Always you ll Sean

Je ne pouvais pas le nier, mon métier était sacrément chronophage, jamais je ne voyais les aiguilles du cadran avancer... A croire que l'horloge s'affolait d'un coup avant que je lève le nez pour zieuter l'heure quand je vois la tombée de la nuit. Je ne comptais désormais plus vraiment les heures supplémentaires, à dire vrai je ne le faisais pas pour le fric, bien au contraire, j'étais décidée à rendre Dublin, ville plus sure mais je n'étais clairement pas une experte même si je le fantasmais. J'étais loin de faire régner l'ordre en ville, mais je donnais tout mon possible pour en tout cas.. 22 heures, ça faisait quatre heures que j'aurais du être rentré, je soupirais en regardant ma montre connectée. Pas de messages, rien. Heureusement que je n'avais pas de petit ami ou mari qui m'attendait à la maison car c'est une dispute qui m'aurait sans doute attendu..
Là je n'avais de compte à rendre à personne et être célibataire n'avait pas de prix. J'avoue que je rêvais bien entendu de trouver la bonne personne pour fonder une famille peut être que cet homme arrivera à me faire un peu lever le pied sur ma vie, mais ce jour là n'était pas prêt d'arriver.

Après être enfin rentrée à la maison, je profitais de mettre un legging noir et une brassière pour aller courir, Roller à mes côtés je courais dans les rues du quartier, dans la rue principale, à cette heure-ci, il n'y avait presque personne, seulement deux ou trois passants qui me saluèrent. Parfois des touristes, et au loin Alors que je terminais mon footing, je le vis, clope au bec, mon ex petit ami. Sean était toujours dans mon coeur, nous avions été ensemble un long moment, je dois bien l'avouer que je l'avais aimé, je pensais qu'avec lui nous ferions un long chemin ensemble mais j'étais loin de me douter qu'il serait si peu intègre au travail, notre relation personnelle finit par en pâtir. Mais être séparée de lui ne me procure pas de tristesse ou d'animosité c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Tout deux célibataire ou du moins j'en parlais pas trop avec lui, on pouvait se voir, finir dans le même lit sans ambiguïté, et cela me convenait très bien. Sean était un beau mec, je pense qu'il le savait, il savait user de ses charmes lorsqu'il avait besoin de quelque chose. Je souris en ralentissant la cadence, mon chien l'a déjà reconnu et court dans sa direction. Je m'approche de lui en marchant, balançant mes bras. Je reprends mon souffle en le saluant.

Salut Sean, balade nocturne?

Dis-je en prenant sa cigarette de sa bouche pour tirer dessus à mon tour, je n'étais pas une fumeuse mais de temps en temps j'aimais bien tirer sur une cigarette, ça faisait du bien pour se détendre, bien qu'on dise qu'après le sport c'est l'ennemi numéro un.

Je suis prête à mourir lors de l'exercice de mes fonctions, je connais les risques et j'en prends régulièrement, m'attirant les foudres souvent de mes supérieurs lorsque je partais en mission sous couverture. Je m'en fichais bien pas mal.. Il était rare que mes dossiers soient rendus en retard ou alors causés par un manque de preuve.. Peu importe, j'étais un bon lieutenant du moins j'aspirais à l'être du mieux possible. C'est sans doute la raison pour laquelle j'avais tant besoin de me dépenser quand je le pouvais comme ce soir même si l'heure était tardive. Cela faisait toujours du bien. J'avais envie parfois de croiser Sean parce que même si notre histoire était terminée, nous étions restés proches. J'aimais l'avoir dans ma vie près de moi et puis habitant dans le même quartier, il n'était pas rare de le croiser ou que je termine chez lui pour boire un verre.
Je n'avais pas été en couple depuis Sean, juste peut être des histoires sans lendemain, et encore, ce n'était pas forcément mon style. On avait toujours été proches de toute manière, c'était sans doute une relation indescriptible, mais elle me convenait comme elle était. Contente de voir Sean après mon footing il était évident que je m'arrête peu pou reprendre mon souffle. Je souris alors en le saluant, tout en profitant d'un peu de son poison qu'était sa clope qu'il me reprend à son tour. Je soupire à sa réflexion en roulant des yeux, telle une ado qui venait de se faire réprimander par son daron.

