You freaking idiot, you absolute fucking buffoon ~ Sean

@Sean O'Sullivan

Cet imbécile. Ce sombre crétin. Il aurait pu se faire tuer, ou pire ! Finir démembré ! Il n’a pas de chance, parce qu’on ne l’a pas achevé et qu’elle va maintenant s’en occuper. Abruti ! C’est pas possible, c’est un flic, on ne va pas lui faire croire qu’on ne lui a pas apprit à être sur ses gardes, à surveiller ses arrières ! Mais quelle andouille ! La seule chose qu’elle sait, c’est qu’il va bien. Plus au moins, il a quand même dû être conduit à l’hôpital et Yara ne lui en a pas dit plus que ça. Elle l’a toujours prévenu qu’à force de coucher avec toutes les femmes qui croisent sa route, il allait un jour avoir des ennuis, c’est donc chose faite !

Il est à peine huit heures du matin, mais Mara tourne en rond depuis plus d’une heure dans sa chambre d’hôtel. La soirée fût longue, prêter un petit coup de main à son frère aura été plus éprouvant que prévu. Jamais elle ne se serait douté qu’il lui demande d’espionner la femme avec qui il semble construire sa vie. Un détective privé, ça lui aurait coûté de l’argent, alors que sa sœur, c’est gratis. Si ça n’avait déjà pas eu l’art de l’énerver, le fait que Sean sorte de l’hôpital aujourd’hui la mettait d’autant plus à cran. Oh, il a intérêt à la contacter ASAP. Ou c’est elle, qui le foutra dans une chambre d’hôpital. Réellement plus inquiète qu’énervée, elle quitte la chambre d’hôtel et passe un long coup de fil à son frère, l’informant donc que sa future femme n’est ni volage, ni débile. Et tant mieux, il aurait fallu lui faire payer un cœur brisé autrement. D’ailleurs, en parlant de choses brisés, voilà que Sean lui envoi enfin un message. Mara lui répond aussi tôt, attendant sa réponse avant de se mettre en route pour poursuivre sa journée. C’est qu’elle a deux trois choses à faire avant d’aller tabasser son crétin de meilleur ami. Et de lui apprendre à rester sur ses gardes, non mais vraiment ! Quant à Yara, elle a de la chance que Mara l’aime tout autant comme sa meilleure amie, presque une sœur, où sa colère envers l’imbécile qui a osé poser ses sales pattes sur Sean se retournerait contre elle. Quand elle pense qu’elle n’a même pas eu l’occasion de le torturer celui-là !

Le soir venu, la blonde est déjà calmée. Suffisamment pour qu’elle pense à rapporter deux packs de bières et à passer chercher plusieurs burgers, des frites et même un tas d’autres saloperies bien grasses à manger. Il n’y a qu’avec Sean qu’elle se permet toute entorse à son régime très stricte, c’est que pour garder la forme, il faut entretenir son corps comme s’il s’agit d’un palace. Et Mara peut être d’une discipline draconienne à cet effet. Vraiment pas en présence de son ami d’enfance, c’est clair. Ne frappant pas à la porte, enfin si, elle frappe en donnant un coup de pied, juste pour le prévenir qu’elle compte rentrer. Parce qu’elle a la clé et que si cet abruti est debout, elle va encore s’énerver, Mara rentre dans le loft du policier, déposes sans tarder toutes ses affaires sur la table avant de s’avancer vers Sean d’un pas déterminé.

« Espèce de gros bêta, ne me refait plus jamais ça !! » s’exclame-t-elle en le tapant sur l’avant-bras, malgré tout soucieuse de ne pas lui faire mal, avant de le tirer vers elle pour le prendre dans ses bras. C’est qu’il fait d’elle un gros marshmallow et que jamais Alexander ou qui que ce soit d’autres ne doit l’apprendre. L’étreinte ne dure pas une éternité, c’est qu’elle a une réputation à tenir et qu’on ne sait jamais qui observe qui, dans ce sombre monde rempli de technologie. Elle se recule cependant juste assez pour l’observer de la tête au pieds. « T’es un flic, pourquoi tu t’es laissé surprendre ?! »

Oui, parce qu’un flic à Dublin, c’est censé être plus malin que ça.

