel traitement. La provocation, c’est son point fort, mais en prison, sans échappatoire ? Craignant finir en punchingball, ou pire, il a fait de son mieux pour se rapprocher de quelques gars, de bons irlandais, en jouant sur cette carte de racisme profond envers les autres, les impurs, les étrangers. Une carte bien jouée, étant donné qu’il a survécu à ces quelques mois sans finir une seule fois à l’infirmerie. Mais depuis qu’il est sorti, il s’est promis de faire ce qu’il faut pour ne pas y retourner. C’est que la prison, pour quelqu’un de paranoïaque et qui n’aime pas qu’on le touche, ne fusse qu’en lui effleurant l’épaule dans un couloir trop étroit, c’est pire qu’un séjour en enfer. Il est donc grand temps de rejoindre une bande, encore faut-il savoir quel choix faire.

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