Oh fermes là un peu O'Sullivan. Tu risques plus que moi à fumer autant tu sais...

Je hausse les épaules en ricanant. Roller regarde tantôt Sean tantôt moi puis finit par s'asseoir à mes côtés, observant mon interlocuteur qu'il connaissait que trop bien. Je fais de même en le voyant faire.

On t'a jamais dit qu'il ne fallait pas détériorer le bien public avec ton pied là?

J'en avais rien à faire à dire vrai, mais c'était juste pour rester dans l'ambiance taquine qui régnait. Alors qu'il me fit un compliment, je souriais alors en rougissant légèrement mais je fis mine de rien.

Ils me disent tous ça, de beaux parleurs.

Je pose ma main sur sa joue avant de prendre sa clope et de tirer dessus à nouveau avant de la laisser s'écraser au sol, se retrouvant collée à la semelle de ma chaussure gauche. Avec un sourire narquois, sachant pertinemment qu'il détestait quand je faisais ça, je le regarde silencieuse avant d'ajouter.

Voilà, là tu es parfait.

J'ôte ma main de sa joue avant de reculer d'un pas.

Et bien, rien de bien joli toujours la même rengaine, tu vois à quelle heure je finis, je compte pas mes heures mais c'est pas faute, je me plains pas.. Sinon tu observeras qu'il est tard et que je suis qu'avec Roller, vie plutôt sans grand interêt.

Je ris avant de regarder Roller. Je porte ensuite mon attention sur mon ex petit ami

Et toi?

Je n'ai pas eu de grandes histoires d'amour au cours de ma petite vie, mais Sean restera la plus forte, ce qui peut encore se voir aujourd'hui, nous n'avons jamais vraiment rompu ce lien qui nous unissait lui et moi. Je sais qu'un jour il rencontrera quelqu'un, ce qui me fera très mal comme moi de mon côté, je sais que ça le touchera donc je préfère ne pas penser à ce moment et savoir que nous sommes toujours liés me réconforte, car égoïstement savoir qu'on existe et qu'on compte pour quelqu'un ça fait du bien non? Alors qu'on se taquinait, chose qui caractérisait beaucoup notre relation, je lui souris alors qu'il me dit que l'arrêter serait marrant.

J'en ai chez moi si ça te dit, on peut réaliser ton fantasme chéri !

Sourire malicieux aux lèvres, on a toujours eu ce jeu sexuel entre nous, une espèce d'attirance indestructible, comme si nous étions toujours attirés l'un vers l'autre comme des aimants. Ce qui en soit me plaisait, je n'avais aucun compte à lui rendre, lui de même, il avait été l'homme le plus important de ma vie, je l'avais aimé d'un amour indescriptible, pensant même fonder une famille avec ce dernier et je pense que cela avait été réciproque à l'époque. Je pourrais à l'heure actuelle encore mourrir pour lui si je le devais dans l'exercice de mes fonctions ou en dehors.

Il aimait me faire des compliments et ce depuis aussi longtemps que l'on se connaissait, j'acceptais évidemment ces derniers bien que ça me mette mal à l'aise à chaque fois sans doute en raison du peu de confiance que j'accordais à ma personne. Alors que je rougissais finalement un peu je lui répondis.

Effectivement t'es pas comme tout le monde, mais ça tu le sais déjà n'est-ce pas?

Je lui fais un clin d'oeil accompagné d'un sourire sincère. Je lui parlais de ma triste vie qui ne ressemblait à rien de passionnant ces derniers temps je dois bien l'avouer mais peu importe.

Et bien parce que je ne veux pas t'importuner Sean.. Voilà tout .. je suis pas super intéressante comme nana tu sais.

Je l'observe alors, le voir reprendre une cigarette m'agace fortement, je la lui prends délicatement d'entre ses lèvres avant de la remettre dans le paquet que je trouve dans sa poche.

T'en as pas besoin là.