Mara & Sean

J’avais pas mal morflé avec l’autre tête de nœuds qui en voulait à Yara et qui n’avait pas trouvé mieux à foutre que de me défoncer la gueule, il m’avait même percé l’épaule ce con comme si j’étais un truc à réparer. J’étais sortie peu de temps après parce que j’étais un mec solide d’après les médecins et quitte à rester enfermer, autant le faire chez soi. Ma meilleure pote, Mara, cette jolie blonde un brin timbrée, devait passer me voir après sa journée à sauver les gens de la famine. Vous n’y croyez pas ? Vous faites bien, ce n’était pas son genre, elle était plutôt sans pitié et venait d’une famille de mafieux. On se connait depuis le berceau tous les deux, enfin presque, notre lien était puissant, solide, envers et contre toutes les crasses. J’étais flic, elle était ce qu’elle était pourtant, je clamserais pour elle. Avec moi elle n’était pas comme avec les autres, elle était plus tolérante, plus sympas aussi, j’avais cette chance de l’avoir dans ma life. Tout ça été maintenant derrière moi et j’allais passer une bonne soirée avec ma best histoire de pensé à autre chose, même si je me doute que j’ai dû lui faire peur et qu’elle va vouloir de me buter, ça serait con quand même de me tuer si tu t’inquiètes pour moi mais l’humain était ainsi. Les heures passèrent lentement assis le cul sur le canapé tandis qu’heureusement j’avais Netflix afin de ne pas trop m’ennuyer comme un rat mort. Clope sur clope, bière sur bière, ah non ça j’en avais que trois dans le frigo alors heureusement que Mara en ramènerait.

Ouais même sous médoc, rien ne m’empêche de boire une bière, c’était mon péché mignon en réalité. Je doute également qu’elle voulait voir si je l’avais écouté sur le fait de ne pas bouger, mais j’étais resté devant Netflix, croix de bois, croix de fer si je mens j’irais en enfer. Elle vient enfin d’apparaitre devant moi l’air un brin inquiète mais surement soulager que je n’ai pas clamsé, heureusement pour moi, elle venait même de me mettre un coup dans le bras. La fixant en me tenant le bras pour faire genre que j’avais eu mal de son coup bien léger d’ailleurs. « Bordel ! Pourquoi tu me tape ? Moi qui croyais que tu m’aurais pris dans tes bras et tout ! Je peux toujours me gratter en vrai après toute cette histoire… ». Dis-je en arborant une moue boudeuse pour ensuite faire comme si je chialé en me mettant ma main sur le visage pour me cacher. Un petit jeu qu’elle connaissait bien, en même temps après Maureen c’était surement la personne qui me connaissait le mieux alors elle n’allait surement pas tomber dans le panneau. Un rire m’échappant après quelques secondes de sérieux pour lui rendre gentiment son coup dans le bras et répondre à ce qu’elle venait de me dire. « Tu es sérieuse ? Même un flic reste un humain non ! Il m’a surpris en m’attaquant par derrière alors je n’ai rien pu faire… ». Dis-je en la fixant du coin de l’œil tout en buvant le reste de ma dernière bière que je venais de saisir sur la table basse. « Sinon j’ai le droit à mon câlin ou pas ma belle ? ». Dis-je sur un ton taquin.

