SEAN / tough to know if i save you or i let you die.

Tu as passé une journée plutôt étrange. Tu ne sais pas trop pourquoi mais tu as senti qu’on te suivait. C’est toi qui suit pas l’inverse et tu as failli appeler des potes pour t’en débarrasser, faudrait pas que tu te casses un ongle quand même. Parfois tu partais en guerre et d’autres, tu faisais via d’autres. Mourir pour ne enquêtes ce serait stupide. Tu savais te battre oui, tu savais tirer, oui, mais tu restais seule et sans renfort. Tu avais fini par rejoindre ton canapé, oui, tu ne t’en passais plus et tu lui faisais une fête pas possible chaque fois que tu rentrais. Alfred se mit à sauter partout et à te sauter sur la tête comme si tu avais que ça à faire, tu lui tires la langue, il fait de même, et il file se coucher en boudant. Il a aussi un mini canapé, sinon il te saoule avec le tien. Mais tu as à peine ta tête posée sur l’accoudoir, mis un coussin derrière ton dos que tu entends la sonnerie de ton téléphone. Tu jures, grognes et décroches.

– QUOI ?

Que tu gueules dans le combiné. Tu fronces les sourcils quand tu reconnais la voix du flic qui te gonfle depuis des mois. Pourquoi il t'appelle toi ? Tu comprends assez vite qu’il est pas dans la légalité donc pas de renforts et tu souris.

– J’y gagne quoi si jte sauve les miches ?

Tu ronchonnes, te lèves puis décides d’aller voir si tu peux l’achever au passage tiens. Tu prends tes clés, mets ton casque et fonce sur les lieux. Tu t’arrêtes un peu plus loin quand même pour pas te faire repérer. Tu sors ton couteau de ta botte, ton flingue dans l’autre main et tu te faufiles jusqu'au hangar. Tu le repères assez vite, c’est le mec au sol. Bah voyons, on résiste pas le ptit flic ? Je m’approche et observe les dégâts. Le sang semble venir du ventre, t’es pas experte mais tu as vu sa main presser cet endroit. C’est pas joli, tu retires la main et grimace. Beurk.

– C’est qui qui a fait ça ? Il est toujours à ou tu peux te barrer ? Tu vas tenir sur la moto ou j’appelle une ambulance ? N'empêche, pourquoi moi, t’as personne que tu peux appeler pour ça, aux dernières nouvelle, je te “tapais sur le système” non ? Jte rassure, c’est réciproque. Tu sais que tu m’en devras une..

Ah non tu faisais jamais rien pour rien, enfin, il fallait le dire, c’était dommage d’abimer un mec aussi sexy, même si tu préfèrais l’eau javel à ses lèvres.

– Tu peux te lever tout seul ou je t'aide ?

Vu la grimace, t'es bonne pou tacher ton t-shirt, il est chiant celui là.

La politesse ? Il peut toujours en rêver, oui mais non, t’en a rien à battre de ce qu’il veut. Toi tu veux savoir si ya quelque chose à gagner à sauver ses magnifiques petites fesses rebondies. Bien sur que j’ai regardé, je suis pas aveugle. J’adore jouer à ça, le chercher, il est chou quand il s’énerve. Souler les gens, une passion.

– Ta gratitude ? Tu sais que j’en ai rien à foutre de ta gratitude ? Je prends le service.

Tu sais pas encore ce que tu demanderas, tu sais juste que ce sera chiant, pour lui, et que ça t’arrangera bien. Enfin, là de suite il faut l’embarquer avant qu’il se vide complètement. Ce serait dommage, c’est ça. Je me souviens plus, comment on fait déjà pour pas être une salope ? C’est dur de se souvenir. Je ris. Il fait le fanfaron, tout ensanglanté le mc.

– 4e hein ? Tu veux appeler le 5e ou continue à faire de l’humour en crevant ? Imbécile. Peut être pas faire fuir celle qui sauve tes miches non ? Jolies miches mais humour de merde, ya pire.

Toi aussi ton humour craint, mais généralement tu es avec des gens qui se moquent de ton humour, ils regardent le fric, ton cul ou leur enquête résolue. Et ca te va très bien. Les amis c’est des chewing gum sur ta chaussure, c’est chiant ca colle et tu sais pas comment t’en débarrasser. Après yen a des moins chiant, comme le ptit quinn bien sur mais bon. Les moments de faiblesse hein.

– Si j’avais refusé tu serais potentiellement mort, j'emmerde qui après ? Je suis désolé mais quand je me fais chier tu égayes ma journée. Prends pas le melon, me faut de quoi m’amuser quand même dans ma vie de merde. Ok ok on prend ton gros machin.