Dis-je avec le sourire. Je n'arrivais pas à lui résister, il était un peu ma faiblesse quelque part. Alors que je m'approche dangereusement de lui, Roller aboie en remuant la queue ce qui me fait rire.

Chez moi beau blond?

C'était comme un rituel, quand on se voyait comme ça dans la rue ou de façon hasardeuse, ils finissaient toujours soit chez l'un ou chez l'autre pour passer un moment c'était leur fonctionnement après tout.

Je sais qu'au plus profond de moi j'aime toujours Sean, je pense qu'il aura toujours cette place privilégiée dans mon coeur. Nous avons tout traversé ensemble, et je sais que mes sentiments seront présents encore longtemps et sans doute toujours car je ne me vois pas vivre dans un monde dans lequel il n'est plus. Je ne sais pas si c'est la définition d'être amoureux je ne pense pas sinon je donnerais tout pour me remettre avec lui, mais je ne le vois pas s'éloigner de moi j'ai vraiment besoin de lui dans ma vie.
Je me rendrais compte certainement lorsqu'il sera avec une autre que cela m'est difficile mais c'est le jeu ma pauvre Lucette. Je sais que nous formons un cocktail explosif quand nous sommes ensemble et que si nous étions officiellement ensemble cela clasherait très probablement, c'est sans doute la raison pour laquelle nous nous voyons de temps en temps et que l'un comme l'autre évitons de parler de notre vie privée autre que la notre qui nous unit. J'étais attirée par lui comme un aimant, comme si à chaque séparation, mon corps me rappelait à lui c'est sans doute pour ça qu'on se voyait aussi souvent ce qui n'avait pas l'air de déplaire ce flic devant moi que je connaissais par coeur.

Pourquoi je te l'ai dit à ton avis? L'indécence ça te connait non ?

Je lui fais un clin d'oeil pleins de sous entendus, c'est vrai qu'au lit on s'amusait bien peut être un peu trop et à dire vrai depuis lui je n'avais jamais vraiment trouvé quelqu'un qui me corresponde.. Nous deux c'était naturel et on se connaissait bien sur le plan sexuel alors c'était tout à fait normal de s'envoyer en l'air ensemble. Les jeux et sous entendus allaient bon train car entre nous, zéro gène. Alors qu'il me rassure en me disant que je pouvais le déranger n'importe quand, je souris un peu mal à l'aise.

Je sais que tu me trouves parfaite Sean. Je sais.

Je reste sérieuse une demi seconde avant de rire aux éclats pour me détendre. Qu'est-ce qu'il était beau, il était vraiment parfait, sa beauté me faisait fondre, et sa main contre ma peau me faisait frissonner. Alors qu'il accepta le fait d'aller chez moi, sur la route, on marcha tranquillement avec Roller à nos pieds, content de retrouver son ancien maître à mes côtés comme à chaque fois qu'il croisait Sean. Nous rentrons chez moi, j'ai terriblement envie de lui sauter dessus mais je ne fais rien pour le moment, prolongeant ce moment de frustration encore un peu.

Tu veux boire un truc?

Dis-je avec un sourire aussi enjôleur qu'allumeur. Je me mords la lèvre en m'approchant du réfrigérateur.

J'ai des bières, et du soda. T'as de la chance, j'ai fait les courses y'a deux jours sinon c'était de l'eau du robinet qui t'attendait dans ton verre.

Les sentiments en général sont un gros foutoir dans ma vie, j'aime les gens qui me sont proches, certains ont toute ma reconnaissance et je pourrais très certainement mourir pour eux comme Jay, Sean, Callen ou bien Norah j'en oublie sans doute. Norah et Jay sont comme de ma famille, quant aux autres, ils font partie de ma vie et je suis loyale et fidèle que ce soit en amour ou en amitié.
Cependant en ce qui concernait mes sentiments amoureux, mis à part des amours de jeunesse, le seul homme que j'avais aimé aussi fort et profondément pensant même faire ma vie avec lui c'était Sean. Et je n'arrivais pas à déroger à cette idée selon laquelle si je n'avais pas fait passer mon travail avant notre relation, on serait peut être mariés, parents et on vivrait parfaitement dans le meilleur des mondes. Parfois j'ai certains regrets mais nous gardons quand même une relation proche de celle d'un couple c'est peut être ça qui me rassure aussi.