@Mara McGuire  

@Sean O'Sullivan

Elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour lui. Tout le long de la journée, alors qu’elle a bien d’autres chats à fouetter. Elle vérifié bien qu’il ne sorte pas de son appartement en employant la géolocalisation sur son portable. Oui, c’est du cyber-stalking. Mais soyons honnêtes, elle aurait pu hacker son ordinateur portable pour vérifier si ce dernier est bien ouvert, puis chipoter dans le codage de son disque pour établir une connexion avec la webcam et le surveiller en live. Bref. Elle est restée zen, tout le long de la journée, et s’est simplement assurée qu’il ne franchisse pas le seuil de sa porte. C’est qu’il en serait bien capable, mister superman. Enfin, elle le connaît assez pour savoir que s’il lui a dit, même par textos, qu’il n’allait pas bouger, c’est qu’il n’a pas l’intention de bouger. Et tant mieux, elle a vite fait lancé un regard à son dossier médical et il n’y a pas de quoi aller sautiller en rue. Ses talents d’hackeuses lui sont bien précieux dans des instants pareils.

Heureusement elle n’en a pas besoin pour ouvrir la porte, possédant une clé. C’est que Sean et elle, ça remonte à un bail. Une éternité, pour ne pas dire les choses ainsi. Quand elle pense à ses frères, avec qui elle n’a quasiment aucune relation, si ce n’est quand l’un ou l’autre a besoin d’un service, et puis à Sean.. Alors elle sait qu’il est quasiment le frère qu’elle a toujours voulu avoir. Celui avec qui elle sait se comporter comme bon lui plaît sans prêter attention aux apparences. Alors sa première réaction en le voyant, c’est de la taper sur l’avant-bras, faisant tout de même preuve de délicatesse vis-à-vis de ses blessures. Sean semble faussement contrarié avant de lui faire une petite mine boudeuse qui ne fonctionne absolument pas avec elle.

« Tu me demandes sérieusement pourquoi je te tape, tu as de la chance que je ne t’étripes pas de mes propres mains après cette histoire oui ! »

Tout comme Yara a de la chance qu’elle est son amie, ou c’est elle qu’elle irait étriper à coup de couteaux. Personne ne touche à Sean. Peut-être que Mara devrait faire passer le mot, tout comme Alexander l’a fait pour sa satanée River et ce crétin de Callen. Mais contrairement à Alexander, Mara n’a nullement l’intention de faire savoir à tous et toutes qu’elle protège un flic. Heureusement que Sean ne file pas toujours droit dans ses souliers, ce qui lui permet d’être un des policiers qu’il ne faut pas abattre en premier, en temps voulu. Sans quoi elle aurait dû trouver une astuce, quelconque, pour s’assurer que ça n’arrive pas. « Ouais ben la prochaine fois, tu surveilles mieux tes arrières, tu m’entends ? » lui dit-elle avant de s’engouffrer dans ses bras, le serrant aussi fort que possible. « Je n’aurais pas supporté te perdre. » lui avoue-t-elle dans un murmure, visage enfuis dans son t-shirt. Le fleuve Liffey aurait finit rouge sang quand elle en aurait eu terminé avec les responsables d’un tel crime. Mais nul besoin d’en arriver là, car Sean va bien et elle a toute la soirée pour s’en assurer. Puis les prochaines semaines, elle vérifiera plus souvent sa position, juste pour se rassurer. Mais nul besoin de lui dire ça, il la connaît assez pour savoir qu’elle risque bien de le cyber stalker pendant un moment. Mais l’avoir contre elle lui rappelle comme elle a eu peur pour lui, un sentiment qu’elle n’apprécie guère. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait les larmes aux yeux quand leur étreinte prend fin, chose dont elle se moque immédiatement. « Regarde, t’aurais réussi à presque me faire pleurer ! » lui dit-elle d’un ton amusé avant de pointer du doigt tout ce qu’elle lui a ramené. « T’es pas trop amoché pour manger et boire un bon coup ? Sinon t’inquiète, j’ai la dalle et je peux m’occuper de tout ça toute seule. » lui lance-t-elle taquine, sachant que même trois balles dans le ventre il serait encore capable de lui lancer un challenge pour celui ou celle qui vide le plus rapidement un paque de bière.