Vie de merde vite dit, mais de temps en temps, voir quelqu’un qui est moins pourri que le reste, bien que celui ci a les pieds dans les deux mondes, tu te demandes s’il va pas finir la bouche ouverte dans une ruelle. Ce serait con, non ? Tu sais même pas, tu sais plus vraiment comment ça marche les sentiments. Il montre la caisse et fait genre “ j’ai pas besoin d’aide” tu l’aides à se relever et le soutient, quoi qu’il en dise. Tu le colle dans la banquette arrière avec un sourire et prends les clés de ses mains et tu te mets devant. ya pas à dire, tu kiffes ce ptit bijou. Tu tripotes le volant puis te rappelle qu’il est en train de clamser derrière.

– Je t’emmène chez moi, si tu salopes mon tapis je t’achève.

Et tu te mets à conduire pour rejoindre chez toi. Quand vous êtes arrivé il est vachement blanc, tu changes d’avis, débarques dans la clinique qui accueille tout le monde moyennant payant. Tu les laisses l’embarquer. Tu attends un peu sur le siège de la salle d’attente, pourquoi t’es là déjà ? Tu t’es endormie quand on te dit qu’il est sorti. Tu entres et lui balances des fringues que tu as piqué à un autre patient. du moins la chemise parce que la sienne est morte.

– Habille toi, on se casse, pas sur que rester ici soit le mieux pour rester en vie. Les nouvelles vont vite. Les gens préfèrent les flics morts dans le coin.

Tu attends qu’il soit debout puis avances tout en l’aidant à avancer, il vient de se faire recoudre et transfusé après tout, et vois approcher des mecs qui ont “bad news” sur la tronche. Tu le pousses dans un placard et te retrouve contre un mur, sur lui et peu de marge de manoeuvre. Déjà que depuis toute à l’heure tu le tripotes. Là tout à coup ça fait étrange, tu réalises que t’aime bien toucher. Mais un flic ? C’est pas mal ça ? Genre fricoter avec un..berk.

– A trois je regarde si c’est bon et on se casse, essaye d’aller plus vite, tu traines.

Pourquoi tu ne l'as pas encore tué déjà ? Ah oui, parce qu’un service de la part d’un flic peut aider tes affaires, et parce que tu aimes l'enquiquiner et mort c’est plus dur. Et pour ses beaux yeux tiens. En bref, t’as pas le choix, mais dès qu’il ouvre la bouche, mince c’est dur de rester de marbre et de pas trouver de quoi l’étrangler. Alors tu souris et tu abdiques, parce que sinon, il va continuer de parler pendant un moment et là tu auras plus le choix. La suite va plutôt vite, parce que le but n’est pas de se retrouver avec un cadavre sur les bras. La clinique est plutôt réputée pour ne pas parler de ses pensionnaires, mais parfois, quand on est de l’autre côté de la barrière on risque assez vite des problèmes. Alors un flic, il a intérêt à pas rester dans le coin s’il veut rester en vie. On pourrait croire que d'être un flic qui ne suit pas aveuglément les règles et qui a tendance à bosser en dehors même pourrait être tranquille, mais ici, les règles sont faites pour être changées et les criminels font ce qu’ils veulent sans forcément une certaine logique. Ce que tu n’avais pas compris cela dit c’était la surprise du placard. Bien concentrée sur les bruits en dehors, tu es prête à sortir de là quand les pas s’éloignent, seulement c’est aussi le moment qu’il trouve pour t’embrasser. Tu restes plantée là comme une gourde. Ce crétin t’as..embrassée ? Tu ne comprends pas ce qui arrive et retire ta bouche de là décontenancée. Toi qui n’a jamais refusé un baiser ou bien plus, qui flirte avec tout le monde, tu sais pas comment réagir. Tant mieux parce que c’est pas le moment de parler de son comportement, les types sont partis, il est temps de filer. Tu l’embarques vers sa chère voiture et tu démarres, direction chez toi. Arrivée tu appuies sur les boutons des différents palier à codes et vous entrez dans l’appartement, tu le laisses aller s’asseoir.

– Tu peux être plus précis sur ce qui est arrivé ? Noms ? Situation etc ? Qu je fasse mes recherches. Et si ça te dérange pas j’aimerais ne pas avoir ta mort sur la conscience, ce serait chiant, du coup si c’est pas un problème tu restes ici. Enfin tu peux aussi aller voir s’ils te retrouvent et s'ils ont décidé de t’achever, au moins, ce sera plus de mon ressort.

Tu fais un grand sourire en t'asseyant en tailleur sur le canapé avec lui. Tu n’as pas parlé du baiser, encore, tu attends que ton cerveau ait digéré la chose et que le processus enclenché marche. pour le moment tu es plus en mode OMG il se passe quoi. Ca t’arrive rarement, faut toujours qu’il trouve des moyens d'être chiant ce mec !