Espèce d'obsédé va. Je suis indécente avec pleins de gars moi, c'est bien connu la Maureen allumeuse...

Je hausse les épaules pour le faire vriller, c'était loin d'être vrai mais j'aimais le voir marmonner dans sa barbe. Je l'aimais aussi pour ça, pour son côté un peu sadique, libidineux, et taquin. Je l'aimais pour toutes ces raisons qui me faisaient râler autant qu'elles me plaisaient. Il le savait il en jouait d'ailleurs sans doute un peu, puis c'était bon enfant, j'aimais le faire monter dans les tours également pour plaisanter jamais pour de vrai, j'avais du respect pour lui. Toujours aussi mal à l'aise lorsqu'il ouvre la bouche pour me complimenter je pose ma main sur ses lèvres douceS.

Sean, arrêtes de dire des bêtises va.

Je soupire en me mordillant la lèvre inférieure. Lorsqu'il remet une mèche derrière mon oreille avec sa main, je frisonne discrètement, il a un tel pouvoir attractif sur moi cela en est dingue. Je le veux dans ma vie pour toujours. J'ai envie d'écraser mes lèvres contre les siennes, là dans la rue, devant tout le monde. Personne ne savait pour nous deux ou mon entourage très proche. Juste des coups d'un soir entre nous ,rien de fou, pas de relations officielles, de sortie au restaurant, ou quoi que ce soit... on en était pas là, ou plus tôt, nous n'en étions plus là désormais. Alors que je veux faire perdurer un peu ce moment où l'on se cherche avant de s'arracher les vêtements pour goûter encore une énième fois au plaisir charnel, je lui propose une fois chez moi une bière. Je la lui tends en le regardant. Je le veux, là maintenant. C'est bestial, c'est peu romantique, je veux juste le sentir, être collée à lui. Me sentir vivante.
Sur le canapé, je le regarde alors que j'en bois une aussi. En tailleurs face à lui, je plonge mon regard dans le sien, sa phrase me fait du bien.

J'aimerais que cela ne change jamais tu sais. Mais ça arrivera forcément un jour.

Remplie de nostalgie, je pose ma main sur sa joue comme si j'immortalisais ce moment.

Devant le réfrigérateur, je me disais qu'il était temps qu'on fasse quelque chose avec Sean. En y réfléchissant bien, notre relation était loin d'être saine, je la qualifiais de malsaine. D'autant plus que les rumeurs allaient bon train au travail, je savais qu'il se tapait d'autres femmes et j'avais du mal avec cela bien que je savais qu'il ne m'avait jamais trompé lorsque nous étions ensemble du moins j'avais eu une confiance aveugle toutes les années où nous avions été en couple officiellement. Je ne saurais décrire la relation actuelle qui nous liait et je me posais de plus en plus de questions. Je soupirais alors, avant de refermer la porte de la machine glacée avant d'arriver tout sourire au salon où je déposais les bières avant de m'installer près de lui. Plutôt nostalgique je le fais remarquer à mon ex coéquipier.

Et tu trouves ça normal? Même si ça me plaît que j'en ai besoin d'être prêt de toi c'est pas très sain tout ça Sean tu crois pas? Et j'ai si peur que ça s'arrête..

Je le regardais avec sincérité, j'attendais peut être qu'il me rassure peut être attendais-je qu'il mette un terme à ce petit jeu, cela fera mal... même très mal, comme si on enlevait d'un coup sec un pansement bien collé sur la peau, fusionnant avec elle. Puis les choses reprendraient là où on les avait laissé l'air de rien. Je ne saurais dire si c'était plus de l'attirance physique ou psychique qui nous liait, peut être un peu des deux mais ce soir je me posais ces questions. J'avais pourtant qu'une envie l'embrasser jusqu'à être rassasiée, après avoir eu ma dose de cocaïne. Comme une toxicomane qui n'aurait pas eu sa dose depuis plusieurs jours qui avait un craving qu'elle devait soulager, et bien c'était le sentiment que j'avais avec Sean, une addiction plutôt sévère que je n'arriverais jamais ou difficilement à sevrer. Nous n'étions pas plus avancés en amour autant lui que moi. Je l'avais aimé très fort, plus que ma propre vie et à dire vrai les vieux sentiments étaient toujours là même si ofccieilement notre couple n'existait plus depuis un moment. Sa main contre ma joue, ses lèvres contre les miennes m'enivraient. Son haleine, son odeur, sa douceur aussi douce que sauvage me rendaient toute chose et à lui. J'étais clairement à lui. Je le regarde alors en souriant après ce doux baiser qui avait peut être vocation à apaiser mes inquiétudes à notre sujet. Puis sa phrase d'après a l'effet anxiogène mais je le regarde d'un air sérieux avant de lui répondre.

ça n'arrivera pas Sean.

Dis-je en posant nos bières sur la table basse avant de me jeter sur lui, écrasant fougueusement mes lèvres sur sa bouche. Me mettant en califourchon sur lui je l'embrasse langoureusement avant de lui enlever son t-shirt. Je profite de son corps chaud, qui sent lui, ça sent bon, malheur comme j'aime cette odeur. J'arrête de l'embrasser en souriant comme une abrutie. Remarquant de nouvelles blessures de guerre sur son corps, beau malgré tout.

Il était ma faiblesse à dire vrai il l'avait toujours été, ne plus être sa coéquipière changeait beaucoup les choses je devais bien l'avouer, même si nous n'étions plus ensemble depuis quelques temps, l'attirance et les sentiments étaient toujours là, ça se discutait pas c'était comme ça. Il n'y avait plus autant de tensions entre nous que depuis notre séparation et notre rupture professionnelle. Je l'aimais beaucoup encore et j'essayais de fermer les yeux sur ce que je ressentais bien que cela était difficile. Je sais qu'il est ma faiblesse, sans lui je n'étais rien, je voudrais être égoïste et l'avoir dans ma vie pour toujours. C'était un peu cucu de dire ça mais c'était malheureusement la vérité. Je ne me voyais pas avec un autre gars, d'ailleurs il n'y avait que lui dans mon lit, je ne l'avais partagé avec personne d'autre depuis notre séparation.

Tu es la mienne Sean. Je ne veux que toi. Je suis à toi. Pour toujours.

Je fais un sourire, comme si ses paroles me réconfortaient et me rassuraient pas mal. J'avais besoin de l'entendre, c'était pas une déclaration d'amour... mais je n'en demandais pas tant, l'avoir à mes cotés étaient suffisants; je n'étais pas si fleur bleue que ça même moi j'avais du mal à décrocher un je t'aime je n'allais donc pas le lui reprocher. Il le savait, puis pour moi l'amour se démontrait, l'amour ne se disait pas, les mots s'envolaient mais les actes restaient. Je le voulais lui tout entier, maintenant, c'est sans doute la raison pour laquelle notre pulsion commune nous donna envie de l'un comme de l'autre. Goûter à nouveau au plaisir charnel avec lui, sentir son corps contre ma peau.. Son odeur qui m'enivre. Ma gorge, l'endroit qui me faisait frissonner à chacun de ses baisers, il me connaissait par coeur. Je le regarde en souriant, en arrêtant quelques secondes notre étreinte amoureuse si l'on peut dire.

Tu me montes dans la chambre?

Dis-je en me mordant les lèvres. Je l'embrasse alors jusqu'à ce qu'on arrive dans la chambre je lui enlève le pantalon et je fais de même avec le mien. En lingerie noire dentelle, je le regarde avec envie. Je le veux. j'agrippe sa nuque, je l'embrasse pour l'attirer tout contre moi.

J'aime quand t'es dans mon lit, c'est ta place.