Ce gars veut mourir. Tu sais pas trop quoi en faire, enfin, si, tu as une petite idée, mais tu as aussi envie de l’achever à coup de pelle. Les gens ont tendance à penser que si tu les as pas encore tué, c’est que tu es quelqu’un de gentil et patient, non c'est juste que si tu te mettais à tuer tous ceux qui t'énervent, il resterait plus grand monde, soyons realistes hein. Il est plutôt à l'aise sur ton grand canapé le monsieur. En tout cas, pour un mec qu'on vient de sortir de l'hôpital, à peine après avoir été soigné, il a pas l'air mal super. Tu vas pouvoir le ranger dans son appartement et n'en parlons plus. Tiens en parlant de ça, il commence à blablater. Tu aurais pu faire comme si de rien était mais non, il est comme certaines nanas qui veulent absolument tout mettre sur la table. Sauf que gu n'as envie de ne rien mettre là dessus. Enfin du moins pas pour ça. Mais tu doutes que c'est ce qu'il veut. Quoi que faut dire qu'il t'a embrasse. Comme ça comme une sauvage. Quand c'est acté, comme Quinn par exemple, tu te laisses faire, puis ya aussi l'endroit, le contexte. Mais non là, c'était ni le moment ni une invitation. La justification est d'ailleurs lamentable. Sauf que ton cerveau, il repart directement sur ce qu'il a dit en premier et que tu as légèrement ignoré. Toi tu veux savoir ce qu'il s'est passé, pas ses raisons pour peloter une nana.

— Nan je me doute qu'au moment de passer à la caisse t'étais occupé, mais tu le poursuivais, non ? Tu te souviens que je suis pas idiote et que j'ai tendance à enquêter sur les gens ? Donc dis moi ou jte fiche dehors plus tôt que prévu et je prends en photo quand ils essaient de t'achever.

Et je les aide tu as envie d'ajouter mais tu te retiens. C'est tout de même un flic et un bon. Enfin bon côté skills parce que sinon c'est plutôt un flic véreux celui ci. Mais tu lui en veux pas, ici être un flic honnête ça finit mal. Ya quelques cinglé celà dit qui rêvent encore. T'es même curieuse de savoir ce qu'il en est de celle arrivé récemment. T'as pas eu le temps et les ressources pour tout savoir encore. Voilà qu'il demande une bière. Tu le regardes avec un dédain visible et lui amène un verre d'eau et des cachets. Et une bouteille de whisky pour toi.

— Pas question d'être accusé d'avoir buté un flic. Après si t'as pas mal et que tu as pas peur de douiller tu peux ne pas prendre de cachet et boire un coup. Mais tu chouines pas quand tu seras plié en deux.

Tu le regardes droit dans les yeux pour savoir s'il va tenter la douleur qui arrivera plus tard si la morphine agit toujours et l'alcool. Après peut être qu'il a déjà mal et qu'il joue les gros durs. Ouais, ce type est étrange. Heureusement il a de beaux yeux. De belles fesses aussi. Puis sans crier gare et pour le faire taire, tu l'embrasses à ton tour. Tu te gardes de penser que tu as aimé ça.

—Voilà ok est quitte. Maintenance plus besoin d'en parler.

C'était déjà le cas mais cette fois ci peut être il comprendra.

Dupé ? il vient vraiment de sortir ce mot là ? Tu souris. Il veut l'impressionner avec ce mot ou quoi ? C’est presque cute. mais pas impressionnant, parce que ça fait un peu collet monté et pas vraiment “cool”, même si ce terme est aussi moche et veux. Parfois on sait plus quels mots utiliser au final. Enfin, il veut pas te dire quoi que ce soit et ça t’énerve.

– Donc s’il vient m’emmerder je saurais pas qui c’est ni vos affaires ? Tu me fais chier Sean. C’est pas une question de curiosité, je m’en tape de qui c’est, mais j’aime pas qu’on puisse me mêler à un truc sans rien savoir. Mon job c’est savoir un max de choses pour pas finir mort et empaillée tu vois ?

Tant pis tu sauras pas, tu chercheras, ou tu lui redemanderas plus tard, quand il sera plus abimé. Parce que tu n’aimes pas les zones d’ombres, surtout venant de lui. Pourquoi lui ? Parce que tu l’apprécies, un ptit peu, tu le tolères quoi. eT tu aimerais bien pouvoir, un ptit peu, lui faire confiance, et pour ça, il faut que tu saches tout. Et s’il aide pas à réunir les infos, tu le feras dans son dos. Il veut le verre et pas les médicaments, tu lèves les yeux au ciel et tu lui amènes une bière, ouverte. Ce mec te gonfles sévère, il le sait qu’il est chiant tu crois ? Parce que la plupart des types comme ça ils finissent jeté sur le paillasson, alors pourquoi il est là, avec toi hein ? Sur TON canapé. Un jour tu feras la fille vraiment, logique. Un jour tu comprendras tes propres actions aussi tiens.