L'amour ça se commande pas, l'amour ça se vit. Certains disent qu'on se rend compte de ce qu'on a une fois que nous l'avons perdu, je ne suis pas vraiment d'accord avec cette phrase.. Je pense qu'on sait exactement ce qu'on a mais nous ne sommes juste pas prêt à le perdre et c'est exactement ce qu'il se passe actuellement dans ma tête. J'ai l'impression que pour Sean comme pour moi, nous sommes bine dans la situation actuelle sans penser au lendemain. Chacun est là pour l'autre et c'est tout ce qui compte. Et pourtant.. Mon coeur pense que ça ne finira jamais que notre équilibre nous l'avons trouvé mais ma tête se prépare à l'idée qu'un jour tout s'interrompra parce que nous ne sommes plus ensemble et chacun est libre de retrouver l'amour où ça lui chante.. Et j'ai peur que ce moment arrive prochainement. Trop de nostalgie et de romantisme ce qui ne me colle absolument pas à la peau.. Et il le sait.
Comme à l'accoutumée, nous nous retrouvons là, sur ce canapé qui a épousé nos formes plus d'une fois. Ce canapé même qui a vu notre première fois et j'en passe. Être avec lui m'apaise me fait du bien, j'ai besoin de lui, besoin d'être auprès de ce flic. 8 ans que nous sommes attirés l'un vers l'autre comme des aimants. Sans doute était-ce écrit..

Une fois dans la chambre après quelques doux baisers échangés nous voilà dans ma chambre en sous vêtements. D'habitude pour courir, j'ai toujours mes dessous de sport avec la brassière mais étant au sale j'avais opté pour une lingerie classique. Sean avait toujours aimé mes dessous, il faut dire que j'avais du goût dans ce domaine là, j'aimais être jolie et lui plaire car il n'y a rien de plus excitant que de le voir déballer son cadeau comme il venait de le faire pour laisser entrevoir mes courbes et la lingerie tant aimé par ce dernier.
Ses paroles m'excitent autant qu'elles calment mes angoisses du moment. Je me sens bien avec lui et même si je dois être salée à cause de la sueur provoqué par mon footing, Sean ne semble pas être gêné au contraire. Ma main parcourant son dos et ses fesses, je l'embrasse tendrement en tirant sur le dernier bout de tissu qui cache son intimité; Je l'enlève avec l'aide de mon pied tout en continuant de l'embrasser avec fougue. Qu'est-ce que j'aimais ces moments là avec lui. J'enlève alors ce qui me reste pour que nous ne soyons qu'un. J'ai besoin de lui en moi sans passer par les préliminaires ce soir. J'ai besoin d'être rassurée de savoir que je compte pour lui. Je le veux là, tout de suite. Impatiente je le regarde dans les yeux avec sincérité.

Prends moi Sean.

Dis-je en m'agrippant à lui de toutes mes forces. J'étais sienne, il pouvait faire de moi ce qu'il voulait.

Il y a des choses que l'on ne contrôle pas et l'attirance que j'ai pour mon ex mari en fait partie. Je suis attirée par lui comme un aimant et ce, depuis toujours. Cela fait maintenant 8 ans que nous nous connaissons. Lui et moi c'est comme une évidence depuis notre séparation, je n'ai pas été voir ailleurs contrairement à lui, comment je le sais? J'entends les collègues en parler en salle de pause et se taire lorsque je vais me chercher ma ration de café, je fais mine de rien mais ça me touche à chaque fois alors je me demande encore pourquoi Sean est-il toujours aussi proche de moi, alors qu'il se tape d'autres nanas? Cela me rend folle mais j'essaie de ne pas y penser sinon je pourrais mettre fin à ce qui nous lie, cette chose qui est si fragile et qui est toujours là. Et cette chose fragile j'en ai besoin pour mon bien être. Être dans ses bras, sentir son odeur, partager un moment avec lui participe à mon confort. Il était ma dose d'héroïne, cette envie irrépressible presque à avoir un craving comme un toxico en manque de drogue c'était ça que je ressentais.



Dis-je, même si je n'étais pas mal à l'aise ni gênée.. Bien au contraire, au moins il était à moi, dans mon idéal je voulais qu'il soit mien, qu'il ne s'envoie plus en l'air avec quelqu'un d'autre mais je refusais quand même qu'on soit en couple, je savais que ça rimerait à rien.

Tu restes dormir? ..