MAIS IL RECOMMENCE ! Avant que tu ais dis ouf, le voilà qui te pousse contre le canapé et te claque ses lèvres, sans avoir l’air, sur les tiennes. Tu réagis à peine, tu es soufflée par son culot. Sauf que tu es toujours aussi têtue et t’aimes pas du tout que ce soit lui qui joue les rentre dedans. Si t’avais cinq ans, tu aurais tapé une crise et hurlé que c’était pas juste. Mais t’en a bien plus. Tu pourrais avouer que sa main sur ta nuque, t’as un peu aimé, mais vraiment qu’un peu. Mais non, tu veux pas, accepter ce fait, pas question.

– Mais t’as un problème toi ! Tu embrasses toujours comme ça sans permission ? Le consentement tu connais ?

LA BLAGUE. Comme si tu étais féministe, non, tu t’en fous, tu perds pas ton temps, tu veux pas d’égalité des sexes, pour toi c’est de la connerie, on est pas égaux, deal with it girls. Mais ça fait une super excuse tout à coup. pour pas avouer que tu veux gouter de nouveau. Mais pas parce qu’il le veut, parce que toi tu le veux quoi. Il te tape sur les nerfs, mais tu peux pas le relâcher tant que tu sais pas si on va pas essayer de le buter. Tu jures puis tu vas te prendre un whisky toi, et tu prends une gorgée du breuvage, tu le regardes.

– Tu veux jouer ? On va jouer, mais JE fais, toi tu te laisses faire.

Voilà t’es ridicule mais tu t’en carres, si c’est selon tes principes, ça passe, puis tu le jetteras comme une merde après avoir fait mumuse, right ? Alors tu reviens, poste le whisky et enlèves son t-shirt, passe tes doigts sur le haut de sa cage thoracique, puis tu passe sur le bandage qui lui tient le flanc, puis tu passe sur ses lèvres, avec un sourire sournois. Tu prends toi même sa nuque et l’amènes à toi, puis déposer tes lèvres, fougueuse, mais douce, tu y mets la langue assez vite, tu souris tout en faisant ça, si si on peut sourire tout en embrassant, ton autre main elle est sur sa cuisse. Tu réalises que ce con doit être aux anges, mais bon, il sait pas que la suite va pas lui plaire. Pas toi qui lui diras hein !

Il veut que tu te calmes, toi tu veux l'assommer avec ses justifications à la ramasse. Chacun ses priorités hein ! Tu te foutais de ses assurances, tu voulais SAVOIR. Mais tu comprenais que c’était pas le moment, mais il ne perdait rien pour pour attendre. Foi de Feli, tu aurais ta réponse. Au pire, tu lui ferais la tronche - waouh la menace de fou - si il s’avérait que tu te prenait un crétin aux trousses. C’était une question de principe, tu aimais prévoir, les surprises c’était non. Puis il avait as l’air très doué sur le plan instinct de survie. Nouveau sourcil relevé. Avec toi, il peut pas s’en empêcher, super romantique. je suis désolé dès que jte vois jveux te violer, bien joué Sean, tu savais parler aux nanas toi ! Bon, c’était pas tout à fait un viol mais bon, tu allais pas tout fâcher avec la vérité n’est ce pas ? Tu le soulais aussi. Comme vous le voyez, zéro instinct de survie.

– Je crois que tu ne sais vraiment pas parler aux femmes. Ou aux gens qui peuvent te buter. Et après on s’étonne que je crois pas que tu saches si tu me fous en danger ou non.

TU diras pas que, peut être, tu aimerais bien le garder en un seul morceau, pour AUCUN raison bien entendu. Absolument pas parce qu’il était franchement à croquer et qu tu servais à rien en sa présence. Il a pas de mal à accepter que tu décides de prendre les rennes, il est peut être pas si foutu le ptit. Bien sur il continue de l’ouvrir, il allait falloir trouver un bâillon. Pour la prochaine fois. Vous savez celle qu’il n’était pas question que vous ayez ? Parce qu’il te faisait aucun effet du tout, et que tu étais d’une mauvaise foi énormissime. Il se laisse faire mais du coup n’agit pas du tout face à ce que tu lui fais. Tu ronchonnes. Il venait pas de dire que tu lui faisais un effet de fou ? Il le cachait bien hein le monsieur ! Tu commences à présent à embrasser doucement le creux de son cou, tout en caressant un de ses bras, puis son ventre, enfin, juste au dessus vu qu'il a le bandage là.

– Ok, j’avoue, c’est pas aussi drôle si tu fais rien, c’est pas si fun de prendre le contrôle.

Tu fais une moue boudeuse tout sauf crédible, mais au final, merde, il fallait qu’il bosse pour t’avoir le monsieur !

+ de 18 et petits curieux: